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Lausanne

A Saint-Martin, un accueil pour les sans abri

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Le nouveau bâtiment de logements sociaux et de la Soupe populaire de la Ville de Lausanne, rue Saint-Martin 10-18, a été inauguré il y neuf mois. (© Keystone/JEAN-GUY PYTHON)

Exploité par la Ville de Lausanne, le nouveau centre social de Saint-Martin accueille depuis neuf mois une population précarisée. Reportage au coeur de ce dispositif d'aide d'urgence.

Le réfectoire est bondé un mercredi à midi. Mais aucun mot ukrainien ne semble résonner au milieu des couverts qui s'entrechoquent et des discussions animées. "Nous n'avons pas encore accueilli de personnes venues d'Ukraine, mais nous prévoyons une arrivée prochaine", explique à Keystone-ATS Yan Desarzens, directeur général de la Fondation Mère Sofia, qui gère la Soupe populaire.

A la Soupe, on est actuellement dans une période dite "d'analyse du risque" s'agissant d'un possible accueil de réfugiés du pays de l'Est. Les Ukrainiens qui bénéficieront du permis S ne devraient toutefois pas atterrir dans les locaux situés à proximité du pont Bessières. Ils seront pris en charge par la Confédération et les cantons.

"Ce sont surtout les Ukrainiens en provenance des pays limitrophes qui pourraient arriver chez nous", souligne M. Desarzens. La Fondation Mère Sofia a ainsi entamé des préparatifs pour cette arrivée qu'elle estime à d'ici un mois. "Nous sommes à la recherche d'un employé qui parle ukrainien afin de nous aider", relève-t-il.

Fréquentation importante

A l'intérieur, les places sont presque toutes prises et la queue devant les cuisines semble ne jamais s'arrêter. "On accueille entre 270 et 280 personnes par jour, un total auquel il faut ajouter une cinquantaine de personnes qui ne mange pas", détaille M. Desarzens.

Inauguré il y a neuf mois, ce nouveau complexe, financé par la Fondation pour la construction de logement (FLCL), propose différentes prestations sociales: accueil de jour, Soupe populaire, hébergement d'urgence et logements sociaux.

Retour aux tables du repas de midi avec Tarek, qui fréquente la Soupe populaire depuis huit mois. Il a quitté l'Espagne pour la Suisse en quête d'une vie meilleure. "Saint-Martin est un bon endroit pour se reposer. Il y a une grande mixité et l'équipe est géniale, ils m'apprennent même quelques recettes de cuisine", témoigne-t-il.

Cas de violence

Pourtant en discutant plus longuement avec ce jeune homme , mais aussi avec Francis, Marie-Julie ou encore Julien, tous trois habitués du centre, un bémol apparaît. "Certaines personnes peuvent être violentes et avoir des comportements déplacés. Cela n'arrive pas fréquemment, mais ce n'est jamais très agréable", confient-ils.

De par sa fonction, le dispositif de Saint-Martin est amené à accueillir des personnes souffrant d'alcoolisme ou de toxicomanie. Des addictions qui parfois se traduisent par des gestes agressifs.

Aide personnalisée

Peu après la mi-journée, les bénévoles de la Soupe commencent à ranger la salle et à fermer les portes avant le service du soir. Le temps est alors venu de laisser la place aux équipes du service social de la Ville de Lausanne. Elles apportent, elles aussi, une aide d'urgence aux individus, mais de manière différente que la Soupe populaire. "Ici nous souhaitons offrir une démarche plus individuelle aux personnes", résume Véronique Pochon, cheffe d'unité au service social.

Les gens peuvent venir réserver une chambre l'après-midi pour passer la nuit. "La fin de l'hiver est une période où la demande est très forte. Actuellement, tout est complet", dit Mme Pochon. Les services sociaux proposent sinon aussi des ateliers thématiques qui ont lieu le matin (entretiens personnalisés, élaboration d'un CV, aide administrative, cours de français, etc).

Le lendemain à 8h30, le réfectoire est à nouveau bien rempli et la queue se forme déjà devant le bâtiment de Saint-Martin. L'équipe sociale est déjà au four et au moulin pour assurer le service.

S'adapter en permanence

Juste avant l'ouverture, l'équipe a dû statuer sur la gestion d'un homme ivre et violent la veille. "C'est difficile de trancher, car il ne faut pas exclure brutalement une personne qui est déjà exclue de la société. Mais on doit aussi protéger les autres visiteurs", raconte Mme Pochon. L'homme sera finalement exclu du centre pour une semaine.

Alors que le petit déjeuner bat son plein, une petite table est installée pour permettre aux gens de venir poser leurs questions liées à des tracas administratifs. Les questions s'enchaînent, ce qui réjouit l'équipe en place, mais la fait également grimacer. "On doit parfois se démultiplier et surtout faire preuve de beaucoup d'adaptation", constate Mme Pochon.

Une situation dont est consciente Eliane Belser, responsable du dispositif d'aide sociale d'urgence de la Ville. "Ces deux dernières années ont été très compliquées pour nos équipes avec la crise sanitaire", reconnaît-elle. "Nous avons étoffé l'effectif" pour les renforcer, affirme-t-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Mondial 2026: la Suisse a toutes les cartes en main

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Granit Xhaka s'est prêté au jeu des selfies à son arrivée à Lausanne. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

L'équipe de Suisse s'est rassemblée lundi à Lausanne avec la Coupe du monde en ligne de mire. La sélection de Murat Yakin a une semaine pour préparer au mieux le duel contre la Suède samedi à Genève.

"Nous sommes dans une situation pour laquelle nous aurions certainement signé avant le début des éliminatoires", a déclaré Murat Yakin mercredi dernier, au moment de révéler la liste des 25 joueurs sélectionnés pour ce dernier rassemblement de l'année. Avec 10 points en quatre matches, la Suisse a en effet toutes les cartes en main pour valider sa qualification.

Une victoire face aux Scandinaves samedi au Stade de Genève (20h45) offrirait pratiquement à la Suisse son billet pour l'Amérique du Nord, même si le Kosovo venait à s'imposer dans le même temps en Slovénie. Seule une improbable déroute mardi prochain à Pristina pourrait alors entraver une septième participation consécutive à un grand tournoi.

En revanche, le scénario catastrophe verrait la Suisse empocher moins de points que les Kosovars samedi. Il faudrait alors à tout prix éviter la défaite trois jours plus tard lors de ce qui s'apparenterait à un véritable "match de la peur" à Pristina.

Un statut de favori

Mais Murat Yakin, comme tous les responsables de l'Association suisse de football, préfère ne pas y penser. A Lausanne, la délégation helvétique dispose d'une semaine entière pour se préparer au mieux. Elle s'entraînera chaque jour à Vidy, au Stade Juan-Antonio-Samaranch, avant de se rendre vendredi au bout du Léman.

La Suisse a d'ailleurs prouvé qu'elle était largement supérieure à ses adversaires de l'automne. Sa victoire en Suède le 10 octobre (2-0) doit lui permettre d'aborder la rencontre de samedi dans la peau du favori, tout comme le récital contre le Kosovo lors du premier match à Bâle (4-0).

La quasi-totalité des hommes forts de Murat Yakin affichent en outre une excellente forme. Les leaders Manuel Akanji et Granit Xhaka brillent tant avec l'Inter Milan (co-leader de Serie A) qu'avec Sunderland (surprenant 4e de Premier League). Au niveau offensif, Breel Embolo, Ruben Vargas et Fabian Rieder ont tous marqué ce week-end avec leurs clubs respectifs.

Qui pour remplacer Freuler ?

La seule ombre au tableau, c'est bien l'absence de Remo Freuler, si précieux à côté de Granit Xhaka depuis le début des qualifications. Toujours privé de Denis Zakaria (adducteurs) et d'Ardon Jashari (péroné droit), Murat Yakin va à nouveau devoir expérimenter, alors qu'il avait trouvé son onze type ces derniers temps.

Vincent Sierro, qui n'a plus joué avec la Suisse depuis son transfert en Arabie saoudite, ne sera pas la solution. Il est blessé à un mollet et manquera les deux matches. Djibril Sow, guère convaincant à Ljubljana (0-0) ou Michel Aebischer, de retour après avoir manqué la dernière trêve en raison d'une blessure, sont en pole position. Johan Manzambi évolue aussi comme no 6 avec le SC Fribourg, mais Murat Yakin semble plutôt considérer le Genevois comme une solution offensive.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Tami sur Okafor: "Pas bon de faire cette déclaration maintenant"

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Noah Okafor a estimé que Noah Okafor devait faire preuve "d'humilité et de patience". (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Pierluigi Tami regrette la prise de parole de Noah Okafor, qui s'est plaint de ne pas être sélectionné par Murat Yakin. "Ce n'était pas bon de faire cette déclaration maintenant", a-t-il déclaré.

L'attaquant bâlois, qui n'a plus été appelé en équipe de Suisse depuis novembre 2024, a choisi de faire part de son malaise par voie de presse vendredi. "Je n'ai plus parlé à l'entraîneur depuis, ni avec Pierluigi Tami. Cela n'a aucun sens, et je peux dire que ça me rend triste", a-t-il lâché dans un entretien accordé à The Athletic.

"Je suis toujours à l'heure. Je ne suis jamais en retard. Peut-être que lorsque je ne suis pas titularisé ou que je ne joue pas, je suis un peu en colère, mais c'est la soif de réussite que ressentent tous les jeunes joueurs", a encore dit Okafor, qui a marqué deux buts depuis son arrivée à Leeds cet été.

"Humilité et patience"

La conférence de presse de Pierluigi Tami à Lausanne, où la Suisse s'est rassemblée en vue des deux derniers matches des qualifications pour la Coupe du monde, a logiquement tourné autour du "cas Okafor", au grand regret du directeur des équipes nationales. "C'est bête que nous devions gaspiller de l'énergie et de la positivité avant deux matches très importants", a-t-il déclaré.

"Ce n'était pas bon de faire cette déclaration maintenant. Cela m'a dérangé de voir un article comme ça. Qu'est-ce que ça apporte à l'équipe ? Rien. S'il a un problème, qu'il téléphone avec l'entraîneur", a martelé le dirigeant tessinois. Et d'ajouter: "Noah doit faire preuve d'humilité et de patience."

Pierluigi Tami avait déclaré lors du précédent rassemblement que la "porte était toujours ouverte" pour Okafor, qui figure toujours sur la liste de piquet de Murat Yakin. "Cela signifie que je dois être disponible, mais pourquoi ne m'appelle-t-il pas pour me dire ce que je dois améliorer ?", a de son côté estimé l'ailier de 25 ans, qui dénonce une situation "incohérente".

"Tout le monde doit connaître son rôle et être satisfait de son rôle", a répliqué Pierluigi Tami, rappelant au passage qu'il y avait déjà eu "quelques problèmes avec Noah par le passé." Il fait notamment référence à l'Euro 2024, lors duquel le Bâlois estimait mériter davantage de temps de jeu.

"Le problème est ailleurs"

"Deux critères sont retenus pour qu'un joueur soit convoqué en équipe nationale: les performances en club et l'identification aux besoins de l'entraîneur. Dans le cas de Noah, ces deux critères ne sont pas remplis", a souligné Tami.

"Murat veut les meilleurs joueurs dans son équipe et je soutiens ses décisions à 100%. Mais il faut définir ce que sont les meilleurs joueurs. Est-ce que c'est la seule qualité footballistique ? Le problème est ailleurs", a encore dit le Tessinois.

Le directeur des équipes nationales a toutefois assuré qu'il tâcherait de résoudre le problème à l'issue de ce rassemblement. "Le futur immédiat, ce sont les deux matches contre la Suède et le Kosovo. Ensuite, je mettrai dans l'énergie pour essayer de créer un dialogue entre Murat et Noah", a-t-il conclu.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Vaud: dépister à temps le diabète et ses complications

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Le contrôle des yeux mais aussi des pieds est primordial pour prévenir les complications chez les personnes atteintes de diabète (photo d'illustration). (© KEYSTONE/DOMINIC FAVRE)

Certains troubles visuels ou des pieds sont des symptômes typiques du diabète, mais ne sont souvent pas reconnus comme tels. Or, un dépistage précoce permet d’éviter de graves complications. A l'occasion de la Journée mondiale du diabète vendredi, diabètevaud propose divers services gratuits tels qu'un contrôle ophtalmique ou un rendez-vous chez le podologue.

La rétinopathie diabétique et les amputations sont des complications fréquentes du diabète. Elles peuvent se développer dans un délai de dix à douze ans après le début de la maladie. Ophtalmologues et podologues peuvent, grâce à des examens ciblés, détecter précocement les éventuelles complications, souligne diabètevaud lundi dans un communiqué.

Ces complications invisibles sont le thème de la Journée mondiale du diabète de vendredi. L'association y participe en proposant un rendez-vous gratuit chez le podologue. Des tests de dépistage gratuits du risque de diabète sont également proposés à Moudon, sur rendez-vous.

En outre, toute personne qui a le diabète, et qui n'a pas vu d'ophtalmologue les douze derniers mois, peut venir faire un dépistage gratuit des yeux les deux dernières semaines de novembre dans les locaux de diabètevaud.

L'association rappelle que le diabète concerne 525'000 personnes en Suisse et qu'un tiers des personnes concernées ne savent pas en être atteintes. Dans le canton de Vaud, environ 55'000 personnes vivent avec cette maladie.

Les signes les plus fréquents sont une soif permanente, une perte de poids inexpliquée, des mictions fréquentes, de l'abattement, de la cicatrisation difficile et de la sensibilité aux infections.

www.diabetevaud.ch/agenda/journee-mondiale-du-diabete-2025/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Le stationnement maximum passe de 2 à 3 heures dans tout Lausanne

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A Lausanne, le temps de stationnement autorisé dans la rue passe de deux à trois heures. Il faudra un mois pour que tous les panneaux soient changés (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le temps de stationnement évolue à Lausanne. Près de 5000 places de stationnement voient leur durée maximale passer de deux à trois heures. Cette modification concerne les places payantes situées en périphérie du centre-ville et vient compléter la réglementation déjà en vigueur au centre-ville.

Jusqu’à présent, la zone macaron L du centre-ville de Lausanne bénéficiait déjà d’une durée maximale de trois heures pour le stationnement payant. Désormais, cette règle s’étend sur la périphérie du centre (zones macaron A, B, C, D, E, F, G, H, J, K, M, N et O), écrit la Ville de Lausanne lundi dans un communiqué.

L’objectif de cette mesure est double: faciliter la vie des usagers en leur offrant davantage de temps pour leurs activités ou leurs visites, et soutenir la pérennité des commerces locaux, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année.

La première étape de mise en ½uvre de cette mesure a consisté en l’adaptation des systèmes de paiement – qu’il s’agisse des applications mobiles ou des horodateurs. Ils ont été mis à jour dans la nuit pour permettre l’application immédiate du nouvel horaire.

Cependant, ce changement implique également l’adaptation d'un millier de panneaux de signalisation et la mise à jour de plus de 200 horodateurs répartis dans près de 150 rues de la ville. Ces opérations sur site nécessiteront environ un mois de travail pour être complètement réalisées.

Durant cette période de transition, les contrôleurs du stationnement tiendront compte de la nouvelle réglementation lors de leurs contrôles, même si les panneaux n’ont pas encore été modifiés, précise le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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