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Vaud

Une large coalition veut étendre le droit politique des étrangers

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Steven Tamburini (au centre), co-initiateur et porte-parole du mouvement Ag!ssons, avec les membres de la coalition citoyenne et transpartisane pour le "oui" à l'initiative populaire visant à étendre les droits politiques des étrangers. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Une coalition citoyenne et transpartisane a lancé mercredi à Lausanne sa campagne pour le "oui" à l'initiative populaire visant à étendre les droits politiques des étrangers, soumise en votation dans le canton de Vaud le 30 novembre. Elle prône une démocratie ouverte.

Cette initiative vise à étendre les droits de vote et d'éligibilité, au niveau cantonal, à toutes les personnes étrangères domiciliées dans le canton de Vaud depuis trois ans au moins et depuis dix ans au moins en Suisse.

Le 28 septembre dernier, la population vaudoise a déjà envoyé un signal négatif sur une même question au sujet du droit de vote pour les étrangers. Elle s'est exprimée contre un raccourcissement du délai d'attente des étrangers vivant dans le canton pour pouvoir voter et être élus au niveau communal, refusant qu'il passe de dix à cinq ans pour l'exigence de résidence en Suisse.

Ce qui ne décourage pas le mouvement "Ag!ssons", qui avait récolté plus de 15'000 signatures (sur 12'000 nécessaires) en 2023 pour pouvoir soumettre son initiative populaire "Pour des droits politiques pour celles et ceux qui vivent ici" en votation. Avec divers mouvements ou ONG et partis vaudois, dont les Vert'libéraux, le POP, Ensemble à Gauche, le PS et les Vert-e-s, ils ont appelé "à soutenir une démocratie plus inclusive et représentative".

"L'exclusion politique de dizaines de milliers de résidents n'est plus tenable. La démocratie vaudoise doit devenir aussi diverse et inclusive que la société qu'elle aspire à représenter", a déclaré Steven Tamburini, organisateur de la plateforme d'action citoyenne Ag!ssons et co-porte-parole de la campagne, cité dans un communiqué.

Quelque 90'000 résidents concernés

Actuellement, plus d'un tiers des habitants n'a pas la nationalité suisse et ne dispose donc pas du droit de signature, de vote et d'éligibilité dans le canton, ne cesse de rappeler le comité d'initiative. A Lausanne, c'est encore davantage: 40% de personnes, soit presque la moitié de la population sont exclues, rappelle-t-il.

"Ces habitants vivent ici, travaillent, élèvent leurs enfants, paient des impôts, s'engagent dans la vie locale, mais ne peuvent ni participer à une votation, ni signer une initiative ou un référendum cantonal, ni être élus", est-il relevé. "L'initiative populaire ne remet pas en cause la naturalisation, elle la complète".

Du côté des partis de gauche, on souligne notamment que cette réforme s'inscrit dans un mouvement déjà bien établi ailleurs. "Ce n'est plus une utopie: des cantons comme Neuchâtel et le Jura, et plus de 60 pays sur les cinq continents, l'ont déjà fait dans une logique de légitimité et démocratique", a souligné le conseiller communal lausannois socialiste Samson Yemane.

Le Grand Conseil recommande de rejeter cette initiative. Le Conseil d'Etat y est aussi défavorable. A noter que les personnes étrangères disposent du droit de vote sur le plan communal depuis 2003 dans le canton.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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1 commentaire

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  1. Denis

    16 octobre 2025 à 08:17

    Le droit de vote s’obtient via la naturalisation, qui exige le respect des critères bien définis. Réduire ces critères à uniquement une durée de séjour et la réduire à 3 ans, c’est d’abandonner la plupart des contrôles et de brader le droit de vote.
    Ceux qui vraiment veulent voter, doivent prouver qu’ils le méritent en devenant d’abord citoyens du Canton et de la Confédération.

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Lausanne

Lausanne: un foyer exclusivement destiné aux femmes migrantes

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Un foyer d'hébergement exclusivement destiné aux femmes migrantes ouvrira ses portes à l'été 2026 à Lausanne (photo symbolique). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Un foyer d'hébergement exclusivement destiné aux femmes migrantes ouvrira ses portes à l'été 2026 à Lausanne. Il remplacera le projet initialement prévu à Rolle et tombé à l'eau en septembre dernier. Il prendra place dans le foyer de l'EVAM située à l'avenue du Chablais, qui sera transformé pour l'occasion.

Le Département de l'économie, de l'innovation, de l'emploi et du patrimoine (DEIEP) a validé la transformation progressive du foyer de l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM) lausannois en structure d'accueil exclusivement réservé aux femmes, en particulier de celles en situation de vulnérabilité, accompagnées ou non d’enfants, indiquent mardi les services d'Isabelle Moret.

La transformation du site débutera progressivement en janvier 2026, pour une mise en exploitation complète prévue à l'été 2026, précisent-ils. Le site offrira une capacité totale de 92 places, dont une partie sera spécifiquement réservée à des femmes victimes de violences domestiques ou sexuelles.

"Sa configuration permettra de répondre aux besoins spécifiques des bénéficiaires, avec des aménagements favorisant la sécurité, la vie en collectivité et l'accompagnement individualisé, y compris pour les femmes accompagnées d’enfants", note encore le DEIEP.

Le site de l'avenue du Chablais avait accueilli jusqu'en 2020 un foyer pour mineurs non accompagnées (MNA). Ce foyer étant mixte, sa partie pour adultes continuait de fonctionner. Quant au projet prévu à Rolle, il avait été abandonné en septembre dernier. Le propriétaire de l'ancien hôtel Rivesrolle, où était prévu le foyer pour femmes, ne souhaitait plus poursuivre ce projet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Incendie à Glacier 3000: la restauratrice acquittée

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Situé à l'arrivée du téléphérique de Glacier 3000, le restaurant Botta a été largement détruit durant la nuit du 18 au 19 septembre 2022 (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La restauratrice accusée d'incendie par négligence au restaurant Botta à Glacier 3000 aux Diablerets (VD) a été acquittée. La justice a estimé qu'elle n'avait pas manqué à ses devoirs de prudence en ne consultant pas le mode d'emploi de dix nouveaux réchauds à fondue.

Le Ministère public avait requis 30 jours-amendes à 50 francs avec sursis. Il estimait que l'accusée n'avait pas dûment formé son personnel à la manipulation des nouveaux réchauds, et qu'en conséquence, un employé avait empilé un réchaud doté d'un réservoir en plastique sur un autre réchaud non éteint, causant ainsi le sinistre. Pourtant, la lecture du mode d'emploi, mettant en garde contre ce risque, aurait permis d'éviter la catastrophe.

Le Tribunal d'arrondissement de l'Est vaudois à Vevey n'a toutefois pas retenu ces arguments, mardi lors de la lecture du verdict. Le procureur va déposer une annonce d'appel.

L'incendie s'était déclaré dans la nuit du 18 au 19 septembre 2022. Il avait ravagé le self-service du 3e étage, le restaurant du 4e et la machinerie des ascenseurs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le Château de Morges s'intéresse à l'espionnage durant la 2e Guerre

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La nouvelle exposition au Château de Morges "Top secret", sur l'espionnage et la résistance en Suisse et en Europe durant la Seconde Guerre mondiale, est à voir jusqu'au 20 décembre. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La nouvelle exposition temporaire au Château de Morges (VD) s'intéresse au rôle de la Suisse en matière d'espionnage et de résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Intitulée "Top secret" et riche de plus de 500 objets, elle lève un voile sur "la guerre de l'ombre" qui s'est jouée en territoire helvétique.

Ouverte dès jeudi et jusqu'au 20 décembre 2026, l'exposition montre que la Suisse, malgré sa neutralité, a servi "de terrain d'action pour les espionnes et espions des Alliés, ainsi que de base arrière pour les réseaux de résistance", indique le Château de Morges.

L'exposition montre ainsi "l'implication décisive de la Suisse dans la guerre secrète qui s'est jouée entre 1939 et 1945." En toile de fond, elle raconte aussi "l'émergence du renseignement moderne et porte un regard sur les prémices de la guerre froide", poursuit le communiqué.

Le Château de Morges promet un parcours immersif et didactique pour découvrir cette facette souvent méconnue de l'histoire suisse. Entre transmissions cryptées, filières d'évasion et opérations clandestines, le public de tout âge pourra découvrir "le quotidien mouvementé de femmes et d'hommes qui ont participé à cette guerre secrète, parfois au péril de leur vie".

L'exposition s'accompagne de la publication de l'ouvrage "Guerre de l'ombre". Parmi les autres événements proposés en marge de l'exposition, un cycle de conférences démarrera en janvier sur "le monde mystérieux et souvent fantasmé" de l'espionnage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Appel pour protéger les plus vulnérables remis au Conseil d'Etat

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Un appel contre les renvois forcés de migrants a été remis mardi au Conseil d'Etat vaudois (photo prétexte). (© )

Une coalition d’associations a remis mardi au Conseil d’Etat vaudois un appel muni de près de 3000 signatures. Il demande une meilleure protection des personnes vulnérables et le respect des droits humains dans le cadre des renvois forcés.

Cette mobilisation fait suite à plusieurs alertes d’organisations dénonçant les conditions indignes de ces renvois. Elles dénoncent notamment le cas récent d'une famille turque expulsée vers la Croatie malgré la forte vulnérabilité de son bébé et les avis médicaux défavorables. Témoignages et reportages actuels ont également mis en lumière la dure réalité des opérations policières liées à ces expulsions, rapporte la coalition.

Les signataires de cet appel demandent au canton de Vaud de faire preuve d'humanité en renonçant aux renvois forcés de familles avec enfants, de personnes gravement malades ou de toute personne en situation de grande vulnérabilité.

L'appel est soutenu notamment par le camp rose-vert, les Verts-libéraux, une quarantaine d'ONG et plus de 130 personnalités issues des milieux politiques, académiques, médicaux, syndicaux, associatifs, culturels et religieux. Il vise à interpeller les autorités sur la nécessité d’une politique plus respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité humaine.

Parmi les personnalités qui ont signé le texte, on retrouve par exemple le prix Nobel Jacques Dubochet, le musicien Pascal Auberson l'écrivain Blaise Hofmann, le président du Paléo Daniel Rossellat, l'humoriste Thomas Wiesel, l'astronaute Claude Nicollier, l'ancien président du Conseil national Yves Christen ou encore l'ex-conseiller aux Etats Luc Recordon.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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