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Suisse

Soutien réitéré à la candidature suisse au Conseil de sécurité de l'ONU

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Le Parlement approuve une nouvelle fois la candidature de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU, comme membre non permanent (archives). (© KEYSTONE/EPA/UN Photo/Paulo Filgueiras)

L'UDC s'est attaquée une nouvelle fois à la candidature suisse au Conseil de sécurité de l'ONU. Le Parlement n'est pas entré dans son jeu. Quelques jours après les députés, les sénateurs ont réitéré lundi par 26 voix contre 11 leur soutien au Conseil fédéral.

L'aversion du parti conservateur n'est pas nouvelle. Au fil des années, Christoph Blocher n'a cessé de dire tout le mal qu'il pensait de la candidature de Berne. Au Parlement, le groupe a déposé plusieurs motions exigeant son retrait. Toutes ont échoué. L'élection approchant - elle est prévue pour le 9 juin -, l'UDC remet l'ouvrage sur le métier.

Risque d'être discrédité

Disposant de suffisamment de députés, le parti a pu imposer une session extraordinaire sur le sujet. Le National a rapidement plié le débat, classé dans une catégorie inférieure. Les règles étant différentes au Conseil des Etats, les discussions ont duré plus longtemps. Certains sénateurs ne se sont toutefois pas privés d'envoyer quelques piques aux conservateurs.

Carlo Sommaruga (PS/GE) a rappelé que la candidature helvétique a déjà été débattue à maintes reprises. "Les arguments sont connus et archi-connus. Rien ne permet de les remettre en cause."

Les travaux ont commencé depuis longtemps, a souligné quant à elle Andrea Gmür-Schönenberger (Centre/LU). Micheline Calmy-Rey, alors ministre des affaires étrangères, a lancé le dossier en 2011. Les opposants ont eu suffisamment de temps pour déposer une initiative à son encontre et la remporter, a relevé la Lucernoise. "Un retrait de notre candidature nous discréditerait pour toujours."

Juge de paix

Son maintien nuirait à la réputation de la Suisse, et notamment à sa neutralité, a estimé au contraire Werner Salzmann (UDC/BE). "Au Conseil de sécurité, notre pays serait confronté à des situations difficiles, où il devrait prendre position sur des sanctions contre des pays, dont il représente les intérêts, ou des interventions militaires controversées, comme celle en Libye."

Des sanctions concernant la guerre en Ukraine seront certainement débattues durant les deux prochaines années, a souligné Beat Rieder (Centre/VS). Et le Valaisan de s'inquiéter pour les conséquences sur la capacité de Berne à proposer ses bons offices.

"Quand deux pays s'affrontent, un troisième est toujours nécessaire pour jouer les intermédiaires. Un rôle pour lequel la Suisse est prédestinée", a complété Thomas Minder (Ind./SH). En siégeant au Conseil de sécurité, Berne casse son image de "juge de paix". Elle serait beaucoup plus efficace en restant à l'écart des conflits.

Le Schaffhousois a aussi dénoncé le système onusien, où cinq grandes puissances disposent d'un droit de veto. "Pourquoi participer à une institution dont les décisions ne sont pas applicables?"

Neutralité politique évolutive

"Le Conseil de sécurité de l'ONU n'est pas une partie aux conflits. Son objectif est de maintenir la paix et la sécurité dans le monde", a rappelé Céline Vara (Vert-e-s/NE). Chaque année, il adopte entre 50 et 70 résolutions, visant principalement à mettre sur pied ou à prolonger des missions de maintien de la paix.

La neutralité helvétique ne serait aucunement mise en péril, ont insisté plusieurs orateurs. L'Autriche, la Suède ou encore l'Irlande ont déjà occupé un siège au Conseil de sécurité. Oslo a par ailleurs pu jouer un rôle médiateur dans la guerre au Yémen, et Berlin s'est engagée pour une solution au conflit libyen. Les bons offices ne sont ainsi pas non plus écornés.

Carlo Sommaruga a encore relevé que la neutralité politique n'est pas un concept figé. "La notion évolue au grès des situations politiques internes et des contextes internationaux. Elle n'empêche pas la Suisse de prendre position sur les événements mondiaux."

Après l'annexion de la Crimée, la protection des intérêts financiers a prévalu, a analysé le Genevois. "Aujourd'hui, la neutralité politique prend aussi en compte nos valeurs, comme la paix, la démocratie et les droits humains. Nous sommes passés de la neutralité des intérêts à la neutralité de défense de nos valeurs."

Avoir voix au chapitre

"Etre neutre n'est pas synonyme d'indifférence face à des événements tragiques", a abondé le président de la Confédération Ignazio Cassis. Dans un monde en constante évolution, la Suisse ne peut toutefois pas résoudre seule tous les problèmes internationaux complexes. "Il est important que nous nous engagions dans les enceintes multinationales. Comme le dit un proverbe: les absents ont toujours tort. Il faut s'attabler pour pouvoir participer."

"Une candidature est dans l'intérêt de la Suisse autant que dans celui du monde", a continué le ministre des affaires étrangères. "Etat neutre à l'écoute des minorités, nous sommes toujours à la recherche de compromis. Nous avons beaucoup de compétences à mettre à disposition de la communauté internationale."

Le Tessinois s'est encore attelé à apaiser les inquiétudes concernant les représentants suisses. Les ambassadeurs sont nommés par le Conseil fédéral et portent les décisions de Berne. "En cas de décisions difficiles, comme des sanctions ou des interventions militaires, le gouvernement décide, après avoir consulté au moins les présidents des commissions compétentes." S'abstenir est également toujours une option.

La Suisse, qui fête cette année ses 20 ans d'adhésion à l'ONU, a toutes ses chances d'intégrer le Conseil de sécurité en 2023 pour deux ans. Elle est la seule candidate avec Malte pour les deux sièges attribués à l'Europe de l'Ouest.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Langnau force Lausanne à disputer un Acte VII

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La tension est montée d'un cran dans la série. ©KEYSTONE/Marcel Bieri

Lausanne manque le coche. Les Lions auraient pu valider leur ticket pour les demi-finales de playoffs ce dimanche à Langnau. Mais dans cet Acte VI des quarts de finale, ils se sont inclinés 3-2. Il y aura donc un Acte VII mardi.

La partie ne pouvait pas plus mal commencer pour Lausanne. 58 secondes après le coup d'envoi, Langnau célébrait déjà son premier but. David Sklenicka n'est pas arrivé assez vite pour gêner Saku Mäenalanen. L’attaquant emmentalois a ainsi pu réceptionner la bonne passe de Sean Malone au deuxième poteau et tromper Kevin Pasche (1e, assist: Malone).

Reprise du match. 1min11 de jeu. Et voilà le 2-0. Oskars Lapinskis, abandonné, s'est avancé devant la cage comme un poisson dans l'eau. Il a tout simplement dévié le tir de Zanetti dans la bonne direction (3e, assists: Zanetti et Schmutz).

De quoi faire chauffer les esprits lausannois. S'ajoutent à ça les sifflets contre Gavin Bayreuther (relatifs à sa non-sanction après un mauvais geste sur un arbitre lors de l’Acte III) à chaque fois que le défenseur touchait le puck. Bref, ambiance électrique et pas en faveur des Lions dans l’Emmental Arena.

Les choses ont d'ailleurs failli dégénérer quelques instants plus tard, après qu’Aurélien Marti a asséné une charge, certes pas très belle sur le moment mais apparemment correcte, à Juuso Riikola, mettant le défenseur KO bernois. Pendant qu'on s'occupait de celui-ci, les joueurs restés sur la glace ont commencé à se battre, Mäenalanen venant carrément provoquer le banc lausannois. Le n°8 de Langnau ainsi que Bayreuther ont été envoyés en prison pour dureté excessive. Mais ce qui a indigné le public emmentalois, c'est le fait que Marti n’ait pas été puni. Si l’ambiance était déjà électrique, on est, à ce moment, passé à un niveau supérieur.

C'est ce même Aurélien Marti qui, à 4 secondes de la fin du tiers, a réduit l'écart. Alors qu'il se faisait malmener par deux adversaires devant la cage, Tim Bozon tentait un tir. Le puck a frappé la jambière de Stéphane Charlin et a rebondi sur le dos de Marti avant de finir sa course dans les filets. Sous les regards rageurs des spectateurs présents dans la patinoire.

Essayé pas pu

Les Lausannois ont su mettre la pression dans le deuxième tiers. Antti Suomela et Ahti Oksanen ont eu une grosse chance lors d'un cafouillage devant le but, mais les Tigres ont bien défendu leur cage (28e). Ken Jäger a pu aller seul au goal, mais il s'est heurté à Charlin. Le puck est revenu sur Raffl qui n'a finalement pas cadré.

Côté emmentalois non plus, on n’a rien lâché. Mais Kevin Pasche a paré coup après coup. Sauf qu'à l'autre bout de la glace, le constat est le même. Stéphane Charlin n’a rien perdu de sa forme pendant ses semaines d’absence et est resté un rempart (quasi) infranchissable.

C'était donc à qui allait commettre une erreur en premier entre les deux portiers pour soit relancer le match, ou le plier. À ce jeu-là, c'est Langnau qui a été le plus fort. Kevin Pasche a en effet dû s'avouer vaincu une troisième fois à la 50e. Sur la ligne bleue, Flavio Schmutz a récupéré un puck envoyé depuis le fond de la glace. L’attaquant est parti au duel avec le gardien lausannois. Sa première attaque a été parée du bras, mais il a pu s’emparer à nouveau de la rondelle et la faire passer sous les jambières de Pasche.

Dans l’indifférence la plus totale, Damien Riat a tout de même ramené le LHC à 3-2 dans les dernières secondes (60e, assists: Oksanen et Bayreuther).

“Je vais pas faire long”

Les mines étaient donc plutôt déconfites dans le couloir en direction du vestiaire lausannois. Il y avait évidemment de la déception dans les voix.

Andre GlauserDéfenseur du LHC

Et les joueurs s’en sont trouvés peu loquaces.

Damien RiatAttaquant du LHC

Lions et Tigres devront donc disputer un ultime match pour se départager. La saison dernière, le LHC était dans la même situation. À la différence que les Lausannois venaient de remporter l’Acte VI à Davos au lieu de le perdre à Langnau. Que peuvent-ils prendre de cette expérience pour préparer le match de mardi?

Damien RiatAttaquant du LHC

L’Acte VII aura donc lieu mardi à la Vaudoise Aréna. Coup d’envoi à 20h.

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Football

La France et l'Espagne se qualifient aux tirs au but

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Mike Maignan décisif dans la séance des tirs au but. (© KEYSTONE/AP/Thibault Camus)

Les demi-finales en juin prochain du Final Four de la Ligue des Nations s'annoncent royales: Allemagne - Portugal à Munich et France - Espagne à Stuttgart.

Si les Allemands et les Portugais se sont qualifiés avant la loterie aux tirs au but, les Français et les Espagnols sont passés par un trou de souris. A Saint-Denis, les Bleus ont éliminé la Croatie dans cet exercice si particulier grâce à une parade de Mike Maignan sur la septième tentative adverse. Après 120 minutes de jeu, Michael Olise et Ousmane Dembelé avaient trouvé l'ouverture pour effacer la défaite 2-0 concédée trois jours plus tôt à Split.

A Valence face aux Pays-Bas, l'Espagne est également sortie victorieuse de cette loterie malgré un raté de... Lamine Yamal. Après le 2-2 de Rotterdam, les deux équipes ont livré un nouveau match splendide pour un nul 3-3 qui a vu la Roja mener à trois reprises au score sans pouvoir réussir le break face à des Néerlandais à l'immense bravoure.

A Dortmund, l'Allemagne a assuré pour la première fois sa qualification pour un Final Four. Trois jours après un succès 2-1 à Milan, les Allemands ont partagé l'enjeu face à l'Italie sur un score 3-3 presque improbable dans la mesure où ils menaient 3-0 à la pause ! Heureusement pour eux, l'égalisation de Giacomo Raspdori est tombée dans le temps additionnel...

Enfin à Lisbonne, le Portugal a battu le Danemark 5-2 pour une qualification presque miraculeuse. L'homme du match fut Trincao qui a inscrit le 3-2 pour arracher les prolongations à la 86e avant de récidiver à la 91e pour le 4-2 qui a terrassé les Danois

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Plus de 2500 festivaliers à la 8e édition de Prémices à Lausanne

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Un nouveau record de plus de 2500 festivaliers a participé aux quelque 40 concerts de cette 8e édition de Prémices festival. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plus de 2500 amateurs ont participé ce week-end dans plusieurs clubs de Lausanne à la 8ème édition du Prémices festival, un record selon les organisateurs. Plus de 40 artistes suisses et internationaux s’y sont produits, confirmant l'attrait du festival en tant que vitrine de la scène musicale émergente.

Au total, 44 concerts et DJ sets ont fait vibrer une scène musicale effervescente, révélant les talents émergents de demain. Le Romandie était enfin de retour parmi les scènes IN du festival, aux côtés de la nouvelle salle de La Brèche, et des autres lieux emblématiques locaux, dont les Jumeaux Jazz Club, La Datcha, ainsi que le Bourg pour les afters, écrivent les organisateurs dimanche dans un communiqué.

Les scènes OFF, gratuites et ouvertes à toutes et tous, telles que Les Arches, Le Bruxelles Café, le MSBWB et le Disc-à-Brac ont également attiré une foule enthousiaste. Forte de cette édition très réussie, l’équipe du festival se projette déjà vers la 9ème édition, prévue pour mars 2026, avec l’envie renouvelée de dénicher les pépites de la scène musicale émergente.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Exécutifs: quelques candidats "urbains" passent au premier tour

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Les partis politiques s'étaient donné rendez-vous à Uni-Mail pour les résultats de ces municipales 2025. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Quatre candidats ont réussi à se faire élire dimanche à un exécutif communal d'une ville d'importance dès le premier tour des élections municipales genevoises. Le plus beau score revient au magistrat sortant du Centre Bruno da Silva, à Thônex, qui passe avec une majorité de 69%.

A Carouge, les deux candidats de l'alternative de gauche, Sonia Molinari et Patrick Mützenberg, s'évitent un second tour en recueillant respectivement 51,9% et 50,7% des suffrages. A Plan-les-Ouates, c'est la PLR Fabienne Monbaron qui est élue directement avec 50,9% des voix.

Dans les communes de plus petite taille, 18 exécutifs, tous composés de trois membres, ont été élus dès le premier tour. L'élection a été tacite pour 7 d'entre eux: Chancy, Colley-Bossy, Confignon, Cartigny, Gy, Jussy et Laconnex.

Lorsque les candidats étaient plus que trois, l'exécutif a été élu au premier tour dans les 11 communes suivantes: Aire-la-Ville, Anières, Avully, Avusy, Collonge-Bellerive, Cologny, Dardagny, Genthod, Hermance, Russin et Veyrier.

En 2020, lors des élections municipales précédentes, 19 exécutifs municipaux avaient été élus au premier tour, dont 4 de manière tacite.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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