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Suisse

Trop grande variété de produits addictifs

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Addiction Suisse cite notamment parmi les nouvelles tendances les cigarettes électroniques, les vapoteuses ou autres produits du tabac chauffés, le tabac oral (snus), le cannabis légal (CBD) décliné en pommades, huiles parfumées ou chewing-gums ainsi (©Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'éventail toujours plus large de produits addictifs, vantés en plus à coups de campagnes marketing souvent agressives, inquiète Addiction Suisse. Tout aussi inquiétant selon lui, le manque d'engagement et d'intervention de l'Etat dans la lutte contre cette diversité.

Dans son Panorama suisse des addictions 2020 publié mardi, Addiction Suisse pointe spécifiquement deux éléments du doigt. D'un côté, la prolifération "déconcertante et fulgurante" de marques et de saveurs qui caractérise actuellement les produits susceptibles d'engendrer une dépendance. De l'autre, l'absence d'une vue d'ensemble des autorités politiques face à cette diversité de nouvelles substances psychoactives consommables.

Le centre national de compétences dans le domaine des addictions cite parmi les nouvelles tendances les cigarettes électroniques, les vapoteuses ou autres produits du tabac chauffés, le tabac oral (snus), le cannabis légal (CBD) décliné en pommades, huiles parfumées ou chewing-gums, les bières fruitées, les cocktails tout prêts, les shots d'alcool proposés comme sucreries, et, enfin, les jeux d'argent en ligne et l'hyperconnectivité à internet.

Profusion et manque de clarté

Problème: il est souvent difficile de mesurer clairement les risques de ces produits, notamment ceux qui sont nicotiniques, car leur contenu exact n'est pas toujours transparent, observe le centre.

Face à cette profusion des chemins menant à la dépendance et ce manque de clarté, les responsables politiques et les autorités sont souvent dépassés, constate-t-il aussi. Pris de vitesse, ils ont du mal à évaluer les risques. Sans compter ensuite le temps nécessaire qu'il faut pour élaborer une législation plus stricte.

"L'Etat doit se donner les moyens de mieux évaluer les nouveaux produits et de réguler leur commercialisation. La diversité des produits nécessite de toute urgence que l'on contrôle la situation", déclare Grégoire Vittoz, directeur d'Addiction Suisse. Il appelle dès lors les responsables politiques et les autorités à "prendre les choses en main et à engager les moyens nécessaires".

Addiction Suisse prône ainsi une "hausse des dépenses pour lancer des recherches" indépendantes permettant l'adoption de mesures fondées sur des données fiables afin de réglementer l'accès aux produits.

Arrêter le matraquage publicitaire

Il critique par ailleurs le matraquage publicitaire autour de certains produits, ciblant à fond les jeunes. "Aujourd'hui, la publicité laisse entendre qu'il n'y a plus de raison de fumer maintenant qu'il existe des produits du tabac chauffé. La publicité des multinationales du tabac ressemble désormais à de la réclame pour un plan de prévoyance", dénonce le rapport.

"Nous ne voulons pas de publicité pour les produits du tabac et une vraie remise en question de celle pour l'alcool", revendique M. Vittoz.

Les problèmes liés aux dépendances entraînent chaque année plus de 11'000 décès en Suisse - la majeure partie liée à la consommation de tabac - et des coûts de quelque 14 milliards de francs.

Stabilité au niveau des drogues

Comme chaque année, le Panorama suisse des addictions établit d'ailleurs un bilan pour chacune des principales dépendances.

Pour 2020 et s'agissant de l'alcool, il constate une hausse des buveurs chroniques chez les plus de 65 ans ainsi qu'une augmentation de la consommation épisodique à risque dans presque toutes les tranches d'âge.

Les jeunes femmes sont très touchées, avec une part qui a bondi de 12% en 2007 à 24% en 2017. Comme les cigarettiers dans les années 1990, l'industrie de l'alcool commercialise des produits "light" ou aromatisés, rend attentif le panorama.

Les dernières données sur la consommation de drogues illégales montrent, elles, que la situation est relativement stable. Dans les grandes villes, la consommation de cocaïne et d'ecstasy est toutefois élevée par rapport à des localités comparables à l'étranger. Le marché du cannabis reste de loin le plus important pour ce qui est des drogues illégales.

De leur côté, les livraisons et les ventes d'antalgiques opioïdes continuent à progresser, mais contrairement aux Etats-Unis, la Suisse ne connaît pas pour l'instant de gros problèmes dans ce domaine, relève le Panorama. Et ce grâce à un contrôle plus strict des prescriptions et à une limitation des possibilités de marketing.

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Suisse

Les pays voisins ne sont pas des modèles en politique financière

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Des finances saines, une mission de politique publique : la présidente de la Confédération Keller-Sutter devant les délégués du PLR à Berne. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter a défendu le respect du frein à l'endettement devant les délégués du PLR à Berne. Des finances saines ne sont pas une question de comptabilité, mais revêtent une importance fondamentale pour la politique de l'Etat.

Ils garantissent la capacité d'action de la Suisse, a expliqué la ministre des Finances samedi devant les membres de son parti. Jetant un regard sur les voisins de la Suisse, la conseillère fédérale a rappelé qu'en Allemagne, la coalition s'est brisée sur la politique financière.

En Autriche, les négociations pour une coalition ont échoué sur des questions budgétaires. La France ne parvient pas à se stabiliser en raison de sa situation financière et l'Italie est fortement endettée. "Ce ne sont tout simplement pas des modèles", constate Mme Keller-Sutter: "Nous devons faire autrement et nous battre pour que le frein à l'endettement soit respecté".

Un débat sur le "modèle de réussite libéral" qu'est la Suisse et que le PLR veut renforcer est au centre de l'assemblée des délégués.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le Musée de la Réforme lance une invitation à voir l'invisible

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Le Musée international de la Réforme propose de "voir l'invisible" dans sa nouvelle exposition (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

"Voir l'invisible", la nouvelle exposition de Musée international de la Réforme (MIR), à Genève, qui s'ouvre le 30 janvier, propose au public un voyage dans le royaume des esprits et dans l'au-delà à travers 14 oeuvres d'art brut provenant des quatre coins du monde.

Ces créateurs et créatrices autodidactes, solitaires et marginaux, expriment dans une grande diversité de formes des interrogations existentielles et métaphysiques. Leurs peintures, dessins, sculptures ou broderies sont "des productions qui ouvrent sur l'altérité et l'invisible", relève le MIR sur son site internet.

Chacune des créations présentées a vu le jour dans une cellule d'un asile, une chambre exiguë, une cave, un grenier, un lieu retiré, "hors du temps", propice à l'imaginaire et à l'utopie. Les oeuvres sont le résultat "d'une vision ou d'une épiphanie en relation avec des défunts ou des forces occultes".

Les auteurs et les autrices de ces oeuvres ne "se considèrent pas comme des artistes, mais des messagers reliés à des défunts ou des divinités, en communion avec la nature et le cosmos". Selon le MIR, les créations qui sont exposées "incitent à l'introspection et aux interrogations existentielles".

Robe pour l'au-delà

Le Ghanéen Oko Ataa a ainsi conçu un coq géant qui est en réalité un sarcophage préparé pour un défunt réel. Le public pourra aussi découvrir la robe créée par la Française Jeanne Laporte-Fromage. Le vêtement a été cousu et brodé après le décès de son mari. Elle le porte pour retrouver son bien-aimé dans l'au-delà.

L'exposition montre aussi deux diagrammes "prophétiques" de Henry Dunant. Le fondateur de la Croix-Rouge s'est inspiré des Livres bibliques de Daniel et de l'Apocalypse. L'Américain John B. Murray, de son côté, révèle sa foi à travers "des dessins entremêlant des écrits volubiles et des figures totémiques".

L'exposition "Voir l'Invisible", qui s'ouvre le 30 janvier, se terminera le 1er juin 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le Musée de Carouge présente un siècle de photos de classe

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Cette photographie d'une classe de l'Ecole Jacques-Dalphin date de 1914. Elle est exposée au Musée de Carouge. (© @CRIEE)

La nouvelle exposition du Musée de Carouge (GE), qui débute le 25 janvier prochain, est consacrée aux photos de classe du 20e siècle. Le public peut découvrir des clichés provenant de l'Ecole Jacques-Dalphin et de celle des Pervenches. A découvrir jusqu'au 27 avril 2025.

La photographie de classe est un véritable rituel social. Parmi les objets scolaires, elle figure depuis des générations comme un élément soigneusement conservé dans les archives personnelles, relève le Musée de Carouge.

Il n'est donc pas surprenant d'en retrouver des traces dans les musées, les collections et les fonds d'archives, comme ceux de la CRIÉE (Communauté de recherche interdisciplinaire sur l'éducation et l'enfance) qui collabore à cette exposition. Les Archives de la Ville de Carouge, les Archives de la vie privée et le Service des écoles et institutions pour l'enfance ont aussi participé.

Une époque et ses modes

Chaque détail ouvre une porte sur une époque, ses modes vestimentaires et ses environnements scolaires. Au 19e siècle, ces photos étaient souvent utilisées pour montrer la discipline et l'ordre au sein des établissements. Les élèves sont alignés, les visages souvent plus graves qu'aujourd'hui aussi parce que les temps de pose étaient longs.

Dans les années de guerre, l'habillement est modeste. Jusqu'en 1960, les tenues des enfants sont assez uniformes. Puis, au fil des décennies suivantes, ces portraits de groupe sont de moins en moins posés, reflétant les courants d'émancipation de l'époque.

Les photos de classe modernes capturent non seulement les visages des élèves, mais parfois aussi des moments plus spontanés, reflétant une approche plus libre et inclusive de la vie scolaire et toujours en miroir de la société. Ces photos permettent ainsi de se rendre compte de l'évolution scolaire au fil des décennies.

https://www.carouge.ch/photos-de-classe-pose-ou-grimace

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Introspection, nouveau coach, travail, Yverdon Sport se dit prêt

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À l'instar de cet arrêt face au FC Bâle, Yverdon doit stopper la spirale négative des derniers mois. Le break aurait fait le plus grand bien. ©KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

La Super League reprend ce weekend. Yverdon-Sport retrouve la pelouse avec un objectif en ligne de mire: le maintien.

Le championnat reprend ce dimanche pour les Nord-vaudois. Ils se déplaceront au Letzigrund pour y affronter le FC Zurich. Une reprise après une première partie de saison et des fêtes de fin d'année quelque peu compliquées. Au classement, YS pointe au 10e rang avec 17 points. Les Yverdonnois ne se sont en effet imposés que quatre fois en 18 matchs. La forteresse qu'ils avaient créée au Stade Municipal est devenue plus que franchissable.

Résultat: Alessandro Mangiarratti a été remercié avant Noël. C'est à présent Paolo Tramezzani qui entraîne l'équipe. Mais les joueurs ont aussi leur part à jouer. Lors du dernier match avant la pause hivernale (défaite 0-1 contre Sion), Paul Bernardoni nous expliquait qu’ils devaient tous se regarder dans un miroir et faire leur autocritique. Le gardien a-t-il l’impression que quelque chose a changé dans la dynamique du groupe pendant cette pause?

Paul BernardoniGardien d'Yverdon Sport

Lors de la rencontre organisée jeudi avec le club et les médias, Paul Bernardoni a aussi donné du crédit au stage d'entraînement effectué au Portugal en tout début d'année. "Le fait de se retrouver et d'être ensemble 24h/24, ça permet d'apprendre à se connaître", explique-t-il.

Avec cet enchaînement de mauvis résultats, les Yverdonnois se sont enlisés dans une sorte de cercle vicieux. "Mais je pense qu'on s'y est mis un peu tout seul par moment, lâche le portier. On voyait des trucs bêtes, des décisions litigieuses, des poteaux. Alors que c'est toi et ta tête, toi et ta mentalité." Il a aussi souligné qu'avec ses coéquipiers, "on sait se dire les choses". Ont-ils donc mis sur la table tout ce qu'ils avaient sur le cœur?

Paul BernardoniGardien d'Yverdon Sport

"Il nous demande de moins nous plaindre"

Paul Bernardoni avoue être impatient de retrouver la compétition. L'attente a été d'autant plus longue pour le Français qu'il n'avait jamais vécu une pause hivernale aussi longue. "On a envie de tout déchirer dans cette deuxième partie de saison", sourit-il.

Les Yverdonnois peuvent compter sur l'expérience d'un nouvel entraîneur pour parvenir à leurs fin. Paolo Tramezzani connaît bien la Super League avec des passages à Lugano et surtout Sion. Même si le coach n’est pas là depuis longtemps, on ressent déjà quelques changements.

Paul BernardoniGardien d'Yverdon-Sport

Ce qui est demandé au technicien transalpin, c'est de maintenir l'équipe en Super League. Un défi qui lui plaît.

Paolo TramezzaniEntraîneur d'Yverdon-Sport

Fort de cette expérience, qu'espère-t-il apporter au club?

Paolo TramezzaniEntraîneur d'Yverdon-Sport

Dimanche, YS reprend le championnat avec un gros match contre le FC Zurich, à l'extérieur. Une rencontre qui servira de test. "On cherchera à comprendre nos limites, où on doit s'améliorer. Même pour moi, pour voir quelle est la bonne direction à prendre", explique Paolo Tramezzani. Le message que l'entraîneur essaie de faire passer aux joueurs pour entamer de la meilleure façon cette deuxième partie de saison? "Faire sentir aux gars qu'on a confiance en eux." Coup d'envoi à 14h15.

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