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Suisse

Addiction disponible "à chaque coin de rue"

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La prévention contre le tabac devrait être largement renforcée en Suisse. "Aujourd’hui, les jeunes sont confrontés six fois plus souvent à des publicités pour le tabac qu’à des messages de prévention", selon Addiction Suisse (archives). (©KEYSTONE/BAG)

Avec sa réglementation libérale et son pouvoir d’achat élevé, la Suisse offre des conditions idéales pour la vente et la consommation de substances psychoactives. Addiction Suisse s'est intéressé à la dynamique de ces marchés dans son panorama des addictions 2019.

"Alcool, cigarettes et autres produits contenant de la nicotine, jeux d’argent, drogues illégales... On peut rapidement et facilement se procurer tout cela dans les villes", selon le dernier panorama des addictions publié mardi. Les substances illégales sont omniprésentes et pour les produits légaux, ils sont disponible "24 heures sur 24 presque à chaque coin de rue", regrette Addiction Suisse.

Chaque année, les problèmes liés aux dépendances entraînent plus de 11'000 décès et des coûts de l'ordre de 14 milliards de francs. Addiction Suisse, centre national de recherche dans le domaine de la santé, appelle donc les politiciens, les acteurs de la santé et les autorités à s'intéresser d'avantage à la dynamique de ces marché.

Pression au Parlement

Il faut surtout "du courage pour affronter les problèmes liés aux substances psychoactives", avertit le panorama, face à des marchés qui "brassent des milliards de francs". Pour les produits légaux, "les fabricants et opérateurs font pression au Parlement et auprès du Conseil fédéral et combattent avec succès les restrictions imposées au marché".

Les ventes d'alcool profitent notamment d'une réglementation particulièrement libérale. L'augmentation de la consommation épisodique à risque par rapport à 2007 suscite pourtant l'inquiétude. Pour Addiction Suisse, il serait possible de réduire les problèmes liés à l’alcool en agissant sur les prix, mais la volonté politique semble faire défaut, alors que les coûts de la consommation d’alcool pour la société sont estimés à un peu plus de 4,2 milliards de francs.

Le constat est similaire pour le tabac, avec un nouveau projet de loi qui ne convainc pas Addiction Suisse. Le taux de fumeurs stagne à un peu plus de 25% depuis près de sept ans, alors que le tabagisme cause en Suisse près de 9500 décès par an. En 2017, 9,6 milliards de cigarettes ont été vendues, ce qui représente environ 56 paquets par habitant.

Six fois plus de pub pour le tabac

Le marché de la nicotine est toutefois en pleine mutation. Les consommateurs sont à la recherche d'alternatives moins nocives, notamment par le tabac à chauffer et le vapotage.

Mais leur impact sur la santé est encore mal connu. Et sans une politique antitabac très dynamique qui contribue à faciliter le passage à ces alternatives, ces produits généreront seulement "une consommation de nicotine supplémentaire", sans réduction du tabagisme.

C'est ce que "le nouveau projet de loi sur les produits du tabac laisse malheureusement craindre", souligne Addiction Suisse. La prévention devrait être largement renforcée, car "aujourd’hui, les jeunes sont confrontés six fois plus souvent à des publicités pour le tabac qu’à des messages de prévention".

Débat qui tourne en rond

Parmi les produits illicites, dont la consommation est bien moindre, le cannabis demeure la substance la plus consommée en Suisse. Si le CBD légal à faible teneur en THC a fait irruption sur le marché suisse en 2016, le débat sur la politique cannabis continue lui de tourner en rond. La situation internationale invite pourtant à développer un modèle de régulation adapté à la Suisse, préconise Addiction Suisse.

La cocaïne reste en vogue avec un volume de consommation annuel estimé à environ cinq tonnes pour des revenus de l’ordre de 330 millions de francs. Ce sont notamment des réseaux flexibles de trafiquants d’Afrique de l’Ouest qui écoulent la marchandise.

L’héroïne est elle importée et vendue essentiellement par des groupes albanophones. La quantité d’héroïne en circulation est estimée à 1,8 à 2,5 tonnes par an, alors que les prix sont beaucoup plus bas qu’il y a 20 ans.

KEYSTONE-ATS

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Économie

UBS sera fixé sur son sort en France le 15 novembre

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La Cour de cassation a mis sa décision en délibéré au 15 novembre sur le pourvoi formé par UBS suite à sa condamnation en appel en 2021 pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage bancaire illégal de clients français. (archives) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

La Cour de cassation a mis mercredi sa décision en délibéré au 15 novembre sur le pourvoi formé par UBS suite à sa condamnation en appel en 2021 pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage bancaire illégal de clients français.

La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français se penchait sur le recours de la banque aux trois clés dans la foulée d'une décision de la justice française remontant au 13 décembre 2021.

Ce jour-là, la banque aux trois clés a été condamnée à payer au total 1,8 milliard d'euros (1,7 milliard de francs au cours actuel) par la Cour d'appel de Paris, pour avoir mis en place un "système" visant à "faciliter" la fraude fiscale de riches contribuables français entre 2004 et 2012, repérés notamment lors de réceptions, parties de chasse ou tournois de golf, afin de les convaincre d'ouvrir des comptes non-déclarés en Suisse.

Au total, au procès en appel, l'accusation avait évalué à 9,6 milliards d'euros le montant des avoirs dissimulés sur la période.

Le recours déposé par UBS avait suspendu la pénalité de 3,75 millions d'euros d'amende et la confiscation d'un milliard prononcées en appel. Il avait pour but de "permettre à la banque de minutieusement évaluer le verdict de la Cour d'appel et de déterminer les prochaines étapes, dans le meilleur intérêt de ses parties prenantes", expliquait alors le géant mondial de la gestion de fortune.

En 2019, en première instance, le numéro un bancaire helvétique s'était vu infliger une amende record de 3,7 milliards d'euros, largement revue à la baisse en deuxième instance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Lausanne

Accusé d'homophobie, Alain Soral est jugé en appel à Lausanne

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Alain Soral se retrouve à nouveau devant la justice vaudoise pour un procès en appel. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le procès en appel pour homophobie de l'idéologue d'extrême droite Alain Soral s'est ouvert mercredi après-midi devant le Tribunal cantonal à Lausanne. En première instance, il avait été condamné pour diffamation.

L'essayiste franco-suisse comparaît à la suite de l'appel déposé par le Ministère public en février dernier contre le jugement du Tribunal d'arrondissement de Lausanne du 16 décembre 2022. Ce dernier ne l'avait pas condamné à trois mois de prison ferme pour homophobie, comme le soutenait alors le Parquet.

En première instance, il avait été condamné pour diffamation à l'encontre d'une journaliste, mais pas pour discrimination et incitation à la haine. Il avait toutefois écopé de 30 jours-amendes à 50 francs et été condamné à verser 500 francs pour tort moral à la plaignante et à payer ses frais d'avocat fixés à 7000 francs.

Atteinte ciblée

Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, 64 ans et domicilié à Lausanne depuis octobre 2019, est jugé à la suite d'une vidéo où il attaque une journaliste de La Tribune de Genève et de 24 heures ayant publié un article à son sujet en août 2021 qu'il estime à charge.

Dans cette vidéo publiée sur le site internet de son association Egalité et Réconciliation (E&R), l'essayiste a notamment traité la journaliste de "grosse lesbienne" et "militante queer", insinuant que ce dernier terme voulait dire "désaxé". Celle-ci a déposé une plainte pénale en septembre 2021.

En première instance, le Tribunal d'arrondissement de Lausanne a estimé que dans le contexte précis de l'affaire, il n'était "pas évident qu'il y ait un état de détestation contre la communauté homosexuelle". Pour sa présidente, il s'agissait plutôt d'une "atteinte ciblée et réactionnelle" à l'encontre d'une journaliste.

La juge avait aussi rappelé que les propos litigieux n'occupaient qu'une minute d'une vidéo de 13 minutes environ. Elle avait encore relevé que les commentaires injurieux ou haineux sur le site, postés a posteriori de la publication de la vidéo, n'étaient pas le fait de M. Soral.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Anita Mucolli au Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains (VD)

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Le Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains (CACY) propose "Purity", une installation immersive comprenant des sculptures en métal et en céramique d'Anita Mucolli, artiste bâloise d'origine kosovare. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains (CACY) propose dès dimanche et jusqu'au 22 décembre "Purity", une installation immersive comprenant des sculptures en métal et en céramique d'Anita Mucolli. L’artiste bâloise d’origine kosovare expose pour la première fois dans une institution publique de Suisse romande.

Au CACY, Anita Mucolli poursuit ses recherches sur les notions de pureté et de performance. Selon l’artiste, elles caractérisent la civilisation humaine depuis la fin du 18e siècle, en particulier le lien entre progrès et soumission des espèces à la société.

L’exécution parfaite des oeuvres d’Anita Mucolli, dans des matériaux extrêmement polis, laisse sourdre des visions inquiétantes. "Je voulais créer une atmosphère qui joue avec l'espace, un peu cinétique, un peu dystopique, un monde qui fait un peu peur", a expliqué Anita Mucolli à Keystone-ATS.

"L'être humain a peur de sa propre finitude, une question qui nous accompagne depuis toujours. La mort n'est pas si présente dans notre vie quotidienne, elle se cache ailleurs, quelque part dans les hôpitaux", a souligné l'artiste.

Employant de l’acier inoxydable, du silicone, de la céramique et du verre pour réaliser ses sculptures, la Bâloise s’inspire de meubles fonctionnels: tables chirurgicales, des cages vétérinaires ou des appareils d’expérimentation. La science est ainsi très présente dans ses oeuvres, notamment parce que "l'humain a défini la mort comme quelque chose qui peut être soigné".

Oeuvre sonore

Au fort pouvoir d’évocation, ses oeuvres questionnent l’aspiration des êtres humains à transcender les limites biologiques, ainsi que les relations complexes qu’ils entretiennent avec les animaux.

Diffusée dans toute l’exposition, une oeuvre sonore, imaginée par Anita Mucolli et réalisée par l’artiste sonore Ana Jikia, mixe les bruits de l’activité d’un laboratoire à des extraits de musique classique. Cet ensemble, constitué d’une trentaine d’oeuvres inédites, plonge le public dans un univers surréel, aseptisé et contrôlé.

Anita Mucolli est née à Berthoud (BE) en 1993. Elle vit et travaille à Bâle. En 2022, elle obtient un Master en Fine Arts à l’Institute of Art, Gender and Nature, Academy of Art and Design (FHNW) de Bâle. Depuis 2020, ses oeuvres sont présentées à l’occasion d’expositions collectives dans de nombreuses institutions en Suisse et à l’étranger.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

ABB obtient des financements pour développer les énergies propres

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ABB a noué un partenariat avec Exportation et développement Canada (EDC) pour financer des projets dans les énergies propres. (archives) (© KEYSTONE/MELANIE DUCHENE)

Le groupe électrotechnique ABB a noué un partenariat avec Exportation et développement Canada (EDC) pour financer des projets dans les énergies propres. EDC mettra à disposition d'ABB et de ses clients jusqu'à 2,9 milliards de dollars, a indiqué le groupe mercredi.

Société d'Etat, EDC veut soutenir les investissements dans les technologies durables au Canada et dans le reste du monde. Les fonds seront alloués à des projets d'électrification et d'automatisation sélectionnés, dirigés par ABB ou par ses clients, dans le cadre d'une collaboration de trois ans. Les technologies prometteuses, où le potentiel de croissance est important, à l'instar de l'hydrogène vert ou de la mobilité durable, seront ciblées en priorité.

La collaboration doit permettre "à nos clients et à nous-mêmes de continuer à investir dans les technologies durables et de contribuer ainsi activement à la réalisation des objectifs de décarbonisation dans différents secteurs", s'est réjouit Timo Ihamuotila, directeur financier du groupe zurichois, cité dans le communiqué.

ABB est présent depuis plus d'un siècle au Canada, et compte 3100 salariés dans le pays, répartis sur 29 sites.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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