Suisse
Un mois de juin historiquement chaud
La Suisse connaît, avec une série de températures supérieures à 30 degrés du 25 juin au 1er juillet, son deuxième mois de juin le plus chaud depuis le début des mesures, à égalité avec juin 2017. La température moyenne du mois devrait être de 15,2 degrés.
Genève et Bâle ont enregistré la quatrième vague de chaleur sur sept jours la plus intense depuis le début des mesures, il y a plus de cent ans, avec une température maximale moyenne de près de 34 degrés. A Berne et à Locarno-Monti, il s’agit également de la quatrième vague de chaleur la plus intense avec des valeurs entre 33 et 34 degrés. Le mois de juin le plus chaud, qui date de 2003, reste hors d’atteinte avec une valeur exceptionnelle de 17,3 degrés, selon MétéoSuisse.
La journée de vendredi a été moins caniculaire que les précédentes, avec des températures qui ont oscillé entre 29 et 31 degrés. Le Valais et le sud des Alpes ont fait exception avec un mercure qui a dépassé de nouveau les 35 degrés par endroits. La limite des 35 degrés devrait à nouveau être franchie dimanche au nord des Alpes.
Le début de la semaine prochaine marquera la fin de la canicule. Les températures ne devraient pas dépasser 28 degrés mardi, et 26 mercredi.
Rails déformés
Au chapitre des conséquences figure notamment la déformation des rails sous l'effet de la chaleur dans plusieurs endroits de Suisse. C'était le cas jeudi entre Satigny (GE) et La Plaine (GE), à Willisau dans le canton de Lucerne, et sur l'une des quatre voies du tronçon très fréquenté entre Berne et Berne-Wankdorf.
Le trafic était encore perturbé vendredi matin dans cette dernière zone. Les CFF ont annoncé vers 08h00 via Twitter la fin du dérangement dans ce secteur. Il avait provoqué des suppressions de trains entre Berne et Olten (SO), Berne et Bienne (BE) et dans le RER bernois. Le trafic ferroviaire a également pu être rétabli entre Satigny (GE) et La Plaine (GE). Le trafic TGV et ICE avait été affecté.
Interrogé par Keystone-ATS, Jörg Grob, porte-parole des CFF, a indiqué que les rails étaient conçus pour résister à des journées chaudes. Des températures extrêmes peuvent toutefois entraîner des plissements, parce qu'elles provoquent une dilatation de la structure. Les CFF enregistrent de trois à sept cas par an.
De l'eau vaporisée sur les rails par un wagon-citerne constitue dans ce contexte un moyen de refroidissement "efficace", selon le porte-parole. Une autre approche, appliquée ailleurs et déjà discutée lors de précédentes canicules, consistant à peindre les rails en blanc, est examinée.
Récolte des fruits freinée
Les températures très élevées freinent aussi fortement la récolte des fraises, des cerises et des abricots, indique l'Association suisse du commerce fruits, légumes et pommes de terre (SWISSCOFEL).
La chaleur bloque en effet la maturité des fruits. Les arbres, les arbustes à baies et les plants de fraises souffrent de ce choc thermique. Et cela justement pendant la période où ces fruits sont fortement demandés.
Les abricots et les cerises ne mûrissent plus après la récolte et souffrent de coup de soleil. Les baies sont déjà molles avant la récolte et la coloration des fruits est insuffisante. Il en résulte que les volumes de récolte se situent en partie en dessous de 50%.
Importations nécessaires
Pour l’approvisionnement des quantités nécessaires, les importations sont indispensables, poursuit SWISSCOFEL dans son communiqué. Ce n’est pas facile, car toute l’Europe souffre de la canicule, relève l'association.
Cette situation ne va malheureusement pas rapidement s’améliorer. Pour que les plantes, les arbres et les fruits se rétablissent, il faut une période prolongée de fraîcheur et d’humidité. S'agissant des fraises de plein champ, il faudra attendre les cultures tardives.
Toujours trop d'ozone
Enfin, la canicule a des conséquences sur le niveau d'ozone, qui reste trop élevé. Des concentrations de plus de 180 microgrammes par mètre cube (μg/m3) ont été mesurées jeudi en plusieurs endroits, soit une fois et demie la valeur limite légale.
Les prévisions météo ne laissent pas augurer d'une amélioration prochaine, précise la Conférence des chefs des services cantonaux de la protection de l'environnement (CCE) dans un communiqué.
(KEYSTONE-ATS)
Vaud
Vaud: un plan d'action pour endiguer la surpopulation carcérale
Il n’existe pas de baguette magique pour régler le problème de la surpopulation carcérale. Des propos tenus ce lundi par le conseiller d’Etat vaudois Vassilis Venizelos, juste avant de dévoiler le plan d’action du gouvernement pour endiguer le phénomène. Il s'appuie sur deux études mandatées par le Canton.
Vaud veut endiguer la surpopulation carcérale. Le Conseil d’Etat a dévoilé son plan d’action ce lundi, basé sur deux études externes mandatées par le Canton. Ces études relèvent notamment que le canton de Vaud compte 109 détenus pour 100'000 habitants. Un des taux les plus élevés de Suisse. Les experts notent aussi l’utilisation fréquente de la détention préventive, dont la durée atteint parfois le double de la moyenne suisse. Il faut dire que Vaud est à l’origine de 20% des peines privatives de libertés prononcées dans le pays. Ce sont quelques-uns des éléments visant à expliquer la surpopulation carcérale. Mais outre l’explication, le temps est aussi aux mesures. Précisions de Vassilis Venizelos, conseiller d’Etat chargé de la sécurité.
Condamnations à revoir ?
Le conseiller d’Etat insiste donc aussi sur l’ouverture en 2032 de la Prison des Grands Marais. Mais ces 410 places de détention vont-elles vraiment régler le problème de la surpopulation carcérale sur le long terme ? Réponse du Dr. Benjamin Brägger, auteur d’une des deux études commandées par le Canton.
Vassilis Venizelos s’est gardé de réagir sur la politique de condamnation portée par le Ministère public, invoquant la séparation des pouvoirs. Il s’est toutefois dit satisfait de la collaboration Canton/Ministère public. Ce point a d'ailleurs été soulevé par Mathilde Marendaz, députée Ensemble à gauche et POP. Elle faisait partie des nombreux députés présents lors de cette conférence de presse. Car la surpopulation carcérale fait régulièrement l'objet de discussions au Parlement. L'élue nous a livré son sentiment à l'issue des annonce.
Avec les solutions à court terme évoquées, notamment la création d’espaces modulaires, le Canton espère détendre le système. Quel impact donc sur l’Hôtel de police de Lausanne ? Car, le Grand Conseil l’a relevé la semaine dernière, des personnes y sont détenues près de 50 jours au lieu des 48 heures légales. Et cela dans des conditions difficiles. On écoute à ce propos le conseiller d’Etat Vassilis Venizelos.
Plus de données
Notons encore que sur le long terme, le Canton mise également sur la stratégie de réinsertion pour limiter la récidive. Le gouvernement souhaite aussi mettre en place un « Observatoire de la sécurité » afin de collecter des données plus fournies sur la criminalité. Selon les experts, les possibilités d’analyse sont actuellement limitées du fait d’une récolte lacunaire.
Lausanne
Projets à Isenau: opposition de Pro Natura Vaud et du WWF Vaud
A l'issue lundi de la mise à l'enquête des plans d'affectation d'Isenau et de sa nouvelle télécabine aux Diablerets, Pro Natura Vaud et le WWF Vaud annoncent avoir fait opposition. Selon ces ONG, ces projets ne protègent toujours pas suffisamment l'environnement.
Pro Natura Vaud et le WWF Vaud disent avoir analysé de manière approfondie le projet de plan d'affectation (PA) d'Isenau ainsi que celui de la future télécabine. Si les deux PA sont moins défavorables à l'environnement que celui présenté en 2015 et finalement refusé par le Tribunal fédéral (TF), des lacunes dans la protection des marais, de la faune et de la flore subsistent, écrivent les deux associations environnementales lundi dans un communiqué commun.
Ces PA couvrent un territoire extrêmement fragile et précieux d'un point de vue environnemental, puisqu'il abrite des bas marais d'importance nationale. C'est notamment la non-prise en compte d'une partie de ces derniers qui avait eu raison du projet mis à l'enquête en 2015, et refusé en octobre 2020 par le TF.
Les PA mis à l'enquête prennent aujourd'hui mieux compte de ces bas-marais, et plus généralement des contraintes liées à la protection de l'environnement. Il s'agit en ce sens d'un pas bienvenu vers un tourisme de montagne respectueux de l'environnement, admettent Pro Natura Vaud et le WWF Vaud.
Plusieurs lacunes
Des lacunes et zones problématiques subsistent cependant, et sont de nature à justifier l'opposition déposée. Et de citer notamment l'absence d'un rapport d'impact environnemental, qui est annoncé comme "à suivre", mais qui aurait déjà dû être établi.
Autres problèmes pointés, le passage de pistes de ski et de VTT dans les bas-marais et dans les zones tampon, tout comme des mesures de compensation environnementale insuffisantes. Les associations citent encore une "volonté jugée démesurée de développement du ski, à une époque où le réchauffement climatique et le manque de neige devraient plutôt pousser à un virage vers le tourisme quatre saisons".
Les ONG demandent ainsi en ce sens qu'une interdiction claire d'enneigement artificiel soit stipulée. Enfin, des mesures doivent être prises afin de protéger les zones abritant les dernières populations de lagopèdes de la région.
Le projet mérite d'être amélioré et de mieux tenir en compte certaines considérations impératives liées à l'environnement. C'est en ce sens qu'a été développée l'opposition, et non dans une volonté de bloquer dans le futur toute exploitation du site, affirment encore Pro Natura Vaud et le WWF Vaud.
Oeufs rouges
Depuis 2017, la télécabine d'Isenau est à l'arrêt. Ses cabines, les "oeufs rouges", avaient été vendus aux enchères. Après l'invalidation du précédent PA par le TF, la Municipalité d'Ormont-Dessus et la Fondation Isenau 360 ont relancé l'an dernier un projet pour redonner vie à l'ancien domaine et l'ouvrir à un tourisme quatre saisons à l'horizon 2026-2027. Le délai pour faire opposition aux deux PA courait jusqu'à lundi.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Elca a vu sa croissance s'essouffler en 2024
Le prestataire de services et fournisseur de solutions informatiques vaudois Elca s'est maintenu sur la voie de la croissance l'an dernier, à une cadence toutefois nettement plus fluette qu'en 2023. Le chiffre d'affaires s'est enrobé de 3,4% en 2024 pour atteindre 339 millions de francs, alors qu'il avait explosé de plus d'un tiers sur l'exercice précédent.
"Notre groupe a poursuivi sa croissance organique nonobstant le sensible ralentissement du marché qui a pénalisé l'an dernier la branche des TIC" (technologies de l'information et de la communication, ndlr), se félicite le directeur général Cédric Moret, cité dans le compte-rendu paru lundi.
Le patron anticipe un nouvel essor des recettes en 2025, alimenté par les solutions pour petites et moyennes entreprises et par l'offre en intelligence artificielle, sans s'épancher à ce stade sur la vigueur espérée pour cette croissance.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Les fournisseurs de garages plus optimistes au premier trimestre
Les fournisseurs suisses de garages se montrent un peu plus optimistes quant à l'évolution des affaires au premier trimestre 2025 qu'ils ne l'étaient au quatrième trimestre 2024. Cela, malgré des difficultés économiques persistantes.
"La branche des fournisseurs de garages reste robuste, même en cas d'évolution incertaine de l'économie", est-il dit dans un communiqué publié par l'association professionnelle Swiss Automotive Aftermarket (SAA).
Ainsi, pas moins de 64% des entreprises interrogées, contre 62% au trimestre précédent, jugent le chiffre d'affaires "bon". Elles sont 32%, contre 34% antérieurement, à estimer qu'il est "satisfaisant" et 4% (4 auparavant%) "mauvais".
La situation du rendement est elle considérée comme plus positive. Les fournisseurs sont 56% (contre 45%) à penser qu'elle est bonne et 36% (52% auparavant) à la trouver satisfaisante. Ils sont 8% (contre 3%) à la juger mauvaise.
Au niveau de l'emploi, la situation est toutefois considérée comme mauvaise par 8% des sociétés interrogées contre 0% au trimestre d'avant. Elles sont 40%, contre 41% auparavant, à l'estimer "satisfaisante" et 52% (59%) "bonne".
Elles sont en outre 72%, contre 69% au précédent trimestre, à se préparer à une augmentation des frais de personnel.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
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