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Santé

Hôpital de Rennaz: Vaud et Valais à la rescousse pour 125 millions

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(Image d'illustration ©KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Face aux difficultés financières de l'Hôpital de Rennaz, les cantons de Vaud et du Valais viennent à nouveau à sa rescousse. Ils prévoient un important soutien financier de 125 millions de francs sur quinze ans. Le retour à des comptes équilibrés est prévu pour 2026.

"Ces 125 millions représentent une subvention, de l'argent frais, pour assurer la viabilité à moyen terme" de l'Hôpital Riviera-Chablais (HRC), a expliqué vendredi à Keystone-ATS Esther Waeber-Kalbermatten, ministre valaisanne de la santé. Elle précise que la direction de l'HRC, de son côté, va entreprendre des mesures structurelles d'économie à hauteur de 25 millions de francs d'ici 2026.

Avec ce double effort, "l'objectif est d'arriver à un équilibre financier dès 2026", a affirmé la cheffe du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture. Ces 125 millions de francs se répartissent en deux montants: 20 millions en 2021 pour éponger les pertes actuelles et 7 millions sur 15 ans, soit 105 millions au total, pour couvrir les charges d'investissement, car l'activité déployée ne permet pas actuellement de les financer.

Coût total de 400 millions

Le communiqué publié vendredi par les deux Conseils d'Etat indique aussi que les coûts de construction de l'HRC, tant pour le nouvel hôpital de Rennaz que pour la transformation des deux antennes locales de Monthey et Vevey, "s'élèvent à un total de 400 millions de francs, alors que les garanties d'emprunt déjà octroyées par les deux cantons sont au total de 330 millions de francs".

Ils demandent dès lors l'octroi d'une garantie complémentaire de 70 millions de francs afin de permettre à l'HRC d'emprunter de l'argent à des banques ou sur les marchés financiers pour payer la fin de la construction de l'établissement. Pour rappel, le coût de l'Hôpital de Rennaz avait été estimé à environ 350 millions en 2012.

Les deux cantons vont également se porter garant à hauteur de 40 millions de francs supplémentaires pour permettre à la direction de l'établissement d'emprunter de l'argent pour couvrir son déficit. Cette nouvelle garantie d'emprunt s'ajoute aux 90 millions déjà garantis, désormais aussi pour payer des équipements médicaux (35 mio) et alimenter la trésorerie (55 mio) afin d'assurer l'exploitation de l'HRC (stocks, salaires, débiteurs, etc).

Feu vert des parlements nécessaire

Au total, nous arrivons à 130 millions de garanties d'emprunt de la part de nos deux cantons, souligne Mme Waeber-Kalbermatten, dont 75% sera assuré par Vaud et 25% par le Valais. En revanche, la garantie d'emprunt provisoire de 80 millions, accordée ce printemps, va disparaître, précise-t-on.

Tout cet "ambitieux" plan de sauvetage va devoir être approuvé par les Parlements des deux cantons. En Valais, le Grand Conseil devrait s'y pencher en février prochain, selon Mme Waeber-Kalbermatten. Son homologue vaudois certainement aussi au début de l'année prochaine. Les deux gouvernements se disent conscients que les montants demandés aux deux parlements sont "très importants".

Problèmes et soucis accumulés

C'est ce printemps que l'ampleur de la tourmente financière de l'établissement valdo-valaisan - qui a permis de regrouper cinq sites hospitaliers de la région et a accueilli ses premiers patients en novembre 2019 - a été découverte. Le déficit budgétisé à six millions de francs pour 2019 s'est finalement monté à 18 millions. Celui de 2020 devrait dépasser les 18 millions.

Surcoûts et retards liés au déménagement (reporté de mai à novembre l'an dernier), problèmes de mise en oeuvre et revenus hospitaliers inférieurs aux attentes ont été avancés pour justifier l'ampleur de la perte. Plusieurs voix se sont aussi élevées contre la gouvernance de l'établissement, qui a notamment dû composer avec des démissions en cascade et des problèmes d'absentéisme depuis son inauguration.

Publiés le 28 août, les deux audits ordonnés par les cantons de Vaud et du Valais avaient plus globalement confirmé d'importantes lacunes dans la gestion financière et des affaires courantes de l'HRC.

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Santé

Briser les stéréotypes autour de l’autisme

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Pour Autisme Vaud, le personnel soignant spécialisé dans l'autisme manquent à l'appel (image prétexte). © (KEYSTONE/Ennio Leanza)

Mettre en évidence la nécessité d'améliorer la vie des enfants et des adultes autistes: tel est le but de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, qui se tient le 2 avril.

La Journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme, c'est l’occasion de faire connaître ce trouble neurodéveloppemental à la population et de briser les stéréotypes. Comme l'explique Autisme Suisse romande, l’autisme comprend un éventail de particularités cognitives d’intensité très variable, toutes regroupées sous le terme générique de Trouble du Spectre Autistique (TSA).

Selon Autisme Europe, ce trouble touche un enfant sur 100. Difficile cependant d'établir un chiffre pour le canton de Vaud.

Nathalie FrancfortAutisme Vaud

En terre vaudoise, peu d’institutions reconnues font des diagnostics et la situation est compliquée. S'il n’existe aucun traitement médicamenteux pour l’autisme, les associations prônent pour davantage de stratégies éducatives et pour la formation de spécialistes.

Nathalie FrancfortAutisme Vaud

Autisme Vaud est la section cantonale de l’association Autisme Suisse romande, qui œuvre pour les droits et l’amélioration de la qualité de vie des personnes avec autisme et leur famille. Elle met notamment à disposition une helpline.

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Lausanne

PFAS dans les sols et l'eau mais pas de risque pour la population

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KEYSTONE/Laurent Gillieron

Le site du Centre de formation de la Rama, à Montheron (Cugy), est pollué par des PFAS. La Ville de Lausanne rassure toutefois: il n'y a pas de risque au niveau de l'eau du robinet.

Le Centre de formation de la Rama est utilisé par les sapeurs-pompiers pour des exercices. Des préoccupations ont été émises concernant les PFAS dans cette zone, car on retrouve notamment ces produits dans les mousses anti-incendie. C’est pour cela que le site de la Rama a été analysé. Des évaluations menés par le Service de l'eau, le Service de protection et sauvetage (SPSL) et l'Unité environnement de la Ville
de Lausanne, en collaboration avec la Direction générale de l'environnement de l’Etat de Vaud. Et les tests ont confirmé la présence de ces PFAS dans les sols et les eaux.

Pour rappel, il s’agit de produits chimiques polluants éternels, connus notamment pour leurs propriétés hydrofuges, antigraisse et antisalissure. Mais concernant les résultats, Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité et de l’économie, se veut rassurant.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

Il n'y a effectivement pas d'usage à risque du site, comme une place de jeu où les enfants risqueraient de porter de la terre à la bouche. Il n'y a donc pas de risque pour les sapeurs-pompiers qui s'exercent.

Une pollution qui date et qui reste

Le problème principal de ces PFAS, c'est qu'ils ne se dégradent pas naturellement. D'ailleurs, la pollution du site de la Rama ne date pas d'aujourd'hui. On l'a dit, les mousses extinctrices contiennent des PFAS. Celles comportant les substances les plus problématiques ne sont plus utilisées dans le Canton de Vaud depuis 2011, mais on peut dire que "le mal était fait".

"Ils ne perdent pas leur caractère dangereux, développe Pierre-Antoine Hildbrand. On a quelque chose qui s'accumule dans les tissus des animaux par exemple. Et nous, on est en bout de chaîne alimentaire et on risque de développer des cancers ou des maladies à force d'accumuler ces substances dans notre corps."

Le Canton de Vaud a donc inscrit le site au cadastre des sites pollués comme «site pollué, nécessite une investigation». Qu’est-ce que ça signifie? Les explications de Pierre-Antoine Hildbrand.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

D'après les observations et la topologie du site, les risques de propagations sont cependant faibles.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

De manière plus large, ces produits posent également problème du côté du droit. Il n'y a en effet pas de bases légales spécifiques au niveau fédéral pour les PFAS dans le sol. "Nous découvrons cette pollution. Les pays qui nous entourent, les pays européens, les États-Unis, la Grande-Bretagne, sont plus avancés que nous face à ce phénomène et ont mis des normes plus élevées. Il faut qu'on s'aligne sur ces normes pour continuer à bénéficier d'un environnement sain."

S'il est nécessaire de traiter cette question à l'échelle du pays, cela n'a pas empêché la Ville de s'aligner sur nos voisins européens.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

 

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Santé

L'Association suisse des fibromyalgiques appelle à l'aide

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La fibromylagie est un trouble fréquent, se manifestant par une douleur chronique dans plusieurs parties du corps (image d'illustration). © (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Les personnes atteintes de fibromyalgie souffrent d’un manque de reconnaissance: alors que l'Organisation mondiale de la santé reconnaît la maladie, ce n'est pas le cas de l'Assurance Invalidité en Suisse.

La fibromyalgie touche entre 1 et 5% de la population dans les pays industrialisés occidentaux, et les femmes sont deux à cinq fois plus touchées que les hommes. La maladie provoque notamment des douleurs musculaires, comme l'explique Philippe Schüpbach, président de l’Association suisse des fibromyalgiques.

Philippe SchüpbachPrésident de l'Association suisse des fibromyalgiques

La fibromyalgie est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé, mais pas par l’Assurance Invalidité en Suisse. Un réel problème, selon Philippe Schüpbach.

Philippe SchüpbachPrésident de l'Association suisse des fibromyalgiques

Plus d'informations sur le site de l'Association suisse des fibromyalgiques.

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Santé

Briser le tabou autour de la prématurité

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La prématurité concerne une naissance sur dix dans le monde (photo d'illustration). (© KEYSTONE/Gaetan Bally)

C’est la Journée mondiale de la prématurité, une situation qui concerne une naissance sur dix dans le monde. Et qui est souvent difficile à vivre pour les parents.

Un bébé sur dix naît de manière prématurée, c’est-à-dire avant 36 semaines de grossesse. Et l’association Né trop tôt a été créée pour accompagner les parents de bébés nés prématurément et hospitalisés en néonatologie. Les bénévoles de l’association sont tous des parents qui ont vécu une naissance hors norme. Ils apportent du soutien matériel, mais aussi et surtout émotionnel, car l’expérience peut s’avérer traumatisante pour les parents. Cristina Guillet, coordinatrice générale pour l’association Né trop tôt.

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

Le sujet de la prématurité reste tabou, même dans le milieu médical.

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

Cristina Guillet nous explique par quel biais les parents sont soutenus par l'association "Né trop tôt".

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

L’association "Né trop tôt" organise aussi régulièrement des cafés-discussions. Ce vendredi 17 novembre, à l'occasion de la journée mondiale de la prématurité, elle est présente au CHUV à Lausanne, aux HUG à Genève, Pourtalès à Neuchâtel, au HFR à Fribourg et dans les établissements du Nord-Vaudois à Yverdon pour faire de la sensibilisation.

Né trop tôt

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