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Le rejet de Sion 2026 ou la leçon de démocratie valaisanne

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La presse suisse est unanime: le rejet des Valaisans à Sion 2026 est une leçon de démocratie... et la somme de plusieurs raisons. Elle invoque tour à tour la prudence helvétique, un désaveu de ses leaders et des initiateurs du projet ou encore l'image du CIO.

"Le peuple n’a pas vu ce qu’il avait à gagner dans un projet surtout perçu comme à l’avantage d’élites politiques et économiques", tranche La Liberté dans son édition du jour. Et avec presque 54% des voix, la sentence est claire: la république alpine ne veut pas d'un événement avec une telle impondérabilité, souligne le Tages-Anzeiger.

"Trop de bruit (politique), trop d'inconvénients, trop d'incertitudes. Le "non" valaisan est le résultat simple d'un calcul coût-bénéfices", explique la Neue Zürcher Zeitung. Pour preuve, invoque à l'autre bout de la Suisse et de l'autre lac, La Tribune de Genève: les résultats des différentes communes valaisannes suivent la ligne du porte-monnaie.

"Dans le Val d’Illiez, seul Champéry, qui devait accueillir des épreuves, a soutenu les JO. Les communes voisines, Troistorrents et Val-d’Illiez, se sont désolidarisées", illustre le quotidien lémanique. Bref, l'argent reste le nerf de la guerre. Les contribuables valaisans ont craint de devoir passer à la caisse à la fin des comptes, "reportant aux calendes grecques d’autres investissements nécessaires", analyse le Journal du Jura.

"Auto-suffisance" épinglée

Avec ce "non", c'est aussi la seconde fois, après le vote sur la Constituante - que le Valais désavoue ses leaders et va à l’encontre de la majorité politique. "Une claque", affirme Le Nouvelliste. Le Courrier espère que la classe politique prenne "enfin la mesure d’un Valais ouvert et durable que beaucoup appellent de leurs voeux".

24 heures tire aussi sur la "communication frelatée portée par certaines personnalités liées au comité d’organisation". Et de lister Christian Constantin et son baril en feu au sommet du Cervin ou encore Jean-Philippe Rochat englué dans les "Panama papers". Le Valais ne veut plus de l'image d'un canton dirigé par les promoteurs devenus des personnages clivants, complète Le Nouvelliste.

L'image du Comité international olympique (CIO), entachée par des affaires de dopage et de corruption, n'a pas aidé le projet non plus, souligne la presse helvétique."Une démocratie fonctionnelle ne pardonne pas l'auto-suffisance", écrit, cinglante, la NZZ. Les promesses du CIO, qui a "fait mariner son agenda 2020 avec un peu de durabilité", n'étaient pas suffisantes, résume le Tages-Anzeiger.

Le Quotidien Jurassien est encore plus mordant: "Le non valaisan est toutefois et avant tout une gifle adressée au CIO. Car le seul et véritable coupable de cette déconfiture, c'est bien lui". "En clair, le bon peuple refuse désormais d'accorder son blanc-seing à une institution qui multiplie les choix douteux et les affaires de corruption depuis bien trop longtemps (...)".

"Chance ratée"

Et personne n'a cru aux promesses des promoteurs qui assuraient que le Valais inventerait les premiers Jeux durables, constate La Tribune de Genève. Parmi les commentateurs helvétiques, seul le Blick se montre bien amer et considère ce refus comme une "chance ratée" de montrer au monde "qu'il est possible de faire des JO autrement".

Le CIO a perdu toute crédibilité. Non seulement en Valais, mais aussi dans la plupart des autres démocraties, conclut le Walliser Bote, qui regrette toutefois l'issue du scrutin: le Hauts-Valais est la seule des trois régions du canton à avoir appuyé le projet.

La Liberté relève toutefois que les partisans du "non" ne manqueront pas de regarder quand même les compétitions à la télévision. Les Jeux je les veux, mais chez eux, surtout pas chez moi...", résume le quotidien fribourgeois. Il ne nous reste donc plus qu'à ronchonner sur la propagande russe de Vladimir Poutine devant les mondiaux de football, selon cette morale équivoque "que nous aimons bien entretenir", souligne le Blick.

Quel projet valaisan?

"Bien sûr, les JO "brutalement enterrés hier, sont apparus aux yeux de la population comme un vieux truc sorti du chapeau 'pour faire bouger le canton'", analyse le Temps. Mais ils "auraient eu le mérite de relancer l’investissement et de donner un coup de projecteur salutaire sur la région".

Le Matin ne cache pas un certain soulagement, après une campagne délétère: "S'arrêter ici, c'est éviter le point de non-retour dans l'invective". "Et plus profondément, ce résultat montre aussi que le Valais s'est affranchi d'un certain tourisme à l'ancienne avec les "lattes" pour seule raison d'être. Tout reste à faire dans le calme retrouvé", conclut le quotidien orange.

En refusant les Jeux, les Valaisans donnent un signal: "ils souhaitent que l’Etat investisse dans des projets qui leur soient plus utiles", enchaîne La Liberté. Le Valais doit maintenant trouver un grand projet fédérateur, après ce vote qui a divisé les chaumières, "un projet ambitieux en adéquation avec les valeurs qu’il porte aujourd’hui", souligne 24 heures. Reste à savoir lequel.

 

(ATS - KEYSTONE - OLIVIER MAIRE)

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Football

Le Bayern et l'Inter à la relance

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Yann Sommer et l'Inter accueillent Liverpool mardi soir (© KEYSTONE/EPA/ENRICO MATTIA DEL PUNTA)

La 6e journée de la phase de ligue de la Ligue des champions se déroule mardi et mercredi.

Respectivement 3e et 4e du classement avec 12 points, le Bayern Munich et l'Inter du duo suisse Yann Sommer/Manuel Akanji espèrent se relancer mardi après avoir connu leur première défaite lors de leur précédente sortie.

La formation bavaroise accueillera le Sporting (dès 18h45), alors que le club milanais recevra à 21h une équipe de Liverpool à la peine dans son championnat national. Les Reds ont également besoin de points en C1: ils restent sur un cuisant échec à domicile face au PSV Eindhoven (1-4) et ne figurent qu'au 13e rang avec 9 points.

Seulement 18e avec 7 points, le FC Barcelone n'a pour sa part pas le droit à l'erreur à l'heure d'accueillir l'Eintracht Francfort d'Aurèle Amenda (21h). Les Catalans ont également connu la défaite lors de la 5e journée de cette phase de ligue (3-0 à Londres face à Chelsea), mais ils ont repris confiance en Liga espagnole.

La pression est également grande pour l'OM d'Ulisses Garcia et l'AS Monaco de Philipp Köhn et Denis Zakaria. Marseille et Monaco, respectivement 21e et 23e avec 6 points, doivent gagner pour garder l'espoir de disputer la phase à élimination directe (top 24). L'ASM accueille le Galatasaray, alors que l'OM se déplace en Belgique pour affronter l'Union St-Gilloise de l'espoir suisse Marc Giger.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Scandale de paris dans le football turc: onze joueurs en détention

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Le scandale touche plusieurs joueurs évoluant une première ligue turque, dont un défenseur de Galatasaray (archives). (© KEYSTONE/AP/Khalil Hamra)

Un tribunal d'Istanbul a ordonné lundi la détention provisoire de onze footballeurs de première et deuxième divisions turques, accusés pour neuf d'entre eux d'avoir parié sur des matches de leur propre équipe. La décision s'applique aussi à neuf autres suspects.

Parmi les cinq joueurs de première division inculpés figurent Metehan Baltaci, défenseur de Galatasaray, Alassane Ndao, ailier sénégalais de Konyaspor, et Mert Hakan Yandas, milieu de terrain de Fenerbahçe, accusé lui d'avoir parié sur des rencontres via une tierce personne, ont rapporté les médias turcs.

Parmi les neuf autres suspects incarcérés figurent les présidents de deux clubs de troisième division accusés de s'être entendus sur le résultat d'une rencontre lors de la saison 2023-2024. Dix-neuf suspects ont eux été remis en liberté sous contrôle judiciaire, parmi lesquels quatre joueurs de Süper Lig, la première division turque.

Six arbitres incarcérés

Une quarantaine de personnes avaient été arrêtées au total la semaine dernière dans le cadre d'une vaste enquête du parquet d'Istanbul sur des soupçons de paris illégaux et de matches truqués.

Ces investigations, qui secouent le football turc, ont déjà conduit à l'incarcération au début novembre de six arbitres turcs et du président d'Eyüspor, un club de première division.

La fédération turque de football (TFF) a également révoqué le mois dernier près de 150 arbitres qu'elle accusait de parier activement sur des rencontres.

La TFF, qui dit vouloir "nettoyer" le football turc, a pour ce même motif infligé à 25 joueurs de première division et près de 1000 autres évoluant en deuxième, troisième et quatrième divisions des peines de suspension allant jusqu'à douze mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Liverpool: Slot recadre Salah, mais ouvre la porte

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Arne Slot (en arrière-plan) a indiqué que la mise à l'écart de Mo Salah (au premier plan) n'était qu'une mesure temporaire. (© KEYSTONE/AP/Jon Super)

La sortie médiatique de Mohamed Salah n'est "pas une bonne chose pour l'équipe", a déclaré lundi l'entraîneur Arne Slot. Ce dernier est toutefois "convaincu" qu'un retour de l'Egyptien est possible.

La mise à l'écart de l'attaquant égyptien pour l'affiche de Ligue des champions à l'Inter Milan, mardi, est une mesure temporaire qui ne présage en rien l'avenir, a expliqué le Néerlandais. "Nous avons décidé de ne pas l'emmener pour ce match. Mais après demain, nous examinerons de nouveau la situation", a-t-il déclaré en conférence de presse depuis l'Italie.

Salah a exprimé sa vive déception devant des journalistes samedi soir après un match nul à Leeds (3-3), où l'entraîneur l'a relégué au coup d'envoi sur le banc des remplaçants pour la troisième fois d'affilée.

Était-ce son dernier match sous le maillot des "Reds", qu'il porte depuis 2017? "Je n'en ai aucune idée. Je ne peux pas répondre à cette question à l'heure actuelle", a esquivé Slot. Mais dans tous les cas, a-t-il ajouté, "je suis convaincu qu'il y a toujours une possibilité pour un joueur de revenir".

"Une surprise pour moi"

Il a assuré ne pas avoir eu l'impression que la relation était rompue entre eux, contrairement à ce que Salah a suggéré. "Ce n'est pas ce que j'ai ressenti, pas du tout, jusqu'à samedi soir en tout cas. (...) Il était très respectueux avec le staff, avec ses coéquipiers, il s'entraînait très dur. Dans une certaine mesure, c'était une surprise pour moi quand j'ai entendu ce qu'il a dit après le match".

"Il peut tout à fait penser ce qu'il pense, mais il n'a pas à le partager aux médias. Il a le droit, mais ensuite c'est à nous de réagir à cela", a développé Slot.

L'entraîneur a refusé de dire si la situation l'affectait personnellement. Il s'est en revanche attardé sur les effets que cela pouvait avoir sur les membres du staff "qui travaillent si dur au quotidien". Ils sont, a-t-il ajouté, "affectés" par la crise sportive et "à cause de ce qui s'est passé. Ce n'est donc pas une bonne chose pour nous en tant qu'équipe".

Le club n'a parlé qu'une fois à Salah depuis samedi, selon lui, et c'était lundi pour signifier à l'attaquant sa non-sélection en Italie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Errani rejoint le staff de Paolini

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Sara Errani (à droite) intègre le staff de Jasmine Paolini (à gauche) (© KEYSTONE/EPA/ANDRES MARTINEZ CASARES)

Jasmine Paolini (WTA 8) aura parmi ses entraîneurs en 2026 sa partenaire en double Sara Errani, a-t-elle annoncé dimanche. Les deux Italienne ont conquis l'or olympique du double à Paris 2024.

"Sara fera partie de mon équipe la saison prochaine", a déclaré Paolini lors d'une émission de la chaîne de télévision Rai Uno. "Il y aura deux personnes à mes côtés: Danilo Pizzorno sera mon entraîneur et Sara sera en charge des questions tactiques, car dans ce domaine, elle est à un autre niveau", a précisé Paolini, qui avait mis fin en mars dernier à sa collaboration avec Renzo Furlan, son entraîneur pendant dix ans.

Si elle a mis un terme à sa carrière en simple, Sara Errani (38 ans) entend continuer à jouer en double avec Paolini (29 ans): "Nous jouons tellement bien ensemble que c'est difficile d'arrêter", a indiqué l'ancienne 5e joueuse mondiale en simple, finaliste à Roland-Garros en 2012.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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