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Suisse

Les tireurs craignent d'être désarmés

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La révision de la loi sur les armes vise à durcir les conditions de détention de certaines armes, notamment des semi-automatiques (archives). (©KEYSTONE/ADRIEN PERRITAZ)

En interdisant aux particuliers de posséder des armes à feu usuelles, la loi sur les armes mènera à un désarmement progressif en Suisse. Le comité référendaire a présenté lundi ses arguments en lançant sa campagne pour la votation du 19 mai.

La loi révisée sur les armes vise à durcir les conditions de détention de certaines armes, notamment les semi-automatiques. Elle découle des nouvelles mesures anti-terroristes de l'UE que la Suisse doit mettre en oeuvre d'ici le mois de mai si elle veut rester dans l'alliance des Etats Schengen et Dublin.

Plus de 80% des armes utilisées pour les sports de tir seront immédiatement interdites si la révision passe la rampe en votation, a expliqué Olivia de Weck, vice-présidente du lobby des armes ProTell devant la presse. Elles devront faire l'objet d'une autorisation exceptionnelle, mais celles-ci seront coûteuses et soumises à des conditions strictes.

Plus aucune arme ne sera disponible pour certaines disciplines. De plus, un mécanisme de durcissement sera appliqué tous les cinq ans, qui pourra mener à une interdiction totale des semi-automatiques pour les particuliers, a renchéri le conseiller national Werner Salzmann (UDC/BE), co-président du comité référendaire.

Clause du besoin

La loi introduit une clause du besoin qui fait du droit de posséder une arme un privilège. Or le peuple a balayé cette clause en 2011 en rejetant l'initiative pour la protection face à la violence des armes, a expliqué Luca Filippini, président de la Communauté d'intérêts du tir suisse qui porte les intérêts de 14 associations.

Il s'agit d'un retournement opportuniste du Conseil fédéral et du Parlement, selon les opposants. Interdire la possession individuelle d'armes est une atteinte à la liberté individuelle.

La nouvelle loi ne servira à rien en matière de lutte anti-terroriste, a ajouté M. Salzmann. Il n'y a aucune adéquation entre les restrictions qu'elle contient et le but sécuritaire recherché. En outre, aucun des attentats commis en Europe ces dernières années n'a été commis avec une arme légale, a-t-il rappelé.

Autre argument avancé par les opposants, la loi révisée engendrera un monstre bureaucratique. Elle détournera aussi la police de ses tâches de sécurité sur le terrain, y compris pour les mesures de lutte contre le terrorisme. Les contrôles effectués actuellement sont suffisants et bons, a témoigné un policier à Obwald.

Quant au risque d'une remise en question de la participation de la Suisse à l'espace Schengen-Dublin, les opposants estiment là aussi qu'il n'en sera rien. Pour eux, le Conseil fédéral cherche à détourner l'attention sur les vrais enjeux.

Directive précise

La nouvelle directive européenne veut rendre plus difficile l'accès aux armes susceptibles de faire beaucoup de victimes. La révision en Suisse prévoit d'interdire les armes à feu semi-automatiques à épauler équipées d'un chargeur d'au moins 10 coups. Pour les armes de poing, l'interdiction vaudra dès 20 cartouches.

Le fusil ne sera pas classé dans la catégorie des armes prohibées lorsque son propriétaire décide de le garder à la fin de son service militaire. Il ne le sera que s'il est transmis à un héritier ou vendu. Les détenteurs d'une arme à feu passant dans la catégorie des armes interdites pourront se contenter d'une simple annonce à leur canton dans un délai de trois ans.

L'acquisition d'une telle arme et son utilisation pour le tir sportif resteront possibles, désormais sous réserve d'une autorisation exceptionnelle au lieu d'un permis d'acquisition. Les concernés devront en outre prouver, après cinq et dix ans qu'ils sont membres d'une société de tir ou pratiquent régulièrement le tir. Rien ne changera pour les chasseurs et des dispositions sont prévues pour les collectionneurs et les musées.

La révision prévoit par ailleurs des mesures qui amélioreront l'identification et la traçabilité, et qui renforceront l'échange d’informations. En matière d'armes assemblées, les principaux composants seront marqués, afin de faciliter les enquêtes criminelles.

 

(KEYSTONE-ATS)

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Genève

Le doyen des députés socialistes élu président du Parlement

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A Genève, le doyen des députés socialistes a été élu au perchoir du Grand Conseil lors du renouvellement du Bureau jeudi. Alberto Velasco, 76 ans, effectue sa sixième législature parlementaire (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, le doyen des députés socialistes a été élu au perchoir du Grand Conseil lors du renouvellement du Bureau jeudi. Jusqu'ici vice-président, Alberto Velasco, 76 ans, effectue sa sixième législature parlementaire. Sur les sept membres du bureau, à nouveau trois sont des femmes.

Alberto Veslaco a siégé au Grand Conseil de 1997 à 2009 et il y est de retour depuis 2013. "C'est dire s'il en connaît les rouages comme sa poche", a déclaré sa collègue socialiste Caroline Marti. Emu de devenir premier citoyen du canton, M. Velasco a indiqué qu'il est arrivé en Suisse à l'âge de 13 ans et qu'après son apprentissage, il a pu suivre des cours du soir pour devenir ingénieur.

Dans le respect du tournus, le MCG Thierry Cerutti a accédé à la 1ère vice-présidence. Ce "député atypique", comme l'a qualifié son collègue Sandro Pistis, n'a toutefois pas été élu à la majorité absolue et il n'a récolté que 34 voix au second tour, plus de la moitié des députés ayant voté blanc.

Déjà membre du bureau, la Verte Dilara Bayrak a été élue à la seconde vice-présidence. Les autres membres du bureau sont Francine de Planta (PLR), Patricia Bidaux (Le Centre), Laurent Seydoux (Libertés et justice sociale) et Guy Mettan (UDC).

Dans son discours, la présidente sortante Céline Zuber-Roy a rappelé qu'elle s'était notamment engagée à réduire l'ordre du jour. "En un an, quatre départements ont été traités en entier", a relevé la libérale-radicale, qui s'est aussi félicitée de l'élimination de textes anciens, permettant aux députés "de se concentrer sur des sujets d'actualité."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Mobilisation d'une centaine d'étudiants pro-palestiniens à l'UNIL

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L'occupation pro-palestinienne se déroulait dans le hall d'entrée du bâtiment Géopolis de l'Université de Lausanne (UNIL). (© Keystone/NOEMI CINELLI)

Une centaine d'étudiants pro-palestiniens occupaient jeudi en fin d'après-midi le hall d'entrée du bâtiment Géopolis de l'Université de Lausanne (UNIL). Ils exigent un boycott académique des institutions israéliennes et un cessez-le-feu immédiat et permanent.

Cette action "suit l'exemple des mobilisations sur les campus au Canada, aux Etats-Unis ou encore en France", expliquent les organisateurs dans un communiqué. Des drapeaux palestiniens ont été posés à même le sol, d'autres suspendus en hauteur. L'occupation se déroulait de manière pacifique, a pu constater Keystone-ATS.

"Notre action est spontanée et n'a ni chef ni dirigeant. Les personnes qui occupent le bâtiment universitaire refusent d'être complices du génocide colonial perpétré par le régime d'apartheid israélien. Nous appelons tout le monde à nous rejoindre et aux membres d'autres universités et hautes écoles à se mobiliser également", écrivent les participants dans leur communiqué.

Le recteur de l'UNIL, Frédéric Herman, s'est rendu sur place pour discuter avec les manifestants.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Vaud: le loup a tué 102 animaux de rente l'an dernier

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Les attaques attribuées au loup continuent d'augmenter dans le canton de Vaud (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Un total de 121 animaux de rente ont été attaqués par des prédateurs l'an dernier dans le canton de Vaud. Cent-deux de ces attaques ont été attribuées à des loups, contre 8 à des lynx et 11 à des renards.

Ces chiffres ressortent du Plan d'action loup 2024, publié mercredi par l'Etat de Vaud. Ils montrent que les attaques liées aux loups sont passées de 87 en 2022 à 102 en 2023. Les ovins (53 morts, 5 blessés) ont été les plus touchés, devant les jeunes bovins (26 morts), les caprins (8 morts, 1 blessé), les veaux (8 morts) et un alpaga.

Pour ces attaques, le canton de Vaud a versé environ 164'000 francs d'indemnités (dont 120'000 remboursés par la Confédération) en 2023, contre 96'000 francs un an plus tôt.

A noter que les attaques se poursuivent à un rythme soutenu depuis le début de l'année. Elles sont même quasiment quotidiennes depuis la mi-avril. Selon le décompte visible sur le site de l'Etat de Vaud, plus de 70 animaux de rente ont déjà été tués en 2024, dans la grande majorité par des loups.

Régulation et protection

Dans son Plan d'action loup 2024, le Conseil d'Etat rappelle qu'il souhaite agir sur deux axes: la régulation qui vise "la réduction des prédations d'animaux de rente", mais aussi "une protection des troupeaux efficiente qui place l'agriculteur et son berger au centre." Ce second axe passe aussi par des soutiens financiers supplémentaires et des renforts la nuit pour surveiller les troupeaux et soulager les éleveurs.

Le Conseil d'Etat a aussi modifié l'arrêté relatif aux aides individuelles allouées aux détenteurs d'animaux de rente dans les zones touchées par la présence de grands carnivores. Le montant forfaitaire pour rentrer le bétail la nuit, jusqu'ici uniquement accordé pour les bovins, s'étend désormais aux chèvres et moutons.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Vaud prévoit 75 millions de francs pour moderniser ses pénitenciers

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Le Conseil d'Etat sollicite auprès du Grand Conseil cinq crédits totalisant 74,3 millions de francs, destinés à amorcer la transformation de ses infrastructures pénitentiaires (archives). (© Keystone/DOMINIC FAVRE)

Le Canton de Vaud va investir près de 75 millions de francs pour transformer et moderniser ses prisons. Décliné en cinq crédits et projets, ce montant vise aussi à renforcer la sécurité et pallier le problème de la surpopulation carcérale. Il fait partie d'une première vague d'investissements pour la stratégie pénitentiaire cantonale, a indiqué jeudi le gouvernement.

Chacun des crédits devra être approuvé par le Grand Conseil. Un crédit d'étude complémentaire de 12,6 millions est prévu pour le programme de la nouvelle prison des Grands-Marais à Orbe. Cette somme couvre également les diagnostics archéologiques nécessaires sur le site et ses alentours, précise le Conseil d'Etat.

Un crédit d'ouvrage de 41,4 millions et un crédit d'étude de 4,2 millions sont demandés pour le développement des infrastructures communes au futur Pôle pénitentiaire du Nord vaudois (PPNV). Les établissements de Bois-Mermet et de Bochuz font, eux, l'objet de crédits d'investissement de 5,2 millions et 10,7 millions pour garantir leur fonctionnement jusqu'à la mise en service progressive des 410 places, dès 2030, de la prison des Grands-Marais.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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