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International

Démission du dirigeant controversé de Thuringe

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EPA/FILIP SINGER
L'Allemagne se dirigeait jeudi vers des élections anticipées en Thuringe pour mettre un terme à une alliance locale inédite entre droite et extrême droite, qualifiée d'"impardonnable" par Angela Merkel et qui ranime le souvenir des années 1930 dans le pays.

A peine 24 heures après son élection comme dirigeant de cet Etat régional de l'ex-RDA grâce au soutien de l'extrême droite, Thomas Kemmerich, élu du petit parti libéral FDP, a annoncé sa démission et son intention de provoquer des élections anticipées.

"Nous voulons de nouvelles élections afin de retirer le stigmate du soutien de l'AfD", a-t-il annoncé.

Il avait été élu la veille avec les voix coalisées de son mouvement, du parti anti-migrants et anti-élite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) et des élus régionaux de celui de la chancelière allemande, l'Union chrétienne-démocrate (CDU).

"Impardonnable"

En visite en Afrique du Sud, Angela Merkel a dénoncé un "acte impardonnable" et "un mauvais jour pour la démocratie". C'est la première fois dans l'histoire d'après-guerre qu'un dirigeant régional est élu avec les voix de l'extrême droite et surtout la première fois que de facto la droite modérée fait alliance avec l'AfD, brisant ainsi un tabou politique.

Sur un ton d'une grande fermeté, la chancelière a catégoriquement rejeté toute entente avec l'extrême droite et demandé que le scrutin de Thuringe soit "annulé" par de nouvelles élections.

Autre conséquence de la bronca: le dirigeant national du FDP, Christian Lindner, a fait savoir qu'il allait poser la question de confiance aux militants de son parti.

Depuis la naissance il y a 7 ans de l'AfD, et contrairement à la situation chez le voisin autrichien par exemple, toutes les autres formations politiques allemandes, y compris la droite traditionnelle, excluent toute coopération avec ce parti anti-migrants et anti-élites, principale force d'opposition au Bundestag avec 89 députés.

Un mouvement dont la frange la plus radicale, pilotée justement depuis la Thuringe, remet en cause la culture allemande de repentance pour les crimes du IIIème Reich.

Des manifestations spontanées se sont déroulés dans plusieurs villes pour s'indigner du vote et dresser un parallèle avec les années 1930, lorsque le parti nazi d'Adolf Hitler réussit à conquérir le pouvoir notamment en concluant des alliances avec la droite traditionnelle.

En 1930, c'est justement dans la région de Thuringe que des responsables nazis étaient pour la première fois entrés dans un gouvernement régional. Trois ans plus tard, le 30 janvier 1933, Adolf Hitler devenait chancelier.

Sur les réseaux sociaux, la photo de la poignée de main entre le nouveau dirigeant de cet Etat régional et le chef de l'AfD dans cette région, le très radical Björn Höcke, côtoie celle d'une autre poignée de mains historique: entre Hitler et le vieux président du Reich Paul von Hindenburg lorsque ce dernier l'avait nommé chancelier.

Björn Höcke a par le passé appelé de ses voeux un "virage à 180°" de la culture mémorielle allemande. Et il s'est félicité du vote de mercredi en émettant l'espoir qu'il serait "remarqué" et servirait d'exemple dans le reste du pays.

Colère

L'AfD est de surcroît l'un des plus virulents opposants d'Angela Merkel et de sa politique migratoire depuis l'accueil en 2015 et 2016 d'un million de réfugiés.

La chancelière se retrouve avec plusieurs gros défis sur les bras. Elle doit gérer d'abord les tiraillements croissants au sein de son parti face à l'attitude à adopter à l'égard de l'extrême droite, en plein essor électoral. Les élus régionaux CDU de Thuringe n'ont pas tenu compte des avertissements de leurs chefs à Berlin en amont du vote.

Elle fait aussi face à Berlin à un gouvernement de coalition un peu plus fragilisé.

Le partenaire social-démocrate a menacé de remettre en question l'alliance actuelle avec les conservateurs si la situation en Thuringe n'était pas définitivement clarifiée.

Une réunion au sommet des responsables des trois partis du gouvernement a été convoquée pour samedi.

Le co-président du SPD, Norbert Walter-Borjans, a prévenu que son mouvement n'accepterait pas "de continuer comme si de rien n'était".

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Culture

Pas encore de verdict au procès Weinstein, qui se dit innocent

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Harvey Weinstein. (© KEYSTONE/AP/Curtis Means)

Les douze jurés chargés de décider d'un verdict au procès pour agressions sexuelles et viol de l'ancien producteur roi du cinéma Harvey Weinstein n'ont pas accordé leurs violons vendredi après deux jours de délibérations. Ils reprendront leur huis clos lundi.

Alors qu'il avait renoncé à être interrogé durant les six semaines de débats, Harvey Weinstein a lui réaffirmé son innocence dans une interview au téléphone avec la chaîne locale FOX5NY, diffusée vendredi.

"J'ai des regrets d'avoir mis ma famille là-dedans, d'avoir mis ma femme là-dedans et d'avoir commis des actes immoraux (...) mais jamais illégaux, jamais criminels", a assuré l'ancien producteur de 73 ans.

L'accusé comparaît détenu mais a obtenu de dormir à l'hôpital pendant le procès, à cause de nombreux problèmes de santé.

Celui qui est devenu le visage honni du mouvement #metoo contre les violences sexuelles a aussi accusé les trois femmes qui ont témoigné contre lui au procès de l'avoir fait pour des motivations financières, une thèse déjà mise en avant par ses avocats, et qu'elles ont réfuté vigoureusement.

Son interview a été diffusée au deuxième jour des délibérations des douze jurés, qui se sont séparés vendredi sans s'accorder sur un verdict.

"Nous aurons besoin de plus de temps pour délibérer", ont-ils fait savoir dans une note lue par le juge Curtis Farber.

Signe de possibles tensions, l'un d'eux a demandé à être démis de ses obligations après s'être plaint du comportement d'autres jurés. Mais le juge a catégoriquement refusé, trouvant normal que "ça puisse parfois chauffer" dans le huis clos des délibérations.

"Ne fais pas ça"

Le jury doit décider à l'unanimité si l'ancien puissant producteur, accusé par des dizaines de femmes d'être un prédateur sexuel, s'est rendu coupable d'agressions sur l'ancienne assistante de production Miriam Haley en 2006 et sur l'ex-mannequin Kaja Sokola la même année, en les forçant à subir un cunnilingus, et de viol en 2013 sur l'aspirante actrice Jessica Mann.

Les jurés ont demandé que leur soient relus de longs extraits des témoignages de ces trois femmes, qui ont raconté comment l'accusé leur avait imposé une relation sexuelle, après les avoir attirées dans son appartement ou une chambre d'hôtel à New York.

"S'il te plaît arrête, ne fais pas ça", ont-ils entendu par la voix d'une greffière, qui relisait l'audition de Kaja Sokola.

La défense a tout fait pour discréditer ces témoignages, en soulignant que les accusatrices avaient continué de fréquenter le producteur après les agressions alléguées.

Le fondateur des studios Miramax, producteur de films culte comme "Pulp Fiction" et d'innombrables succès ("Sexes, mensonges et vidéo", "Shakespeare in Love"), avait été condamné en 2020 à 23 ans de prison pour les faits concernant Miriam Haley et Jessica Mann, lors d'un procès retentissant qui symbolisait à l'époque une victoire pour le mouvement #MeToo.

Les enquêtes en octobre 2017 du New York Times et du New Yorker sur le tout puissant producteur, dont les films ont été auréolés de dizaines d'Oscars, avaient provoqué une onde de choc planétaire, libérant la parole de nombreuses victimes et contraignant les sociétés à de profondes remises en question sur la place des femmes.

Mais l'année dernière, la cour d'appel de New York avait annulé tout le procès, parce que d'autres victimes présumées avaient pu témoigner aux débats et raconter des agressions pour lesquelles Harvey Weinstein n'était pas inculpé.

Le procès s'est donc rejoué depuis mi-avril devant la cour pénale de Manhattan. Il a aussi porté sur l'agression sexuelle présumée contre Kaja Sokola, en 2006, des faits jugés pour la première fois au pénal.

A partir de sa chute, en 2017, Harvey Weinstein a été accusé par plus de 80 femmes de harcèlement, agression sexuelle ou viol, dont les actrices Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow ou Ashley Judd.

Il n'a jamais reconnu aucune agression, évoquant toujours des relations consenties.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

L'Italie corrigée en Norvège 3-0 en qualifications

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Erling Haaland et la Norvège ont dynamité l'Italie (© KEYSTONE/AP/Lise Åserud)

L'Italie a été largement battue 3-0 par la Norvège d'Erling Haaland. Ceci lors de son premier match de qualifications pour la Coupe du monde 2026, vendredi à Oslo.

Absente des deux dernières Coupes du monde, la Squadra Azzurra a débuté de la plus mauvaise des façons sa campagne pour le prochain Mondial co-organisé par les Etats-Unis, le Mexique et le Canada.

La dernière victoire des Norvégiens en match officiel face aux Italiens remontait à juin 1991. Grâce à ce large succès à domicile, la Norvège, qui avait déjà joué et gagné ses deux premiers matches, conforte sa place de leader du groupe I avec 9 points. Israël, vainqueur en Estonie 3-1 est troisième à trois points.

Seul le premier du groupe se qualifie directement pour le Mondial, le deuxième doit passer par un barrage. Une épreuve qui n'avait pas souri aux Azzurri lors des deux dernières éditions.

Face aux Italiens, champions d'Europe 2021, les Norvégiens ont marqué dès la 14e minute par l'attaquant de l'Atlético Madrid Alexander Sorloth, parfaitement servi par Antonio Nusa.

Passeur, le jeune joueur de Leipzig (20 ans) s'est converti en buteur vingt minutes plus tard. Puis, l'inévitable Erling Haaland a ajouté un troisième but avant la pause (42e).

L'Italie devra impérativement rectifier le tir face la Moldavie, lundi à Reggio Emilia.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Sinner bat Djokovic et rejoint Alcaraz en finale

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Jannik Sinner en finale à Roland-Garros (© KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard)

Jannik Sinner a rejoint Carlos Alcaraz vendredi pour la finale de Roland-Garros. Le no 1 mondial italien a dominé Novak Djokovic 6-4 7-5 7-6 (7/3).

Le tennisman transalpin va disputer sa troisième finale de Grand Chelem de suite en essayant de viser un quatrième titre après l'Open d'Australie 2024, l'US Open 2024 et l'Open d'Australie 2025.

"Je sais que ça sera dur contre Carlos, mes statistiques ne sont pas bonnes contre lui, on verra bien ce que je serai capable de faire", a commenté Sinner sur le court Philippe-Chatrier.

Le no 1 mondial et son dauphin Carlos Alcaraz (22 ans), la nouvelle grande rivalité du tennis mondial, se sont déjà affrontés 11 fois, avec un avantage pour l'Espagnol, sorti vainqueur à sept reprises dont les quatre dernières confrontations.

Si l'Italien au polo vert avait laissé planer le doute sur son niveau réel à son retour sur le circuit après trois mois de suspension en raison de contrôles positifs à un anabolisant, ses adversaires à Paris ont tous été battus en trois sets.

Jusqu'à vendredi soir, la seule confrontation sur terre battue entre Sinner et le Serbe de 38 ans datait de 2021 et ce dernier s'était imposé en deux sets à Monte-Carlo. Huit duels plus tard, le bilan tourne désormais à l'avantage de l'Italien, avec cinq victoires en neuf matches, dont les quatre derniers rendez-vous.

Face à Djokovic, venu à Paris en quête d'un 25e Grand Chelem record, Jannik Sinner n'avait pas de temps à perdre vendredi soir: il a arraché le service du Serbe dès sa première possibilité à 2 jeux partout, grâce à un revers puissant.

Sinner était partout

Pourtant en pleine possession de ses moyens depuis le début du tournoi, comme lors de son match contre Zverev, le Serbe a été beaucoup moins incisif en début de match, avec 14 fautes directes dans le premier set.

Le vent qui soufflait sur le court Philippe-Chartier l'a visiblement gêné dans ses amorties, une de ses armes les plus redoutables. Avec autorité, Sinner a conclu la première manche par un jeu blanc, le troisième à ce stade, et 90% de points gagnés sur sa première balle.

Dans le deuxième set, Djokovic a tout tenté pour rester dans le coup, comme ce point magique au bout de 26 échanges à 1-0, avec toute la panoplie de coups qu'offre le tennis.

Sauf que Sinner était partout, écoeurant son adversaire incapable de le déborder, et trouvait toujours le moyen de répondre aux prises de risque du Serbe.

A 4-5, service Sinner pour le set, Djokovic s'est surpassé pour débreaker et recoller à 5-5. Mais l'Italien lui a repris sa mise en jeu et a retrouvé sa première pour valider la deuxième manche.

Le public du Central, romantique, avait beau crier tous les "Nole" du monde, rien n'y a fait dans le troisième set. Sinner a bien offert un dernier frisson aux spectateurs en donnant trois balles de set à Djokovic sur des fautes directes, sans succès.

Un jeu décisif, le premier que dispute l'Italien, que Sinner a abordé avec beaucoup de sérieux pour prévaloir sur un Djokovic visiblement usé par la régularité, la précision et la puissance de son adversaire.

Le Serbe pourra tout de même se consoler en se disant qu'il a maintenu le no 1 mondial 3h16 sur un court, soit 61 minutes de plus que son plus long match du tournoi, contre le Français Arthur Rinderknech au 1er tour.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Jason Joseph s'impose à Rome

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Jason Joseph a été le plus rapide sur le 110 m haies (© KEYSTONE/AP/Gregorio Borgia)

Très belle prestation de Jason Joseph au meeting Diamond League de Rome. Le Bâlois de 26 ans a remporté le 110 m haies en 13''14.

Vainqueur d'un meeting à Langenthal à l'Ascension en 13'22, Joseph a fait mieux en allant chercher la victoire en 13''14. Pas forcément bien parti, le Bâlois a réussi une très belle fin de parcours et un superbe cassé pour battre l'Américain Cordell Tinch à la photo-finish. Et Cordell Tinch n'est rien de moins que le meilleur performeur mondial de l'année en 12''87!

Ce fut plus compliqué pour Angelica Moser à la perche. Championne d'Europe dans ce même stade romain, la Zurichoise a pris la 4e place avec un bond à 4m50 et trois tentatives ratées à 4m65. Une barre que seules trois femmes ont pu effacer. La victoire est allée à l'Américaine Sandi Morris avec une hauteur de 4m80.

Déception pour Simon Ehammer à la longueur. Auteur à Götzis d'un très joli bond à 8m34 lors du décathlon, l'Appenzellois n'a cette fois pas réussi à franchir les 8 mètres. Ehammer a pris la 6e place avec 7m85.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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