International
Trump acquitté à son procès en destitution
Donald Trump a été acquitté mercredi par le Sénat des Etats-Unis à l'issue d'un procès en destitution historique. Ce dernier a jeté une lumière crue sur les fractures de l'Amérique, sans jamais faire vaciller sa base électorale.
Clamant "victoire" face à une "mascarade", le président républicain a annoncé qu'il réagirait formellement jeudi en milieu de journée. Sans attendre, la Maison Blanche s'est réjouie qu'il ait été "pleinement innocenté". Mais pour les démocrates, son acquittement n'a "aucune valeur", à défaut selon eux d'un procès "équitable".
La mise en accusation de Donald Trump restera comme une tache indélébile sur un mandat truffé de scandales. Avant lui, seuls deux de ses prédécesseurs, Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998, avaient connu une telle avanie.
Mais son procès a montré que l'ancien homme d'affaires de New York pouvait compter sur un parti républicain aux ordres, un atout de taille à neuf mois d'une élection où il briguera un second mandat de quatre ans.
Cette victoire politique a cependant été assombrie par la défection d'un élu républicain de premier plan: Mitt Romney, candidat malheureux à la Maison Blanche en 2012. Ce revers est douloureux pour un président qui s'enorgueillit d'avoir rassemblé le "Grand Old Party" derrière lui. Déception supplémentaire pour le magnat de l'immobilier: tous les élus démocrates ont, eux, fait bloc contre lui.
"Menace"
Lors d'un vote suivi en direct à la télévision par des dizaines de millions d'Américains, le Sénat a estimé, par 52 voix sur 100, que Donald Trump ne s'était pas rendu coupable d'abus de pouvoir, ni, avec 53 voix, d'entrave à la bonne marche du Congrès.
La majorité des deux tiers fixée par la Constitution n'ayant pas été atteinte, "Donald John Trump est de ce fait acquitté", a conclu le chef de la Cour suprême des Etats-Unis John Roberts, avant de donner le coup de marteau signifiant la fin de ce procès exceptionnel.
Son issue ne faisait guère de doute. Avant même le vote, la guerre des formules avait été engagée sur les leçons à en tirer. Donald Trump a été "acquitté pour toujours", clame la Maison Blanche. Donald Trump a été "mis en accusation pour toujours", rétorquent les démocrates.
Après le verdict, le ton est encore monté. Le président "reste une menace pour la démocratie américaine", a tonné la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi en le qualifiant de "voyou".
"Je doute que mes collègues démocrates, qui sont mus par une haine illimitée du président, soient en mesure de passer à autre chose", a assené le sénateur Lindsey Graham, un proche du milliardaire.
Fractures
Les démocrates reprochent à Donald Trump d'avoir utilisé les moyens de l'Etat pour tenter de forcer l'Ukraine à "salir" son possible adversaire à la présidentielle Joe Biden.
Depuis que le scandale a éclaté, l'hôte de la Maison Blanche se dit victime d'une chasse aux sorcières orchestrée par ses adversaires qui n'auraient pas digéré sa victoire surprise de 2016.
La stratégie semble avoir, au moins en partie, porté ses fruits: selon le dernier sondage de l'institut Gallup, il enregistre 49% d'opinions favorables, un record depuis son arrivée au pouvoir.
Moins de 24 heures avant le vote du Sénat, Donald Trump avait vanté mardi soir, devant le Congrès réuni au grand complet, ses résultats "incroyables" dans un discours qui avait révélé les profondes fractures entre les trumpistes et les démocrates.
Alors que les républicains applaudissaient à tout rompre, debout, les élus de l'opposition sont restés de marbre, certains ont boycotté l'événement, d'autres sont partis. Donald Trump a lui ostensiblement évité de serrer la main à Nancy Pelosi qui, en retour, a déchiré dans un geste spectaculaire sa copie du discours.
"Erreur politique colossale"
Au-delà de Washington, le procès divise autant les Américains que leurs élus: 85% des électeurs démocrates soutenaient ces derniers jours la destitution du président, moins de 10% des républicains étaient pour, et la moyenne s'établissait légèrement au-dessous de 50%.
Son impact sur les élections est donc difficile à prédire, mais Donald Trump se dit convaincu que les électeurs pénaliseront les "démocrates-qui-ne-font-rien". Ils ont commis une "erreur politique colossale" en tentant de le destituer, a renchéri le chef de la majorité républicaine du Sénat Mitch McConnell.
Pete Buttigieg, en tête des résultats partiels du premier vote des primaires démocrates dans l'Iowa, n'en est pas si sûr. "Le peuple américain aura le dernier mot sur Donald Trump et le trumpisme", a-t-il tweeté, affichant sa confiance.
Et les démocrates ont averti: ils n'en resteront pas là. L'élu Jerry Nadler a fait savoir mercredi que la Chambre convoquerait "probablement" l'ex-conseiller de la Maison Blanche John Bolton une fois le procès fini. Il semble détenir des informations embarrassantes pour Donald Trump mais les sénateurs républicains ont refusé de l'entendre pendant le procès.
International
Une attaque russe fait 20 blessés dans un quartier de Dnipro
Une attaque aérienne à Dnipro, dans le centre de l'Ukraine, a fait 20 blessés samedi soir, dont trois enfants atteints très grièvement, ont annoncé les autorités ukrainiennes. Le président Volodymyr Zelensky a accusé les Russes d'avoir "attaqué la ville".
Les frappes aériennes russes au-dessus de l'Ukraine se sont intensifiées ces dernières semaines, tout comme les incursions dans la direction opposée. Depuis des mois, Kiev affirme se préparer à une offensive majeure contre les forces d'occupation de Moscou, dans le but de reconquérir les territoires perdus depuis l'invasion russe de février 2022.
Le bombardement de samedi a touché deux immeubles d'un quartier d'habitations de Dnipro, a déclaré le président. Les Russes "ont frappé entre deux immeubles résidentiels de deux étages. Malheureusement, il y a des gens sous les décombres".
De l'autre côté de la frontière, des tirs d'obus ukrainiens ont tué deux personnes samedi à Belgorod, en Russie, a fait savoir le gouverneur local.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Nouvel incident sino-américain dans le détroit de Taïwan
Le ministère américain de la défense a dénoncé dimanche les actions "de plus en plus risquées" de l'armée chinoise en Asie. Il a accusé un navire chinois d'avoir zigzagué samedi de façon "dangereuse" autour d'un destroyer américain dans le détroit de Taïwan.
Le navire chinois "a dépassé le Chung-Hoon sur bâbord et a croisé sa proue à 150 mètres. Le Chung-Hoon a maintenu son cap et a ralenti à 10 [noeuds] pour éviter une collision", rapporte un communiqué de l'armée américaine.
Il est ensuite "passé devant l'étrave du Chung-Hoon une seconde fois de tribord à bâbord à 2000 mètres" et a continué à naviguer aux côtés du destroyer américain dont il s'est approché à moins de 150 mètres, ajoute le texte.
"Nous continuons à être préoccupés par les activités de plus en plus risquées et coercitives de l'armée populaire de libération dans la région, y compris ces derniers jours", a déclaré le porte-parole du Pentagone, le général de brigade Pat Ryder.
Cet incident s'est produit alors que l'USS Chung-Hoon, un destroyer Aegis faisant partie de la flotte américaine du Pacifique, naviguait en compagnie du navire canadien HMCS Montréal dans le détroit de Taïwan, large de 180 km, qui sépare l'île autonome du même nom de la Chine continentale.
"Créer des troubles"
L'armée chinoise a indiqué qu'elle avait surveillé le passage des deux navires, mais n'a mentionné aucun incident. "Les pays concernés créent intentionnellement des troubles dans le détroit de Taïwan, attisent délibérément les risques et sapent malicieusement la paix et la stabilité régionales", a dénoncé un porte-parole chinois.
Des navires américains traversent régulièrement le détroit de Taïwan, mais ils le font rarement avec un navire allié. Le dernier passage conjoint américano-canadien remonte à septembre. Ces passages irritent la Chine, qui considère Taïwan comme une partie de son territoire et affirme avoir des droits souverains sur le détroit.
Il s'agit du deuxième incident sino-américain en moins de 10 jours dans la région. Le 26 mai, un pilote d'avion de combat chinois avait effectué "une manoeuvre agressive injustifiée" près d'un appareil de reconnaissance américain qui survolait la mer de Chine méridionale, selon des militaires américains.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
L'Australie va créer un parc marin de la taille de l'Espagne
L'Australie prévoit de créer un parc marin de la taille de l'Espagne autour de l'île Macquarie, au large de sa côte sud-est, a annoncé le gouvernement dimanche. Le projet ambitionne de tripler la superficie du parc existant, à 475'465 kilomètres carrés.
Ces mesures de protection signifient que la zone sera "totalement fermée à la pêche, à l'exploitation minière et à d'autres activités d'extraction", selon la ministre australienne de l'environnement, Tanya Plibersek.
Les opérations de pêche existantes ciblant la légine australe (un poisson carnassier) pourront néanmoins se poursuivre. L'île Macquarie se trouve à mi-chemin entre l'Australie et l'Antarctique et abrite des manchots royaux, des otaries à fourrure et un centre scientifique subantarctique.
"L'île Macquarie est un endroit exceptionnel. C'est une merveille pour la faune et la flore, un lieu de reproduction essentiel pour des millions d'oiseaux de mer, de phoques et de pingouins", a mis en avant Mme Plibersek.
Des groupes de défense de l'environnement soutiennent l'initiative, craignant que la zone ne devienne la cible d'exploitation minière des fonds marins et de pêche commerciale non durable.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Décès du cinéaste Jacques Rozier, figure de la Nouvelle Vague
Le cinéaste français Jacques Rozier, figure de la Nouvelle Vague et auteur d'une poignée de films parmi lesquels "Adieu Philippine" et "Maine Océan", est décédé à l'âge de 96 ans, a annoncé sa collaboratrice. Il est mort à l'hôpital dans la nuit de jeudi à vendredi.
"Jacques Rozier vient de nous quitter. Il était la liberté même et il va terriblement nous manquer", a réagi la cinémathèque française, qui lui a rendu hommage sur Twitter. "Des cinéastes de la Nouvelle Vague, Rozier est celui qui divague. Celui qui aime que tout aille de travers, pour mieux alimenter son sens très particulier de la dramaturgie".
Le mouvement de la Nouvelle Vague, né à la fin des années 1950, entendait rompre avec les techniques cinématographiques classiques au profit de l'expérimentation et d'une approche individualiste, voire iconoclaste. Outre Jacques Rozier, ses figures les plus emblématiques sont Jean-Luc Godard, François Truffaut, Agnès Varda, Louis Malle, Claude Chabrol, Jacques Demy ou encore Eric Rohmer.
"Sans scénario préconçu à l'avance"
Prix Jean Vigo en 1986 pour "Maine Océan", prix René Clair en 1997 pour l'ensemble de son oeuvre, Carrosse d'or en 2002 au festival de Cannes, Jacques Rozier a réalisé "Adieu Philippine" (1962), chronique de la jeunesse sur fond de guerre d'Algérie, "Du côté d'Orouët" (1973) et "Les naufragés de l'île de la tortue" (1976). Quatre films en plus d'un demi-siècle...
Il en a tourné deux autres, "Fifi martingale" (2001), jamais sorti en salles, et "Le perroquet parisien" (2007), resté inachevé.
Il a également tourné une vingtaine de courts-métrages, souvent remarqués, et a travaillé pour la télévision. "C'était un cinéaste indépendant, libre", a souligné Mme Berson. Il travaillait "sans scénario préconçu à l'avance" et avait une capacité à "restituer le présent".
En 2019, Jean-Luc Godard (décédé en septembre 2022) saluait, lui aussi, la trace laissée par Jacques Rozier dans le cinéma français: "Quand Agnès Varda est morte, j'ai pensé: la vraie Nouvelle Vague, on n'est plus que deux. Moi et [...] Jacques Rozier qui a commencé un peu avant moi".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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