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Suisse

Grève pour l'Avenir - Les jeunes ont occupé internet, les balcons et la rue

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Des personnes manifestent avant de participer a une critical mass a l'occasion de de la Grève pour l'Avenir pendant la crise du Coronavirus (Covid-19) le vendredi 15 mai 2020 a Lausanne. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
La Grève pour l'Avenir de ce vendredi 15 mai devait être le grand rendez-vous printanier des grévistes du climat, une journée-symbole de la convergence des luttes sociale et climatique. Coronavirus oblige, ils ont dû revoir leur plan tout en se faisant entendre.

Prévue de longue date, la grande journée de grève et d'actions dans les rues de toute la Suisse a, elle, été reportée. Ce qui n'a pas empêché des actions symboliques et en petits groupes dans les rues de quelques villes du pays, notamment à Lausanne, Bâle ou Zurich. Mais pour le reste, les rendez-vous avaient surtout été donnés sur internet et les balcons.

Les organisateurs de ce "Strike for Future" - le mouvement Grève du Climat Suisse mais aussi de nombreux syndicats, partis politiques, collectifs et associations - avaient donc concocté un programme alternatif pour respecter l'interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes et la distance sociale des deux mètres.

Dans plusieurs cantons, des actions alternatives et sonores ont été organisées tout au long de la journée en faveur d'une Suisse neutre en matière d'émissions de gaz à effet de serre et plus respectueuse de l'environnement.

L'alarme climatique de 11h59

Pour symboliser l'urgence de la situation climatique, le rendez-vous phare aura été l'action "Alarme climatique", à 11h59 précises, dans tout le pays. La population et surtout les jeunes ont été invités à utiliser des casseroles ou des instruments, monter le son de la musique ou chanter et crier des slogans, se tenir sur le balcon ou ouvrir grand les fenêtres pour faire du bruit.

A Lausanne, une trentaine de militants se sont successivement rassemblés dans deux lieux du centre-ville, sous surveillance policière. A plus ou moins deux mètres de distance des unes et des autres, 21 personnes ont chacune porté une lettre sur un grand carton, avec pour slogans: "Le climat n'attend pas" d'un côté et "Changeons de système" de l'autre. Au final, la police est intervenue et a procédé à des contrôles d'identité.

Plus imposant, en fin d'après-midi, près de 500 jeunes ont paradé à vélo pour une manifestation de type "critical mass" au centre-ville, encadré par la police.

Action à Cointrin

A Genève, le syndicat Unia a organisé une petite action devant l'aéroport pour dénoncer l'attitude d'entreprises actives à l'aéroport de Genève qui se séparent de collaborateurs au chômage partiel. Un peu plus tard dans la matinée, le collectif genevois pour la grève du 15 mai a organisé une autre action, au centre-ville. Une trentaine de personnes se sont rassemblées et ont transmis des messages au moyen de pancartes.

Dans le canton de Fribourg, le mouvement de la Grève du Climat Fribourg a mené dès le matin une action dans le chef-lieu. Les militants ont déposé et accroché une centaine de pancartes et une dizaine de banderoles évoquant leurs revendications sur deux places du centre-ville.

Dans le canton de Neuchâtel, les rassemblements physiques de fin de matinée à La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel ont été remplacés par des actions sporadiques dans les deux villes: des micro-manifestations, sur le principe d'espaces de "4 mètres carrés" pour respecter la bonne distanciation physique.

Espace public placardé ou coloré

Ce 15 mai a également marqué plusieurs villes alémaniques de son empreinte, de Bâle à Lucerne en passant par Zurich. Les militants ont pallié l'interdiction de se rassembler grâce à leurs pancartes, leurs chaussures ou en faisant du bruit.

A Berne, quelques personnes ont manifesté symboliquement devant la Tour de l'horloge. A Bâle, des affiches militantes ont recouvert l'espace public, clôtures de chantier en tête.

A Zurich, l'appel à faire du bruit depuis sa fenêtre juste avant midi a été suivi dans plusieurs quartiers de la ville. Des personnes sont aussi sorties de chez elles pour alimenter le vacarme. Des appels à sauver le climat ont aussi été inscrits à la craie sur des places et des trottoirs.

En Suisse centrale, des centaines de paires de chaussures ont été déposées devant plusieurs lieux symboliques en signe d'une mobilisation respectant les restrictions liées au coronavirus.

Green Deal et Social Deal

Au niveau national, les syndicats ont profité de ce 15 mai pour exiger que "le combat contre le changement climatique soit mené en investissant pour créer des emplois et pour améliorer le service public".

Travail.Suisse a de son côté plaidé pour un Green Deal et un Social Deal. La faîtière des travailleurs affirme que "sans justice sociale, la lutte contre le réchauffement climatique est sérieusement compromise".

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Suisse

Le Prix Vélo infrastructures récompense la Ville de Lausanne

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La Ville de Lausanne a été récompensée par Pro Vélo pour avoir créé 7,5 km de "coronapistes", ici à la rue St-Martin (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Lausanne a remporté le prix Vélo Infrastructure 2024 avec ses mesures de promotion du vélo initiées pendant la pandémie de Covid-19. La Suisse romande rafle également trois prix de reconnaissance décernés à Fribourg, Gland et Vully-les-Lacs (VD).

Au début de la pandémie, la Municipalité de Lausanne a créé, en à peine cinq mois, pas moins de 7,5 km de voies cyclables provisoires au travers de 26 mesures dérogatoires avec l'aval du canton, souligne Pro Velo mercredi dans un communiqué. L'espace nécessaire a été dégagé dans la plupart des cas aux dépens de places de parc et de files de changement de direction.

"Avec ses coronapistes, Lausanne est l'exemple parfait d'une bonne mise en application de la loi sur les voies cyclables", note Delphine Klopfenstein, présidente du jury et vice-présidente de Pro Velo Suisse, citée dans un communiqué. Le prix, qui figure dans la catégorie "Aménagement", est doté d'une récompense de 5000 francs.

La Suisse romande remporte également trois prix de reconnaissance sur quatre. A commencer par la Ville de Gland et ses aménagements rail + vélo, tels que la traversée cyclable "confortable, pratique et sécurisée" des voies de chemin de fer, des places de stationnement pour vélo couvertes, ainsi que des mesures de réduction du trafic routier (rue cyclable et une zone multimodale).

Egalement primée, la nouvelle passerelle cycliste enjambant la Broye à Salavaux, "résultat d'une collaboration réussie entre la commune de Vully-les-Lacs et le canton de Vaud". Ils ont investi ensemble 2,6 millions de francs dans l'infrastructure.

Point noir supprimé

La Ville de Fribourg figure également au palmarès. Le boulevard de Pérolles, qui relie la gare au campus universitaire, était depuis des années le point noir du réseau cyclable urbain. Septante places de parc y ont été supprimées et remplacées par une bande cyclable "attendue depuis longtemps".

Grâce à une "communication innovante", cette mesure a conduit immédiatement à une augmentation de 20% de la circulation à vélo, se réjouit le jury.

Un quatrième prix a été attribué Outre-Sarine: il prime la route de Töss à Winterthour (ZH), première des six voies express vélo que la Ville compte aménager. Pour le jury, parallèlement à la suppression de places de parc et au changement des règles de priorité, l'idée d'une empreinte symbolique dans l'espace public concrétisée par un marquage rouge tout au long de la piste est "particulièrement judicieuse".

Au-delà des mesures d'infrastructure primées tous les quatre ans, Pro Velo récompense pour la première fois la qualité de l'information au public. Le prix principal, également doté de 5000 francs, a été décerné à la plateforme en ligne Velobserver.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Le Valais assouplit son aide aux remontées mécaniques

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Le Valais fait une fleur à ses remontées mécaniques en assouplissant les conditions d'aides étatiques (archives/image d'illustration). (© KEYSTONE/OLIVIER MAIRE)

Le Valais a assoupli mercredi les règles en vigueur dans le cadre de la loi sur l'encouragement des remontées mécaniques (LERM). Une société qui bénéficie d'aide publique ne devra rembourser l'Etat que si elle verse des dividendes à ses actionnaires durant les cinq ans qui suivent l'obtention de cette manne. Initialement la loi prévoyait dix ans.

Depuis 2019, le Valais dispose d'une loi qui permet d'encourager ses remontées mécaniques. La grande majorité des infrastructures bénéficie de prêts sans intérêts ou de garantie. Dans le cas de projet d'infrastructures exceptionnelles d'importance régionale ou cantonale qui permettraient notamment une liaison plaine-montagne ou la liaison de domaines skiables, les sociétés sont éligibles pour des aides à fonds perdu, pour un montant maximal de quatre millions.

Mais, en contrepartie, si une société reçoit cette aide, et qu'elle décide de verser des dividendes à ses actionnaires, alors celle-ci doit rétrocéder un pourcentage équivalent de l’aide reçue au canton. Et ce durant dix ans. Cette disposition avait pour vocation d'empêcher les sociétés percevant une subvention de distribuer parallèlement des dividendes élevés, rappelle le canton.

Encourager les privés

Seulement cette disposition pèse sur les investissements, estimait un postulat en 2021, qui est revenu cette semaine sur la table du Grand Conseil sous la forme d'un projet de modification de la LERM. Et celui-ci a finalement accepté mercredi par 108 voix contre 19, en une lecture unique, d'en assouplir les conditions.

Toute la droite - majoritaire en Valais - étant pour cet assouplissement qui doit permettre d'attirer des investisseurs privés, si possible locaux, le débat a surtout servi à décider si celui-ci devait passer de dix ans à cinq ans ou de dix ans à trois ans. Le Conseil d'Etat aurait souhaité la seconde version, mais le compromis à cinq ans l'a finalement emporté.

Seule la gauche a plaidé pour conserver les conditions de la loi initiale. Elle dénonçait un assouplissement pensé pour les grandes stations, puisque peu de sociétés de remontées mécaniques versent actuellement des dividendes. Elle a à plusieurs reprises répété que le remboursement n'est prévu que pour les sociétés octroyant un dividende à leurs actionnaires, les autres sociétés en sont exemptées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Début de la mue de l'Hôpital de Lavaux

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Les travaux vont permettre de doubler les capacités d'accueil des résidents en EMS (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les travaux d'agrandissement de l'Hôpital de Lavaux viennent de commencer. Deux nouveaux bâtiments, totalisant près de 14'000 m2, seront construits.

Cet agrandissement, devisé à 81 millions de francs, vise notamment à doubler les capacités d'accueil de l'EMS. A terme, l'hôpital comprendra 62 lits pour les résidents en EMS, 55 lits (+6) pour la réadaptation et 12 lits (+2) pour les soins palliatifs. De nouveaux espaces seront dédiés aux soins de physio/ergothérapie, annonce mercredi l'établissement.

Le projet baptisé Imago permettra d'adapter les infrastructures de l'hôpital à ses missions et ses besoins. Il sera possible d'assurer la prise en charge des bénéficiaires tout au long de l'évolution de leur état de santé, d'optimiser l'organisation et de créer des synergies avec les bâtiments existants, indique un communiqué.

Les nouveaux bâtiments seront certifiés Minergie P Eco et l'eau du lac servira à alimenter des pompes à chaleur. Des panneaux photovoltaïques équiperont les toitures et les façades, et la totalité des éléments en béton sera issue du recyclage. Un nouvel arrêt de bus sera créé, précise le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Conférence du Bürgenstock: Berne veut convaincre les pays du Sud

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Ignazio Cassis et Viola Amherd espèrent réunir une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement au Bürgenstock (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Plus d'une soixantaine de pays ont déjà annoncé qu'ils participeraient à la conférence de paix sur l'Ukraine au Bürgenstock (NW) à la mi-juin. La diplomatie suisse s'efforce de convaincre un maximum d'Etats, en particulier du Sud, à répondre présent.

La Confédération espère accueillir une centaine de pays sur les 160 invités, a indiqué mercredi matin le chef de la communication du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) Nicolas Bideau sur les ondes de la RTS.

Contacté par Keystone-ATS, M. Bideau a précisé que la Confédération a reçu à ce jour plus de 60 confirmations de participation au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement. Sur ce nombre, la moitié vient d'Europe et l'autre du reste du monde.

Selon lui, l'objectif n'est pas seulement d'atteindre le plus grand nombre de participants, mais aussi d'avoir une diversité. "Les grands pays européens sont là, mais on aimerait aussi avoir le plus possible de pays du Sud", a-t-il souligné, plaidant pour "l'ouverture".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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