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Suisse

Rallonge de 22,4 millions pour la culture

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Le soutien au cinéma a été fortement débattu au National (image symbolique). (©KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La culture devrait bénéficier d'une enveloppe plus importante que prévu. Le National a voté lundi une rallonge de 22,4 millions de francs en faveur du secteur pour les années 2021-2024. Il a en revanche revu à la baisse le soutien à la création cinématographique.

Le projet, qui prévoit désormais un montant total de 956,9 millions, s'inscrit dans la continuité des axes d’action définis pour 2016-2020: cohésion sociale, participation culturelle, création et innovation. Le septième art a la part belle. Il obtient le plus de moyens, soit 209,1 millions. Le soutien à la création cinématographique suisse a cependant fait l'objet d'intenses débats.

Taxe abaissée

Le projet du gouvernement voulait une meilleure protection face à l'explosion des plateformes en ligne. A l'instar des télévisions, les fournisseurs de films en ligne et les diffuseurs suisses et étrangers, tels que Netflix, HBO ou encore Disney, auraient dû investir annuellement au moins 4% de leurs recettes brutes dans le cinéma suisse ou s’acquitter d’une taxe correspondante.

Suivant une proposition du camp bourgeois, le National a cependant abaissé, par 97 voix contre 91 et 3 abstentions, cette part à 1%. Une taxe de 4% est très haute en comparaison internationale et aura un impact sur les prix et l'offre, a plaidé Philipp Kutter (PDC/ZH). "Les consommateurs en paieront le prix." Seul 1% des recettes aurait déjà un impact sur la création cinématographique suisse.

Il n'y aura aucune répercussion sur les consommateurs, a tenté de contrer Fabien Fivaz (Verts/NE). Les taxes introduites dans d'autres pays européens n'ont pas provoqué une augmentation des coûts des abonnements. Avec les socialistes, son parti aurait même souhaité augmenter la taxe à 5%.

Le camp bourgeois a enregistré plusieurs autres victoires. Il a notamment obtenu que les investissements ne soient pas restreints au cinéma indépendant. Les télévisions régionales et les exploitants de réseaux sur lesquels on peut visionner des films devraient quant à eux être exemptés de cette contribution au cinéma suisse, tout comme la SSR.

30% de films européens

Les plateformes en ligne seront en revanche tenues de faire figurer 30% de films européens dans leur catalogue de programmation. Le camp bourgeois a tenté de supprimer cette exigence ou de l'abaisser à 20%, estimant notamment qu'elle engendrerait une bureaucratie supplémentaire importante.

Le projet vise à contrecarrer le risque d'une monoculture et à défendre les spécificités suisses, a souligné le ministre de la culture Alain Berset. Un quota est nécessaire à cette fin. Et d'estimer qu'il s'agit "d'un pas minime". C'est également une condition pour entrer dans le programme européen "Creative Europe", a souligné Marie-France Roth Pasquier (PDC/FR) pour la commission.

Romanche encouragé

Les principaux autres changements ont concerné les montants. Les députés ont décidé d'allouer 20 millions supplémentaires pour la culture du bâti. Le crédit s'élève donc à 103,9 millions. Il s'agit notamment de développer les compétences dans ce domaine aussi bien parmi les autorités qu’auprès des maîtres d’ouvrage, des planificateurs, des exécutants et du grand public.

La Chambre du peuple a aussi attribué environ 1,2 million à Memoriav, le centre de compétence pour les questions relatives au patrimoine audiovisuel analogique ou numérique. L'encouragement du romanche devrait lui bénéficier de 1,2 million.

De multiples propositions d'augmentation ou de diminution des enveloppes ont à l'inverse été rejetées. Pas de coup de pouce, par exemple, aux librairies ou à la Ville de Berne. Et le plafond pour les places d'arrêt Yéniches, Sinti et Roms restera inchangé.

Formation musicale

Le projet du gouvernement prévoit de renforcer d'autres domaines. Pour la cohésion sociale, les échanges scolaires entre les communautés linguistiques seront intensifiés et un programme d'échanges pour les enseignants sera mis sur pied.

Côté participation culturelle, 8,4 millions de francs supplémentaires (pour un total quadriennal de 25,3 millions) devraient être injectés dans le domaine de la formation musicale.

Les modèles de coopération entre la culture et l'économie dans le domaine de la création et de l'innovation seront reconduits. Le soutien au design et aux médias interactifs sera développé par Pro Helvetia, dont l'enveloppe s'inscrira à 180,4 millions. Et les moyens du Musée national suisse seront augmentés à 134,5 millions.

Dans la foulée, le National a approuvé, par 134 voix contre 58, une motion pour la mobilité et les échanges linguistiques des apprentis. Les deux objets passent au Conseil des Etats.

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Suisse

Victorinox planche sur un couteau de poche sans lame

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En Grande-Bretagne et dans certains pays asiatiques, seules les personnes qui en ont besoin pour leur travail ou pour des activités dans la nature peuvent encore avoir un couteau sur elles. Dans les villes, le port de couteaux de poche est fortement limité. (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le producteur de l'emblématique couteau de poche suisse Victorinox planche sur un modèle sans lame. Cette évolution est dictée par la multiplication des interdictions de cet objet dans le monde.

"Dans certains marchés, la lame est associée à une image d'arme", relève lundi dans une interview publiée dans le Blick Carl Elsener, le directeur de l'entreprise basée à Ibach (SZ). La société possède aussi un site de fabrication à Delémont.

Ainsi en Grande-Bretagne et dans certains pays asiatiques, seules les personnes qui en ont besoin pour leur travail ou pour des activités dans la nature peuvent encore porter un couteau sur elles. Dans les villes, le port de couteaux de poche est fortement limité. Carl Elsener imagine un outil multifonctionnel que les cyclistes, par exemple, pourraient utiliser.

Ce n'est pas la première fois que l'entreprise est confrontée au fait que la lame du couteau de poche soit considérée comme une arme potentielle. Après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, le chiffre d'affaires des couteaux de poche a chuté de plus de 30% du jour au lendemain, a rappelé le patron de Victorinox. "Le 11 septembre nous a douloureusement montré que nous ne devions pas dépendre d'un seul secteur d'activité", a-t-il relevé.

Hausse des prix

L'entreprise exporte 80% des couteaux de poche, des couteaux de cuisine, des couteaux professionnels et des montres fabriqués en Suisse. Le reste est vendu dans le pays. Pour compenser la force du franc, l'entreprise devra à l'avenir continuer à automatiser et à rationaliser, souligne son patron.

Victorinox a augmenté les prix de ses couteaux de poche de 9%, précise encore M. Elsener. La concurrence plus faible par rapport à son autre pilier, les couteaux professionnels, a permis cette augmentation des prix. Les couteaux professionnels du fabricant suisse sont 25% plus chers que ceux des autres producteurs. Dans ce domaine, l'entreprise doit faire face à la concurrence de fabricants allemands ou américains, a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Kevin Carlos “met la misère” au Lausanne-Sport

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Kevin Carlos a monté son compteur de buts à 12 grâce à son doublé. ©KEYSTONE/Valentin Flauraud

Au Stade Municipal, Yverdon Sport a largement dominé son rival du Lausanne-Sport. Les Nord-Vaudois se sont imposés 3-1.

Au coup d'envoi, les deux équipes ont semblé se jauger. Et tout s'est débloqué à la 9e minute. Yverdon-Sport a bénéficié d'un corner. C'est Igor Liziero qui s'est chargé de le tirer. Le ballon a fini dans les pieds d’un Lausannois qui a tenté de dégager mais Marley Aké a pu intercepter le cuir à l'arrière. Le milieu de terrain a vite fait la passe à Mathias Olesen, qui a renvoyé à sa droite sur Liziero. Le Brésilien a alors réalisé un excellent centre qui a permis à Dimitrije Kamenovic de prendre le ballon de la tête et de tromper le gardien lausannois.

Le “cas Kevin Carlos"

Cinq minutes plus tard, c’est Kevin Carlos qui a commencé à creuser l'écart. L’attaquant est parti en sprint, suivi de près par Gabor Szalai. Mais il s'est défait de son adversaire ainsi que de Karlo Letica devant la cage pour aller inscrire le 2-0. La scène est relativement spectaculaire pour les spectateurs, mais lorsque l’on demande à Kevin Carlos de nous en parler, il répond simplement qu’on “m’a envoyé une longue passe, je suis parti avec le ballon et j’ai marqué.” Avec un grand sourire, il ajoute: “Oui, j’ai senti que le défenseur lausannois était très proche, mais j’ai pu le repousser avec mon corps, et j’ai marqué.”

Et comme on dit, jamais deux sans trois. À la 17e, le troisième but yverdonnois a été marqué sur corner. Un très bon tir d’Olesen que Kevin Carlos (encore!) a parfaitement envoyé dans le but de la tête. “Je l’ai très bien senti parce que c’est ce qu’on a travaillé hier à l’entraînement”, décrit Kevin Carlos en rigolant.

Alors que les joueurs célébraient cette troisième réussite, Alessandro Mangiarratti, l’entraîneur yverdonnois, était dans un autre état d’esprit. Dans son espace devant le banc, on l’a vu hausser la voix pour donner des indications à ses joueurs. Que leur disait-il?

Il n’y aura cependant pas eu de nouveau but, ni d’un côté ni de l’autre, dans la foulée.

En conférence de presse d’après-match, Ludovic Magnin a parlé de “cas Kevin Carlos” suite au doublé de l’yverdonnois. L’entraîneur du LS s’est agacé du fait que ses joueurs n’ont pas gagné un seul duel contre l’attaquant hispano-nigérian. “On connaît le joueur. Il est très bon quand il a des espaces, lorsqu’une équipe joue très haut. Donc en fait, on est le prototype optimal pour ce genre de joueur.” Il y a aussi une question de mental. “C’est certain, s’il gagne les premiers duels, il prend confiance et mes joueurs perdent leur confiance, continue Ludovic Magnin. Et donc on a vu aujourd’hui, il nous a mis la misère et ça me rend fou.”

Lausanne s’effondre

Les hommes de Ludovic Magnin ont bien cru réduire le score à la 25e. Le ballon a bien tutoyé les filets, mais Kaly Sène était clairement hors-jeu. Le but a logiquement été annulé. Et puis les Lausannois ont vu leur plus grosse occasion à la 28e minute. Simone Pafundi, pratiquement depuis le coin du terrain, a envoyé le ballon au deuxième poteau pour Rares Ilie. Là, tout est allé très vite. Celui-ci a tenté sa chance mais le gardien yverdonnois a repoussé le ballon… sur le poteau. Ballon qui est revenu dans les pieds de Kamenovic qui l’a malencontreusement remis… sur le poteau. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.

Noë Dussenne a sauvé l’honneur du LS en marquant sur penalty à la 61e. Yverdon a certes trouvé les solutions, mais la défense lausannoise n'était clairement pas au top de sa forme pour laisser passer ces trois ballons en huit minutes. D’autant plus que Lausanne a joué plus de 30 minutes avec un homme de plus sur le terrain suite à l’expulsion de Mohamed Tijani.

Le ressenti de Noë Dussenne, capitaine et défenseur du LS, était loin d'être agréable à la fin de la rencontre.

Mais s’il n’y a rien eu de surprenant dans le jeu d’Yverdon, comment expliquer ce manque d’efficacité?

Ludovic Magnin était partagé entre déception et colère après le match. ©KEYSTONE/Valentin Flauraud

Entre-temps, Ludovic Magnin a fait redescendre un peu les émotions. Mais au moment de l’interview, le coach lausannois était toujours passablement fâché.

L’entraîneur a évoqué le fait que, jusqu’à il y a trois semaines en arrière, le LS jouait en équipe. Et qu’à Lugano, tout comme à Yverdon, ce n’était plus une équipe qui jouait. Que s’est-il passé dans le vestiaire pendant ce temps?

Qu’est-ce qui peut être mis en place pour finalement leur apprendre à gérer ses louanges?

L’esprit d’équipe, c’est à l’inverse ce qui a réussi à Yverdon selon Alessandro Mangiarratti.

Malgré cette victoire, le maintien n’est pas encore assuré pour Yverdon qui reste à 10 points de Grasshopper, actuel barragiste. Le Lausanne-Sport quant à lui ne compte plus que 7 points d’avance. Pour Noë Dussenne, “il faut se remettre en question, mais pas s’alarmer. Il reste encore quatre matchs et il ne faut pas tirer la sonnette d’alarme parce qu’on a perdu aujourd’hui à Yverdon.” Vendredi prochain, le LS accueille le FC Bâle, un match “qu’on doit gagner”, a lâché le capitaine lausannois.

De son côté, Yverdon se déplacera à la Pontaise pour affronter Stade Lausanne Ouchy.

Fin d'après-midi gâchée

La rencontre a offert un joli spectacle aux 3'800 spectateurs présents au Stade Municipal. Malheureusement, la fin d'après-midi a été entachée par de nouveaux affrontements entre supporters. Une fois le cortège lausannois passé, une partie des ultras est restée au niveau du pont devant le stade. Des projectiles ont été lancé en direction de supporters yverdonnois et vice-versa. La police a dû intervenir, notamment à coup de gaz. Résultat: une horde d'enfants paniqués, certains en pleurs, et leurs parents, qui tentaient simplement de rentrer chez eux, ont rebroussé chemin en courant pour se mettre à l'abri vers le stade. Les personnes encore présentes aux alentours n'ont pu que constater la scène avec dépit.

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Suisse

Plus de 10'000 visiteurs à la 7e Fête de la Tête de Moine

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Le chef étoilé Franck Giovannini était cette année le parrain de la 7e Fête de la Tête de Moine (photo d'illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La 7e Fête de la Tête de Moine, qui s'est tenue samedi et dimanche à Bellelay dans le Jura bernois, a attiré plus de 10'000 visiteurs. L'événement qui avait cette année pour thème "Notre Tradition", a été égayé par de nombreux concerts, dégustations et films.

La fête a commencé samedi en présence des conseillers d'Etat jurassien et bernois, Jacques Gerber et Pierre Alain Schnegg. L'invité d'honneur Peter Hegglin, président de l'Interprofession Sbrinz AOP et président de l'IP Lait, a mis en avant les similitudes et les différences entre les deux fromages AOP, ont indiqué dimanche les organisateurs dans un communiqué.

Passée la partie officielle, le public a pu se régaler. Une cinquantaine de chalets proposaient des produits du terroir. Jacques Gygax, le président de l'Interprofession Tête de Moine, a rappelé une année 2023 réussie malgré un environnement difficile. Les ventes ont enregistré une baisse de 4%. La barre des 3000 tonnes en vente et en production a néanmoins été dépassée pour la troisième fois consécutive.

Il a aussi mentionné la création du nouveau statut d'affineur et de commerçant qui est stratégiquement crucial pour préserver la valeur ajoutée de la Tête de Moine AOP à long terme. La lutte contre les contrefaçons en Suisse et à l'étranger, essentielle pour défendre l'unicité du produit et de sa rosette, a également été évoquée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

La Fête de la Danse tire sa révérence sur une participation record

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A Meyrin (GE), la performance dansée "Reset" à l'occasion de la Fête de la Danse. (© Nicolas Dupraz/Fête de la Danse)

L’édition 2024 de la Fête de la Danse a connu un record de participation malgré la météo capricieuse. Près de 100'000 danseurs et danseuses ont célébré l'art du mouvement six jours durant à travers toute la Suisse.

De mardi à dimanche, 500 spectacles, 600 cours et près de 20 projections de films de danse se sont déroulés dans plus de 30 localités, indiquent dimanche les organisateurs. Dix-huit villes romandes étaient associées à la manifestation, ainsi qu'une dizaine de villes alémaniques - dont Berne, Bâle et Zurich - et tessinoises.

Sur les quais et les places publiques, dans les parcs, les théâtres, les musées, les cinémas ou les zones piétonnes, le festival a investi toutes les scènes. De l'afrodance à la capoeira, en passant par la danse derviche, le flamenco, la valse, le tango et le lindy hop, le programme offrait une large palette de cours et ateliers, pour tout niveau et dans tous les styles.

Virus de la fête

Au Village de la Danse à Genève, 150 spectateurs se sont fait emporter par les sourires, grimaces et chants de la danseuse danoise Mette Ingvartsen. A Bienne et Fribourg, c'est la Compagnie Ouinch Ouinch qui a transmis le virus de la fête au public avec ses chorégraphies sauvages et explosives. Le duo valaisan Dakota et Nadia a pour sa part ouvert les feux de la première édition de la Fête de la Danse à Sion.

Treize spectacles ont fait étape dans plusieurs villes romandes, notamment Jukebox Dancer dans lequel Kilian Haselbeck remet en question les étiquettes en explorant son désir d'être plus qu'une seule version de lui-même (Bulle, Vevey et Morges). Dans Entrelacés, Cédric Gagneur et sa Cie Synergie ont cherché une symbiose entre l'univers aérien de la guitare et la dimension terrestre du breakdance (Fribourg, Bienne et Sion).

Mettre la danse sous le feu des projecteurs et assurer son accessibilité à tous est l’une des missions de la Fête de la Danse. La prochaine édition, qui marquera la 20e, se tiendra du 14 au 18 mai 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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