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International

Washington et Moscou veulent mieux coopérer

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Antony Blinken et Sergueï Lavrov ont tenu une rencontre bilatérale à Reykjavik, en marge du conseil de l'Arctique. (© KEYSTONE/AP/Saul Loeb)

Pour leur première rencontre depuis l'élection de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis, les chefs de la diplomatie américaine et russe ont assuré mercredi être prêts à coopérer pour apaiser les tensions. Ils ont toutefois échangé de fermes mises en garde.

L'entrevue de près de deux heures, qui s'est tenue à Reykjavik en marge du conseil de l'Arctique, avait notamment pour objectif d'ouvrir la voie à un probable prochain sommet entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine.

L'expérimenté ministre russe Sergueï Lavrov a salué des discussions "constructives". La Russie et les Etats-Unis "comprennent la nécessité de mettre fin au climat malsain qui s'est formé dans les relations entre Moscou et Washington ces dernières années", a-t-il affirmé.

Malgré les "divergences" nombreuses, "notre vision est que si les dirigeants de la Russie et des Etats-Unis peuvent travailler en coopérant" face aux défis communs, "le monde sera plus sûr", avait déclaré Antony Blinken au début de la réunion à sûr", avait déclaré Antony Blinken au début de la réunion à huis clos, appelant de ses voeux une relation "stable et prévisible".

Ukraine et Navalny

"Mais si la Russie se comporte de manière agressive contre nous, nos partenaires ou nos alliés, nous allons répondre", a-t-il prévenu. Lors de l'entretien, l'Américain a exprimé plusieurs "profondes inquiétudes américaines", notamment sur le déploiement de troupes russes en Ukraine et près de la frontière ou encore sur la santé de l'opposant Alexeï Navalny, selon le département d'Etat.

"Nous sommes prêts à discuter de toutes les questions, sans exception, à condition que la discussion soit honnête [...] et se base sur un respect mutuel", a affirmé M. Lavrov.

Devant la presse, l'échange est resté courtois, bien loin du grand déballage qui avait opposé Antony Blinken à son homologue chinois pour leur première rencontre en mars en Alaska.

Avant le tête-à-tête et à la veille de la réunion des huit pays riverains de la région (Etats-Unis, Russie, Islande, Canada, Danemark, Finlande, Suède, Norvège), Washington a aussi fait un geste susceptible d'apaiser les tensions.

Nord Stream 2

Après avoir laissé planer depuis des semaines la menace de mesures punitives contre le gazoduc controversé Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne, le gouvernement américain a finalement décidé de ne pas sanctionner la principale société impliquée dans le projet, Nord Stream AG basée en Suisse, et son directeur général.

Des sanctions vont viser des entités mineures, mais le président américain veut éviter de se fâcher avec l'allié allemand. Concrètement, cette décision revient à laisser le champ libre à la réalisation de ce gazoduc, dont les Etats-Unis ne veulent pourtant pas.

"C'est mieux que de lire des annonces de nouvelles sanctions, ce serait certainement positif", a réagi le Kremlin avant la confirmation officielle du côté américain.

Depuis son arrivée à la Maison-Blanche en janvier, le président Biden affiche une grande fermeté à l'égard de la Russie de Vladimir Poutine, qu'il est allé jusqu'à qualifier de "tueur". Moscou et Washington ont échangé vives accusations et dures sanctions dès le début du mandat du démocrate.

Relations au plus bas

Depuis lors, les deux capitales assurent vouloir une forme d'apaisement. Mais les déclarations qui ont précédé le face-à-face ne laissent pas toutes présager la "désescalade" que Washington et Moscou disent appeler de leurs voeux, au moment où leurs relations sont au plus bas depuis la fin de la guerre froide.

Alors qu'Antony Blinken semble vouloir faire de l'Arctique, nouvel enjeu géopolitique au coeur de la réunion régionale qui les rassemble mercredi et jeudi dans la capitale islandaise, unndaise, un laboratoire d'une certaine coopération ciblée sur des défis communs comme la lutte contre le réchauffement climatique, Sergueï Lavrov avait fait monter la tension avec des propos tonitruants.

"Il est clair pour tout le monde depuis longtemps que ce sont nos terres, notre territoire", avait-il lancé lundi au sujet du grand nord, défendant une sorte de pré carré russe et dénonçant notamment les velléités "offensives" des Occidentaux via l'OTAN et la Norvège.

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International

Japon: séisme de magnitude 6,7 au nord du pays, alerte au tsunami

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Une secousse lundi soir dans la même région du Japon avait fait tomber des objets des étagères, endommagé des routes, brisé des vitres et déclenché des vagues de tsunami atteignant 70 centimètres. (© KEYSTONE/AP)

Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, a annoncé l'agence météorologique nippone (JMA), quelques jours après une secousse dans la même zone ayant fait au moins 50 blessés. Une alerte au tsunami a été lancée.

Selon la JMA, des vagues de tsunami pouvant atteindre un mètre pourraient frapper la côte du Pacifique au nord. Deux vagues de 20 centimètres ont été enregistrées jusqu'à présent, l'une dans la ville d'Erimo, sur l'île septentrionale d'Hokkaido à 12h35 (04h35 en Suisse) et l'autre trois minutes plus tard dans le département d'Aomori.

Aucun changement notable du niveau de l'eau n'a été observé dans les deux ports, a précisé la chaîne de télévision publique NHK. La secousse a eu lieu à 130 kilomètres au large de Kuji, dans le département d'Iwate, sur l'île principale d'Honshu, a indiqué l'institut d'études géologiques américain USGS.

L'intensité des secousses est inférieure à celle du tremblement de terre de lundi soir, qui avait fait tomber des objets des étagères, endommagé des routes, brisé des vitres et déclenché des vagues de tsunami atteignant 70 centimètres, a ajouté la NHK.

Aucune anomalie n'a été détectée dans les installations nucléaires de la région, selon l'Autorité de régulation nucléaire.

Fosse de Nankai

Après la secousse de magnitude 7,5 de lundi, la JMA avait adressé une rare mise en garde contre un éventuel nouveau tremblement de terre pour les sept jours suivants, d'une magnitude supérieure ou égale. L'alerte concerne la zone de Sanriku - la pointe nord-est de la grande île d'Honshu, ainsi que l'île septentrionale d'Hokkaido.

La région est toujours traumatisée par le séisme de magnitude 9 de mars 2011, qui avait déclenché un tsunami, à l'origine de 18'500 morts ou disparus.

En août 2024, la JMA avait émis son tout premier avertissement spécial, cette fois-là pour la partie sud de la côte pacifique du Japon, face à l'éventualité d'une secousse de forte amplitude le long de la fosse de Nankai, au large du pays. Cette fosse sous-marine de 800 kilomètres est la zone où la plaque océanique de la mer des Philippines "s'enfonce" lentement sous la plaque continentale sur laquelle repose le Japon.

Le gouvernement estime qu'un puissant séisme dans la fosse de Nankai, suivi d'un tsunami, pourrait tuer jusqu'à 298'000 personnes et causer jusqu'à 2000 milliards de dollars de dégâts.

Le Japon se trouve à la jonction de quatre grandes plaques tectoniques, sur la bordure occidentale de la "ceinture de feu" du Pacifique et figure parmi les pays les plus actifs sismiquement au monde. L'archipel subit quelque 1500 secousses chaque année.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump arbore à nouveau un pansement: poignées de main pointées

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L'explication des poignées de main avait déjà été avancée par la Maison-Blanche il y a quelques semaines. (© KEYSTONE/AP/Julia Demaree Nikhinson)

Alors que le président américain Donald Trump portait ces derniers jours un pansement sur le dos de la main droite, la Maison-Blanche a assuré à nouveau jeudi que cela s'expliquait par les très nombreuses poignées de main qu'il distribue. Donald Trump a 79 ans.

"Nous vous avons donné une explication pour cela par le passé", a déclaré jeudi la porte-parole Karoline Leavitt.

"Le président est constamment en train de serrer des mains", a dit la porte-parole, reprenant l'explication déjà avancée il y a quelques mois quand le président américain avait été vu avec un hématome sur le dos de la main droite, couvert d'une épaisse couche de maquillage.

"Il prend aussi de l'aspirine quotidiennement" comme traitement préventif cardiovasculaire, a rappelé Karoline Leavitt, "ce qui peut contribuer à ces bleus que vous voyez".

Plus vieux président élu

Cette explication avait également déjà été avancée par la Maison-Blanche, avant l'apparition des pansements, que Donald Trump portait, par exemple, dimanche pendant une soirée de gala à Washington.

La question de la santé est sensible pour le président américain le plus vieux jamais élu, qui répète que son prédécesseur, le démocrate Joe Biden, était sénile au point de ne plus gouverner lui-même à la fin de son mandat.

Mardi soir, Donald Trump a jugé dans un message empreint de colère sur son réseau social Truth Social que les articles qui portent sur son état de forme relevaient de la "sédition, peut-être même de la trahison".

Le président américain a passé en octobre une visite médicale incluant une IRM et son médecin a affirmé qu'il était en excellente santé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le Sud-Coréen Do Kwon écope de 15 ans pour faillite frauduleuse

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Do Kwon avait été arrêté au Monténégro avec son directeur financier (archives). (© KEYSTONE/AP/RISTO BOZOVIC)

Le magnat sud-coréen des monnaies numériques, Do Kwon, accusé d'être à l'origine d'une faillite frauduleuse de plus de 40 milliards de dollars en 2022, a été condamné jeudi à 15 ans de prison à New York. Il avait fait fortune en lançant le Terra.

Agé de 34 ans, l'ancien cofondateur et patron de Terraform Labs, qui faisait face au départ à neuf chefs d'accusation, a plaidé coupable pour deux d'entre eux: complot en vue de fraude et fraude électronique.

Après avoir fui la Corée du Sud et Singapour, où était basée sa société, Do Kwon avait été arrêté au Monténégro avec son directeur financier. Réclamé à la fois par les autorités américaines et coréennes, il avait finalement été extradé vers les Etats-Unis en fin d'année dernière.

Diplômé de Stanford, passé par Apple et Microsoft, l'entrepreneur avait connu un succès rapide, attirant des milliards d'investissements en lançant en 2020 le Terra, présenté comme un "stablecoin", c'est-à-dire une devise numérique dont le cours était théoriquement arrimé à une devise classique, en l'occurrence le dollar.

Recherché par la Corée du Sud

Mais à la différence d'autres monnaies électroniques de ce type, comme le Tether ou l'USDC, le produit de la vente de Terra n'a pas été placé dans des actifs sûrs, comme du numéraire ou des obligations d'Etat, susceptibles d'être récupérés rapidement en cas de problème. Terraform Labs, l'entreprise fondée par Do Kwon, faisait reposer la valeur du Terra sur un algorithme.

Au printemps 2022, après la dégringolade de l'autre cryptomonnaie créée par Terraform Labs, le Luna, le Terra a fait l'objet de ventes massives par des investisseurs devenus suspicieux.

La valeur du Terra est descendue au-dessous d'un dollar, ce qui a poussé Terraform Labs à utiliser la presque totalité de ses réserves pour soutenir Luna et Terra, en vain. Au total, l'effondrement des deux cryptomonnaies a réduit de plus de 40 milliards de dollars la valeur des avoirs de leurs détenteurs.

Do Kwon risque également une peine de prison en Corée du sud, où une procédure contre lui est en cours.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Trump exaspéré par les mauvais sondages sur l'économie

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Le président américain Donald Trump s'est agacé jeudi contre les sondages (archives). (© KEYSTONE/AP/Evan Vucci)

"Quand les sondages vont-ils refléter la grandeur de l'Amérique aujourd'hui?" Donald Trump a laissé libre cours jeudi à son exaspération face aux enquêtes d'opinion, qui révèlent le mécontentement croissant des Américains face à sa politique économique.

"Quand dira-t-on enfin que j'ai créé, sans inflation, peut-être la meilleure économie de l'histoire de notre pays? Quand les gens vont-ils comprendre ce qu'il se passe?" s'est encore indigné le président américain dans un message sur son réseau Truth Social. Il a une nouvelle fois accablé son prédécesseur démocrate Joe Biden pour le "désastre" qu'il lui a laissé en matière d'inflation.

Un sondage mené par l'université de Chicago pour l'agence AP, publié jeudi, indique que seulement 31% des Américains sont satisfaits de la politique économique menée par Donald Trump, contre 40% en mars, soit le plus bas niveau jamais relevé, y compris pendant son premier mandat. 68% d'entre eux jugent que l'économie américaine se porte mal, selon le même sondage.

Cette insatisfaction contraste avec le paysage économique flatteur dépeint par le président, qui a été élu en grande partie grâce à ses promesses de lutter contre la vie chère.

"Les prix baissent"

Le républicain de 79 ans a répété jeudi que "les prix baissaient rapidement" et vanté le haut niveau des cours de Bourse. L'inflation, qui avait flambé pendant la présidence de Joe Biden, a d'abord ralenti après le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, puis a accéléré depuis avril.

Le dernier pointage publié, en septembre, était de 2,8% de hausse des prix sur un an. Le gouvernement n'a pas dévoilé de statistique pour octobre, invoquant la paralysie budgétaire alors en cours, et le chiffre de novembre est attendu la semaine prochaine.

"Pour ce qui concerne le coût de la vie, tous les indicateurs économiques (...) montrent qu'en réalité l'économie est meilleure et plus éclatante que sous le gouvernement précédent", a assuré la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt jeudi pendant une conférence de presse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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