Culture
A Lens, l'art aborigène raconte l'histoire mouvementée d'une terre
La Fondation Opale met en discussion des peintures rituelles et des oeuvres photographiques jusqu'au 6 novembre 2022. Une mise en scène qui explore l'art contemporain aborigène, interroge l'histoire coloniale australienne et soulève des questions identitaires.
"L'art aborigène contemporain ne se résume pas à des oeuvres pointillistes. Il est beaucoup plus vaste et se réinvente continuellement", explique le directeur de la fondation Gautier Chiarini à Keystone-ATS. La nouvelle exposition présentée à Lens (VS), intitulée Présent Fugitif, montre une partie de cette multiplicité.
Première salle: des cercles concentriques ocres, des lignes qui dansent, des flèches noires sur un fond beige. L'oeuvre semble se craqueler comme la terre en manque d'eau. Sous ces motifs en relief apparaît le territoire du désert australien, ses points d'eau, ses émeus. Une cartographie qui s'est transmise durant des dizaines de milliers d'années par des chants et des peintures rituelles.
"On a souhaité débuter cette exposition avec des oeuvres qui reprennent des motifs du Rêve, expression utilisée pour décrire les histoires et les croyances qui sous-tendent la création du monde naturel", détaille Gautier Chiarini. Cette cosmologie, qui comprend l'être humain comme appartenant à la terre et non l'inverse, donne des informations sur les sites sacrés, les points d'eau, ou encore sur la topographie vue du ciel avec une grande précision.
Chanter l'oeuvre
Rêve Eau, Rêve Emeu, Rêve Feu: l'exposition réunit plusieurs de ces "wamulu", oeuvres fabriquées à partir d'une fleur jaune du désert, récoltée, broyée et mélangée à des pigments naturels. Habituellement ces peintures sont réalisées sur les corps, le sol, en petit ou en grand mais disparaissent une fois le rituel terminé.
Dans le cadre d'un projet artistique initié au début des années 2000 dans les environs d'Alice Springs par le collectionneur d’art Arnaud Serval, fervent défenseur de l'art aborigène, quatre hommes - Dinny Nolan Tjampitjinpa, Ted Egan Jangala, Johnny Possum Japaljarri et Albie Morris Jampijinpa - ont réalisé 65 oeuvres en mélangeant leur matériau à un liant synthétique avant de l'appliquer sur des panneaux de bois. D'éphémères, les créations sont devenues pérennes.
A Lens, certaines sont suspendues, d'autres déposées sur le sol, comme elles ont été pensées. Ces oeuvres sont des "peintures transdisciplinaires qui mêlent chant et danse. Mais elles n'ont pas de dimension explicitement sacrée", explique le directeur de la fondation. Les artistes savaient qu'elles étaient destinées à être exposées. En les réinventant, ces oeuvres millénaires s'inscrivent désormais dans l'art aborigène contemporain.
L'histoire coloniale
Deuxième salle: des sceaux rouillés, cabossés, percés sont installés dans un coin, de la lumière les éclaire de l'intérieur, comme des photophores, ils projettent leurs ombres pointillées sur le sol. Ces sceaux, sur lesquels on lit Paka, Pulawa, Tilipi et Tjuka (tabac, farine, thé et sucre), servaient à rémunérer le travail des Aborigènes dans les stations de bétail jusque dans les années 1960. Ils annoncent la série photographique Objets d'origine de Robert Fielding.
Le ton est donné: si les oeuvres de la première partie sont dédiées au Rêve, les "photographies et installations de la deuxième salle mettent en lumière l'histoire coloniale australienne avec ses dépossessions et ses assujettissements", relève Gautier Chiarini.
Quatre artistes évoquent ainsi tour à tour l'impact que cette colonisation a eue et a aujourd'hui encore sur les traditions des premiers habitants du continent mais aussi les questions identitaires qui en découlent. "La tension est visible dans les oeuvres présentées qui suggèrent toujours une autre lecture de ces mises en scène", souligne le directeur.
Art engagé
Avec Up in the Sky, Tracey Moffatt aborde les générations volées, nom donné aux générations d'enfants nés d'une union mixte et retirés aux familles aborigènes durant un siècle jusqu'à la fin des années 1960 pour les placer en internat, dans des missions ou des familles blanches. Michael Riley montre le conflit entre la spiritualité aborigène et le christianisme apporté par les colons, et les pertes tant culturelles que territoriales qui en découlent.
Tandis que Tony Albert dénonce, avec la série Brothers, le racisme dont les Australiens aborigènes font encore les frais aujourd'hui. Au mur, trois photos d'hommes, une cible rouge peinte sur les torses nus. Notre passé, notre présent, notre futur: les titres complètent ce que l'image, qui s'inspire d'un fait divers brutal survenu en 2012 en plein coeur de Sydney et qui avait donné lieu à de vives tensions raciales et des mobilisations, suggère déjà.
Dans Présent Fugitif, la muséologie permet à des médiums très différents d'entrer en discussion, de montrer ce qui est invisible au premier coup d'oeil, estime Gautier Chiarini. Un moyen aussi de raconter l'histoire mouvementée d'une terre.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Les métiers de la forge inscrits au patrimoine immatériel vaudois
Les savoir-faire de la forge traditionnelle font leur entrée à l'Inventaire cantonal du patrimoine immatériel vaudois. Ils rejoignent le fromage d'alpage, les boîtes à musique ou encore le tavillonnage.
Craignant une perte de connaissances en lien avec leurs métiers, devenus de nos jours plus rares, plusieurs professionnels de la forge traditionnelle alliés au Musée du fer et du chemin de fer de Vallorbe se sont adressés au Canton afin de faire reconnaître l'importance de ce patrimoine, explique lundi un communiqué de l'Etat de Vaud. Leur demande a été satisfaite.
"Cette démarche, qui acte légalement la reconnaissance symbolique de la valeur historique d'une tradition, permet aux détenteurs d'obtenir des soutiens financiers pour des actions de préservation, de recherche ou de visibilisation", indique le communiqué. Pour acquérir ce statut, les pratiques doivent avoir un lien significatif avec le territoire, son histoire et son identité, exister depuis plus de 30 ans et être toujours vivantes, précise le Canton.
Pratique raréfiée
Le travail du fer, attesté dans l'arc jurassien dès le IVe siècle avant notre ère, se pratique toujours aujourd'hui "avec excellence" dans certaines régions du canton de Vaud. Les fouilles archéologiques ont établi la présence au pied du Jura de près de 60 exploitations sidérurgiques dès 350 avant notre ère et, à Vallorbe, l'existence d’un véritable centre industriel avec trois ferrières alimentant le travail de dizaines de forgerons dès le XVIe siècle.
L'activité, ayant perduré dans la région au travers des siècles et faisant ces dernières années l'objet d’un regain d'intérêt de la part du public, n'occupe néanmoins qu'une place réduite dans les systèmes de production et de consommation actuels. Comme d'autres métiers artisanaux, les savoir-faire de la forge traditionnelle sont utilisés aujourd'hui dans des buts pratiques ou artistiques, sur commande de particuliers ou lors de restaurations.
Pour rappel, le patrimoine immatériel rassemble les traditions orales (contes et légendes, etc.), les coutumes (Saint-Nicolas, guet de la cathédrale de Lausanne, etc.) les fêtes (carnavals, etc.) et les savoir-faire de métiers (tavillonnage, etc.). A l'instar des savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d'art inscrits en 2020 à l'UNESCO, le patrimoine immatériel vaudois est, dans certains cas, reconnu au-delà des frontières.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Le prochain Astérix sera une fable sur la "pensée positive"
Le prochain album d'Astérix sera intitulé "L'Iris blanc", ont annoncé les éditions Albert René lundi. Il s'agira d'une fable humoristique autour de la "pensée positive" et du développement personnel.
Cette 40e aventure du Gaulois à la potion magique doit être publiée le 26 octobre. Le scénario est signé Fabcaro, pour la première fois. Au dessin, on retrouve Didier Conrad, qui a repris la série en 2013 après la retraite d'Uderzo.
Dans ce Ier siècle avant Jésus-Christ, l'Iris blanc est le nom d'une nouvelle école de pensée, venue de Rome, qui prône bienveillance, vie saine, épanouissement individuel. Parmi ses préceptes: "Pour éclairer la forêt, la floraison d'un seul iris suffit".
Jules César a l'idée d'insuffler cet état d'esprit à ses troupes démoralisées, stationnées près du village gaulois qui résiste en Armorique. Ce que personne n'a prévu, c'est que cette philosophie en vogue, qui recommande entre autres de manger beaucoup moins de sanglier, va entrer dans le village. Et diviser les pro et anti-Iris blanc.
Phénomène contemporain
"Je ne suis pas trop New Age, mais l'album ne se veut pas une critique de toute cette mouvance. A partir du moment où le développement personnel a des effets positifs, pourquoi pas? Moi, je m'en sers pas trop mais, si ça marche sur certaines personnes, je ne tire pas de généralités", explique à l'AFP Fabcaro.
"Je veux traiter ce phénomène contemporain comme le faisaient Albert Uderzo et René Goscinny à l'époque. Par exemple, dans 'Obélix et Compagnie', un album que j'aime beaucoup, ils parlaient du capitalisme et de la concentration des entreprises, avec humour", ajoute-t-il.
"L'Iris blanc" devrait ainsi être tiré à cinq millions d'exemplaires dans le monde. Selon les éditions Albert René, cette série entamée en 1961 a été traduite dans plus d'une centaine de langues et dialectes (de l'afrikaans au vietnamien en passant par le latin, l'occitan ou le suisse allemand). Les ventes atteignent 393 millions d'exemplaires au total.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp
Culture
Carton plein pour la 6e édition du Prémices Festival
La 6e édition du Prémices Festival qui s'est déroulée sur huit scènes lausannoises vendredi et samedi a été un succès, selon les organisateurs. Les concerts payants de cette manifestation qui met en avant des artistes émergents de Suisse et d'ailleurs ont tous affiché complet, se félicitent-ils dimanche à l'heure du bilan.
Durant ces deux jours de concerts, le public a pu découvrir une quarantaine de jeunes artistes locaux et internationaux en devenir dans la capitale vaudoise. Les spectateurs ont notamment eu le choix entre la chanson française de Yoa, le rock de L'Objectif ou la techno-pop de Walter Astral.
Comme à chaque édition, le Prémices Festival s'est partagé entre des concerts gratuits durant l'après-midi et une partie payante en soirée. Plus de 2000 personnes ont rempli les salles de la Datcha, le Bourg, la Cave du Bleu Lézard, et le Cactus Club pour la partie payante, et le Superposé, le Café Saint Pierre, le Bruxelles Café, et le disquaire Disc-à-Brac pour les concerts en libre accès.
Tous les billets étaient vendus quelques minutes après l’ouverture des portes le vendredi, et avant même le début des premiers concerts le samedi: "La preuve que le public est toujours là pour découvrir des artistes souvent peu connus", notent les organisateurs.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Les bibliothèques de Carouge (GE) "mettent les voiles"
A l'occasion du BiblioWeekend national qui aura lieu du 24 au 26 mars, les bibliothèques seront à l'honneur en Suisse. Les deux bibliothèques carougeoises participent à la manifestation qui se décline cette année sur le thème "Mettre les voiles".
La Bibliothèque de Carouge organise une lecture par la conteuse Lorette Andersen. Elle lira des extraits du livre "La route à bout de bras" écrit par Elisabeth Zurbriggen. Ce texte est inspiré du témoignage de Mamadou Saw, un migrant en situation de handicap qui a traversé le désert, la Libye puis la Méditerranée.
Le Biblioquartier des Hutins propose, quant à lui, un jeu immersif et interactif sur tablette qui suit le parcours migratoire de Nour. Les joueurs découvrent quel est l'événement qui pousse la jeune femme à quitter la Syrie. Ils pourront l'aider à déterminer son itinéraire, et donc ses chances d'atteindre un pays d'accueil.
Plus de 380 bibliothèques de toute la Suisse proposent plus de 900 événements. L'objectif du BiblioWeekend est de mettre en avant les multiples compétences des bibliothèques et de centres de documentation.
www.biblioweekend.ch
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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