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Culture

Coup d'envoi de la 52e édition repensée de Visions du Réel

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Le grand public pourra suivre les projections de Visions du réel en ligne, mais aussi en présentiel à Nyon les quatre derniers jours du festival. (Image d'archives - ©KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La 52e édition de Visions du Réel débute jeudi. Pendant 10 jours, le festival repensé en version digitale proposera 142 longs, moyens et courts métrages originaires de 58 pays. Suite aux annonces du Conseil fédéral, les salles de cinéma de Nyon seront ouvertes au public pour la fin de la manifestation, du 22 au 25 avril.

En raison des conditions sanitaires, la manifestation avait décidé d'être hybride. A savoir accueillir le grand public lors de projections et masterclasses en ligne, les cinéastes, professionnels et étudiants en présentiel, grâce à des dérogations du canton autorisant des réunions de 50 personnes.

Suite aux annonces effectuées mercredi par le Conseil fédéral, le festival se réjouit d'annoncer que quatre salles de cinéma vont pouvoir être ouvertes les quatre derniers jours de la manifestation, selon la jauge prévue par les autorités, a déclaré Martine Chalverat, directrice administrative, à Keystone-ATS.

L’offre présentielle prévoit en outre des balades thématiques en présence de cinéastes. Elles sont ouvertes à tous dans la limite des places disponibles. Quelque 700 écoliers assisteront également à des projections.

Pré-ouverture

Si le coup d'envoi officiel sera donné jeudi, une pré-projection gratuite, destinée à l'origine aux habitants de la région, sera proposée mercredi déjà aux 1000 premières personnes connectées. Il s'agit du "chant des migrants", un très beau film de Cécile Allegra, a détaillé Mme Chalverat.

Jeudi, le festival ouvrira officiellement ses portes avec le premier long métrage de la Lausannoise Marie-Eve Hildbrand, "Les Guérisseurs", consacré au monde de la santé. La ministre vaudoise de la culture Cesla Amarelle assistera à cette soirée inaugurale, le conseiller fédéral Alain Berset le fera à distance. A noter aussi que, pour la première fois, la RTS diffusera le film d'ouverture.

Création nationale

Pendant dix jours, pas moins de 82 films de la sélection officielle seront présentés en première mondiale et seize en première internationale. Avec 26 (co)productions helvétiques, la manifestation s’affirme, cette année également, comme un partenaire essentiel de la création nationale.

Lauréat du Prix d'honneur 2021, Emmanuel Carrère sera l'un des invités présents à Nyon, se réjouissent les organisateurs. Mardi prochain, il animera une masterclass retransmise en ligne, et son documentaire Retour à Kotelnitch (2003) sera diffusé.

Des ateliers seront aussi consacrés durant le festival à la réalisatrice mexicaine Tatiana Huezo et à son homologue italien Pietro Marcello. Visions du Réel continuera parallèlement de proposer son volet "Industry", une plateforme qui met en réseau et sélectionne des projets à toutes les étapes de leur développement.

Accès unique ou illimité

De son côté, le public aura la possibilité de choisir entre un accès unique (5 francs) ou un abonnement illimité à un tarif avantageux (25 francs). Les masterclasses, rencontres avec les cinéastes et les cérémonies seront diffusées en direct et en accès libre sur le site du Festival.

www.visionsdureel.ch

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Quincy Jones: des liens très forts avec le Montreux Jazz Festival

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Quincy Jones est venu pour la dernière fois à Montreux en 2019, à l'occasion du concert de son 85e anniversaire (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Montreux Jazz Festival (MJF) a rendu hommage lundi à son ambassadeur et fidèle ami Quincy Jones. Chaque été, durant plus de trente ans, la manifestation aura été la deuxième maison du producteur et trompettiste américain, décédé dimanche.

"Quincy Jones est venu pour la première fois au MJF en 1990. Il en a été le coproducteur entre 1991 et 1993. C'était le début d'une grande amitié avec Claude Nobs qui l'appelait son 'frère d'une autre mère' ", s'est remémoré Mathieu Jaton, patron du MJF lors d'un entretien avec Keystone-ATS.

En 1991, le duo organise un coup de maître, le concert de légende de Miles Davis qui décédera quelques semaines plus tard. Depuis, Quincy Jones est revenu chaque année, mettant sur pied de grandes soirées sur mesure avec des musiciens de tous les continents et générations: de Phil Collins à Petula Clark en passant par Al Jarreau, Herbie Hancock, Simply Red, ou encore Jon Batiste.

"Depuis la mort de Claude Nobs en 2013, Quincy a redoublé de présence et de disponibilité", raconte Mathieu Jaton. "En 2019, le concert de son 85e anniversaire avait réuni toute une jeune génération d'artistes, pour un moment très symbolique. Depuis le Covid, il n'est pas revenu, pour des raisons de santé".

Toujours des projets incroyables

"Tout comme Claude Nobs, Quincy avait une vision de la musique élargie et s'intéressait à tous les styles. C'était la qualité qui comptait. Il est le premier à avoir amené le hip hop à Montreux au début des années 90. Il a également donné une énorme crédibilité au festival", souligne le patron du MJF.

Quand Quincy Jones arrivait à Montreux, il déclarait "I'm back home". "Infatigable, il avait toujours des projets incroyables. Il allait aux jam sessions, aimait à découvrir les jeunes musiciens. Il a rencontré à Montreux des nouveaux talents, tels que Jacob Collier ou Alfredo Rodriguez, qu’il a pris sous son aile en tant que producteur et mentor. Il était toujours disponible", relève Mathieu Jaton.

Comme souvenir personnel, le patron du festival se rappelle leur première rencontre. "C'était en 1994 et je faisais le service au chalet de Claude Nobs. Je coupais le saumon Balik de Quincy. C'est devenu une tradition", sourit-il. Loin de la superstar inaccessible, "c'était un homme merveilleux, d'une générosité incroyable".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Affluence record à JazzOnze+ à Lausanne

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Avishai Cohen était l'une des têtes d'affiche du festival JazzOnze+ à Lausanne (archives) (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

JazzOnze+ a battu son record de fréquentation à l'occasion de sa 37e édition qui s'est achevée dimanche. Le festival lausannois a attiré 5000 spectateurs à ses concerts payants (3500 l'an dernier), 7000 personnes (5000) en comptant les événements gratuits et de médiation culturelle.

Six jours durant, 26 concerts ont été programmés avec plusieurs figures mondiales du jazz à l'image du contrebassiste Avishai Cohen, du saxophoniste Branford Marsalis ou de la bassiste Meshell Nedegeocello.

Basé au Casino de Montbenon, le festival s'est aussi délocalisé cette année au nouveau club de jazz du Flon, Les Jumeaux, lequel "a tenu toutes ses promesses et s'est révélé parfaitement adapté aux nouvelles tendances musicales du jazz", écrivent les organisateurs dans leur communiqué.

L'affluence aux événements de médiation culturelle a également battu des records, particulièrement lors du concert parents-enfants de Espuma Antigua qui a attiré 150 personnes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le prix Renaudot attribué à Gaël Faye pour son roman "Jacaranda"

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Dans "Jacaranda", Gaël Faye se place du point de vue d'un narrateur qui a grandi en France, d'un père français et d'une mère rwandaise (archives). (© KEYSTONE/EPA EFE/ENRIC FONTCUBERTA)

Le romancier Gaël Faye, qui était un des favoris pour le Goncourt, a reçu lundi le prix Renaudot. Il a été récompensé pour son deuxième roman "Jacaranda" sur la reconstruction du Rwanda après le génocide de 1994.

Alors que dans le premier "Petit pays", prix Goncourt des lycéens 2016 et immense succès de librairie, l'auteur se plaçait du point de vue d'un garçon ayant grandi au Burundi, cette fois le narrateur a grandi en France, à Versailles, d'un père français et d'une mère rwandaise. Ce jeune homme, Milan, va découvrir Kigali, l'omniprésence de la mémoire du génocide, et des membres de sa famille.

C'est "beaucoup de joie, une grande susprise", a réagi Gaël Faye au restaurant Drouant, où sont traditionnellement remis les prix Renaudot et Goncourt, attribué lundi au romancier franco-algérien Kamel Daoud pour son roman "Houris", sur "la décennie noire" en Algérie.

Franco-Rwandais de 42 ans, Gaël Faye a un profil atypique dans le paysage littéraire français: entre slam, musique et littérature, il est un artiste aux talents multiples, dont la plume est aussi alerte que les thèmes sont graves.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le Goncourt 2024 attribué à Kamel Daoud pour son roman "Houris"

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Kamel Daoud célèbre son prix Goncourt à la fenêtre de chez Drouant. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Le prix Goncourt a été attribué lundi à l'écrivain franco-algérien Kamel Daoud pour son roman "Houris", sur "la décennie noire" en Algérie. Le romancier a rendu hommage à la France, "un pays qui protège les écrivains" et lui "donne la liberté d'écrire".

"Je suis très heureux, c'est cliché, mais pas d'autres mots", a réagi l'écrivain de 54 ans au restaurant Drouant, à Paris, où sont annoncés les prix Goncourt et Renaudot.

"Je sais qu'on aime faire du 'French bashing' mais pour moi, ce pays-là, c'est un pays d'accueil pour les écrivains, pour les écritures et tout cela qui vient d'ailleurs", a-t-il déclaré depuis le salon Goncourt à Paris. "On a toujours besoin de trois choses pour écrire: une table, une chaise et un pays. J'ai les trois", a-t-il ajouté.

Kamel Daoud a été choisi par le jury au premier tour, récoltant six voix, contre deux pour Hélène Gaudy, une pour Gaël Faye, lauréat du Renaudot, et une pour Sandrine Collette, a annoncé le président de l'Académie Goncourt, l'écrivain Philippe Claudel.

Lyrisme et tragique

"L'Académie Goncourt couronne un livre où le lyrisme le dispute au tragique, et qui donne voix aux souffrances liées à une période noire de l'Algérie, celle des femmes en particulier. Ce roman montre combien la littérature, dans sa haute liberté d'auscultation du réel, sa densité émotionnelle, trace aux côtés du récit historique d'un peuple, un autre chemin de mémoire", a salué Philippe Claudel.

"Houris", qui désigne dans la foi musulmane les jeunes filles promises au paradis, est un roman sombre sur le destin d'Aube, jeune femme muette depuis qu'un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999.

Choisissant comme narratrice une femme, Kamel Daoud situe l'intrigue d'abord à Oran, la ville où il a été journaliste lors de la "décennie noire", puis dans le désert algérien, où Aube part retrouver son village.

C'est le troisième roman de cet auteur, le premier édité par Gallimard. Il avait déjà obtenu le prix Landerneau des lecteurs, en octobre, et ne peut être édité en Algérie, où il tombe sous le coup de la loi qui interdit tout ouvrage évoquant la guerre civile de 1992-2002.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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