Culture
Paris: une rentrée littéraire marquée par le poids de l'histoire
La rentrée littéraire voit débouler sur les étals des libraires plus de 500 titres candidats aux prix parisiens de l'automne. Le poids de l'histoire et les blessures qu'elle engendre marquent de nombreux romans.
La filière du livre avait craint le pire lors des confinements et des fermetures de librairies de 2020, mais a été surprise par de très bons chiffres depuis décembre. Elle attaque maintenant cette période cruciale avec beaucoup d'optimisme.
Juillet a été "très bon pour la librairie. Toujours pas de baisse de fréquentation par rapport à juillet 2020", témoignait par exemple un libraire anonyme sur Twitter, @librairesecache. Et la deuxième quinzaine d'août signe, comme toujours, l'arrivée de poids lourds attendus par des lecteurs impatients.
Amélie Nothomb, fidèle au rendez-vous chaque année, publie l'un de ses meilleurs romans, "Premier sang" (Albin Michel), mémoires fictifs de son père décédé l'an dernier. Où l'on découvre une famille excentrique, et redécouvre un épisode tragique de l'histoire de l'ex-Zaïre par ce diplomate belge.
"Je n'aurai pas le Goncourt (...) Ils considèrent que je suis une autrice à succès et que je n'en ai pas besoin, et ça peut se défendre", affirmait-elle au Parisien mardi.
Drames du XXe siècle
Sorj Chalandon avec "Enfant de salaud" (Grasset), Marc Dugain avec "La Volonté" (Gallimard), François Noudelmann avec "Les Enfants de Cadillac" (Gallimard) évoquent également leur ascendance au milieu des drames et des guerres du XXe siècle.
L'Holocauste hante d'autres auteurs: Anne Berest fouille ses racines juives après avoir reçu "La Carte postale" (Grasset) ou Gisèle Berkman qui décrit une survivante dans "Madame" (Arléa). L'antisémitisme d'avant la Première Guerre mondiale est le sujet de la fresque de Christophe Donner, "La France goy" (Grasset), tandis que Jean-Christophe Grangé évoque des assassinats dans la haute société berlinoise de la fin des années 30 dans "Les Promises" (Albin Michel, sortie le 9 septembre).
Les tourments de l'Afrique et de l'esclavage pointent dans "Mamba Point blues" (Presses de la Cité) de Christophe Naigeon, qui fait voyager entre New York, la France et le Liberia, ou dans "La Porte du voyage sans retour" (Seuil) de David Diop, romancier fraîchement couronné du Booker Prize international, qui signe une version romancée des aventures d'un naturaliste français au Sénégal au XVIIIe siècle. De blues il est aussi question dans "Delta Blues" (Grasset) de Julien Delmaire, qui raconte la naissance de cette musique dans le delta du Mississippi.
Plus près de nous dans le temps, Philippe Jaenada fouille le fait divers le plus marquant des années 60, l'affaire Lucien Léger: "Au printemps des monstres" (Mialet-Barrault). Michaël Prazan trace le portrait d'un ancien de l'Armée rouge japonaise avec "Souvenirs du rivage des morts" (Rivages), et Julie Ruocco explore le Kurdistan syrien et ses alentours, ravagés par le conflit de ces dix dernières années, dans "Furies" (Actes Sud).
Musso bien après
Autres histoires, très personnelles celles-ci: celles de Christine Angot qui reconstitue précisément son passé de victime d'inceste ("Le Voyage dans l'Est", Flammarion), et d'Emmanuelle Lambert qui se remémore les beaux moments avec un père emporté par le cancer ("Le Garçon de mon père", Stock).
L'épopée de deux femmes dissemblables dans "La Définition du bonheur" (Gallimard) de Catherine Cusset, les traumatismes d'un ancien poilu dans "Une certaine raison de vivre" (Robert Laffont) de l'acteur Philippe Torreton, une sombre histoire racontée par Tanguy Viel, "La Fille qu'on appelle" (Minuit), ou encore "Plasmas" (Rivages), fiction futuriste déroutante de Céline Minard, ont attiré l'attention de la critique.
Mais le roi des ventes promet d'être encore Guillaume Musso, qui attend le 21 septembre, bien après tous les livres cités ci-dessus, pour débouler avec "L'Inconnue de la Seine" (Calmann-Lévy).
Au rayon étranger, "Shuggie Bain" (Globe) du Britannique Douglas Stuart, qui évoque la classe ouvrière au temps du thatchérisme. "Madame Hayat" (Actes Sud) du Turc Ahmet Altan, écrit en prison et pas édité dans son propre pays, et "God loves Haïti" (Caraïbéditions) de Dimity Elias Léger, sont des témoignages de la force de la littérature face à la politique.
Cette rentrée marque également le retour du prix Nobel de littérature, le Britannique Kazuo Ishiguro ("Klara et le soleil", Gallimard) et de l'Américain Richard Ford ("Rien à déclarer", L'Olivier).
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Le Montreux Jazz Festival a levé le voile sur sa 58e édition
Sans le 2m2c, en travaux, mais avec la Scène du Lac et celle du Casino, le Montreux Jazz Festival a dévoilé sa programmation payante, entre légendes vivantes et stars montantes. Une édition hors cadre qui se déroulera du 5 au 20 juillet.
Lenny Kravitz, Sting, Deep Purple, Dionne Warwick ou encore Zucchero: des légendes de la musique seront à Montreux du 5 au 20 juillet 2024. Ils se produiront aux côtés d’artistes de la jeune génération, à l’image de Rag’n’Bone Man, Loreen ou James Arthur. Voire de la très jeune génération, avec Yamê, Tyla, Raye ou encore d4vd. Pour cette 58e édition, le Montreux Jazz Festival a dû faire face à un véritable défi, celui de pallier l'absence du 2m2c, en travaux.
Les concerts payants auront donc lieu sur la Scène du Lac (5’500 personnes dont 600 places assises et couvertes situées en haut de la place) et la Scène du Casino (1'300 places). Alors, sans la salle Stravinski et son acoustique légendaire, les artistes ont-ils montré le même engouement pour le MJF ? C’est un grand oui, pour les programmateurs Michaela Maiterth et Rémi Bruggmann.
Deep Purple revient à Montreux, lieu chargé d’histoire pour le groupe rock: en 1971, l’incendie du Casino pendant un concert de Frank Zappa leur inspire le titre « Smoke on the Water », qui deviendra un tube planétaire, leur plus célèbre même.
Quant à la légende soul Dionne Warwick, souvent considérée comme la première pop star afro-américaine, elle n’a encore jamais foulé une scène du Montreux Jazz Festival. Et elle a accepté, à 83 ans, de se produire sur la Scène du Casino, qui ne permettra qu’à 1'300 personnes de suivre le show de la diva. La magie de Montreux ?
Pour la 58e édition du Montreux Jazz Festival, les programmateurs ont misé sur des double plateaux improbables ou complémentaires. On verra ainsi Rag’n’bone Man et Sting, Raye et Janelle Monae, James Arthur et Zucchero ou encore Alice Cooper et Deep Purple. Comment a-t-on pensé ces combinaisons tantôt logiques, tantôt improbables ?
La première spécialité, c’est donc les plateaux à deux artistes. L’autre nouveauté de cette 58e édition, c’est bien sûr le setup, qui représentait un sacré défi sans le 2m2c, en travaux. Alors entre le 5 et le 20 juillet, c’est sur la Scène du lac, déjà mise sur pied en 2021, que se produira la tête d’affiche Lenny Kravitz par exemple.
Et sur la Scène du casino que chanteront Loreen, Asaf Avidan ou Yamê et Tyla. Si le retour au casino était une évidence, l’équipe du MJF le voulait différent, explique Mathieu Jaton, directeur du Montreux Jazz Festival.
« Là pour faire vivre des moments de communion »
Cette programmation est le fruit du travail d’une équipe de sept passionnés et parmi eux, Michaela Maiterth, qui a débuté au Festival en 1976 comme bénévole, avant que Claude Nobs ne lui propose, en 1990, de rejoindre la coordination artistique du MJF. Et en plus de trois décennies, l’excitation est intacte. Même son de cloche du côté de Rémi Bruggmann, programmateur depuis 2018.
La communauté du Montreux Jazz Insider aura l’opportunité de prendre ses billets Early Bird le 18 avril dès 14h00. La billetterie de la 58e édition du Montreux Jazz Festival est ouverte dès ce vendredi midi. Quant à la programmation gratuite, elle sera dévoilée plus tard ce printemps.
Toute la programmation ici.
Culture
Duran Duran, Diana Krall, Lenny Kravitz, Sting sur la Scène du lac
Le Montreux Jazz Festival (MJF) a dévoilé jeudi le programme de sa 58e édition hors les murs. Parmi les têtes d'affiche attendues sur la Scène du lac et au Casino du 5 au 20 juillet, Deep Purple, Massive Attack, Duran Duran, Sting, Dionne Warwick ou encore Raye.
Dans une configuration inédite en raison des travaux au Centre de congrès, le MJF a voulu préserver ses marqueurs: des scènes à taille humaine, ainsi que son ADN musical, mêlant héritage et nouvelles tendances, a déclaré le patron du festival Mathieu Jaton, à l'heure de détailler le menu 2024 devant la presse réunie à Crissier (VD).
La Scène du lac, qui permettra d'accueillir 5500 personnes sur la pente douce de la Place du marché, verra défiler des artistes majeurs. "Plus que jamais, nous avons accentué cette année la construction de soirées doublement fortes et complémentaires, des plateaux magiques", a souligné le responsable.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Le nouveau directeur de l'Opéra de Lausanne entre en scène
L'Opéra de Lausanne entre dans une nouvelle ère. Son nouveau directeur Claude Cortese, qui succède au règne de 20 ans d'Eric Vigié, a dévoilé mercredi les contours de sa première saison. Les airs de Carmen et du Songe d’une nuit d’été feront vibrer la capitale vaudoise.
L’Opéra de Lausanne a présenté sa saison 2024-2025 et il y aura des œuvres très connues, mais surtout des compositeurs célèbres. Il s’agit en fait de la toute première programmation de Claude Cortese, qui succèdera à Eric Vigié à la tête de l’Opéra dès le 1er juillet. Le Marseillais nous explique le défi.
Claude Cortes a décidé de faire la part belle à cinq ouvrages qui n’ont jamais été représentés à Lausanne, malgré la célébrité de leurs compositeurs. C'est le cas du Songe d’une nuit d’été de Benjamin Britten, de La Liberazione di ruggiero dall'isola d'Alcina de Francesca Caccini (1587-1641), la première femme compositrice de l'histoire.
Il y aura aussi Guillaume Tell de Rossini, qui ouvrira la saison en octobre. Deux autres oeuvres inédites figurent au programme: Fortunio de Messager et Le Docteur Miracle de Bizet.
Joué pour la dernière fois à Lausanne en 2007, Carmen de George Bizet clôturera la saison en apothéose en mai 2025. Avec six mois seulement à sa disposition pour établir son premier calendrier, le futur directeur a voulu miser sur des classiques. Les précisions de Claude Cortese.
Trois opéras feront leur retour après plusieurs années d'absence à Lausanne: Don Pasquale de Donizetti, Mitridate de Mozart et Carmen de Bizet en fin de saison. Une production sera proposée au jeune public: Petite Balade aux enfers d’après Orphée et Eurydice de Gluck. Il y aura également un récital de Sabine Devieilhe et Raphaël Pichon pour La Passion selon Saint Jean de Bach.
La billetterie de l’Opéra de Lausanne sera ouverte le 19 avril pour les abonnés, le 27 pour le tout public. A noter encore que le 24 avril aura lieu une présentation publique de la nouvelle saison dans la grande salle de l'Opéra.
Lena Vulliamy avec Keystone ATS
Culture
Hugh Grant conclut un accord financier avec un tabloïd
L'acteur britannique Hugh Grant a conclu un accord financier avec l'éditeur du tabloïd The Sun qu'il poursuivait en justice pour collecte illégale d'informations, a-t-il annoncé mercredi, affirmant s'être vu proposer "une énorme somme d'argent".
Hugh Grant, âgé de 63 ans, poursuivait le Sun, dont l'éditeur NGN a récusé tout procédé illégal, pour "piratage téléphonique, collecte illégale d'informations, écoutes téléphoniques", a rappelé l'acteur sur X (ex-Twitter).
Il l'accuse également d'avoir cambriolé son appartement et mis sur écoute sa voiture.
NGN "affirme être totalement innocent", a écrit l'acteur sur X. "Comme c'est souvent le cas avec des personnes totalement innocentes, (l'entreprise) m'offre une énorme somme d'argent pour éviter que cette affaire ne soit portée devant les tribunaux", a-t-il ajouté, ironique.
L'affaire devait être jugée en janvier 2025.
Lors d'une audience préliminaire mercredi, l'avocat de NGN, Anthony Hudson, a indiqué qu'un accord avait été trouvé "récemment".
L'accord "a été fait sans reconnaissance de responsabilité", a ajouté un porte-parole de NGN. "Il est dans l'intérêt financier des deux parties de ne pas entamer un procès coûteux".
Hugh Grant a affirmé sur X qu'il aurait aimé aller jusqu'au procès.
Mais en raison des règles encadrant les procès civils, il explique qu'il aurait dû payer les frais de justice des deux parties, si le tribunal lui accordait des dommages et intérêts inférieurs au montant proposé par NGN.
Or les avocats de NGN, qui fait partie de l'empire de Rupert Murdoch, "sont très chers", a-t-il ajouté, invoquant un montant de près de 10 millions de livres sterling (11,7 millions d'euros).
L'acteur a indiqué qu'il reverserait l'argent à des groupes dénonçant "les pires excès de notre presse détenue par les oligarques". Parmi ces groupes, figure Hacked Off, dont il est au membre du conseil d'administration.
Harry aussi
Le prince Harry, fils cadet du roi Charles III, a engagé une procédure similaire contre NGN. Le procès est prévu pour janvier 2025.
Harry a lancé plusieurs procédures judiciaires visant les méthodes de certains médias britanniques.
En février, son avocat a annoncé un accord avec l'éditeur du tabloïd Daily Mirror, MGN, pour mettre fin à des poursuites pour collecte illicite d'informations. Harry a obtenu une "somme substantielle", a indiqué son avocat, sans révéler le montant de la transaction.
Exilé aux Etats-Unis, Harry, 39 ans, éprouve une rancoeur tenace envers la presse à scandales, qu'il tient pour responsable de la mort de sa mère Lady Di, tuée dans un accident de voiture à Paris en 1997.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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