Culture
Visions du Réel: le Grand Prix attribué à un réalisateur lausannois
Le prix principal du Festival international de cinéma Visions du Réel à Nyon (VD), le Grand Prix, a été attribué samedi soir au réalisateur lausannois Tizian Büchi. Son film "L'Îlot" raconte un quartier de Lausanne, entre réalisme magique et portrait collectif.
C'est la première fois qu'un film suisse remporte le Grand Prix de la Compétition internationale du festival depuis 2013. Ce premier long métrage a séduit le jury par son "observation brillante qui réécrit les coordonnées des espaces géographiques en termes universels", ont indiqué les organisateurs.
Dans "L'Îlot", pour une raison mystérieuse, deux vigiles sont chargés de sécuriser l'accès à la rivière d'un quartier lausannois peuplé de retraités et de familles immigrées. Au gré des rencontres, un territoire se dessine, une amitié se construit. "Entre documentaire et fiction, Tizian Büchi met en scène une fable teintée de réalisme magique qui interroge subtilement la société de surveillance".
Portrait de volcanologues primé
Le Prix du public a, lui, été attribué à la réalisatrice américaine Sara Dosa pour son film "Fire of Love", portrait épique et spectaculaire des volcanologues Katia et Maurice Krafft.
"A Long Journey Home", le premier long métrage de la Chinoise Wenqian Zhang est distingué comme meilleur film de la compétition Burning Lights, dédiée aux nouveaux vocabulaires et écritures, à la liberté narrative et formelle. La cinéaste helvético-japonaise Julie Sando remporte, elle, le Prix du jury de la Compétition nationale ainsi que le Prix Zonta (soutien pour de futures créations) avec son film "Fuku Nashi".
"La liste des lauréats de cette année comprend sept premiers longs métrages. De nouvelles voix côtoient ainsi le travail de cinéastes confirmés (...) Nous sommes particulièrement heureux que la diversité des genres cinématographiques, des générations, des approches ou des géographies qui nous guide ait été récompensée et saluée par le public et par les jurys", a déclaré Emilie Bujès, directrice artistique de Visions du Réel.
Fréquentation réjouissante
Le festival se poursuit encore en salle jusqu'à dimanche soir et en ligne jusqu'à lundi. Selon une première estimation des responsables, la fréquentation est comparable à celle de 2019, soit environ 45'000 entrées. Celles-ci se répartissent entre le grand public, les quelque 2100 professionnels accrédités, les 2600 enfants et adolescents des projections scolaires ainsi que les participants des programmes de la médiation culturelle.
"Nous avons gagné notre pari en misant sur un festival réinventé grâce à un retour au présentiel très fort et une dimension augmentée en virtuel acquise pendant la pandémie", a affirmé Raymond Loretan, président de la manifestation. "Visions du Réel est à la fois un festival de rencontres directes et une plateforme numérique forte au service d'une culture cinématographique diversifiée et globalisée".
Près de 70 pays représentés
Cette 53e édition a présenté 160 films documentaires de 68 pays différents depuis le 7 avril pour son grand retour en présentiel dans les salles. Sur 124 films dans la sélection officielle, 85 films ont été présentés en première mondiale.
Le réalisateur, scénariste et producteur italien Marco Bellocchio a reçu le Prix d'honneur de cette édition 2022. Kirsten Johnson, cinéaste américaine et directrice de la photographie était, elle, l'invitée spéciale cette année à Nyon.
La 54e édition de Visions du Réel aura lieu du 21 au 30 avril 2023, ont déjà annoncé les organisateurs.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Mort de Sergio Mendes, légende de la bossa nova brésilienne
Le musicien et pianiste brésilien Sergio Mendes, légende de la bossa nova dans le monde entier, est décédé à l'âge de 83 ans à Los Angeles, a annoncé vendredi sa famille.
Sergio Mendes "est mort paisiblement" jeudi à son domicile de Los Angeles, entouré de sa femme et de ses enfants, a déclaré sa famille dans un communiqué.
"Ces derniers mois, sa santé avait été affectée par les effets d'un covid prolongé", a-t-elle ajouté.
En 1966, Mendes connaît un succès international avec son album "Sergio Mendes & Brasil 66" et le célèbre "Mas Que Nada", adaptation d'une chanson de Jorge Ben.
Il a enregistré plus de 35 albums et a tourné avec de grands artistes américains tels que Frank Sinatra.
"Repose en paix, cher génie", a écrit sur Instagram Milton Nascimento, icône de la musique populaire brésilienne et l'une des premières célébrités à réagir à la mort de Mendes, saluant des "nombreuses années d'amitié, de collaborations et de musique".
Célébrité rapide
Lancé sur la scène brésilienne au début des années 1960, à l'apogée de la vague bossa nova, Sergio Mendes accède rapidement à la célébrité. Ses talents de pianiste et de compositeur d'arrangements suscitent l'intérêt d'Antonio Carlos Jobim.
Sa maîtrise du jazz impressionne et le saxophoniste américain Cannonball Adderley choisit son groupe, "Sexteto Rio", pour enregistrer l'album "Cannonball's Bossa Nova" en 1963.
Tout au long de sa carrière, Mendes n'a cessé d'exploiter le filon inépuisable d'une musique captivante, dans laquelle il mêlait habilement la cadence de la samba, le groove du jazz, les subtiles harmonies vocales de la bossa nova et le raffinement de la pop californienne.
Mais derrière le célèbre musicien et l'aspect commercial de ses chansons, parfois à la limite de l'"easy listening", se cache un artiste doté d'une grande spontanéité.
"Je suis très curieux, j'aime apprendre, c'est pour ça que je parle français à l'oreille", confiait Sergio Mendes lors d'un entretien avec l'AFP à Paris en 2014.
"Les racines de ma musique sont brésiliennes. Au Brésil, nous avons une belle diversité culturelle et musicale, entre la musique de Bahia, de Rio de Janeiro, la musique classique, les rythmes d'Afrique", avait-il alors rappelé.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Linkin Park présente sa nouvelle chanteuse et annonce un album
Le groupe de rock américain Linkin Park a dévoilé jeudi soir lors d'un concert sa nouvelle chanteuse, Emily Armstrong. Il a annoncé la sortie prochaine d'un album, le premier depuis la mort de son leader Chester Bennington.
La formation californienne a donné un concert retransmis en direct en streaming et visible sur son site internet et ses réseaux sociaux. Elle a également diffusé un premier single, "The emptiness machine", tiré de son prochain opus, "From Zero", attendu le 15 novembre prochain.
Dans ce morceau, l'alternance entre guitares énervées et accalmies traduisent toujours la signature du groupe qui oscille entre rock et metal, rehaussée désormais par la voix furieuse d'Emily Armstrong, connue comme chanteuse du groupe de hard rock Dead Sara.
Actif depuis la fin des années 1990 avant d'exploser en 2003 avec l'album "Meteora" - les tubes "Numb" ou "Breaking the habit" -, Linkin Park n'avait pas enregistré d'album studio depuis sept ans et le décès de son chanteur principal Chester Bennington, à 41 ans en juillet 2017.
Une tournée internationale est déjà prévue, avec six dates du 16 septembre au 11 novembre.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Festival: La Tour-de-Peilz mise tout sur le jeu
La Tour-de-Peilz renforce son image de ville du jeu. Celle qui abrite le musée du jeu sera l’écrin cette année de son propre festival. Organisé par la ville et le château notamment, il se déroulera sur trois jours dès ce vendredi. Plus de 25 activités seront proposées au public à travers la ville.
Ce weekend sera placé sous le signe du jeu à la Tour-de-Peilz. La commune sera l’écrin d’un tout nouveau festival dès ce vendredi et jusqu’à dimanche. Il est organisé par la Ville, le musée du jeu et la biblio-ludothèque communale l'ABCDé. Une manière pour la commune de renforcer encore son identité. Nina Hauri, responsable des affaires culturelles de la ville de la Tour-de-Peilz.
La Tour-de-Peilz a d'ailleurs annoncé ce jeudi avoir obtenu le soutien du Canton afin de réaliser une étude en lien avec le potentiel positionnement de la commune en tant que "Ville du jeu". Le Canton déboursera 54'000 francs.
Du jeu tous publics
Pour ce qui est du programme, le festival des jeux permettra de s'essayer à plus de 25 activités à travers la ville. L’occasion pour le public de découvrir le jeu sous toutes ses formes: de l’escape game aux jeux vidéos en passant par les jeux de société et le blind-test. Car l’idée du festival est bien de montrer la diversité du monde ludique, mais aussi d'être multigénérationnel. Comment les seniors sont-ils intégrés dans le concept? Précisions de Selim Krichane, directeur du musée suisse du jeu.
Outre le mélange des générations, le festival permettra aussi au public de replonger dans le passé et de faire un bond dans le futur. On retrouve le directeur du Musée suisse du jeu.
Les organisateurs de ce festival n'en sont pas à leur coup. Car un évènement similaire existait déjà à La Tour-de-Peilz: le Château des jeux. Mais il commençait à être un peu à l'étroit dans le l'enceinte du musée, comme le confirme Selim Krichane.
Pour Nina Hauri, il était temps de voir plus grand pour le "Château des jeux".
Toute la programmation du festival est à retrouver ici.
Culture
Daido Moriyama à Photo Elysée: le Japon multidimension
Photo Elysée présente une rétrospective de l'un des plus grands photographes japonais, Daido Moriyama. Originaire d'Osaka, arpenteur de Tokyo et de l'archipel, l'artiste n'a cessé de capturer le conflit entre la tradition nippone et les influences occidentales.
Cette impressionnante exposition, produite par l'Instituto Moreira Salles (IMS) de Sao Paulo au Brésil, fait escale dans le quartier des arts à Lausanne après Berlin, Londres et Helsinki. Organisée en collaboration avec la Daido Moriyama Photo Foundation, elle constitue l'une des plus grandes explorations du travail de l'artiste japonais, né le 10 octobre 1938 à Ikeda, près d'Osaka, soit plus de 60 années de carrière artistique.
"Impossible de parler de l'histoire de la photographie sans parler de lui. Et au Japon, c'est un artiste culte. Son oeuvre est très dense. Il a désacralisé le tirage photographique précieux, privilégiant une façon de vivre la photo par rapport à une posture artistique. La photographie est son mode de vie", a expliqué jeudi Nathalie Herschdorfer, directrice du musée.
Images floues et granuleuses
"Ce n'est pas un photographe de niche. Il a envisagé la photographie comme une langue démocratique promue par les médias de masse - journaux, magazines et publications commerciales à grand tirage - explorant la reproductibilité des images, leur diffusion et leur consommation", a poursuivi ensuite Thyago Nogueira, responsable du département de la photographie contemporaine à l'IMS et organisateur de cette rétrospective. Il a aussi publié plus de 500 livres.
"Son oeuvre et son esthétique sont uniques, célèbres notamment pour ses images floues et granuleuses, pleine d'énergie et de dynamisme", a-t-il souligné. Il a aussi souvent placé ses archives d'images dans de nouveaux contextes, jouant avec les agrandissements, les recadrages et la résolution de l'image.
Photojournalisme, portraits, scènes de rue, pris sur le vif, en noir-blanc, très proche ou éloigné de ses sujets, précis, linéaire, bien cadré et organisé, puis de plus en plus spontané, fragmenté voire chaotique, en couleurs, flou, Daido Moriyama n'a cessé de remettre en question la nature même de la photo, son rôle, son rapport à la presse, à l'art, ses utilisations et multiples vies.
Témoin de moeurs évolutives
Daido Moriyama, bientôt 86 ans, a donc grandi dans le Japon d'après-guerre. Après sa capitulation à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le pays subit l'occupation militaire américaine, entraînant une occidentalisation rapide et bouleversant son économie. Pendant ces décennies de changements imposés, le photographe se fait le témoin de l'évolution des moeurs dans le Japon de la deuxième moitié du 20e siècle.
Il a utilisé son appareil photo pour documenter son environnement immédiat et pour explorer visuellement cette société japonaise ébranlée, donnant vie à une société de consommation naissante. Pour ce travail, il a été inspiré par des artistes américains tels qu'Andy Warhol et William Klein.
Après avoir déconstruit le médium photographique dans "Farewell Photography" (1972), il traverse une crise personnelle et artistique. Son travail acquiert alors un "lyrisme visuel" à travers lequel il réfléchit à son identité, à l'essence de la photographie, à la mémoire et à l'histoire.
Durant cette période, il retrouve un intérêt pour la photographie de rue et parcourt des centaines de kilomètres à Tokyo, à travers l'archipel, mais aussi à New York, Paris et Londres. L'esprit de Jack Kerouac plane alors sur certaines séries de photos "on the road".
"Pretty Woman"
Le public verra aussi dans son intégralité la série mensuelle sur douze mois, intitulée "Accident, Premeditated or not", publiée à l'époque dans le magazine Asahi Camera. Pendant un an, Daido Moriyama a étudié la manière dont les accidents et les faits divers sont montrés dans la presse. Il aborde entre autres la perception du temps qui passe, l'exploitation de la vulnérabilité de l'existence humaine, le sensationnalisme et les contradictions du photojournalisme, selon les mots de Thyago Nogueira.
On mentionnera également la série colorée "Pretty Woman", qui aborde "le caractère séducteur progressif des images publicitaires et le fétichisme de la société capitaliste". Une mosaïque étourdissante.
A Photo Elysée, c'est donc une immersion dans un panorama multidimensionnel de la société japonaise qui est proposé au public. Grandiose et foisonnante avec des centaines et des centaines de photos, l'exposition est à la fois très esthétique, électrique, hypnotique, provocatrice, réflexive, interrogative, folle et contemplative.
A voir jusqu'au 23 février 2025.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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