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International

Après la réélection de Macron, réconcilier les "deux France"

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Les supporters d'Emmanuel Macron, qui devra réconcilier un pays coupé en deux, se recrutent surtout parmi les aînés et les classes aisées. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

La présidentielle française fait apparaître un pays coupé en deux, entre une France qui a voté Emmanuel Macron et se recrute parmi les retraités et les classes moyennes supérieures, et celle qui a choisi Marine Le Pen, plus populaire et qui se sent souvent exclue.

La première vit dans les grandes métropoles et plutôt à l'ouest du pays. L'autre, celle qui a choisi Marine Le Pen, se retrouve particulièrement dans le nord-est, le pourtour méditerranéen et les Antilles/Guyane.

La priorité pour le président français réélu sera de réconcilier ces "deux France" pour éviter un "troisième tour" dans la rue, sur fond d'inflation galopante, comme lors de la crise sociale parfois violente des "gilets jaunes" de 2018/19.

Cadres et retraités

Selon les premières enquêtes d'opinion, Emmanuel Macron fait ses meilleurs scores chez les plus de 60 ans et plus particulièrement les plus de 70 ans. Il séduit particulièrement les cadres, les retraités et les électeurs ayant fait au moins trois années d'études supérieures.

"Nous avons une France âgée qui a massivement voté pour Emmanuel Macron et une France jeune qui s'est en partie détournée du scrutin", selon le politologue Bruno Jeanbart.

Emmanuel Macron est toutefois quasiment à égalité avec sa rivale chez les 25-34 ans, la génération de l'insertion professionnelle, qui peine à "traverser la rue pour trouver un emploi", comme l'avait un temps conseillé aux chômeurs le président sortant - une sortie qui avait été jugée méprisante.

Ses sympathisants plébiscitent aussi sa stature de chef d'Etat, renforcée par la gestion de la pandémie du Covid-19 et de ses conséquences économiques avec la politique du "quoi qu'il en coûte" qui a permis de sauver, temporairement du moins, des entreprises et des emplois.

Il voit aussi en lui le chef des armées à la tête d'une puissance nucléaire, au moment où la guerre fait rage en Ukraine, aux frontières de l'Union européenne.

"Gilets jaunes"

La candidate d'extrême droite attire particulièrement un électorat populaire constitué d'ouvriers et d'employés, particulièrement sensible à une campagne axée sur la défense du pouvoir d'achat sans renier la radicalité de son programme sur l'immigration.

Le Rassemblement national a d'ailleurs battu campagne sur l'opposition entre un "bloc populaire" et un "bloc élitaire".

Pour le politologue Jérôme Fourquet, Marine Le Pen attire particulièrement les Français qui considèrent qu'ils "vivent moins bien que vivaient leurs parents" et habitent dans une "France de l'ombre" dans des zones dans lesquelles "on va habiter parce qu'on ne peut pas habiter ailleurs".

Une France du périurbain ou des petites villes moyennes, qui a des similitudes avec la France des "gilets jaunes", très dépendante de la voiture, et donc très sensible à la flambée des prix des carburants.

D'un point de vue géographique, le Nord-Est et le littoral méditerranéen avaient donné au premier tour à Marine Le Pen ses meilleurs scores, à l'exception des grandes métropoles qui, comme Paris, sont d'importants bassins d'emplois très bien connectés à l'international.

La carte de France avait ainsi fait apparaître un contraste fort entre le nord-est, ancienne région industrielle et minière, puissante économiquement dans les années 60 et qui se voit aujourd'hui en déclin.

Et l'ouest du pays, confronté à un important exode rural il y a 60 ans et qui attire aujourd'hui de nombreux nouveaux arrivants attirés par la qualité de vie et le dynamisme économique.

Le Pen en tête outre-mer

Dans de nombreux territoires d'outre-mer, Marine Le Pen est aussi arrivée largement en tête, notamment en Guadeloupe (69,6% des voix), en Martinique (60,87%), en Guyane (60,70%), à la Réunion (59,57%) et à Mayotte 59,10%.

Un vote de protestation sur fond de crise sociale après plébiscite pour la gauche radicale au premier tour le 10 avril dernier.

Enfin, il y aussi la France du "ni-ni", soit 17 millions de personnes, qui ont refusé de choisir entre les deux finalistes, en choisissant l'abstention (28%) ou en votant blanc et nul. Notamment les électeurs du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon arrivé en troisième position au premier tour avec près de 22%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le "halving" est là, les créations de bitcoins vont ralentir

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Le 4e "halving" du bitcoin est achevé (archives). (© KEYSTONE/dpa/Hannes P Albert)

Événement récurrent très attendu, le "halving", soit la réduction de moitié de la récompense perçue par les "mineurs" qui contribuent à la création de bitcoins, s'est produit vendredi. C'était la quatrième réduction depuis le lancement de la monnaie numérique.

"Le 4e 'halving' du bitcoin est achevé", a indiqué la première plateforme d'échange mondiale de cryptomonnaies, Binance, sur le réseau social X (ex-Twitter). "Le compte à rebours a été réinitialisé. Rendez-vous en 2028".

Plusieurs autres sites de conversion de cryptomonnaies tels Coinbase, Crypto.com ou HTX ont confirmé, également sur X, que le seuil avait été franchi.

La génération de bitcoin fonctionne par "blocs", qui contiennent chacun des informations sur les transactions réalisées dans cette monnaie. Ces blocs sont "minés", c'est-à-dire créés par des acteurs privés qui réalisent des calculs très complexes et sont récompensés en bitcoins.

Depuis le lancement du jeton numérique en 2009, la récompense en bitcoins est réduit de moitié (half en anglais) une fois une certaine quantité de cette devise numérique créée. Tous les 210'000 blocs "minés" ou créés, se produit le "halving".

Récompense à 3,125 bitcoins

Au rythme d'un bloc miné toutes les environ 10 minutes, le "halving" se produit environ tous les quatre ans. Fixée depuis le précédent "halving" de mai 2020 à 6,25 bitcoins par bloc créé, la récompense octroyée à un "mineur" est tombée vendredi à 3,125 bitcoins.

L'objectif du "halving" est de contrôler le rythme d'émission de bitcoins, dont la quantité totale a été définie à 21 millions d'unités par son mystérieux créateur (ou créateurs), répondant au pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Ce niveau maximum devrait être atteint d'ici à 2040. Plus de 19 millions de bitcoins sont déjà en circulation.

"En ralentissant la vitesse à laquelle les nouveaux bitcoins sont créés, le 'halving' contribue à maintenir la rareté et potentiellement à augmenter la valeur de cette cryptomonnaie, en supposant que la demande reste stable ou augmente", détaille Matthew Weller, analyste chez Forex.com, dans une note publiée en amont de l'événement.

Depuis le début de l'année, le bitcoin a pris plus de 50%, touchant le mois dernier un record absolu à 73'797 dollars. Vendredi, le cours du bitcoin n'a pas réagi au "halving", ce que beaucoup d'analystes avaient anticipé, faisant valoir que le prix de la monnaie intégrait déjà l'événement depuis des semaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Verstappen remporte le sprint et creuse l'écart au championnat

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Max Verstappen a gagné le sprint du GP de Chine samedi (© KEYSTONE/AP/Andy Wong)

Max Verstappen (Red Bull) a remporté samedi la course sprint du Grand Prix de Chine, disputée sur le tracé de Shanghai.

Le Néerlandais a devancé le septuple champion du monde Lewis Hamilton (Mercedes) et son coéquipier chez Red Bull, Sergio Perez.

Grâce à sa victoire, Verstappen récupère huit points supplémentaires au championnat du monde de Formule 1 dont il est le leader. Le triple tenant du titre creuse l'écart avec son poursuivant Sergio Perez: 15 points le séparent désormais du Mexicain.

Les deux Ferrari, celles du Monégasque Charles Leclerc et de l'Espagnol Carlos Sainz, se sont classées respectivement 4e et 5e. Le poleman Lando Norris termine finalement 6e de ce sprint de 19 tours, devant son coéquipier chez McLaren Oscar Piastri.

Le double champion du monde Fernando Alonso, troisième de la course à trois tours de la fin - mais sous la menace du trio Pérez-Leclerc-Sainz - a tout perdu après un contact avec Sainz pour la gain de la troisième place. L'Espagnol a dû abandonner.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Deux morts dans une attaque de drones ukrainiens en Russie

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Les drones ukrainiens ont visé plusieurs régions de l'ouest de la Russie (archives). (© KEYSTONE/EPA/KATERYNA KLOCHKO)

Une attaque de drones ukrainiens a fait deux morts dans la région russe frontalière de Belgorod, dans l'ouest du pays, a rapporté le gouverneur local tôt samedi. L'attaque a eu lieu dans le village de Poroz.

"En conséquence du largage de deux engins explosifs, un bâtiment résidentiel a pris feu (...) deux civils sont morts", a indiqué Viatcheslav Gladkov sur Telegram, précisant qu'il s'agit d'une femme et d'un homme.

Un bâtiment résidentiel et une grange ont été "complètement brûlés" et un autre bâtiment d'habitation a été gravement endommagé, a ajouté M. Gladkov.

Plus tôt samedi, le gouverneur avait fait état d'une autre attaque de drone conduite par Kiev dans le village d'Istobnoye et n'ayant fait aucune victime.

Les autres régions russes visées sont celles de Koursk, Kalouga et Briansk, toutes situées dans l'ouest de la Russie, selon des messages de leurs gouverneurs respectifs publiés sur Telegram dans la nuit de vendredi à samedi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le groupe TMTG de Trump accuse des fonds de manipuler son action

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Trump Media and Technology Group a comme principal actif le réseau social Truth Social (archives). (© KEYSTONE/AP/Frank Franklin II)

Trump Media and Technology Group (TMTG) de l'ex-président américain Donald Trump a alerté vendredi la bourse électronique Nasdaq, accusant des fonds spéculatifs de manipuler le marché pour faire baisser le cours de son action moyennant un mécanisme illégal.

Entre son introduction en bourse, le 26 mars et mardi, le cours de TMTG s'est effondré de plus de 70%, avant de rebondir de plus de 60% lors les trois dernières séances de la semaine.

Mardi, TMTG a publié un document pédagogique répondant à une série de questions que peuvent se poser les actionnaires du groupe de médias de Donald Trump, dont le principal actif est le réseau social Truth Social. Il leur a notamment donné des conseils pour éviter que leurs titres ne soient prêtés à des spéculateurs qui souhaiteraient parier sur la baisse du cours.

Ce mécanisme appelé vente à découvert consiste à emprunter une action, puis à la vendre. Dans un second temps, le spéculateur rachète un titre de la même entreprise, puis le donne à la personne ou la société à laquelle il l'a emprunté.

Ventes à découvert "à nu"

Si le cours de l'action a baissé dans l'intervalle, le spéculateur a racheté le titre moins cher que le prix auquel il l'avait vendu, ce qui lui permet de réaliser un bénéfice.

Le directeur général de TMTG, Devin Nunes, membre républicain de la chambre des représentants de 2003 à 2022, a envoyé au Nasdaq un courrier s'inquiétant de possibles pratiques dites de ventes à découvert "à nu" (short selling).

Cette technique, contre laquelle le régulateur américain des marchés (SEC) a pris des mesures en 2005 et 2008, consiste à promettre de vendre un titre sans l'avoir emprunté auparavant. Elle permet de démultiplier les ventes à découvert, qui ne sont plus limitées au nombre d'actions disponibles.

Devin Nunes évoque une "possible manipulation de marché" sur cette base et relève que parmi les sociétés les plus actives dans les échanges d'actions de TMTG figurent deux sociétés d'investissements alternatifs ou "hedge funds", à savoir Citadel Securities et Jane Street Capital.

"Devin Nunes est un 'loser' patenté qui essaye de mettre la chute du titre sur le compte des ventes à découvert à nu", a réagi Ken Griffin, l'influent patron de Citadel, dans une déclaration à plusieurs médias.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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