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International

Le spectre d'une offensive russe en Ukraine grandit

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Après un débat éclair, le Conseil de la fédération russe a approuvé à l'unanimité des 153 votants la demande de Vladimir Poutine. (© KEYSTONE/AP)

Le feu vert mardi du Parlement russe à une opération militaire en Ukraine est "le début d'une invasion" du pays, a dénoncé mardi le président américain Joe Biden. En riposte, il a dévoilé les premières sanctions contre Moscou, comme ses partenaires occidentaux.

La crainte d'une escalade militaire en Ukraine, aux portes de laquelle 150'000 soldats russes ont, selon Washington, été déployés, est à son paroxysme depuis que Vladimir Poutine a reconnu lundi l'indépendance des entités sécessionnistes de Lougansk et de Donetsk.

Le président russe est "en train d'élaborer des justifications pour aller beaucoup plus loin", a déclaré Joe Biden, 24 heures après la décision majeure de son homologue. "Il est encore temps d'éviter le pire", a-t-il cependant ajouté.

A Moscou, le vice-ministre de la défense Nikolaï Pankov a lu devant le Sénat une demande du président russe de déployer des troupes dans les entités de Donetsk et Lougansk, au motif qu'une "armée [ukrainienne, ndlr] de 60'000 hommes et de blindés lourds" serait prête à attaquer.

"Démilitarisation de l'Ukraine"

Juste après avoir reçu l'accord des élus, M. Poutine a dénoncé une fois encore les exactions que Kiev commet d'après lui contre les séparatistes du Donbass. Il a laissé planer le doute sur le calendrier de l'envoi de forces armées, en réclamant une "démilitarisation" de l'Ukraine, qui ferait "mieux" de renoncer à son ambition de rejoindre l'OTAN pour choisir la "neutralité".

"Je n'ai pas dit que nos soldats vont y aller là, maintenant [...] Cela dépendra, comme on dit, de la situation sur le terrain", a-t-il déclaré. Juste après, la diplomatie russe a annoncé l'évacuation prochaine de ses diplomates d'Ukraine.

M. Poutine a aussi revendiqué pour les séparatistes l'ensemble des régions administratives de Lougansk et de Donetsk, dont la superficie dépasse largement celle des territoires sous leur contrôle. Il a évoqué d'hypothétiques "négociations" entre Kiev et forces prorusses.

L'intervention russe serait justifiée légalement par la ratification mardi d'accords d'entraide, notamment au plan militaire. Et Moscou a aussi établi des relations diplomatiques avec les deux régions. L'OTAN s'attend à "une attaque massive" de la Russie en Ukraine, a annoncé dans ce contexte son secrétaire général, Jens Stoltenberg.

Premières sanctions

Sans attendre, les Occidentaux ont pris de premières sanctions en réaction à la reconnaissance des séparatistes que Kiev combat depuis huit ans, un conflit qui a fait plus de 14'000 morts. La mesure la plus spectaculaire a été annoncée par Berlin, qui a gelé le gigantesque projet de gazoduc Nord Stream II, qui devait acheminer encore davantage de gaz russe en Allemagne.

A la Maison-Blanche, Joe Biden a annoncé une "première tranche" de sanctions visant à empêcher Moscou de lever des fonds occidentaux pour rembourser sa dette souveraine. L'ensemble du secteur bancaire russe pourrait être visé par des sanctions si la Russie poursuit son invasion de l'Ukraine, a affirmé un responsable américain.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a pour sa part annoncé qu'il ne rencontrerait pas comme prévu son homologue russe Sergueï Lavrov jeudi à Genève. "Maintenant que nous voyons que l'invasion a commencé et que la Russie a clairement rejeté toute diplomatie, cela ne fait aucun sens de se rencontrer à ce stade", a déclaré M. Blinken.

Emboîtant le pas à M. Biden, le premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé une "série de sanctions" économiques contre la Russie "jusqu'à ce que l'intégrité territoriale de l'Ukraine soit rétablie". L'UE a, elle, adopté un paquet de sanctions qui "feront très mal à la Russie", a assuré le chef de sa diplomatie, Josep Borrell.

ONU pas à la carte

Et le premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé des sanctions visant trois oligarques proches du Kremlin et cinq banques russes, des mesures a minima pour Londres, la place forte financière des grandes fortunes russes. Il s'est dit aussi opposé aux matches internationaux en Russie, comme la finale de Ligue des champions de football, prévue à la fin mai à Saint-Pétersbourg.

Ces mesures restent, pour l'instant, modestes par rapport à celles promises en cas d'invasion d'ampleur.

Pour le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, les principes de "la charte des Nations unies ne sont pas un menu à la carte" et la Russie doit "les appliquer tous" à l'égard de l'Ukraine.

Il a réaffirmé que la reconnaissance par Moscou d'une "soi-disante indépendance" de zones séparatistes était "une violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine".

Sur la ligne de front, des tirs avaient toujours lieu avec les séparatistes. Kiev dément toute action offensive, contrairement aux affirmations de Moscou, accusant ses adversaires de propager de fausses informations visant à tenter de justifier une intervention.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Christie's ouvre un siège régional à Hong Kong

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Christie's a annoncé des ventes de 2,1 milliards de dollars au premier semestre 2024, en baisse pour la deuxième année consécutive après le pic de 4,1 milliards de dollars atteint en 2022. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La maison de ventes aux enchères britannique Christie's a ouvert un nouveau siège régional à Hong Kong vendredi, tablant sur un rebond des ventes en Asie-Pacifique malgré un marché de l'art mondial à la peine.

Après Phillips et Sotheby's, Christie's - détenue par la holding Artémis du milliardaire français François Pinault - est la troisième grande maison de vente aux enchères à s'implanter dans le centre financier chinois pour tenter de séduire les jeunes acheteurs asiatiques.

Francis Belin, président de Christie's Asie-Pacifique, a attribué la baisse actuelle du marché de l'art à des acheteurs "hésitants" et à des "vendeurs un peu prudents", mais dit s'attendre à un rebond.

"Nous sommes tout à fait confiants (...) dans la seconde moitié de cette année, nous verrons une très belle reprise de nos chiffres", a déclaré M. Belin à l'AFP.

Christie's a annoncé des ventes de 2,1 milliards de dollars au premier semestre 2024, en baisse pour la deuxième année consécutive après le pic de 4,1 milliards de dollars atteint en 2022.

Le ralentissement économique de la Chine est vu comme l'un des principaux facteurs du ralentissement du marché de l'art, par rapport aux sommets atteints pendant la pandémie.

Christie's voit néanmoins une "très forte demande" en Asie et l'émergence de jeunes collectionneurs, ce qui a motivé l'ouverture de son siège régional, selon Francis Belin.

Hong Kong reste le "meilleur endroit pour les transactions sur l'art", a-t-il ajouté, relevant que "les capitaux, les marchandises et les personnes y circulent librement".

La maison de vente a investi quatre étages d'un nouveau gratte-ciel, The Henderson, conçu par Zaha Hadid Architects, au coeur du quartier financier de Hong Kong

Avec 4.600 mètres carrés, ce nouvel espace permettra à Christie's d'organiser ses propres événements, au lieu d'utiliser le Centre de congrès et d'expositions de Hong Kong, comme jusqu'à présent.

La première vente prévue la semaine prochaine proposera des oeuvres de Vincent van Gogh, de Claude Monet et du peintre franco-chinois Zao Wou-Ki.

Les maisons de vente aux enchères ne se montrent pas jusqu'à inquiètes des changements politiques à Hong Kong, même si la reprise en main de la ville par Pékin bride les libertés artistiques, selon les analystes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

France: les créations d'entreprises ralentissent encore

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Les créations d'entreprises augmentent par contre dans les transports et entreposage (+12,3% après +4,4%) et elles rebondissent dans les activités financières et d'assurance (+4,2% après -1,4%). (GCTA). (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le nombre de créations d'entreprises en France a baissé en août pour le troisième mois consécutif, mais elle restent "importantes", a indiqué vendredi l'Insee.

Ainsi, 93'184 entreprises de toutes tailles ont été créées le mois dernier, en données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables, soit un recul de 0,5% par rapport en juillet, après déjà des reculs de 1,6% et 0,7% en juillet et juin.

Les créations d'entreprises classiques ont diminué de nouveau (-1,8% après -3,4% en juillet), et les immatriculations de micro-entrepreneurs sont quasiment stables (+0,1% après -0,6%).

En données brutes, le nombre total d'entreprises créées sur les douze derniers mois (septembre 2023 à août 2024) augmente de 6,8% par rapport à celui des mêmes mois un an plus tôt (septembre 2022 à août 2023), et le nombre de celles créées de juin à août augmente de 6,3% par rapport aux mêmes mois de 2023.

Sur les douze derniers mois, les créations d'entreprises sous le régime de la micro-entreprise croissent fortement (+8,7%), celles de sociétés augmentent de 4,4% et celles d'entreprises individuelles classiques de 1,6%.

En données corrigées, les créations ont diminué en août dans des secteurs comme les services aux ménages (-8,3% après -4,0% en juillet), l'information et la communication (-2,8% après -7,2%) et la construction (-5,9% après -1,0%). Elles se replient aussi dans l'industrie manufacturière (-4,9% après +0,8%).

En revanche elles augmentent encore fortement dans les transports et entreposage (+12,3% après +4,4%) et elles rebondissent dans les activités financières et d'assurance (+4,2% après -1,4%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Prêt de 35 milliards pour l'Ukraine, financé par les avoirs russes

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Ursula von der Leyen est arrivée vendredi à Kiev. (© KEYSTONE/AP/Christoph Soeder)

L'UE envisage d'accorder un prêt de 35 milliards d'euros à l'Ukraine, financé par les profits exceptionnels dégagés par les avoirs russes gelés en Europe. C'est ce qu'a a annoncé vendredi à Kiev la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Je suis heureuse d'annoncer que la Commission a adopté les propositions qui vont permettre à l'Union européenne de prêter 35 milliards d'euros (33,2 milliards de francs)" à l'Ukraine, a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky. "C'est un énorme pas en avant", a-t-elle ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

GB: la dette publique britannique à 100% du PIB avant le budget

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La dette publique flirte depuis des mois avec les 100% du produit intérieur brut (PIB), gonflée notamment par les aides distribuées pendant l'épidémie de Covid et la crise de l'énergie. EPA Fotograf: NEIL HALL (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

La dette du secteur public au Royaume-Uni a atteint en août exactement 100% du produit intérieur brut (PIB) un niveau inédit depuis les années 1960, mettant la pression sur le nouveau gouvernement travailliste à quelques semaines de son premier budget.

La dette publique britannique, qui s'élève à 2.546 milliards de livres (un peu plus de 3000 milliards d'euros), avait déjà dépassé 100% du PIB selon des chiffres provisoires publiés l'an dernier mais avait depuis été révisée à la baisse. Le chiffre publié vendredi est lui aussi "une estimation très provisoire", a prévenu l'Office national des statistiques (ONS) dans un communiqué.

La dette publique flirte depuis des mois avec les 100% du produit intérieur brut (PIB), gonflée notamment par les aides distribuées pendant l'épidémie de Covid et la crise de l'énergie.

Le déficit a quant à lui continué à déraper en août: l'emprunt du secteur public a atteint le mois dernier 13,7 milliards de livres (16,3 milliards d'euros), plus que prévu, selon le rapport mensuel de l'ONS sur les finances publiques, publié vendredi.

Et en cumulé depuis début avril, début de l'année fiscale britannique, le Royaume-Uni a emprunté 6,2 milliards de livres (7,4 milliards d'euros) de plus que les projections de l'organisme public de prévisions budgétaires (OBR).

L'aumentation de la dette met une pression supplémentaire sur le gouvernement travailliste arrivé au pouvoir début juillet après une campagne axée sur la promesse de "discipline budgétaire de fer".

Si l'exécutif blâme 14 années de gouvernements conservateurs pour un "trou noir" de 22 milliards de livres dans les finances publiques, le Premier ministre Keir Starmer a déjà prévenu que son premier budget, attendu le 30 octobre, serait "douloureux" avec de probables réductions des dépenses publiques et augmentations d'impôts.

Après avoir "hérité d'une économie qui ne fonctionnait pas (...) nous prenons maintenant des décisions difficiles pour (en) réparer les fondations", a réagi vendredi Darren Jones, secrétaire en chef du Trésor britannique, dans un communiqué.

D'autres pays sont confrontés à une envolée de leur dette. En France, elle s'est massivement accrue depuis la crise sanitaire et a grimpé à plus de 110% du PIB à la fin du premier trimestre, un taux seulement dépassé dans l'UE par l'Italie (près de 138% du PIB) et la Grèce (presque 160%).

Si les chiffres publiés vendredi "mettent en évidence le contexte budgétaire difficile" auquel le gouvernement est confronté, ce dernier pourra notamment compter sur "l'amélioration du contexte économique", relève Alex Kerr, analyste chez Capital Economics.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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