Rejoignez-nous

International

"Bunga-bunga": Berlusconi acquitté dans un procès pour corruption

Publié

,

le

Pour le vieux milliardaire, qui glisse doucement vers la sortie de la vie politique italienne, il s'agit là d'une énième affaire parmi les innombrables procès qu'il a affrontés ces dernières décennies et qu'il a le plus souvent gagnés. (© KEYSTONE/AP/GREGORIO BORGIA)

Un tribunal de Milan a acquitté mercredi Silvio Berlusconi dans un énième procès impliquant cet ex-chef du gouvernement italien. L'octogénaire était accusé d'avoir corrompu des témoins pour mentir sur ses sulfureuses et tristement célèbres soirées "bunga-bunga".

"Je ne peux être qu'extrêmement satisfait", a réagi auprès des journalistes l'avocat du Milanais Federico Cecconi, les juges n'ayant pas pu retenir les faits de corruption, alors que le parquet avait réclamé une peine de six ans de prison contre le sénateur de 86 ans, accusé de subornation de témoin et de faux témoignage.

Me Cecconi a souligné que cet acquittement était le troisième dans cette affaire. "Trois sur trois, ça suffit", a-t-il déclaré, exprimant le souhait que le parquet ne présente pas de recours.

Dans deux volets séparés de ce procès, Berlusconi, absent mercredi du tribunal, avait été acquitté en 2021 à Sienne et en 2022 à Rome de l'accusation de subornation de témoin. Le parquet avait aussi demandé des peines d'un à six ans de prison pour les 27 autres accusés dans cette affaire, mais tous ont été acquittés.

Enième affaire

Pour le vieux milliardaire, qui glisse doucement vers la sortie de la vie politique italienne mais qui s'est à nouveau fait remarquer dimanche par un commentaire virulent contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky, il s'agit là d'une énième affaire parmi les innombrables procès qu'il a affrontés ces dernières décennies et qu'il a le plus souvent gagnés.

"Heureux pour l'acquittement de Silvio après des années de souffrances, d'insultes et de polémiques inutiles", a réagi Matteo Salvini, un des deux vice-Premiers ministres et chef de la Ligue antimigrants.

Volet du "Rubygate"

Ce procès concerne l'un des volets du scandale "Rubygate" et des fameuses soirées "bunga-bunga" que Silvio Berlusconi organisait avec des jeunes femmes, rétribuées, dans sa luxueuse villa des environs de Milan.

L'ex-mannequin Marysthell Polanco, l'une des invitées à ces fêtes, a raconté aux journalistes présents comment sa vie avait viré au "cauchemar" depuis le début de ce procès. Elle-même encourait jusqu'à cinq ans de prison pour corruption.

Le premier procès Ruby, plus connu sous le nom de "Rubygate", du nom de la jeune Marocaine Karima El-Mahroug, dite Ruby, a valu à Berlusconi une condamnation en première instance, en juin 2013, à sept ans de prison pour prostitution de mineure et abus de pouvoir. L'ancien chef du gouvernement a toutefois été définitivement acquitté en mars 2015 par la Cour de cassation dans ce volet.

Des millions d'euros

Le procès Ruby-bis concerne deux proches du vieux magnat accusés de lui avoir fourni de jeunes prostituées pour ses soirées, condamnés en appel à quatre ans et sept mois de prison pour l'un et à deux ans et dix mois pour l'autre.

Le procès Ruby-ter porte d'une manière générale sur les versements présumés effectués par Silvio Berlusconi à diverses personnes, jeunes femmes et musiciens ayant participé à ses soirées, en échange de leur silence pendant les précédents procès.

Selon le parquet, le silence de ces jeunes femmes a coûté à Silvio Berlusconi des millions d'euros entre 2011 et 2015, dont une part importante pour la seule Ruby, mineure lorsqu'elle a pris part aux fameuses soirées : argent liquide, cadeaux, voitures, mise à disposition de logements, paiement de factures et de frais médicaux.

"Crime de générosité"

La défense de Silvio Berlusconi affirme que l'argent était une indemnisation pour atteinte à la réputation des personnes impliquées dans l'affaire et insiste sur le fait qu'il est jugé "pour le crime de générosité".

Dans son réquisitoire en mai, la procureure Tiziana Siciliano avait décrit Berlusconi comme "un sultan" qui avait l'habitude d'"animer ses soirées avec un groupe de concubines, au sens d'esclaves sexuelles, qui le divertissaient contre rémunération".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

La Croisette à l'heure américaine

Publié

le

Auréolée d'un deuxième Oscar, Emma Stone montait à son tour les marches vendredi à Cannes. (© KEYSTONE/EPA/SEBASTIEN NOGIER)

La Croisette a des faux airs d'Hollywood vendredi: Emma Stone a monté les marches, auréolée d'un deuxième Oscar, Francis Ford Coppola se voit encore dans la place dans vingt ans et Richard Gere et Uma Thurman retrouvent la lumière des projecteurs.

Après le succès de "Pauvres créatures" qui a renforcé son aura à Hollywood, le Grec Yorgos Lanthimos retrouve son actrice fétiche, Emma Stone, pour "Kinds of Kindness".

Ce film à sketch, en lice pour la Palme d'or, réunit également le vétéran Willem Dafoe et les acteurs Jesse Plemons et Margaret Qualley et va offrir un tapis rouge très hollywoodien au Festival de Cannes.

La prochaine génération sera également représentée avec Jacob Elordi, 26 ans, en vue depuis qu'il a incarné Elvis dans "Priscilla". Il joue dans "Oh, Canada", un film de Paul Schrader qui signe ses retrouvailles avec Richard Gere quarante ans après "American Gigolo".

Il promet d'être crépusculaire: adapté de l'un des derniers romans de Russell Banks, décédé l'an dernier, il raconte l'histoire d'un opposant à la guerre du Vietnam qui a fui les Etats-Unis pour le Canada et qui, en fin de vie, se dévoile à un journaliste.

Schrader succède à un autre éminent représentant du Nouvel Hollywood, la légende du cinéma Francis Ford Coppola, venu défendre en conférence de presse son "Megalopolis", oeuvre testamentaire projetée la veille. Le film, en lice pour la Palme d'or, a profondément divisé la critique, de nombreux journalistes le jugeant catastrophique.

Pas de quoi se laisser abattre: Coppola a annoncé qu'il préparait, à 85 ans, un nouveau film.

"J'ai déjà commencé à écrire", a-t-il confié en conférence de presse. "Je vous le promets, je serai encore là dans 20 ans!", a-t-il même lancé.

"Faire ce que je voulais"

Le réalisateur qui a investi sa fortune personnelle à hauteur de 120 millions de dollars pour financer "Megalopolis", projet pharaonique, a estimé que ses enfants avaient "de très belles carrières" et qu'ils n'avaient donc "pas besoin d'hériter de fortunes".

Obtenir une troisième Palme d'or serait une première dans l'histoire de Cannes. Pour Coppola, il y a des analogies entre son retour sur la Croisette cette année et sa venue pour défendre "Apocalypse Now" en 1979, qui lui avait valu sa deuxième Palme, et avait d'abord été mal accueilli.

Dans les premières critiques de "Megalopolis", le site spécialisé Deadline a salué "un véritable chef-d'oeuvre moderne du genre qui scandalise par son audace pure", mais The Guardian a qualifié le film de "gonflé, ennuyeux et d'une superficialité déconcertante".

Le Hollywood Reporter a déclaré que le film était "une grande balançoire stupéfiante et ambitieuse, pour ne pas dire plus", tandis que le Times of London a critiqué ses "performances à l'emporte-pièce, ses dialogues à l'emporte-pièce et ses images laides".

"Le film a de quoi sérieusement décontenancer, surtout si l'on attend de Coppola un ultime chef-d'oeuvre comme à la grande époque", a estimé Le Monde. Telerama a qualifié le film de "cata" et Libération a évoqué "un péplum rétrofuturiste imbitable et brumeux" qui a laissé ses envoyés spéciaux "éberlués".

"C'est comme cela que je voulais faire le film", a défendu Coppola, en précisant: "Comme je l'ai financé, je me suis dit que je pouvais faire ce que je voulais".

Clin d'oeil à l'histoire d'Hollywood, Sawyer Spielberg, fils de Steven, a donné des interviews les pieds dans le sable après avoir joué dans un petit film indépendant, "Christmas Eve In Miller's Point", présenté à la Quinzaine des cinéastes, où il joue aux côtés de... Francesca Scorsese.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Luca de Meo confirmé pour quatre ans à la tête de Renault

Publié

le

Luca de Meo va exercer un deuxième mandat de quatre ans à la tête de Renault, a confirmé le constructeur automobile lors de son assemblée générale. (archives) (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Luca de Meo va exercer un deuxième mandat de quatre ans à la tête de Renault, a confirmé le constructeur automobile vendredi, lors de son assemblée générale, alors que sa rémunération a été contestée par plus d'un quart de ses actionnaires.

Le mandat de M. de Meo a été renouvelé "à l'unanimité" jusqu'en mai 2028 par le conseil d'administration de Renault, a indiqué son président Jean-Dominique Senard jeudi.

Les actionnaires du groupe, réunis en assemblée générale jeudi, ont également confirmé une hausse de la rémunération de M. De Meo, qui pourrait atteindre 5,53 millions d'euros annuels.

L'opposition a cependant été forte: 27,87% des actionnaires ont voté contre la résolution sur le salaire de M. De Meo. Le cabinet de conseil Proxinvest leur avait recommandé de s'y opposer, comme il l'avait fait pour Carlos Tavares chez Stellantis.

Selon la direction de Renault, il s'agissait, d'"assurer l'attractivité de la rémunération du directeur général" par rapport à 13 autres sociétés de l'automobile comme Stellantis et Volkswagen et de secteurs connexes avec Michelin ou Siemens.

Il faut ajouter à cette rémunération des actions de performance, versées sur le long terme, qui représentent plus de 5 millions d'euros supplémentaires au cours actuel de l'action.

Depuis son arrivée à la tête du groupe en 2020, après l'éviction de Carlos Ghosn, l'ex-patron de Seat a redressé les comptes du groupe, qui était en mauvaise posture.

En quatre ans, M. De Meo a réorganisé le Losange en taillant dans les effectifs, détricoté l'Alliance avec Nissan, et multiplié les collaborations avec d'autres acteurs de l'automobile, de la technologie ou des matériaux.

Il a misé sur des ventes plus faibles et des tarifs plus élevés, avec des bénéfices record à la clé. Et préparé une nouvelle offensive dans ses gammes électriques, avec le Scenic puis la nouvelle R5 cette année.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

International

Zverev stoppe la sensation Tabilo et file en finale

Publié

le

Alexander Zverev jouera sa troisième finale sur la terre battue romaine. (© KEYSTONE/EPA/ETTORE FERRARI)

Alexander Zverev a fini par mettre fin au surprenant parcours du Chilien Alejandro Tabilo en demi-finale du Masters 1000 de Rome, vendredi. Il s'est imposé en trois sets 1-6 7-6 (7/4) 6-2.

Tête de série no 3 du tournoi, l'Allemand disputera dimanche sa troisième finale à Rome après 2017 et 2018, contre un autre invité surprise, l'Américain Tommy Paul (ATP 16) ou le Chilien, Nicolas Jarry (ATP 24). Il a d'abord dû laisser passer l'orage face à Tabilo, tombeur du no 1 mondial Novak Djokovic au 3e tour, sans complexes en première manche.

Le Chilien, 32e mondial, a empoché le premier set en 30 minutes avec, dans le dernier jeu, trois amorties gagnantes. Zverev, seul rescapé des huit joueurs du top 10 mondial en lice au Foro Italico, a retrouvé sa première balle de service durant la deuxième manche.

Plombé par deux double-fautes, il a failli concéder le break une troisième fois à 3-3, avant de se sortir d'affaires et de dominer le jeu décisif. Dans la troisième manche, Zverev, vainqueur sur la terre battue romaine en 2017, a pris irrémédiablement l'ascendant sur son adversaire, visiblement épuisé physiquement et moralement, et qui disputait sa première demi-finale dans un Masters 1000.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Le Turkménistan inaugure l'une des plus hautes statues au monde

Publié

le

Le poète turkmène Magtymguly Pyragy est aussi honoré à Kiev, son monument dans un parc de la capitale ukrainienne ayant été protégé des bombardements depuis le début de la guerre. (© KEYSTONE/AP/EFREM LUKATSKY)

Le Turkménistan a inauguré vendredi une statue culminant à 80 mètres de haut, socle compris, soit l'une des plus hautes au monde, en l'honneur du plus célèbre poète de ce pays reclus d'Asie centrale friand de constructions monumentales.

Ce monument en bronze a été érigé au sud de la capitale Achkhabad sur les contreforts des montagnes du Kopet-Dag, a constaté un journaliste de l'AFP ayant assisté à la fastueuse inauguration en présence du président Serdar Berdymoukhamedov.

A titre de comparaison, les statues de la Liberté à New-York et du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro mesurent respectivement 93 et 38 mètres, loin du record mondial détenu par la statue de l'Unité, en Inde, avec 182 mètres.

La construction du monument à la gloire du poète Magtymguly Pyragy, présenté par le régime comme un pilier de l'identité turkmène, fait partie des tentatives des autorités de consolider leur Etat-nation, alors que l'Asie centrale a longtemps été une zone sans réelles frontières peuplée de nomades puis sous domination russe et soviétique.

Elle a été décidée par l'ex-président Gourbangouly Berdymoukhamedov, père de Serdar, qui garde d'immenses prérogatives après avoir dirigé entre 2006 et 2022 cette ex-république soviétique désertique bordant la mer Caspienne et sans opposition politique.

Président addict du Guinness

Fait "Héros-Protecteur" et "chef de la nation turkmène", cet homme de 66 ans a instauré un culte de la personnalité, selon ses critiques. Il tente régulièrement de faire valider différents records, parfois loufoques, par le Guinness: plus grand séminaire sur la culture du melon biologique, plus grand défilé cycliste, plus grande leçon d'écologie...

Dévoilé pour les 300 ans de la naissance du poète, ce monument a été réalisé par Saragt Babaïev, auteur d'autres oeuvres monumentales au Turkménistan, comme les statues dorées représentant Gourbangouly Berdymoukhamedov (43 mètres) et la race de chien Alabaï (15 mètres).

"J'ai voulu incarner la grandeur d'un humaniste et d'un poète dont le nom figure parmi les écrivains éminents de l'Orient", a déclaré à l'AFP le sculpteur.

Autour du monument ont été installées 24 statues en bronze de taille plus modestes en l'honneur d'auteurs étrangers comme Honoré de Balzac (France), William Shakespeare (Angleterre), Johann Wolfgang von Goethe (Allemagne) ou encore Du Fu (Chine).

Le Turkménistan est pointé du doigt par des ONG internationales pour ses projets grandioses, réalisés grâce aux revenus de ses immenses ressources naturelles, mais sans grands bénéfices pour la population.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Capricorne

Une évolution prometteuse vous propulse vers de nouveaux sommets en vous offrant de nouvelles opportunités d'épanouissement professionnel.

Les Sujets à la Une

X