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Chili: les indépendants en tête

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Les Chiliens élisaient leurs représentants à l'assemblée constituante, mais aussi leurs maires, conseillers régionaux et gouverneurs. (©KEYSTONE/EPA/ALBERTO VALDÉS).

Les partis de gauche désireux de réécrire en profondeur la constitution chilienne héritée de la dictature Pinochet devancent dimanche soir ceux de la droite conservatrice. Les partis indépendants arrivent en tête du scrutin pour désigner l'Assemblée constituante.

Les deux listes qui rassemblent des candidats allant du centre-gauche au parti communiste, qui entendent proposer un nouveau modèle pour le pays avec différents droits sociaux garantis, comme l'éducation, la santé ou le logement, recueillent 33% des suffrages, après le dépouillement de 64% des bulletins de vote.

Avec 21% des suffrages, la droite au pouvoir défendant le système actuel, qui aurait favorisé la croissance économique du pays, ne dispose pas du contrôle des décisions de l'Assemblée constituante qui sera composée de 155 membres élus sur une base paritaire, dont 17 sièges sont réservés aux 10 peuples autochtones.

Les candidats indépendants, -acteurs, écrivains, professeurs, travailleurs sociaux, avocats- dont beaucoup avaient participé au plus grand soulèvement social des dernières décennies, amorcé en octobre 2019 pour réclamer une société plus égalitaire, supplantent les partis traditionnels et raflent le reste des votes.

"Outsiders"

Selon Marcelo Mella, politologue à l'université de Santiago, "la plupart (des candidats indépendants) sont des outsiders, sans appartenance à un parti et critiques envers les partis traditionnels".

Malgré l'absence de sondages et des prévisions électorales difficiles, aucun analyste n'avait anticipé une telle razzia des candidats indépendants ou le piètre résultat de la droite au pouvoir, unie avec l'extrême droite sur une seule liste, alors que se profile en novembre l'élection présidentielle.

Les résultats montrent clairement "que la force électorale des indépendants est beaucoup plus importante qu'on ne le pensait et cela confirme que les citoyens en ont assez des partis traditionnels", a estimé Mireya Davila, de l'Institut des affaires publiques de l'Université du Chili.

Selon elle, "le système politique est en train d'être reconfiguré, il y a un air de changement au Chili, mais c'est aussi complexe car il faudra négocier avec chacun des indépendants et composer avec chacune de leurs positions au sein de l'Assemblée constituante".

"Signal"

Autre enseignement majeur de ce scrutin étalé sur deux journées en raison de l'épidémie de coronavirus: la désaffection des électeurs qui n'ont été que 37% à se déplacer sur les deux jours de vote. Le taux de participation était de 20,44% des 14,9 millions d'inscrits, à l'issue de la journée de samedi, selon les données du service électoral.

Javier Macaya, président de l'Union démocratique indépendante (UDI), le plus grand parti de droite du Chili, a déclaré que le pays "a donné un signal que nous devons être capables d'écouter. Les blocs politiques traditionnels ont été délaissés par les électeurs".

Heraldo Muñoz, candidat du Parti progressiste pour la démocratie (PPD), a estimé que "la force des indépendants émerge de manière impromptue et donne une leçon à la classe politique".

Référendum en 2022

Réécrire la Constitution était une des revendications issues du violent soulèvement social d'octobre 2019. Elle remplacera celle rédigée en 1980 sous le régime militaire d'Augusto Pinochet.

Le changement de la loi fondamentale actuelle, qui limite fortement l'action de l'Etat et promeut l'activité privée dans tous les secteurs, notamment l'éducation, la santé et les retraites, est vu comme la levée d'un obstacle essentiel à de profondes réformes sociales dans un pays parmi les plus inégalitaires d'Amérique latine.

Selon les sondages, plus de 60% des Chiliens estiment que cette Constitution a créé un système qui profite à un petit nombre de privilégiés.

Ce processus électoral est également le premier au monde à élire une Assemblée constituante sur une base paritaire, avec un nombre égal d'hommes et de femmes.

La nouvelle Constitution doit être rédigée dans un délai de neuf mois, prolongeable une seule fois de trois mois supplémentaires. Elle doit être approuvée ou rejetée en 2022 par un référendum à vote obligatoire.

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Alcaraz repasse no 1 devant Sinner avant l'explication finale

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Carlos Alcaraz et Jannik Sinner se sont entraînés ensemble vendredi à Turin, avant l'explication finale. (© KEYSTONE/AP/Marco Alpozzi)

Carlos Alcaraz a repris à Jannik Sinner la place de no 1 mondial lundi au lendemain du début du Masters. Le tournoi de Turin déterminera qui terminera l'année au sommet de la hiérarchie ATP.

Ni Sinner ni Alcaraz n'ont joué la semaine passée, mais à la même époque l'an dernier, Sinner avait survolé le Masters ATP. Les 1500 points alors engrangés ont été déduits lundi ce qui l'a fait reculer derrière Alcaraz qui n'avait que peu de points à défendre puisqu'il avait perdu en phase de poules l'an dernier à Turin.

Victorieux samedi à Athènes de son 101e titre sur le circuit, son 72e (record) sur dur, Novak Djokovic gagne un place (ATP 4) pour se retrouver au pied du podium derrière Alexander Zverev (ATP 3).

Ben Shelton (ATP 5) gagne lui aussi une place pour atteindre son meilleur classement, mais sans avoir joué la semaine dernière. Il dépasse également Taylor Fritz (-2, ATP 6), victime lui aussi de la déduction de ses points des Finales ATP de l'an dernier.

Tien dans le top 30

Alexander Bublik, pourtant battu dès son entrée en lice au deuxième tour à Metz, gagne encore une place pour atteindre le 11e rang, le meilleur classement de sa carrière à l'issue d'une fin de saison en trombe. L'Américain Learner Tien bondit lui aussi à son meilleur classement: grâce à son premier titre ATP samedi à Metz, il gagne 10 places pour se hisser à 19 ans au 28e rang mondial.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Accord provisoire au Sénat américain pour mettre fin au shutdown

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Selon le sénateur démocrate Tim Kaine, la proposition "protégera les fonctionnaires fédéraux contre les licenciements abusifs, réintégrera ceux qui ont été licenciés à tort pendant le 'shutdown', et garantira que les fonctionnaires fédéraux recevront leur salaire rétroactivement" (archives). (© KEYSTONE/AP/J. Scott Applewhite)

Les sénateurs américains ont trouvé dimanche un accord provisoire en vue de mettre fin à la paralysie budgétaire qui bloque une partie des services publics depuis une durée record de 40 jours, selon plusieurs médias.

Les élus républicains et démocrate se sont entendus pour un financement du gouvernement jusqu'en janvier, rapportent notamment CNN et Fox News.

La mesure a rapidement fait l'objet d'un vote de procédure, visiblement avec l'appui d'un nombre suffisant de démocrates, pour transmettre le texte à la Chambre des représentants. Si les députés donnent eux aussi leur feu vert, la proposition sera enfin soumise à Donald Trump pour signature.

Programme d'aide alimentaire

Cette avancée fait espérer un prochain retour à la normale, alors que le trafic aérien et le versement des aides sociales sont perturbés, et que des centaines de milliers de fonctionnaires sont au chômage technique ou travaillent sans être payés depuis le 1er octobre.

"On dirait qu'on s'approche de la fin du 'shutdown'", a estimé devant la presse le président Donald Trump, de retour à la Maison Blanche après avoir passé le week-end dans sa résidence floridienne de Mar-a-Lago.

Selon des parlementaires, l'accord arraché au Sénat par les démocrates doit notamment permettre de renflouer le programme d'aide alimentaire qui soutient 42 millions d'Américains, et qui est suspendu en raison du blocage du budget.

Licenciements annulés

Il implique aussi l'annulation du licenciement de milliers de fonctionnaires fédéraux par Donald Trump le mois dernier, et la tenue d'un vote sur l'extension des aides pour les soins de santé, qui doivent expirer à la fin de l'année.

La proposition "protégera les fonctionnaires fédéraux contre les licenciements abusifs, réintégrera ceux qui ont été licenciés à tort pendant le 'shutdown', et garantira que les fonctionnaires fédéraux recevront leur salaire rétroactivement", a affirmé le sénateur démocrate Tim Kaine dans un communiqué.

Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer a toutefois déploré que l'extension des aides à la santé fasse l'objet d'un vote et non d'une adoption directe. "Ce combat va et doit continuer", a-t-il lancé à la chambre haute.

Inquiétudes pour Thanksgiving

Du fait de l'effet de la paralysie budgétaire sur le contrôle aérien, plus de 2700 vols aux Etats-Unis ont été annulés et 10'000 retardés dimanche, selon le site FlightAware. Sont affectés notamment les aéroports Newark et LaGuardia de New York, O'Hare de Chicago et Hartsfield-Jackson d'Atlanta.

Le ministre des Transports Sean Duffy a averti dimanche qu'une prolongation du blocage budgétaire allait aggraver la situation, la fête de Thanksgiving à la fin du mois approchant. "Le trafic aérien va se réduire à peau de chagrin alors que tout le monde veut voyager pour voir sa famille", a-t-il alerté sur Fox News.

"Vous allez voir moins de contrôleurs aériens venir au travail, ce qui signifie qu'il n'y aura qu'une poignée de vols qui vont décoller et atterrir", a-t-il ajouté. Un retour à la normale du trafic aérien pourrait prendre des jours après la fin de la paralysie, le temps que le financement fédéral, qui comprend les salaires, relance la machine.

M. Trump a invoqué la paralysie budgétaire, due à des désaccords entre républicains et démocrates au Congrès, comme une des causes de la série de défaites électorales essuyées par son camp le 4 novembre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Corée du Sud: l'ex-président Yoon inculpé d'aide à l'ennemi

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L'ex-président sud-coréen Yoon Suk Yeol est accusé d'aide à l'ennemi, par la justice de son pays. (© KEYSTONE/AP/Lee Jin-man)

Le parquet sud-coréen a inculpé lundi l'ex-président Yoon Suk Yeol d'aide à l'ennemi. La justice accuse l'ex-président d'avoir nui aux intérêts militaires de son pays en ordonnant l'envoi de drones en Corée du Nord.

Les deux voisins sont techniquement toujours en guerre depuis leur conflit (1950-1953) qui s'est soldé par un armistice et non par un traité de paix.

En octobre 2024, la Corée du Nord avait affirmé détenir la preuve que le Sud avait fait voler des drones au-dessus de sa capitale, Pyongyang, pour y déverser des brochures de propagande. Séoul n'a pas confirmé.

Le parquet sud-coréen a ouvert une enquête spéciale en 2025 afin de déterminer s'il s'agissait là d'une tentative délibérée de M. Yoon de provoquer le Nord, pour ensuite utiliser sa réaction comme casus belli.

Selon les investigations, l'ex-dirigeant conservateur et d'autres personnes "ont conspiré pour créer les conditions permettant la déclaration de la loi martiale d'urgence, augmentant ainsi le risque d'une confrontation intercoréenne armée et portant atteinte aux intérêts militaires publics", a détaillé à la presse Park Ji-young, assistante du procureur spécial.

Yoon Suk Yeol est accusé d'avoir "favorisé l'ennemi en général" ainsi que d'"abus de pouvoir", a-t-elle ajouté.

M. Yoon, actuellement en prison, a été destitué en avril au terme d'une séquence chaotique déclenchée par sa brève imposition de la loi martiale le 3 décembre 2024.

Dans son allocution de ce jour-là, il avait notamment invoqué des menaces nord-coréennes pour justifier sa décision choc.

Mme Park a expliqué que des preuves irréfutables avaient été découvertes dans une note de l'ex-chef du contre-espionnage de Yoon Suk Yeol. Le document préconise de "créer une situation instable ou de saisir une opportunité qui se présenterait".

Pour cela, il suggère que l'armée vise des lieux "qui leur (le Nord) feraient perdre la face, afin qu'une riposte soit inévitable, comme Pyongyang" ou la grande ville côtière de Wonsan.

Durant son mandat, M. Yoon a tenu une ligne dure face à Pyongyang et opéré un net rapprochement avec les États-Unis, autre ennemi du Nord.

Le 3 décembre 2024, il a déployé l'armée au Parlement pour en prendre le contrôle, mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir pour voter la fin de la loi martiale.

M. Yoon a été arrêté en janvier, destitué en avril puis remplacé en juin par son rival démocrate Lee Jae Myung, qui prône l'apaisement avec Pyongyang.

Yoon Suk Yeol est toujours au coeur d'un procès pour insurrection, également en lien avec son coup de force.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'Indonésie fait de l'ex-dictateur Suharto un "héros national"

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Des manifestants ont protesté contre la nomination de Suharto au rang de héros national. (© KEYSTONE/AP/Achmad Ibrahim)

L'Indonésie a élevé lundi au rang de "héros national" l'ex-dictateur Suharto par décret présidentiel. Cela, malgré les accusations de violations des droits humains qui pèsent sur lui.

Selon le texte lu par le secrétaire militaire du président Prabowo Subianto, Suharto figure parmi dix personnalités nouvellement honorées.

Une pétition contre la distinction de l'ex-dictateur décédé en 2008, avait réuni la signature de plus de 500 universitaires, académiciens et militants des droits humains, demandant à Prabowo de le retirer de la liste.

Ancien officier supérieur, Suharto a dirigé l'Indonésie d'une main de fer jusqu'en 1998 après avoir pris le pouvoir à la suite de massacres de grande ampleur en 1965/1966.

Prabowo, lui même un ex-militaire, occupait le poste de chef des forces spéciales à la fin du régime de Suharto, dont il a épousé la fille.

Dans la liste des nouveaux héros nationaux apparaissent également les noms de Marsinah, jeune militante syndicaliste tuée en 1993, et d'Adburrahman Wahid, ancien président décédé en 2009.

Lundi, le secrétaire d'Etat Prasetyo Hadi a défendu le choix du gouvernement concernant Suharto.

"Cela fait partie de la façon dont nous rendons hommage à nos prédécesseurs, en particulier nos dirigeants, qui ont sans aucun doute contribué de manière extraordinaire à la nation et au pays", a-t-il affirmé aux journalistes.

Le régime de l'ancien général a été marqué par un essor économique mais aussi par des accusations de corruption massive et de violations des droits humains, dont une répression sanglante des oppositions, ainsi que par l'annexion du Timor oriental.

Dans leur lettre, les quelque 500 personnalités de la société civile ont estimé que l'attribution de ce titre à Suharto représentait une "trahison des victimes et des valeurs démocratiques", "une trahison des réformes et une dangereuse distorsion de l'histoire pour la jeune génération".

La Commission pour les disparus et les victimes de violences (Kontras), une ONG indonésienne de défense des droits, a dénoncé une décision "normalisant l'impunité".

Au regard des accusations qui pèsent sur lui, l'ex-dictateur "ne mérite pas de recevoir le titre de héros national", s'est insurgé auprès de l'AFP le coordinateur de la Kontras, Dimas Bagus Arya.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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