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Coronavirus - L'UE adapte sa communication et son fonctionnement

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Charles Michel, Président du Conseil européen. EPA/STEPHANIE LECOCQ
Grand rendez-vous des dirigeants européens, il rythme l'Histoire de l'Union: le sommet européen, antre des tractations au plus haut niveau et théâtre de coups d'éclat, s'organise depuis une semaine par visioconférence, un format de temps de crise sanitaire, efficace mais peu approprié aux négociations complexes.

Sommet européen inédit ce 10 mars, le premier organisé en visioconférence. Charles Michel, à la tête du Conseil européen, le préside depuis une modeste salle de réunion aux murs blancs avec pour seul décor la bannière de l'institution. Face à lui deux écrans. L'un a de multiples fenêtres ouvertes, 20 pour être exact, alors qu'il y a 27 Etats membres.

Avec la crise sanitaire liée à la pandémie de nouveau coronavirus, les dirigeants européens sont mis au défi de se coordonner dans l'urgence, et sans contact physique. Finies les grand-messes bruxelloises.

Après deux réunions extraordinaires en une semaine, la pratique est entérinée pour le sommet prévu cette fois de longue date fin mars. Il devait durer initialement deux jours, jeudi et vendredi prochains. La date modifiée doit encore être précisée.

Mais l'UE peut-elle avancer par vidéo? Nombre de diplomates européens interrogés par l'AFP en doutent.

Indispensable et impraticable

"C'est un dispositif de crise, qui marche sur les sujets sur lesquels le consensus s'est formé préalablement par nécessité, et où l'essentiel est de rendre visible l'action menée au niveau européen. C'est donc indispensable maintenant, mais impraticable en temps normal", résume un haut diplomate européen, sous couvert d'anonymat.

Charles Michel l'a assuré: le format a permis "de prendre des orientations très fortes et très claires, qui ont donné l'occasion dans les jours qui ont suivi de travailler sur des mesures très précises et concrètes".

C'est ainsi que les 27 ont pu donner leur accord à la fermeture temporaire des frontières extérieures de l'UE, ou aux mesures de soutien économique proposées par la Commission européenne. Outre les sommets au plus haut niveau, de nombreuses réunions se font par vidéo, notamment entre ministres (Intérieur et Santé, Economie et Finances).

Les ambassadeurs des Etats membres auprès de l'UE, dont les réunions sont essentielles pour préparer les rencontres des dirigeants et des ministres, se retrouvent encore physiquement, sous réserve d'observer les distances de sécurité sanitaire. "Les réunions virtuelles, en particulier sous forme audio, sont de pratique déjà ancienne en diplomatie", rappelle Pierre Sellal, ancien représentant de la France auprès de l'UE. Mais le recours à la vidéo est plus récent, permis par l'évolution de la technologie.

Toutefois, son utilisation n'est pas sans susciter les questionnements des délégations. "Est-ce 100% sécurisé ?", s'interroge un diplomate européen. Comment s'assurer de la confidentialité des échanges et garantir que les conversations ne sont pas enregistrées ?

"C'est une situation qui peut conduire les participants à des comportements et des langages très gardés et prudents", note Pierre Sellal.

Pas de débat par vidéo

Surtout, chacun s'accorde à dire que rien ne peut remplacer une franche discussion entre quatre yeux. "Je ne peux pas imaginer le sommet sur le cadre financier pluriannuel (le budget à long terme de l'UE, en cours de négociation, ndlr) par vidéo, qui nécessite beaucoup de réunions bilatérales", observe un autre diplomate européen. Inimaginable aussi pour un de ses collègues "sur les sujets importants", comme la réforme du droit d'asile.

"Une réunion virtuelle suppose avant tout une conduite de réunion très dirigiste, qui exige autorité et détermination de la part de la présidence", estime Pierre Sellal.

"Il lui appartient de préparer la réunion avec suffisamment de soin et d'intelligence des positions respectives pour pouvoir soumettre à approbation les orientations ou le projet de décision qu'elle aura préparé. Il est extrêmement difficile, voire exclu, d'engager un véritable débat à 27 par vidéo interposée", note-t-il.

La situation ne facilite pas non plus le travail des journalistes. Pas de conférences de presse nationales à l'issue des sommets, même si les dirigeants ont d'autres occasions de s'adresser à leurs concitoyens.

Les points de presse organisés avec les responsables européens se font dans des salles clairsemées. Les journalistes étant pour la plupart en télétravail, ils sont réduits à poser leurs questions par courriel ou par des groupes Whatsapp.

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Allemagne: un sexagénaire vacciné 217 fois contre le coronavirus

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Le sexagénaire allemand se porte bien malgré ses nombreuses vaccinations (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Des scientifiques allemands se sont penchés sur un homme de 62 ans qui s'est fait vacciner plus de 200 fois contre le coronavirus. Son système immunitaire fonctionne "tout à fait normalement", a indiqué l'Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg.

Aucun effet négatif sur le système immunitaire n'a été constaté, rapportent les scientifiques dans la revue britannique The Lancet Infectious Diseases. Certaines cellules immunitaires et certains anticorps contre le SARS-CoV-2 sont même nettement plus fréquents que chez les personnes qui n'ont reçu que trois vaccins.

Jusqu'à présent, on ne savait pas exactement quels étaient les effets de ce que l'on appelle l'hypervaccination sur le système immunitaire. Certains scientifiques partent du principe que les cellules immunitaires deviennent moins efficaces en raison d'un effet d'accoutumance. Or, ce n'est pas le cas chez l'individu en question.

L'attention des scientifiques avait été attirée par des articles de presse sur ce résident de Magdebourg (D) qui, selon ses propres dires, s'était fait vacciner 217 fois en 29 mois contre le Covid-19; 134 de ces vaccinations ont été officiellement confirmées.

Aucun dommage

Le parquet de Magdebourg a ouvert une enquête contre l'homme pour fraude, écrivent les chercheurs dans l'étude. Il n'a toutefois pas été mis en accusation.

La fonction du système immunitaire contre d'autres agents pathogènes n'a pas non plus été modifiée, comme l'ont montré d'autres tests. Aucun dommage n'a été constaté malgré les nombreuses vaccinations.

Les auteurs de l'étude ont également souligné qu'il s'agissait d'un cas isolé. Il n'est donc pas possible d'en tirer des conclusions ou des recommandations pour la population générale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Maurer réaffirme qu'il y a eu "une hystérie autour du Covid"

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L'ancien conseiller fédéral Ueli Maurer se dit surpris du tollé suscité par ses propos tenus deux semaines plus tôt sur le Covid (archives). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Deux semaines après avoir tenu des propos sur le coronavirus ayant suscité une vive réaction, Ueli Maurer assume. "Bien sûr qu'il y a eu une hystérie autour du Covid", réaffirme-t-il dimanche dans la presse.

Cette hystérie était même "d'ampleur mondiale", assure le Zurichois dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. "On a dit que le Covid était mortel, et à partir de cette supposition, on a tendu un filet sanitaire comme on n'en avait jamais vu auparavant, assure-t-il. Quiconque osait poser une question critique était écarté ou traité de 'conspirateur'".

Ueli Maurer avait déjà tenu des propos similaires dans la presse dominicale deux semaines plus tôt, suscitant une vive réaction. "Concernant le Covid, je n'ai que répété ce que j'ai toujours dit, réagit-il. Que cela ait suscité pareil tollé m'a surpris". Les critiques provenaient surtout des médias, selon l'ancien ministre des finances, qui dénonce un "réflexe anti-Maurer".

"Pas un antivax"

L'ancien conseiller fédéral nuance toutefois ses déclarations sur les vaccins anti-Covid qui ont particulièrement choqué. Il avait affirmé que ces vaccins renfermaient "beaucoup d'air chaud". "Bien sûr, on a tout de suite affirmé que j'étais un antivax. Ce qui n'est pas vrai", dit-il.

L'utilité des vaccins n'est pas contestée, mais la Suisse est allée trop loin en disant à tout le monde de se vacciner, assure Ueli Maurer. "Je suis convaincu que, ces prochaines années, nous nous occuperons de façon croissante des dommages causés par le vaccin", ajoute-t-il.

"L'Etat pas responsable de tout"

L'ancien conseiller fédéral revient également sur les crédits Covid dont il était en charge durant la pandémie. Il lui avait été notamment reproché d'avoir laissé tomber les PME. "L'Etat ne peut pas être responsable de tout. Il ne peut pas non plus protéger chacun de la mort", se défend-il.

La responsabilité individuelle a, selon lui, été dissoute comme jamais auparavant, poussant la Confédération à dépenser sans compter. "L'Etat doit protéger, mais il ne peut distribuer que l'argent qu'il prend d'abord aux gens".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le "contact-tracing" n’a eu qu’une efficacité relative

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Le suivi des contacts mis en place pendant la pandémie de coronavirus n'a eu qu'une efficacité relative (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Environ 40% des personnes infectées par le coronavirus ont été identifiées par le biais du suivi des contacts, selon une étude genevoise. Ces résultats suggèrent que le "contact-tracing" à lui seul ne suffit pas à stopper la propagation du coronavirus.

De surcroît, la proportion de personnes infectées identifiées de cette manière a fluctué selon le variant en cause, le type de logement habité, et la richesse du quartier.

En cas d'épidémie, le suivi des contacts doit donc être complété par une multitude d'autres mesures qui tiennent compte des caractéristiques spécifiques de chaque maladie, ont indiqué mercredi l'Université et les Hôpitaux universitaires de Genève (UNIGE/HUG) dans un communiqué.

Pour évaluer l'efficacité du traçage des contacts, une équipe dirigée par Delphine Courvoisier a analysé les données de plus de 140'000 cas de coronavirus recensés dans le canton de Genève entre juin 2020 et mars 2022. Ces résultats sont publiés dans la revue Eurosurveillance.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Des chercheurs trouvent des traces de Covid long dans le sang

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Les chercheurs de l'université et de l'hôpital de Zurich ont analysé plus de 6500 protéines dans le sérum sanguin de 113 personnes infectées par le Covid-19 et de 39 personnes en bonne santé, indique l'étude publiée jeudi dans la revue "Science". (© KEYSTONE/DPA/MARCUS BRANDT)

Une équipe de chercheurs zurichois a identifié une spécificité dans les protéines sanguines des personnes atteintes de Covid long. Elle pourrait servir à mieux diagnostiquer le problème et peut-être aussi à le traiter de manière plus ciblée.

Les chercheurs de l'université et de l'hôpital de Zurich ont analysé plus de 6500 protéines dans le sérum sanguin de 113 personnes infectées par le Covid-19 et de 39 personnes en bonne santé, indique l'étude publiée jeudi dans la revue "Science". Chez les personnes infectées, dont 40 ont développé un Covid long, ils ont réexaminé le schéma sanguin après 6 et 12 mois.

Dans le sérum des personnes atteintes de Covid long, ils ont constaté une modification des protéines liées au système dit "du complément", qui fait partie du système immunitaire. Ce système, qui lutte contre les infections, ne revient pas comme il le devrait à l'état de repos après l'infection chez les cas de Covid long, a expliqué Onur Boyman, responsable de l'étude, à Keystone-ATS. Il provoque ainsi des dommages cellulaires.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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