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Draghi prêt à continuer, appelle sa coalition à serrer les rangs

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Le Premier ministre italien Mario Draghi s'est dit prêt à continuer, à condition que les partis de la coalition serrent les rangs. (© KEYSTONE/EPA/FABIO FRUSTACI)

Le Premier ministre italien Mario Draghi a annoncé mercredi qu'il était prêt à continuer. Condition: les partis de sa coalition doivent rentrer dans le rang autour d'un "pacte" de gouvernement, mis en péril par la défection la semaine dernière du Mouvement 5 Etoiles.

Arrivé à la tête de l'exécutif en février 2021 pour sortir l'Italie de la crise sanitaire et économique, Mario Draghi avait présenté sa démission le 14 juillet au président de la République Mattarella, qui l'avait aussitôt refusée.

Il estimait que son gouvernement d'unité nationale, allant de la gauche à l'extrême droite, n'avait plus de légitimité après la crise provoquée par la défection le même jour lors d'un vote-clé au Sénat du Mouvement 5 Etoiles (M5S), lui-même aux prises avec de fortes dissensions internes et une hémorragie de parlementaires.

Le discours de Mario Draghi mercredi matin devant le Sénat était donc fort attendu. Certains craignaient qu'il ne confirme d'emblée sa démission, mais il a au contraire indiqué qu'il resterait à la barre si sa coalition parvient à ressouder et éviter ainsi des élections anticipées.

"L'unique solution, si nous voulons encore rester en ensemble, est de reconstruire à partir de ses fondements ce pacte, avec courage, altruisme et crédibilité", a-t-il affirmé. "C'est ce que demandent les Italiens", a ajouté l'ex-chef de la Banque centrale européenne (BCE), fort des sondages affirmant que deux tiers des Italiens souhaitent que "Super Mario" reste à la barre.

Vote de confiance

Un vote de confiance doit être organisé dans les deux chambres, mercredi au Sénat puis jeudi à la Chambre des députés, permettant de voir enfin clair.

Le Premier ministre a d'ailleurs fait un signe d'ouverture en direction du M5S, ardent défenseur du revenu minimum universel menacé par la droite, en le jugeant "important pour réduire la pauvreté bien qu'il puisse être amélioré". Il a aussi évoqué une autre mesure chère à son turbulent partenaire, l'introduction d'un salaire minimum légal: "C'est dans cette direction que nous devons avancer, avec les partenaires sociaux".

"L'Italie est forte quand elle est unie", a-t-il martelé. Les défis domestiques (relance économique, inflation, emploi) et extérieurs (indépendance énergétique, guerre en Ukraine) auxquels l'Italie et l'UE sont confrontées "exigent un gouvernement vraiment fort et solidaire et un Parlement qui l'accompagne avec conviction", a-t-il affirmé.

Le banquier de 74 ans, lui-même jamais élu à une fonction politique, s'est montré particulièrement sévère avec les partis, qu'il a même directement interpellés: "Vous les partis et les parlementaires, êtes-vous prêts à reconstruire ce pacte? Etes-vous prêts à confirmer cet effort que vous avez fait durant les premiers mois et qui s'est ensuite affaibli?" "La réponse à cette question, ce n'est pas à moi que vous la devez, mais à tous les Italiens", a-t-il tancé.

"La carotte et le bâton"

Pour Francesco Galietti, fondateur du groupe de réflexion Policy Sonar, "Draghi a été très dur, mais il a recouru un peu à la carotte et au bâton". "L'idée de Draghi était de couper l'herbe sous le pied des 5 Etoiles", a-t-il analysé pour l'AFP.

Comme prévu, le centre et la gauche ont aussitôt confirmé leur soutien. "Si nous étions déjà convaincus ces derniers jours de renouveler la confiance au gouvernement Draghi, nous en sommes encore plus convaincus après l'avoir écouté", a tweeté le chef du Parti démocrate (PD, gauche) Enrico Letta.

"J'ai écouté, nous voterons oui à la confiance", a annoncé l'ex-Premier ministre Matteo Renzi, qui dirige la petite formation centriste Italia Viva.

Silence radio en revanche de côté de Forza Italia, le parti de droite dirigé par l'ex-Premier ministre Silvio Berlusconi, et de la Ligue, la formation d'extrême droite du tribun populiste Matteo Salvini, qui refusent de rester dans un gouvernement aux côtés des 5 Etoiles.

"Grande incertitude politique"

Quel que soit le résultat de ce feuilleton politique à l'italienne, l'agence de notation Fitch estime qu'il "est le symptôme d'une plus grande incertitude politique même si des élections anticipées sont évitées", rendant les réformes structurelles et fiscales encore plus difficiles.

Bruxelles et ses partenaires européens pressent aussi M. Draghi, gage de stabilité, de rester. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'est même fendu d'une tribune dans Politico intitulée "L'Europe a besoin de dirigeants comme Mario Draghi".

Les marchés scrutent aussi avec attention la situation: la seule éventualité d'un départ du chef de l'exécutif a ravivé les craintes d'une envolée des taux d'emprunt du pays, qui pourrait s'avérer explosive pour la zone euro. La dette de l'Italie s'était déjà retrouvée dans le viseur des marchés en juin lorsque la BCE avait annoncé son prochain tour de vis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'ex-président Jacob Zuma est exclu des prochaines élections

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L'ancien président sud-africain Jacob Zuma s'adresse mercredi à des supporters du petit parti radical Umkhonto We Sizwe. M. Zuma avait créé la surprise en décembre en annonçant soutenir ce parti récemment créé. (© KEYSTONE/AP)

L'ancien président Jacob Zuma (2009-2018) est exclu des élections générales prévues en Afrique du Sud le 29 mai, a annoncé jeudi la commission électorale lors d'une conférence de presse.

"Dans le cas de l'ancien président Zuma, nous avons reçu une objection qui a été retenue", a déclaré le président de la commission Mosotho Moepya, sans préciser les raisons motivant l'exclusion qui peut encore faire l'objet d'un appel d'ici le 2 avril.

Les Sud-Africains sont appelés aux urnes dans deux mois pour renouveler un Parlement qui choisira ensuite le prochain président. Jacob Zuma, 81 ans, ancien pilier du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir depuis trente ans, a créé la surprise en décembre en annonçant soutenir le petit parti radical Umkhonto We Sizwe (MK, lance de la nation en zoulou) récemment créé.

Cette annonce a porté un coup à l'ANC qui est en perte de vitesse après de multiples scandales de corruption et en raison d'un paysage socio-économique morose.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La poste allemande met fin au transport de courrier par avion

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"Les lettres transportées par avion en Allemagne ne se justifient plus en période de changement climatique", selon la Deutsche Post (archives). (© KEYSTONE/DPA/MORITZ FRANKENBERG)

Le géant du courrier et de la logistique Deutsche Post DHL a mis fin jeudi à son service de transport aérien du courrier à l'intérieur de l'Allemagne.

Pour mettre fin à ce service assuré depuis plus de 60 ans, le groupe invoque des impératifs économiques et écologiques.

"Une époque touche à sa fin: après 63 ans, Deutsche Post abandonne son réseau de courrier aérien de nuit en Allemagne", indique un communiqué de presse du groupe de Bonn. Pour la dernière fois, des avions des compagnies allemandes Eurowings et Tui Fly, partenaires de l'opérateur, ont effectué dans la nuit de jeudi plusieurs liaisons aller-retour en Allemagne (Stuttgart-Berlin, Hanovre-Munich et Hanovre-Stuttgart) pour le transport des paquets de lettre, disposés sur les sièges de passagers dans les cabines.

"Les lettres transportées par avion en Allemagne ne se justifient plus en période de changement climatique, notamment parce que les lettres ne sont plus aussi urgentes qu'elles l'étaient il y a plusieurs décennies", avant l'arrivée de la messagerie électronique, a déclaré Marc Hitschfeld, directeur de la division courrier et colis du groupe. Signe du repli tendanciel des lettres sur papier, Deutsche Post a dernièrement transporté chaque nuit en moyenne 53 tonnes de courrier - soit 1,5 million de lettres - avec six avions, contre 430 tonnes de lettres avec 26 avions en 1996.

À l'avenir, les lettres ne seront transportées à travers l'Allemagne que par route, explique le groupe, qui compte ainsi économiser "plus de 80% de la quantité de CO2" produite lors du transport aérien. Pendant des décennies, le groupe a misé sur les vols, car il avait des délais d'acheminement légaux à respecter. Mais une réforme législative en cours prévoit d'alléger l'obligation actuelle de délivrer les courriers le lendemain de leur envoi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Sam Bankman-Fried condamné à 25 ans de prison

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L'ex-magnat des cryptomonnaies Sam Bankman-Fried photographié en février alors qu'il quittait un tribunal de New York. (Archives) (© KEYSTONE/AP/Seth Wenig)

Sam Bankman-Fried, superstar déchue des cryptomonnaies, a été condamné jeudi à 25 ans de prison pour l'une des plus importantes fraudes financières de l'histoire récente. Le juge a notamment relevé qu'il avait commis plusieurs parjures à la barre.

Il avait déjà été reconnu coupable par un jury en novembre des sept chefs d'accusation retenus contre lui lors d'un procès à l'issue duquel le procureur de New York, Damian Williams, avait réclamé entre quarante et cinquante ans de réclusion.

Lors de l'audience devant un tribunal de New York jeudi, le juge fédéral Lewis Kaplan n'a pas mâché ses mots, relevant que le jeune homme n'avait "jamais eu un mot de remords pour avoir commis un crime terrible". Il a affirmé, exemples à l'appui, que "SBF" - son surnom - avait commis au moins trois parjures lorsqu'il avait témoigné pendant son procès, ainsi qu'une subornation de témoin.

De son côté, le trentenaire - qui a l'intention de faire appel - a présenté ses excuses, reconnaissant avoir "pris une série de mauvaises décisions". "Beaucoup de personnes ont l'impression qu'on les a laissées tomber, et on les a laissées tomber, j'en suis désolé", a déclaré Sam Bankman-Fried. "Je suis désolé de ce qu'il s'est passé à tous les niveaux".

Apprenti sorcier

"SBF" a utilisé, sans leur accord, les avoirs des clients de sa plateforme d'échanges de devises numériques FTX, pour effectuer des transactions à risque via sa société soeur Alameda, pour acheter des biens immobiliers ou pour faire des donations politiques.

Soumise à des demandes massives de retraits venues de clients paniqués, FTX a implosé en novembre 2022. Au moment de son dépôt de bilan, environ 9 milliards de dollars manquaient à l'appel.

En quelques heures, l'image du petit génie fantasque, à la chevelure fournie et aux perpétuels short et T-shirt, s'est effondrée, pour laisser place à celle d'un apprenti sorcier, adepte de paris insensés.

Les liquidateurs du groupe ont déjà récupéré environ 6,4 milliards de dollars en numéraire et prévoient de rembourser intégralement les clients lésés. Ils profitent notamment de l'appréciation brutale des cryptomonnaies, qui se sont remises après un millésime 2022 catastrophique marqué par plusieurs faillites et ponctué par le scandale FTX.

Procès de cinq semaines

Face à la menace d'une très lourde peine, les avocats de Sam Bankman-Fried, qui vient de fêter ses 32 ans, avaient cherché à dépeindre un "SBF" plus humain que le manipulateur décrit lors de son procès.

"Ceux qui connaissent Sam savent qu'il est désintéressé, altruiste", avaient écrit ses conseils dans un document soumis au juge Kaplan avant l'audience, accompagné de dizaines de lettres de soutien de proches. Les personnes qui l'ont côtoyé "comprennent que sa conduite n'a 'jamais été motivée par la cupidité ou la soif de prestige'", appuyaient-ils, citant un des témoignages à l'appui de leur demande.

Le fait est que l'ancien élève du Massachusetts Institute of Technology (MIT) n'a jamais été mis en cause pour enrichissement personnel et a conservé, jusqu'au bout, l'essentiel de sa fortune en actions FTX, dont la valeur s'est évaporée.

Lors de son procès, qui aura duré cinq semaines, les avocats de "SBF" l'avaient présenté comme un jeune chef d'entreprise dépassé par sa charge de travail et victime des erreurs de jugement de ses associés et employés.

"Mégalomanie pernicieuse"

Pour obtenir la clémence du magistrat fédéral, ils avaient aussi mentionné le fait que cet ancien trader présentait des troubles du spectre de l'autisme, ce qui le rend, selon eux, "vulnérable au sein d'une population carcérale".

Forts de ces éléments, les avocats avaient suggéré une peine comprise entre un peu plus de cinq ans et six ans et demi de prison.

Lors du procès, la défense de Sam Bankman-Fried avait été fragilisée par les témoignages de trois anciens cadres de FTX et d'Alameda, dont son ancienne petite amie, qui avaient tous mis en évidence, de façon détaillée, le rôle moteur de l'accusé dans la fraude.

"Il comprenait les règles, mais a décidé qu'elles ne lui étaient pas applicables", avait insisté le bureau du procureur dans un document transmis au juge, évoquant une "mégalomanie pernicieuse" et "un complexe de supériorité".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Liberty Media veut la MotoGP en plus de la F1

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La MotoGP bientôt dans l'escarcelle de Liberty Media (© KEYSTONE/EPA/JOSE SENA GOULAO)

Le groupe américain Liberty Media, propriétaire de la formule 1, veut racheter Dorna Sports, la société possédant les droits de la MotoGP. Le montant serait de plus de 4 milliards d'euros.

Dorna Sports, qui est basée à Madrid et possède notamment, outre les droits sur le championnat de MotoGP, ceux sur le championnat de Superbike, est aujourd'hui contrôlée à 40% par le fonds Bridgepoint et à 39% par le Fonds d'investissement du régime de retraite du Canada, rappelle le quotidien britannique. Le reste du capital est entre les mains des dirigeants de Dorna.

L'accord avec Liberty Media valorise Dorna à plus de 4 milliards d'euros, dette incluse, selon le Financial Times. Cette acquisition, qui offrirait au groupe Liberty Media le contrôle de la F1 et du MotoGP, pourrait toutefois être scrutée de près par les instances de contrôle de la concurrence.

Le fonds CVC, un temps propriétaire des deux mêmes championnats, avait par exemple été contraint par le gendarme européen de la concurrence de céder en 2006 le championnat moto quand il avait acquis la F1, dont il a cédé le contrôle à Liberty Media en 2017, rappelle encore le Financial Times.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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