International
Les grandes manoeuvres sur le sort du gouvernement Draghi
Les grandes manoeuvres ont débuté vendredi autour du gouvernement dirigé par Mario Draghi, dont la démission a été refusée la veille par le président Sergio Mattarella. L'exécutif sera soumis à un vote de confiance du parlement mercredi prochain.
M. Draghi, qui a voulu démissionner après la non-participation du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème), membre de la coalition au pouvoir, à un vote de confiance demandé par le gouvernement, a été "invité à se présenter devant le parlement (...) afin qu'ait lieu une évaluation de la situation", a annoncé la présidence jeudi soir.
Mario Draghi devant se rendre lundi à Alger, cette séance déterminante a été fixée à mercredi.
"M. Draghi tiendra son discours mercredi au parlement à la suite d'un grand accord, sans précédent, sur le gaz algérien, ce qui fera de lui une espèce de héros de l'émancipation par rapport à la Russie", de sorte que ceux votant contre son gouvernement seront perçus comme "des fantoches des Russes", a analysé pour l'AFP Francesco Galietti, responsable du centre de réflexion Policy Sonar.
Fossé
En attendant, chaque camp fourbit ses armes, un fossé de plus en plus large séparant les groupes parlementaires soutenant Mario Draghi de ceux en faveur d'élections anticipées.
Le Parti démocrate (PD, centre-gauche) et Matteo Renzi, ancien Premier ministre et chef du petit parti centriste Italia Viva (IV), tentent par tous les moyens de convaincre M. Draghi de rester à la tête du gouvernement jusqu'aux élections prévues début 2023.
"Maintenant, il nous reste cinq jours de travail pour que le Parlement confirme la confiance au gouvernement Draghi et que l'Italie sorte de ce dramatique développement", a estimé le chef du PD Enrico Letta.
Un avis partagé par Francesco Bellardi, un architecte de 58 ans interrogé par l'AFPTV dans le centre de Rome: "J'espère qu'il y aura un second gouvernement Draghi. A mon avis, ils vont trouver une solution pour ne pas mettre fin à la législature".
En toile de fond plane la crainte des dirigeants de gauche et centristes de devoir affronter des élections anticipées pour lesquelles tous les sondages donnent la droite largement gagnante, même si elle est très divisée.
Marchés inquiets
Les partis de la majorité gouvernementale, Forza Italia (centre droit) de Silvio Berlusconi et la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini, sont tentés d'aller aux urnes, mais auraient du mal à expliquer à leur électorat le refus de voter la confiance au gouvernement Draghi alors que l'Italie doit affronter l'inflation (+8% sur un an), la nouvelle vague de Covid et les conséquences de la guerre en Ukraine.
Le parti Fratelli d'Italia (FDI, extrême droite), dans l'opposition, pousse en revanche en faveur d'élections anticipées.
La droite partirait largement favorite, mais seulement si elle reste unie. Or le sort même du gouvernement Draghi la divise, ce qui rend difficile une stratégie commune.
Selon un sondage réalisé par l'institut Demopolis et rendu public vendredi, 65% des Italiens souhaitent que le gouvernement Draghi poursuive son expérience jusqu'à la fin de la législature, tandis que 27% sont favorables à des élections anticipées, le reste des interviewés ne se prononçant pas.
"Plusieurs dirigeants politiques pensent que des élections anticipées seraient une issue souhaitable car le gouvernement a pratiquement perdu sa capacité d'adopter de nouvelles réformes et de faire des choix politiquement difficiles", estime Lorenzo Codogno, ex-économiste en chef du Trésor italien et professeur invité à la London School of Economics.
Et quid du Mouvement 5 Etoiles, à l'origine de la crise et considéré comme un pestiféré par les autres partis? Rien n'a filtré officiellement sur la réunion de son Conseil national qui s'est tenue tard jeudi soir, et ses députés doivent se réunir samedi.
La crise politique a ravivé les craintes d'une envolée des taux d'emprunt du pays qui pourrait s'avérer explosive pour la zone euro. Le spread, le très surveillé écart entre les taux d'intérêt allemand et italien à dix ans, est monté jusqu'à 225 points vendredi.
"L'arrivée de Mario Draghi au pouvoir à Rome, auréolé de sa réputation de sauveur de la zone euro, avait été vue par les marchés comme un miracle", a commenté à l'AFP Gilles Moëc, chef économiste du groupe Axa. "Tout signal indiquant que Draghi ne survivrait pas aux législatives de 2023, voire quitterait le pouvoir avant, est un motif d'inquiétude pour les marchés".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Associations pour le retrait d'un tableau de Miriam Cahn déboutées
Le tribunal administratif de Paris a débouté des associations de défense des droits de l'enfant demandant le décrochage du tableau "Fuck abstraction" au Palais de Tokyo, qu'elles considéraient comme pédopornographique, selon une ordonnance rendue mardi.
Cette peinture de l'artiste suisse Miriam Cahn représente "la silhouette d'un homme au corps très puissant, sans visage, qui impose une fellation à une victime de corpulence très fragile" et aux mains liées, décrit le tribunal, saisi en référé (une procédure d'urgence) par les associations Juristes pour l'enfance, l'Enfance en partage, Face à l'inceste et Innocence en danger.
Cette oeuvre fait l'objet d'une polémique, ces associations y voyant une oeuvre à caractère pédopornographique, face notamment au musée et aux défenseurs de la liberté artistique.
Quelque 12'000 personnes ont signé une pétition en ligne pour demander son décrochage.
Interrogée par la députée du Rassemblement national (RN, extrême droite) Caroline Parmentier, la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, avait appelé la semaine passée à ne pas tout "mélanger", réaffirmant le "combat pour la protection de l'enfance et contre toutes les formes de violence".
"Avez-vous vu l'ensemble de l'exposition ? Avez-vous échangé avec les médiateurs? Avez-vous lu les explications? Parce qu'on ne peut pas sortir une oeuvre de son contexte", avait-elle poursuivi, citant les propos de l'artiste elle-même.
Horreurs de la guerre
Le tribunal administratif, qui a entendu lundi les parties lors d'une audience, a estimé que "l'oeuvre ne saurait (...) être comprise en dehors de son contexte et du travail de l'artiste Miriam Cahn qui vise à dénoncer les horreurs de la guerre, ainsi que cela est rappelé dans le document de présentation de l'événement distribué au public".
Il explique qu'elle "traite de la façon dont la sexualité est utilisée comme arme de guerre et fait référence aux exactions commises dans la ville de Boutcha en Ukraine lors de l'invasion russe, représentant crûment la violence subie par la population ukrainienne".
Public averti
Le tribunal souligne, par ailleurs, que le Palais de Tokyo a choisi d'exposer le tableau "dans une salle séparée avec d'autres oeuvres susceptibles de choquer le public" et mis en place des panneaux d'avertissement et des médiateurs susceptibles de répondre aux questions du public.
"Depuis le 17 février 2023, l'exposition a accueilli 45'000 visiteurs sans qu'aucune difficulté n'ait jamais été constatée par le Palais de Tokyo qui n'a reçu aucune plainte ou signalement des visiteurs et n'a pas recensé de mineurs visitant seuls l'exposition", ajoute-t-il dans son ordonnance.
Pas convaincant
Dans un communiqué, le Palais de Tokyo s'est félicité de la décision qui "défend les libertés fondamentales" et lui "donne raison". Il regrette cependant "l'instrumentalisation de cette oeuvre d'art et le mépris du rôle fondamental que jouent les musées partout dans le monde pour défendre les libertés dans le respect des droits de l'Homme".
"Très décevant", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de Face à l'inceste, Me Mathieu Dahan. "La cohérence scénographique de l'exposition, qui globalement donne à voir beaucoup d'enfants, et celle de l'oeuvre nous imposent de voir un enfant. Nous dire qu'il y a une partie réaliste et une autre onirique juste pour ce tableau litigieux n'est pas convaincant", a-t-il dénoncé.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Amsterdam agit contre les touristes qui veulent "se déchaîner"
La municipalité d'Amsterdam a annoncé mardi le lancement d'une campagne pour décourager les touristes de s'y rendre uniquement pour faire la fête, consommer de l'alcool ou de la drogue et visiter le célèbre Quartier rouge.
La capitale néerlandaise multiplie les mesures pour lutter contre la criminalité et les nuisances dans son centre-ville, particulièrement prisé par les jeunes touristes pour les enterrements de vie de garçon et les tournées des bars.
Les maisons closes du Quartier rouge, situé en plein coeur de la ville, sont par ailleurs l'une des grandes attractions touristiques d'Amsterdam.
"Cette campagne en ligne de découragement vise les touristes importuns qui veulent visiter Amsterdam pour 'se déchaîner', avec toutes les conséquences qui en découlent", a déclaré la municipalité dans un communiqué.
La campagne ciblera d'abord le Royaume-Uni et visera les hommes de 18 à 35 ans, une catégorie de touristes fortement représentée dans les rues amstellodamoises, a-t-elle précisé.
Elle s'adressera ensuite aux visiteurs en provenance des Pays-Bas et d'autres pays de l'UE, susceptibles de causer des nuisances.
Prévention en ligne ciblée
Ceux qui taperont dans un moteur de recherche des termes tels qu'"enterrement de vie de garçon Amsterdam", "hôtel pas cher Amsterdam" et "tournées des bars Amsterdam", recevront ainsi des messages de mise en garde.
"Ces annonces montreront les risques et les conséquences d'un comportement antisocial et d'une consommation excessive de drogue et d'alcool, comme une amende, une arrestation par la police, un casier judiciaire, une hospitalisation et des dommages pour la santé", a expliqué la municipalité.
"Les visiteurs resteront les bienvenus, mais pas s'ils se conduisent mal et causent des nuisances", a déclaré Sofyan Mbarki, adjoint au maire.
"Dans ce cas, nous, en tant que ville, dirons: 'on ne préfère pas, restez loin'", a poursuivi M. Mbarki, cité dans le communiqué.
Amsterdam a récemment annoncé une interdiction de fumer du cannabis dans les rues du Quartier rouge, une mesure couplée à un renforcement des restrictions sur l'alcool et à une fermeture plus tôt le weekend des cafés, bars, restaurants et maisons closes.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Deux morts dans l'attaque d'un centre musulman à Lisbonne
Un homme armé d'un couteau a tué deux personnes et grièvement blessé une autre avant d'être neutralisé par la police portugaise à Lisbonne au cours d'une attaque contre le siège mondial des Ismaéliens, une communauté musulmane chiite dirigée par l'Aga Khan.
Selon les éléments fournis par les autorités locales et des représentants de la communauté ismaélienne, cette agression meurtrière serait un "acte isolé" commis par un réfugié afghan dont les motifs restent à éclaircir.
L'attaque a eu lieu vers 11h00 locales (midi suisse) quand "un homme armé d'un objet tranchant" s'est introduit dans les locaux du centre ismaélien de Lisbonne et a "attaqué trois personnes (...) atteignant mortellement deux d'entre elles et en blessant une troisième", a indiqué le président du Conseil national de la communauté musulmane ismaélienne, Rahim Firozali.
"Les motivations de l'assaillant ne sont pas connues", a-t-il ajouté dans un communiqué transmis à l'AFP.
La police portugaise avait d'abord fait état de "plusieurs blessés", mais le ministre de l'Intérieur, José Luis Carneiro, a ensuite précisé que l'assaillant avait tué deux personnes et qu'un homme avait été "grièvement blessé".
"Tout porte à penser qu'il s'agit d'un acte isolé", a affirmé M. Carneiro devant les médias, en précisant que l'auteur présumé était un réfugié qui avait perdu son épouse "dans des circonstances difficiles" dans un camp de réfugiés en Grèce. Il n'a pas fourni de détails sur ces circonstances.
"Il ne faisait l'objet d'aucun signalement" de la part des forces de sécurité et semblait mener "une vie assez tranquille" au Portugal avec ses enfants âgés de neuf, sept et quatre ans, a ajouté le ministre.
"Vivant et en détention"
"Nous savons qu'il s'agit d'un Afghan, un réfugié, qui, de fait, pour une raison ou une autre, a fait irruption dans le centre", a déclaré à la télévision privée portugaise SIC un responsable de la communauté ismaélienne de Lisbonne, Nazim Ahmad.
"Nous savons qu'il y a deux morts, deux femmes (...) employées du centre", a-t-il ajouté.
La police a neutralisé l'attaquant, qui était muni d'un "couteau de grande taille", en usant d'une arme à feu. Le suspect a ensuite été admis dans un hôpital de la capitale portugaise. Il est "vivant et en détention", a indiqué la police.
"Courant déviant"
L'attaque a eu lieu au Centre ismaélien de Lisbonne. Cette communauté des musulmans chiites ismaéliens a établi son siège mondial à Lisbonne et son chef spirituel, l'Aga Khan, a obtenu la nationalité portugaise en 2019.
Les Ismaéliens, un courant minoritaire de l'islam chiite, forment une communauté de 12 à 15 millions de personnes réparties dans une trentaine de pays. Ils comptent environ 8000 membres au Portugal.
Au cours des dernières années, les attaques se sont multipliées, notamment au Pakistan, contre des Ismaéliens, accusés par les extrémistes sunnites d'incarner un courant "déviant" par rapport à l'orthodoxie musulmane.
"J'exprime ma solidarité et mes condoléances envers les victimes et la communauté ismaélienne", a réagi le premier ministre portugais Antonio Costa devant la presse, en évoquant lui aussi l'hypothèse d'un "acte isolé" plutôt que celle d'une attaque terroriste.
Selon le président de l'association de la communauté afghane au Portugal, Omed Taeri, l'assaillant présumé est un réfugié qui "souffre de problèmes psychologiques" après avoir "perdu son épouse en Grèce".
Il serait arrivé au Portugal il y a un peu plus d'un an et s'inquiétait pour le sort de ses trois enfants, a-t-il affirmé dans un entretien à la chaîne d'information CNN Portugal.
D'après les médias locaux, l'agresseur prenait des cours d'anglais au centre ismaélien et les victimes, deux femmes de nationalité portugaise, seraient une enseignante âgée d'une quarantaine d'années et une élève d'une vingtaine d'années.
L'Aga Khan avait décidé d'installer le siège de sa communauté au Portugal après un accord signé en juin 2015 avec l'Etat portugais prévoyant des avantages fiscaux et des privilèges diplomatiques, en échange notamment d'investissements dans les domaines de la recherche scientifique et du développement.
Le dernier attentat perpétré sur le sol portugais remonte au 27 juillet 1983, quand un groupe armé composé de cinq Arméniens avait attaqué l'ambassade de Turquie à Lisbonne, provoquant la mort de deux personnes. Les assaillants avaient péri dans l'attaque.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp
International
La Tour Eiffel fermée en raison de la grève
La Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe à Paris et le château de Versailles étaient de nouveau fermés au public mardi, au 10e jour de mobilisation contre la réforme des retraites.
L'appel à la grève des deux syndicats des employés de la société d'exploitation de la Tour Eiffel (Sete), la CGT et FO, fait que la Dame de Fer "n'a pas les effectifs pour ouvrir", a précisé la Sete à l'AFP, mais le parvis reste accessible.
L'accès à l'espace situé entre les quatre pieds du monument, protégé par un mur de verre, est en effet assuré par un prestataire de sécurité dont le personnel est présent, selon la même source. Les contrôles de sécurité ont donc toujours lieu aux points d'entrée.
"Les salariés suivent le mouvement national" mais il n'y a "pas de blocage d'accès" au monument, l'un des plus visités au monde, précise encore la Sete.
Réouverture mercredi
Le préavis de grève étant non reconductible, toujours selon la Sete, la Tour Eiffel doit rouvrir mercredi.
"En raison d'un mouvement social national, le Domaine et le château de Versailles sont fermés ce mardi 28 mars", pouvait-on lire par ailleurs sur le site du Château de Versailles.
Un message similaire figurait sur celui de l'Arc de triomphe, en haut des Champs-Elysées.
Habituellement fermé au public le mardi, le Louvre, musée le plus fréquenté au monde, était resté fermé toute la journée lundi, des salariés bloquant les entrées pour protester contre la réforme des retraites.
Les opposants à la réforme des retraites manifestaient à nouveau partout en France mardi, avec cependant une participation en déclin partout dans le pays, d'après les chiffres des syndicats comme ceux des autorités.
Le reflux, manifeste, a été confirmé par le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, qui depuis la tête de cortège parisien a fait état d'une baisse de l'ordre de 20%.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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