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Italie: Draghi obtient la confiance des députés

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Le nouveau chef du gouvernement italien Mario Draghi a obtenu jeudi soir un écrasant soutien des députés, comme la veille des sénateurs. C'était l'ultime étape pour conférer une pleine légitimité à son gouvernement. (© KEYSTONE/EPA/ROBERTO MONALDO / POOL)

Le nouveau chef du gouvernement italien Mario Draghi a obtenu jeudi un écrasant soutien des députés, comme la veille des sénateurs, disposant ainsi d'un large consensus pour "reconstruire" son pays frappé par la crise sanitaire et économique.

Dans la soirée, 535 membres de la chambre basse ont voté la confiance à l'ancien patron de la Banque centrale européenne (BCE) et à son équipe, 56 seulement s'étant prononcés contre et cinq s'étant abstenus.

C'était l'ultime étape pour conférer une pleine légitimité à son gouvernement "sans adjectif : ni technique, ni politique", comme le définit le quotidien La Stampa.

Mercredi au Sénat, M. Draghi, qui dirige une coalition hétéroclite allant de la gauche à l'extrême droite, avait eu 262 voix en sa faveur, 40 contre et deux abstentions.

"Il n'y jamais eu dans ma longue vie professionnelle un moment d'une telle émotion et autant de responsabilité", a assuré cet économiste de 73 ans devant la Chambre des députés peu avant le vote jeudi.

Perçu comme l'homme providentiel qui relancera le moteur économique de la troisième économie de la zone euro, M. Draghi avait appelé au Sénat à "reconstruire" l'Italie, mise à genoux par le coronavirus, promettant de "combattre la pandémie par tous les moyens".

"Comme les gouvernements de l'immédiat après-guerre, nous avons la responsabilité de lancer une Nouvelle Reconstruction", avait-il affirmé. "C'est cela notre mission en tant qu'Italiens : laisser un pays meilleur et plus juste à nos enfants et à nos petits-enfants".

Plongeon du PIB

Mario Draghi, un homme très discret éduqué chez les jésuites, a succédé samedi à Giuseppe Conte, contraint à la démission après l'explosion de sa coalition, à un moment où l'Italie approche de la barre des 100.000 morts dues au Covid et a enregistré en 2020 l'une des pires chutes du PIB de la zone euro (-8,9%).

"Le principal devoir auquel nous sommes tous appelés (...) est de combattre par tous les moyens la pandémie et de sauver les vies de nos concitoyens", a-t-il souligné, alors que moins d'1,3 million des 60 millions d'Italiens ont reçu les doses nécessaires à l'immunisation.

"Après avoir obtenu des quantités suffisantes de vaccins, notre premier défi est de les distribuer rapidement et efficacement", a précisé M. Draghi.

Il a aussi plaidé pour une "Union européenne plus intégrée qui aboutira à un budget public commun, capable de soutenir les Etats-membres pendant les périodes de récession", tout en proclamant "l'irréversibilité du choix de l'euro".

"Sans l'Italie, il n'y a pas d'Europe", a lâché Mario Draghi. Il a aussi fait part de sa volonté de "renforcer" les relations "stratégiques" avec la France et l'Allemagne.

L'Italie, qui a perdu 444.000 emplois en 2020, compte beaucoup sur la manne du plan de relance européen, dont le versement est lié à la présentation à Bruxelles d'ici à fin avril d'un plan détaillé de dépenses, l'une des missions du nouveau gouvernement.

"Fragile équilibre"

"Nous aurons à notre disposition environ 210 milliards d'euros sur une période de six ans. Ces ressources devront être dépensées pour améliorer le potentiel de croissance de notre économie", a souligné M. Draghi, qui a cité comme priorités "les énergies renouvelables, la lutte contre la pollution de l'air et de l'eau, le train à grande vitesse (...), la production et distribution d'hydrogène, la numérisation et la 5G".

Depuis que le président de la République Sergio Mattarella a fait appel à lui le 3 février, Mario Draghi a formé une majorité allant du Parti démocrate (PD, centre gauche) à la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini en passant par le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème jusqu'à son arrivée au pouvoir).

"Aujourd'hui, l'unité n'est pas une option, l'unité est un devoir", a martelé M. Draghi, alors que les débuts de son gouvernement ont été marqués par de virulentes attaques contre le ministre de la Santé Roberto Speranza, qui a annoncé dimanche soir seulement l'interdiction de rouvrir lundi matin les pistes de ski.

Ces premières bisbilles laissent augurer un parcours accidenté pour Mario Draghi, comme l'explique Teresa Coratella, analyste au sein de European council of foreign relations (ECFR), dans un entretien avec l'AFP : "nous avons un gouvernement très fort du point de vue de la compétence des ministres, mais avec un équilibre politique très fragile, avec des interlocuteurs politiques qui changent d'opinion et ne sont pas très fiables".

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Six morts, neuf blessés dans une frappe russe sur Zaporijjia

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Une nouvelle frappe russe a fait 6 morts mardi matin sur la ville de Zaporijjia dans le sud de l'Ukraine, selon le gouverneur régional (archives). (© KEYSTONE/EPA/KATERYNA KLOCHKO)

Six personnes ont été tuées et neuf autres blessées dans une frappe russe mardi matin sur la ville de Zaporijjia dans le sud de l'Ukraine, a indiqué le gouverneur régional.

L'attaque meurtrière a touché un "site d'infrastructure", a dit le gouverneur Ivan Fedorov sur Telegram, ajoutant qu'"un incendie s'est déclaré" sur les lieux.

Peu avant la frappe, l'alerte aérienne due au risque d'attaque aux missiles balistiques avait été déclenchée dans cette région où se trouve la plus grande centrale nucléaire d'Europe, occupée par la Russie depuis le début de son invasion de l'Ukraine début 2022.

Le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak a réagi sur Telegram en appelant les Occidentaux à plus en faire pour aider l'Ukraine.

"Zaporijjia. Une nouvelle attaque russe, il y a des morts, des blessés. La violence doit être stoppée par des actions fermes. Les alliés doivent agir de manière plus ferme", a-t-il martelé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Michelin ferme deux usines en France, 1250 employés concernés

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La fermeture de deux usines Michelin est devenue "inéluctable" en raison de la concurrence asiatique sur les pneus de camionnettes et poids lourds, mais aussi de la "dégradation de la compétitivité de l'Europe". (archives) (© KEYSTONE/FR155191 AP/Rainier Ehrhardt)

Michelin a annoncé mardi la fermeture avant 2026 de ses usines de Cholet et Vannes, dans l'ouest de la France, à cause de "l'effondrement" des ventes des pneus pour camions et camionnettes.

La direction du groupe a annoncé cette fermeture mardi matin aux 1254 salariés des sites concernés.

"C'est l'effondrement de l'activité qui a provoqué cette situation, et je veux dire à tous ces salariés que nous ne laisserons personne au bord du chemin", a déclaré le patron de Michelin, Florent Menegaux, dans un entretien à l'AFP.

La fermeture est devenue "inéluctable" en raison de la concurrence asiatique sur les pneus de camionnettes et poids lourds, les secteurs des deux usines, mais aussi de la "dégradation de la compétitivité de l'Europe", a indiqué la direction du groupe français dans un communiqué.

Dans un contexte de crise pour les équipementiers automobiles, le groupe s'engage à "accompagner chacun des salariés concernés avec des solutions sur mesure", avec des offres d'emplois dans d'autres entreprises ou dans le groupe, ou bien en préretraite.

L'intersyndicale du groupe, inquiète pour l'avenir de ces sites, avait rompu les discussions avec la direction.

La grande usine de Cholet (Maine-et-Loire) emploie 955 salariés qui fabriquent principalement des petits pneus pour camionnettes (17 pouces et moins).

Baisse continue des volumes

Ce segment du marché "a connu une baisse significative" en Europe au cours des dernières années, "avec une réduction drastique des volumes de production (...) sans perspective de redressement", justifie Michelin.

Le site de Vannes (Morbihan) compte 299 salariés qui produisent principalement des câbles métalliques pour des pneus fabriqués ensuite en Espagne et en Italie notamment.

L'usine bretonne a connu une baisse continue de ses volumes de production "en raison notamment de l'évolution du niveau de la demande des usines poids lourd du groupe en Europe (...) sans perspective de redressement", souligne Michelin.

Le site de Tours (Indre-et-Loire), dont le sort inquiète aussi les syndicats, a été épargné.

Le groupe "accompagnera également les deux territoires impactés en participant à la création d'au moins autant d'emplois que ceux supprimés", a-t-il promis.

Dans l'immédiat, Michelin va arrêter la production sur les deux sites jusqu'au 13 novembre pour "permettre à la direction et aux organisations syndicales de proposer des échanges collectifs et individuels aux employés".

Le groupe traverse une année difficile avec le ralentissement du marché des véhicules neufs. Michelin avait déjà fermé son site de La-Roche-sur-Yon (Vendée) en 2020, et prépare la fermeture d'ici 2025 de deux usines en Allemagne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Harris ou Trump: les Américains votent mardi

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La présidentielle américaine entre mardi dans sa dernière ligne droite. Les Américains votent pour décider qui de Donald Trump ou de Kamala Harris accédera à la Maison blanche (Archives). (© KEYSTONE/AP)

Ce sera forcément un résultat historique: l'Amérique décide mardi qui de Kamala Harris ou de Donald Trump entrera à la Maison Blanche. Indécise jusqu'à la dernière minute, la campagne a été émaillée de tensions inouïes.

Les bureaux de vote ouvrent à 06h00 locales sur la côte est des Etats-Unis (12h00 en Suisse). Des millions de personnes vont ajouter leurs voix aux plus de 80 millions de bulletins déjà déposés de manière anticipée ou envoyés par voie postale.

Il est impossible de savoir s'il faudra des heures ou des jours de dépouillement pour départager la vice-présidente démocrate de 60 ans et l'ancien dirigeant républicain de 78 ans, dont les personnalités et les visions ne pourraient être plus différentes.

A leurs meetings, ce sont deux Amérique apparemment irréconciliables qui ont afflué ces dernières semaines, chaque camp étant convaincu que l'autre va mener le pays au désastre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Les ouvriers de Boeing acceptent un nouvel accord

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Une équipe de volontaires dépouille les votes des ouvriers de Boeing lundi à Seattle. (© KEYSTONE/AP/Lindsey Wasson)

Les ouvriers grévistes de Boeing ont accepté lundi soir un nouveau projet d'accord social. Il met fin à un débrayage de plus de sept semaines de quelque 33'000 employés aux Etats-Unis. Coût estimé: plus de dix milliards de dollars à l'entreprise et ses fournisseurs.

Après avoir rejeté deux offres, l'IAM-District 751, branche du syndicat des machinistes (IAM), a indiqué avoir approuvé à 59% l'accord prévoyant une hausse salariale très proche de ses revendications, mais pas le rétablissement de l'ancien dispositif de retraite.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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