Climat
Barrage détruit: évacuations, risque de catastrophe écologique
L'Ukraine et les forces d'occupation russes continuaient mercredi l'évacuation des civils des zones inondées après la destruction dans une zone sous contrôle russe du barrage de Kakhova dans le sud, qui fait craindre une catastrophe humanitaire et écologique.
La Russie a par ailleurs accusé mercredi l'Ukraine d'avoir fait exploser dans un "acte terroriste" un pipeline reliant la ville russe de Togliatti au port ukrainien d'Odessa, essentiel pour l'exportation d'amoniac et les engrais, désactivé depuis février 2022 mais dont Moscou espérait la remise en route.
A Kherson, ville reconquise par les Ukrainiens en novembre dernier située à 70 km en aval du barrage de Kakhovka, les évacuations étaient toujours en cours mercredi sous la pression de l'eau du fleuve tout proche. Une habitante, Natalia Korj, 68 ans, raconte avoir dû nager pour quitter son domicile.
"Toutes mes pièces sont sous l'eau. Mon frigo flotte, le congélateur, tout. On a l'habitude des tirs (d'artillerie), mais une catastrophe naturelle c'est un vrai cauchemar", se désole-t-elle, les pieds nus et les mains transies de froid après avoir été secourue par les services locaux.
Elle n'a pu emporter avec elle que quelques affaires et des médicaments, abandonnant ses deux chiens et son chat. "Je ne sais pas ce qui leur est arrivé", se désole-t-elle.
"Nous n'avons plus rien"
Dans les rues du centre, l'eau arrive à la taille. En contrebas au bord du Dniepr, c'est de cinq mètres que le fleuve est monté.
"Tout a été inondé", se lamente Dmitri Melnikov, 46 ans. "Nous sommes ici depuis le début de la guerre, nous avons survécu à l'occupation. Mais maintenant nous n'avons plus de maison, plus rien".
Ce père de cinq enfants vient d'être secouru par les sauveteurs ukrainiens: "Toute la zone est maintenant sous l'eau", explique-t-il à l'AFP.
"Soit le danger vient de là, soit d'ici", peste Svetlana Abramovitch, 56 ans, une autre habitante, pointant la ligne de front au loin où se situent les canons russes, puis l'eau à ses pieds.
Selon Oleksandre Prokoudine, chef de l'administration militaire de la région de Kherson, "1.700 personnes ont été évacuées" des zones inondées sous contrôle ukrainien.
Les autorités ukrainiennes vont devoir évacuer "plus de 17'000" civils, avait indiqué mardi le procureur général ukrainien Andriï Kostine. Côté russe, les autorités ont évacué 1274 personnes et l'état d'urgence a été décrété dans la partie de la région de Kherson contrôlée par Moscou.
Un nombre inconnu de civils ont également quitté les zones inondées des deux côtés par leurs propres moyens.
La veille, l'Ukraine a accusé Moscou d'avoir fait "exploser" le barrage, une stratégie qui vise selon elle à "freiner" ses troupes à l'approche d'une vaste contre-offensive.
Moscou, à l'inverse, accuse Kiev d'un "sabotage délibéré" à des fins militaires.
Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a estimé mercredi dans un discours donné en ligne au cours d'un événement à l'OCDE que la Russie avait provoqué "l'une des pires catastrophes environnementales de ces dernières décennies".
Sur des images satellites partagées par Maxar Technologies, on pouvait très clairement voir l'ampleur de l'inondation de zones situées sur les rives du fleuve Dniepr.
Les alliés occidentaux de l'Ukraine ont, eux, condamné un acte mettant en danger la vie des civils, dans une région déjà meurtrie par les combats.
La Maison Blanche a dit craindre que la destruction du barrage entraîne de "nombreux morts".
La Chine a exprimé mercredi sa "vive préoccupation", et le président turc Recep Tayyip Erdogan a suggéré la création d'une commission d'enquête internationale.
Catastrophe environnementale
Selon Volodymyr Zelensky, qui craint "des dégâts environnementaux massifs", "des milliers et des milliers d'animaux sont piégés dans les inondations". Plus de 150 tonnes d'huile de moteur ont été répandues dans le fleuve et des milliers d'hectares de terres arables vont être inondées, selon Kiev.
Le ministère de l'Agriculture a dit avoir déjà enregistré une mortalité de poissons dans la zone, prédisant également des pénuries d'eau pour l'irrigation des cultures, le réservoir de Kakhovka se vidant.
La végétation en amont du barrage "mourra à cause du drainage, tandis que les zones situées en aval seront inondées, y compris les complexes steppiques et forestiers", a alerté pour sa part l'ONG ukrainienne Ecoaction.
La destruction de ce barrage construit dans les années 1950 a aussi suscité de nouvelles inquiétudes pour la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe, située à 150 km en amont et refroidie par l'eau du barrage.
Il n'y a "pas de danger nucléaire immédiat", a toutefois rassuré l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA).
Quant à l'explosion qui a selon Moscou détruit le pipeline d'amoniac lundi soir près de Massioutovka, un petit village contrôlé par les forces russes dans la région de Kharkiv (nord-est de l'Ukraine), elle a touché un équipement "crucial pour assurer la sécurité alimentaire dans le monde", a affirmé mercredi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Le pipeline, qui relie la ville russe de Togliatti, sur les rives de la Volga, à Odessa, le port ukrainien le plus important de la mer Noire, permettait à la Russie d'exporter annuellement plus de 2,5 millions de tonnes d'ammoniac - composant clé des engrais minéraux - notamment à destination de l'Union européenne.
Son fonctionnement avait été suspendu avec le début de l'invasion russe en février 2022 et Moscou exigeait son redémarrage.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
Pont aérien pour les touristes bloqués dans la vallée de Saas
Des centaines de touristes toujours bloqués dans la vallée de Saas (VS) suite au glissement de terrain survenu dans la nuit de mercredi à jeudi pourront être évacués. Des vols spéciaux par hélicoptère sont prévus vendredi après-midi.
Actuellement, quelque 2200 personnes, essentiellement des touristes suisses, restent bloquées dans la vallée qui a été coupée du monde après les intempéries, a indiqué à Keystone-ATS Simon Bumann, porte-parole de l'état-major de crise régional, confirmant un article de blick.ch.
Les vols d'évacuation, qui nécessitent l'aval de l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC), auront lieu ce vendredi entre 16h00 et 19h00, par des hélicoptères d'Air Zermatt. "Parmi les touristes bloqués se trouvent de nombreux seniors, pas forcément tous pressés de repartir", a précisé M. Bumann. Cela réduira d'autant le nombre d'évacuations nécessaires.
Réouverture dimanche au plus tôt
La noria d'hélicoptères partira de Saas-Fee pour déposer les touristes à Stalden, à quelques minutes de vol. De là, les personnes concernées pourront rejoindre la plaine via le train, le car ou leurs propres moyens. Il en coûtera 140 francs pour profiter de ces vols d'évacuation, précise le Walliser Bote, et il n'est pas nécessaire de s'annoncer à l'avance.
Compte tenu de l'ampleur des précipitations - jusqu'à 100 litres de pluie par mètre carré en 24 heures -, les dégâts dans la vallée sont limités. Aucun bâtiment n'a été détruit. Les spécialistes haut-valaisans avaient pris des mesures préventives autour des cours d'eau au vu notamment des enseignements tirés lors des dernières intempéries à fin juin.
Si tout va bien, la route cantonale menant à la vallée de Saas devrait pouvoir être rouverte dimanche, a précisé M. Bumann. Cet agenda dépend toutefois encore de l'obtention des autorisations nécessaires pour permettre aux entreprises de construction concernées d'effectuer les travaux requis.
La route entre Saas-Grund et Saas-Almagell avait pour sa part déjà pu être rouverte précédemment. Les prévisions météo pour le week-end apparaissent favorables.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Climat
L'été 2024 poursuit une longue série de records de températures
L'été 2024 a été le plus chaud jamais mesuré sur la planète. Depuis plus d'un an, les records des températures s'enchaînent sans faiblir, avec son cortège de canicules, de sécheresses ou d'inondations meurtrières alimentées par un réchauffement climatique sans répit.
De juin à août, les trois mois de l'été de l'hémisphère nord ont enregistré la température moyenne mondiale la plus élevée jamais mesurée, battant déjà le record de 2023, a annoncé vendredi l'observatoire européen Copernicus.
"Ces trois derniers mois, la planète a connu les mois de juin et d'août les plus chauds, la journée la plus chaude et l'été de l'hémisphère nord le plus chaud", s'est alarmée Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, dans son bulletin mensuel.
"Cette série de records augmente la probabilité que 2024 soit l'année la plus chaude jamais enregistrée", là aussi devant 2023, a-t-elle ajouté.
Des pays comme l'Espagne, le Japon, l'Australie (en hiver) et la Chine ont annoncé cette semaine avoir mesuré des niveaux de chaleur historiques pour un mois d'août.
1,51 degré de plus
Les "phénomènes extrêmes observés cet été ne vont faire que s'intensifier, avec des conséquences dévastatrices pour les peuples et la planète, à moins que nous prenions des mesures urgentes pour réduire les gaz à effet de serre", a encore mis en garde Mme Burgess.
L'humanité, qui émettait environ 57,4 milliards de tonnes d'équivalent CO2 en 2022 selon l'ONU, n'a pas encore commencé à réduire sa pollution carbone. Mais la Chine, premier pollueur devant les Etats-Unis, se rapproche de son pic d'émission, construisant deux fois plus de capacités dans l'éolien et le solaire que le reste du monde.
Août 2024 s'est conclu avec une température moyenne mondiale de 16,82 degrés, selon Copernicus, soit 1,51 degré plus chaud que le climat moyen préindustriel (1850-1900), autrement dit au-dessus du seuil de 1,5 degré, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris de 2015.
Ce seuil emblématique a déjà été battu sur 13 des 14 derniers mois, selon Copernicus, pour qui, les 12 derniers mois ont été en moyenne 1,64 degré plus chauds qu'à l'ère préindustrielle. Après 2023 et son anomalie de 1,48 degré selon Copernicus, 2024 a donc de fortes chances de devenir la première année calendaire à dépasser le seuil fatidique.
Une telle anomalie devrait toutefois être observée en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer que le climat, actuellement réchauffé d'environ 1,2 degré s'est stabilisé à +1,5 degré.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
Glissement de terrain: fermeture de la route de la vallée de Saas
La route cantonale menant à la vallée de Saas (VS) a été fermée jeudi matin en raison d'un glissement de terrain, provoqué par d'importantes chutes de pluie. La situation sera réévaluée dans l'après-midi.
Le glissement de terrain s'est produit vers Eisten, entraînant la fermeture de la route entre Stalden et Saas-Almagell, a précisé un porte-parole de la police cantonale, confirmant à Keystone-ATS une information des médias valaisans. Selon les premières informations, cette lave torrentielle n'a fait aucun blessé et aucune personne n'est portée disparue, a-t-il ajouté.
Des équipes sont sur place pour remettre la route en état. Il est encore impossible de dire quand elle sera rouverte.
Pour mémoire, cette vallée avait déjà été particulièrement touchée, notamment le village de Saas-Grund, lors des intempéries qui ont frappé le Valais en juillet dernier.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Climat
Le Valais chiffre les dégâts pour le canton à 125 millions
Les premières estimations chiffrent les dégâts causés par les intempéries de juin et juillet à environ 125 millions de francs pour le canton du Valais. Ces coûts concernent les cours d’eau latéraux, le Rhône, les infrastructures routières, agricoles, et les forêts.
Sur ce montant, 100 millions seront utilisés pour des mesures urgentes dans les vallées latérales et 25 millions en plaine du Rhône, ont répété les trois conseillers d'Etat présents, Franz Ruppen, Frédéric Favre et Christophe Darbellay lors d'un point presse. "Les chiffres communiqués sont bruts. Le canton prend à sa charge la plus grande partie, mais des participations communales et fédérales sont encore attendues", a précisé Franz Ruppen.
Les dégâts causés aux privés, au PME et aux grandes industries ne figurent pas dans ce montant. Un décret urgent, visant à permettre de l'aide sous forme de cautionnements pour des entreprises systémiques fortement impactées, sera soumis au Grand Conseil. "Mais on ne donnera pas d'argent au titre de la perte économique", a dit Christophe Darbellay.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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