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International

Jair Bolsonaro élu président du Brésil

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"Nous allons ensemble changer le destin du Brésil", a affirmé le président élu du Brésil Jair Bolsonaro dans ses premières déclarations, ajoutant que son élection tournait la page du "communisme". (©KEYSTONE/EPA EFE/ANTONIO LACERDA)

La jeune démocratie brésilienne a basculé lundi dans une grande inconnue avec son premier président d'extrême droite plus de 30 ans après la fin de la dictature. L'élection a jeté une lumière crue sur les fractures du Brésil.

Jair Bolsonaro, qui prendra ses fonctions le 1er janvier 2019, a reçu dimanche un mandat clair avec plus de 55% des voix, devant le candidat de gauche Fernando Haddad (45%) à l'issue d'une campagne qui a coupé en deux le plus grand pays latino-américain.

Une fois installé dans le palais du Planalto à Brasilia, l'ancien capitaine, qui a souhaité dimanche après sa victoire un Brésil qui soit "une grande Nation, pour nous tous", aura fort à faire, après la campagne qu'il a menée au lance-flammes, pour recoller les morceaux d'un pays qui s'est fracturé profondément.

Jair Bolsonaro va succéder, pour quatre ans, au conservateur Michel Temer, qui se retire sur un taux d'impopularité historique et va lui laisser un pays mal en point et en plein doute. Il devrait se rendre à Brasilia dès mardi pour s'entretenir avec le président sortant, ainsi que le président de la Cour suprême Dias Toffoli et le chef d'état-major des armées, le général Eduardo Villas Bôas.

Premiers propos

Dans ses premières déclarations, il a annoncé qu'il gouvernerait la quatrième démocratie la plus peuplée au monde en s'appuyant sur la Bible et la Constitution. Jair Bolsonaro a également annoncé que toutes ses promesses de campagne seraient tenues. "Nous allons ensemble changer le destin du Brésil", a-t-il poursuivi, ajoutant que son élection tournait la page du "communisme".

Dans son premier discours, le candidat du Parti des travailleurs (PT), Fernando Haddad n'a pas félicité le vainqueur. En revanche, il a demandé que ses "45 millions d'électeurs soient respectés", alors que Jair Bolsonaro avait, durant sa campagne, promis à ses opposants "la prison ou l'exil". "Les droits civiques, politiques, du travail et sociaux sont en jeu maintenant", a-t-il dit. "Nous avons la responsabilité de représenter une opposition qui place les intérêts de la Nation au-dessus de tout".

Plusieurs milliers de sympathisants du vainqueur d'extrême droite se sont réunis dans plusieurs villes du Brésil, notamment à Rio - dans le quartier aisé où vit Jair Bolsonaro - et Sao Paulo.

Selon les observateurs de l'Organisation des Etats américains (OEA), le second tour dimanche s'est cependant déroulé dans le calme et l'ordre. Quelque 147 millions de Brésiliens se sont rendus aux urnes.

"Pour la majorité"

L'accession au pouvoir de l'ancien capitaine Bolsonaro, qui avait frôlé la victoire dès le premier tour, le 7 octobre dernier, a été facilitée par le rejet dans l'électorat du Parti des travailleurs, la formation de la gauche brésilienne qui a dirigé le pays pendant treize des quinze dernières années avant d'être emporté par des scandales de corruption à répétition.

De nombreux Brésiliens redoutent toutefois que la victoire de ce nostalgique déclaré de la dictature militaire de 1964-1985, ne marque un recul des droits de l'homme, des libertés civiques et de la liberté de la presse. Ils ont aussi de quoi s'inquiéter après les déclarations agressives du candidat Bolsonaro qui avait dit vouloir gouverner "pour la majorité, pas pour la minorité".

Dans sa ligne de mire, pêle-mêle: les Noirs, les femmes, les membres de la communauté LGBT, mais aussi les militants de gauche, les Indiens, les membres du mouvement paysan des sans-terre (MST) et d'ONG, les défenseurs de l'environnement et les journalistes.

Plusieurs inconnues

Les plus optimistes pensent que cet admirateur de la dictature militaire (1964-85) abandonnera sa rhétorique de campagne à l'épreuve du pouvoir. Mais d'autres le voient gouverner d'une manière bien plus idéologique que pragmatique, faisant prendre un virage vertigineux au Brésil.

Quelle direction prendra la 8e économie mondiale sous la baguette d'un président qui avoue sa totale incompétence en la matière? Avec son "Chicago boy" Paulo Guedes, il "devra remettre l'économie en mouvement le plus rapidement possible, car il n'aura une marge que de six mois, ou un an", dit M. Gabiati.

Bolsonaro aura-t-il les moyens de mettre en oeuvre sa politique? C'est une autre grande inconnue. "Il sera face au Congrès le plus fragmenté de l'Histoire", relève M. Estrada. Le futur président "sera tenté de prendre des mesures très dures, sans passer par le Parlement", où il aura beaucoup de mal à former une majorité. "Il sera confronté à des exigences très vite", dit M. Estrada, qui "craint des dérapages dès le début de son mandat".

 

(ATS)

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Climat

Californie: une tempête fait craindre des glissements de terrain

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Après les incendies, Los Angeles et le sud de la Californie se préparent à une forte tempête entre mercredi et vendredi. (© KEYSTONE/EPA/ALLISON DINNER)

La Californie se prépare à subir sa tempête la plus forte de l'hiver, ce qui fait craindre des inondations et des glissements de terrain dans les zones incendiées en janvier autour de Los Angeles.

Entre mercredi et vendredi, le sud de l'Etat va recevoir jusqu'à 15 cm de précipitations par endroits, selon les services météorologiques américains (NWS).

De quoi inquiéter les autorités de la mégapole américaine, qui pansent encore les plaies des feux ayant tué près d'une trentaine de personnes le mois dernier.

"Il s'agit d'une forte tempête, certainement la plus forte de cette saison hivernale", a prévenu Ryan Kittell, un météorologue du NWS, lors d'un point presse mardi. "Il y a un risque élevé d'inondations, en particulier à l'intérieur et autour des routes et des zones urbaines, ainsi qu'un risque significatif de coulées de débris."

Les autorités recommandent aux Californiens vivant près des zones incendiées de se tenir prêts à évacuer. Car les sols fragilisés par le feu font ruisseler l'eau plus rapidement, ce qui crée des coulées de boue pouvant parfois dégénérer en glissements de terrain. "Nos services municipaux sont en état d'alerte", a insisté la maire de Los Angeles, Karen Bass.

Les employés de la ville ont installé des milliers de sacs de sable et de barrières en béton ces dernières semaines pour tenter de limiter l'érosion des sols, a-t-elle rappelé mardi.

Les feux qui ont ravagé la ville et ses abords ont notamment touché le quartier de Pacific Palisades, une zone huppée située dans les collines surplombant la ville, où les terrains en pente constituent une menace lors de fortes pluies. La ville d'Altadena, autre zone très touchée en banlieue de Los Angeles, est également adossée à des montagnes.

Le plus fort de la tempête est attendu jeudi, selon le NWS. "Il est recommandé à tout le monde de rester à l'écart des routes autant que possible jeudi et dans la nuit de jeudi à vendredi", a expliqué M. Kittell, le météorologue.

"Nous sommes bien sûr préoccupés par (Pacific) Palisades et les zones brûlées, mais c'est l'ensemble de Los Angeles qui doit se préoccuper de la pluie et de ses conséquences", a insisté Mme Bass.

Comme souvent en Californie, cette tempête est due à une "rivière atmosphérique", un gigantesque couloir de pluie qui transporte la vapeur d'eau emmagasinée dans les tropiques autour d'Hawaï.

Les précipitations qu'elle amène sont très attendues: avant début février, le sud de la Californie n'avait pas enregistré de pluies significatives depuis huit mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

ATP 250 à Marseille: Wawrinka déjà éliminé

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Une nouvelle défaite pour Wawrinka (© KEYSTONE/EPA/Sander Koning)

Stan Wawrinka (ATP 158) a subi un nouvel échec sur l'ATP Tour. A Marseille, le vétéran vaudois - qui aura 40 ans le 28 mars - a été battu 6-7 (4/7) 7-6 (7/1) 6-3 par le Portugais Nuno Borges (ATP 39).

Le Suisse semblait pourtant être très bien parti dans ce match qui a finalement duré 2h31. Après avoir remporté le premier set au tie-break, Wawrinka a mené 4-1 dans la deuxième manche, mais il n'a pas tenu la distance, une fois encore.

Wawrinka reste désormais sur six défaites consécutives sur le circuit principal, dont cinq dans un premier tour. Son dernier succès sur l'ATP Tour remonte au mois d'octobre à Bâle où il avait passé un tour. Il a livré son meilleur match de l'année la semaine dernière à Rotterdam où il avait pris un set au no 8 mondial Daniil Medvedev.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Ligue des champions: le PSG virtuellement en 8es de finale

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Deux buts pour Ousmane Dembélé (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Le Paris Saint-Germain a virtuellement obtenu son billet pour les 8es de finale de la Ligue des champions. En barrage aller, il a gagné 3-0 à Brest pour se mettre dans une position très favorable.

Les champions de France ont marqué par Vitinha (21e/pen) et Dembélé (45e/66e), qui est vraiment l'homme en forme du moment pour le club de la capitale. Le PSG s'est montré implacable, au contraire des Bretons, qui ont pêché à la conclusion.

Brest, pour qui Edimilson Fernandes est entré à la 63e, a aussi connu un brin de malchance, puisque Donnarumma a été sauvé à deux reprises par ses montants: d'abord sur une tête de Sima (35e), puis sur une reprise contre son but d'Hakimi (39e).

Mais de toute manière, il y avait bien une nette différence de niveau entre les deux clubs de Ligue 1. Le retour au Parc des Princes mercredi prochain ne sera ainsi qu'une formalité pour le PSG.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Zelensky se dit prêt à un "échange" de territoires avec la Russie

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Volodymyr Zelensky se dit prêt à un "échange" de territoires (archives). (© KEYSTONE/EPA/VOLODYMYR TARASOV)

Guerre en Ukraine : Zelensky se dit prêt à un "échange" de territoires avec la Russie, dans le cadre d'éventuelles négociations de paix sous l'égide des Etats-Unis. Il estime que l'Europe seule ne serait pas en mesure d'assurer sa sécurité.

Si le président Donald Trump parvient à amener l'Ukraine et la Russie à la table des négociations, "nous échangerons un territoire contre un autre", a assuré M. Zelensky dans un entretien avec le quotidien britannique The Guardian. Il a précisé qu'il ne savait pas quel territoire Kiev demanderait en retour.

"Je ne sais pas, nous verrons. Mais tous nos territoires sont importants, il n'y a pas de priorité", a-t-il confié. "Des voix s'élèvent pour dire que l'Europe pourrait offrir des garanties de sécurité sans les Américains et je dis toujours non", a martelé Zelensky.

"Les garanties de sécurité sans l'Amérique ne sont pas de vraies garanties de sécurité", a-t-il poursuivi. M. Zelensky doit rencontrer vendredi le vice-président américain J.D. Vance à la conférence sur la sécurité de Munich.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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