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La bande de Gaza sous les bombes et toujours coupée du monde

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D'intenses bombardements nocturnes ont eu lieu dans le sud de la bande de Gaza (archives). (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

Des dizaines de personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, selon le Hamas. Le territoire est pilonné samedi par l'armée israélienne et est confronté à une nouvelle coupure des télécommunications, au 99e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.

Depuis vendredi, le conflit s'est propagé au Yémen, avec des frappes américaines et britanniques contre les rebelles Houthis qui s'attaquent au transport maritime en mer Rouge en "solidarité" avec Gaza. L'armée américaine a annoncé avoir procédé à de nouveaux tirs dans la nuit contre un site radar.

Sur le terrain, un correspondant de l'AFP a rapporté d'intenses bombardements nocturnes dans le sud de la bande de Gaza, dans la grande ville de Khan Younes, devenue épicentre des combats, et à Rafah, près de la frontière avec l'Egypte, où des centaines de milliers de Gazaouis ont afflué en quête d'un refuge.

Les frappes israéliennes ont fait plus de 60 morts, en majorité des femmes et enfants, et des dizaines de blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas, mouvement qui contrôle depuis 2007 le petit territoire palestinien assiégé et surpeuplé.

A l'hôpital Al-Najjar de Rafah, des habitants tentent d'identifier leurs proches, dans une morgue improvisée, à même le sol. Devant l'alignement des corps, un homme serre dans les bras la dépouille d'un petit enfant, enveloppé dans un drap blanc.

L'armée israélienne a annoncé avoir détruit des dizaines de sites de tirs de roquettes, et tué par des frappes aériennes quatre "terroristes" à Khan Younès lors de diverses opérations.

Communications coupées

Le désastre humanitaire que ne cessent de dénoncer les organisations internationales est encore aggravé depuis vendredi par la coupure totale des communications et des services internet à Gaza, imputée par l'opérateur palestinien Paltel à la partie israélienne qui "a débranché les serveurs".

De telles coupures ont déjà eu lieu à Gaza depuis le début des hostilités et, à chaque fois, les secouristes se plaignent de leurs impacts sur la coordination des services d'urgence. "La communication avec nos équipes à Gaza a été complètement coupée", a déploré vendredi le Croissant-Rouge palestinien.

Le manque de carburant a aussi entraîné l'arrêt du principal générateur de l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa, à Deir al-Balah (centre), selon une source au ministère de la Santé du Hamas. Israël s'oppose à l'entrée de carburant parmi l'aide humanitaire, en invoquant le risque de détournement par le Hamas qu'il classe "terroriste" comme l'Union européenne et les Etats-unis.

"Nous craignons la mort de patients et d'enfants en soins intensifs et dans les services pédiatriques", a indiqué le bureau des médias du Hamas.

"Continuer à vivre"

Entrée samedi dans son 99e jour, la guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent perpétrée par le Hamas le 7 octobre sur le sol israélien et qui a fait environ 1.140 morts, essentiellement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir du bilan israélien. Quelque 250 personnes ont aussi été prises en otage par le Hamas, dont une centaine libérées à la faveur d'une trêve fin novembre.

Les opérations militaires menées depuis dans la bande de Gaza par Israël, qui a juré d'anéantir le mouvement islamiste palestinien, ont tué 23'843 personnes, et fait plus de 60'300 blessées, en majorité des femmes, adolescentes et enfants, selon le dernier bilan samedi du ministère de la Santé du Hamas.

A Rafah, les affrontements n'ont pas empêché Afnan et Moustapha d'unir leur destinée, même si la maison où ils devaient vivre a été détruite, selon la famille. "Nous vivons tous la même tragédie. Mais nous devons continuer à vivre, et la vie doit continuer", confie à l'AFP Ayman Shamlakh, oncle du marié.

Parallèlement des négociations se poursuivent sur le sort des otages, dont les familles restent mobilisées, multipliant les rassemblements et les interpellations des autorités israéliennes pour obtenir leur retour.

Bientôt des médicaments

Les personnes retenues à Gaza vont recevoir des médicaments "dans les prochains jours" en vertu d'un accord négocié par l'entremise du Qatar, a annoncé vendredi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Les médiateurs sont désormais en train de finaliser les détails", a pour sa part indiqué un diplomate au fait des négociations, une source proche du Hamas confirmant à l'AFP la tenue de pourparlers mais pas leur conclusion.

La guerre à Gaza alimente aussi les violences à la frontière israélo-libanaise, en Cisjordanie occupée et en Syrie et Irak, où les attaques contre les bases américaines se sont multipliées.

En Cisjordanie occupée, l'armée israélienne a indiqué avoir tué vendredi trois personnes ayant attaqué la colonie juive d'Adora située à une vingtaine de kilomètres de Hébron. Selon l'agence palestinienne Wafa, les soldats ont abattu un jeune de 19 ans et deux adolescents.

Après deux jours d'audience historiques, la Cour internationale de justice, à La Haye, aux Pays-Bas, doit par ailleurs rendre sa décision, possiblement ces prochaines semaines, après des accusations de "génocide" de l'Afrique du Sud contre Israël pour ses opérations dans la bande de Gaza.

Israël les a rejetées comme "totalement dénaturées" et "malveillantes" vendredi.

La Cour ne se prononcera dans un premier temps que sur la question de savoir si les droits fondamentaux des habitants de Gaza sont actuellement menacés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Gaza: Israël lance une opération d'évacuation à Rafah

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Des Palestiniens évacuent Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (© KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD)

Israël a lancé lundi une opération visant à faire évacuer des dizaines de milliers de familles palestiniennes de l'est de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. L'armée y prépare une offensive d'ampleur dans sa guerre contre le Hamas.

En dépit des condamnations internationales, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis de lancer cette offensive, indispensable selon lui pour détruire les derniers bataillons du mouvement islamiste dans le territoire palestinien.

"Les habitants évacuent dans la terreur et la panique", a déclaré à l'AFP Ossama al-Kahlout, un responsable du Croissant-Rouge palestinien dans l'est de Rafah, précisant que les zones désignées abritaient environ 250'000 personnes.

L'armée a confirmé avoir "commencé une opération d'ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l'est de Rafah", estimant à "environ 100'000" le nombre de personnes concernées.

Des habitants ont raconté à l'AFP avoir appris la nouvelle à leur réveil, après une nuit d'angoisse rythmée par une dizaine de frappes israéliennes. Certains préparaient leurs affaires, dans leurs tentes inondées par une pluie abondante, ou les entassaient dans des remorques.

Pourparlers pour une trêve

Après des bombardements nocturnes qui ont fait 16 morts au sein de deux familles, selon les secouristes, la Défense civile a annoncé lundi que l'armée intensifiait ses frappes sur deux des quartiers concernés par les évacuations.

Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, est transformée en un gigantesque camp de réfugiés abritant, selon l'ONU, 1,2 million de Palestiniens, soit la moitié de la population du territoire, pour la plupart des déplacés.

Benjamin Netanyahu a promis de lancer cette offensive quelle que soit l'issue des négociations indirectes menées par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, visant à imposer une trêve associée à la libération d'otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens.

Un cycle de pourparlers a pris fin dimanche au Caire sans avancée. Le Hamas continue à réclamer un cessez-le-feu définitif tandis qu'Israël promet de détruire le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza depuis 2007, auteur le 7 octobre sur son sol d'une attaque sans précédent, qui a déclenché la guerre.

Cet ordre d'évacuation "laisse présager le pire: davantage de guerre et de famine. C'est inacceptable. Israël doit renoncer à une offensive terrestre" à Rafah, a lancé lundi le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.

"Où aller?"

Des tracts largués lundi matin sur les quartiers est de Rafah avertissent que "l'armée israélienne s'apprête à agir avec force contre les organisations terroristes". "Pour votre sécurité, l'armée israélienne vous demande d'évacuer immédiatement vers la zone humanitaire élargie d'al-Mawasi", à une dizaine de kilomètres de Rafah, est-il indiqué.

Selon l'armée, "des hôpitaux de campagne, des tentes et un volume croissant de nourriture, d'eau, de médicaments et autres" sont installés dans cette zone.

Mais des habitants et des organisations humanitaires décrivent des secteurs déjà surpeuplés ou détruits après sept mois de guerre. "Ma famille et moi, 13 personnes, ne savons pas où aller", confie Abdul Rahman Abu Jazar, un homme de 36 ans. Cette zone manque "de place pour planter des tentes ou d'écoles où nous abriter", "il n'y a aucun hôpital", assure-t-il.

Un responsable de l'ONG Action contre la faim, Jean-Raphaël Poitou, a décrit un lieu où "tout est abîmé". "Les infrastructures, dans toutes les zones qui seraient rouvertes, tout a été aplati. Les gens vont devoir aller sur des débris ou dans des petites zones", dans le désert ou sur la plage, a-t-il affirmé.

"Négociations enlisées"

L'armée a affirmé que cette évacuation "faisait partie des plans de démantèlement du Hamas", considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Cette opération intervient après la mort dimanche de quatre soldats tués par des roquettes tirées depuis l'est de Rafah autour de Kerem Shalom, le principal point d'entrée de l'aide humanitaire depuis Israël vers Gaza.

La branche armée du Hamas a revendiqué ces tirs, qui ont conduit Israël à fermer le passage, alors que l'aide internationale entre au compte-gouttes dans le territoire assiégé, où l'ONU craint une famine généralisée. Ce bombardement a provoqué "un enlisement des négociations" en vue d'une trêve, a affirmé lundi le média égyptien Al-Qahera News, proche des renseignements.

"A chaque fois qu'il y a une rupture, la violence redouble", a souligné Joost Hiltermann, analyste pour l'International Crisis Group. "Cela signifie que Netanyahu dit: 'Les négociations ne mènent pas à l'accord que je souhaite, donc je vais commencer à envahir Rafah'", a expliqué cet analyste à l'AFP.

Le Hamas de son côté "sait qu'Israël ne changera pas de position (...) donc ils tirent des roquettes pour montrer que le prix à payer sera élevé", a-t-il ajouté. En parallèle aux négociations, "les troupes israéliennes se massent à la frontière pour envahir Rafah et le Hamas tire des roquettes dans leur direction", relève M. Hiltermann.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'Union européenne autorise le rachat de US Steel par Nippon Steel

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Le rachat a été approuvé par les conseils d'administration d'US Steel et de Nippon Steel, mais aux Etats-Unis, l'opération a suscité des inquiétudes concernant la sécurité nationale (archives). (© KEYSTONE/AP/Gene J. Puskar)

Bruxelles a autorisé lundi l'acquisition du sidérurgiste américain US Steel par son concurrent japonais Nippon Steel pour 14,9 milliards de dollars (13,5 milliards de francs), un projet menacé par le rejet du président américain Joe Biden.

La Commission européenne estime que l'opération "ne soulève pas de problèmes de concurrence" dans l'UE, compte tenu des positions limitées des entreprises" sur ce marché.

Plus important groupe sidérurgique japonais, Nippon Steel a annoncé en décembre vouloir racheter US Steel. L'opération a été approuvée par les deux conseils d'administration mais elle a suscité aux Etats-Unis des inquiétudes concernant la sécurité nationale.

Le président Joe Biden, en campagne pour un second mandat, s'y oppose au nom de la défense des "travailleurs" américains. Son rival, le républicain Donald Trump a déjà promis qu'il bloquerait ce rachat s'il retournait à la Maison Blanche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

Mort du présentateur et écrivain Bernard Pivot

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Bernard Pivot avait organisé à partir de 1985 les Dicos d'or, championnat d'orthographe vite devenu international (archives). (© KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI)

Le présentateur et écrivain français Bernard Pivot est mort lundi à Neuilly-sur-Seine à l'âge de 89 ans, a annoncé sa fille Cécile Pivot à l'AFP. Il avait fait lire des millions de Français grâce à son émission "Apostrophes".

Resté dans les mémoires un livre à la main et ses lunettes dans l'autre, Bernard Pivot avait également présenté l'émission "Bouillon de culture" et organisé à partir de 1985 les Dicos d'or, championnat d'orthographe vite devenu international. Entré à l'Académie Goncourt en 2004, il en était devenu le président en 2014 et s'en était retiré fin 2019.

Bernard Pivot, qui avait eu 89 ans dimanche, avait eu l'idée d'"Apostrophes" en 1974, après l'éclatement de l'ORTF. Le premier numéro est diffusé pour la première fois sur Antenne 2 le 10 janvier 1975.

Cette émission qu'il anime en direct, après le Concerto pour piano numéro 1 de Rachmaninov, est indétrônable le vendredi soir. On y rit beaucoup, on rivalise d'esprit, on fume et on boit, on s'insulte, on s'embrasse... Le public adore, les ventes de livres suivent.

"Apostrophes" dure quinze ans, de 1975 à 1990, suivie par des millions de téléspectateurs. Et certains extraits ont toujours un gros succès sur internet.

Ainsi quand a surgi en janvier 2020 l'affaire Gabriel Matzneff, auteur qui a bénéficié d'une grande complaisance alors qu'il avait des relations sexuelles avec des mineures, on a beaucoup revu une émission de mars 1990 dont l'écrivain était invité.

Avec 30 ans de recul, la séquence choque. "Aujourd'hui, la morale passe avant la littérature. Moralement, c'est un progrès", se défendra Bernard Pivot.

Après l'arrêt d'"Apostrophes", il avait créé "Bouillon de culture", toujours sur le service public, à l'horizon plus large que les livres.

Né à Lyon le 5 mai 1935, Bernard Pivot était également connu pour être un amateur éclairé de vin et un fan de foot, en particulier de l'AS Saint-Etienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Mort du présentateur et écrivain Bernard Pivot

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Alerte Info (© )

Le présentateur et écrivain français Bernard Pivot est mort, a annoncé lundi sa famille à l'AFP. L'animateur d'"Apostrophes" et "Bouillon de culture" avait fêté dimanche ses 89 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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