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Biden confirmé président d'une Amérique ébranlée

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Le vice-président américain Mike Pence officialise le résultat de l'élection qui a vu la victoire du démocrate Joe Biden. (©KEYSTONE/EPA/JIM LO SCALZO)

Le Congrès a certifié l'élection de Joe Biden à la Maison Blanche après une journée d'une violence inimaginable mercredi à Washington, où des partisans de Donald Trump ont semé le chaos au sein même du Capitole, temple de la démocratie américaine. Le président sortant a fini par promettre une transition ordonnée, tout en rejetant le résultat.

Au milieu de la nuit, et après le rejet d'objections émises par des élus républicains, le vice-président Mike Pence a confirmé jeudi la victoire du démocrate, avec 306 grands électeurs contre 232 pour le président sortant, devant les deux chambres réunies pour une session extraordinaire.

Censée être une simple formalité, cette certification a tourné à "l'insurrection", "presque à la sédition" selon les termes de Joe Biden, quand une foule de supporteurs du président sortant a envahi le Capitole, interrompant les débats.

Les images prises de l'intérieur du majestueux bâtiment situé au coeur de la capitale fédérale américaine marqueront l'Histoire: élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing, manifestants installés dans les bureaux des parlementaires.

Elles resteront à jamais associées à la fin de mandat tumultueux de Donald Trump, dont le jusqu'au boutisme a aliéné une partie de son propre camp.

Après une journée qui pourrait s'avérer désastreuse pour son avenir politique, Donald Trump a promis qu'il quitterait la Maison Blanche le 20 janvier. Réaffirmant son "complet désaccord" avec le résultat, il s'est engagé à un transfert du pouvoir "ordonné".

Depuis plus de deux mois, il refuse d'accepter sa défaite et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot. Sa croisade a culminé mercredi avec la prise d'assaut sur le siège du pouvoir législatif.

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington pour rétablir le calme après plusieurs heures d'extrême tension. Un couvre-feu est entré en vigueur en fin d'après-midi dans la ville, où l'état d'urgence sera prolongé durant deux semaines.

Au milieu de la confusion, une femme a été mortellement blessée dans le Capitole par un tir de la police. Ancienne militaire, cette Californienne s'appelait Ashli Babbitt et était une ardente partisane du milliardaire républicain.

Trois autres personnes ont perdu la vie dans le secteur de la colline du Capitole mercredi. Mais la police s'abstient pour l'instant de lier directement ces décès aux violences.

"Je vous aime"

Lors d'une allocution au ton grave prononcée au plus fort de la crise, Joe Biden, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a dénoncé une attaque "sans précédent" contre la démocratie américaine. Il a appelé Donald Trump à s'exprimer "immédiatement" à la télévision pour réclamer "la fin du siège" du Capitole.

En guise d'adresse solennelle, le président américain s'est contenté de quelques tweets et d'une brève vidéo mise en ligne sur internet dans laquelle il a demandé à ses partisans de se tenir à l'écart de la violence et de "rentrer chez eux".

"Je vous aime (...). Je comprends votre douleur", a-t-il cependant ajouté, évoquant une nouvelle fois une élection "volée".

La vidéo a été retirée peu après par Facebook qui a jugé qu'elle "contribuait aux risques de violence". Le réseau social a par la même occasion décidé de bloquer le président américain pendant 24 heures. De son côté, Twitter a également supprimé la vidéo, a bloqué le compte @realDonaldTrump pour douze heures et l'a menacé de suspension permanente, des mesures sans précédent.

Le seul des prédécesseurs républicains de Donald Trump encore en vie, George W. Bush, a dénoncé des scènes de chaos dignes d'une "république bananière". Pour l'ancien président démocrate Barack Obama, ces violences sont "un moment de déshonneur et de honte" pour l'Amérique. "Mais pas une surprise".

"Scènes honteuses"

Ces images ont également suscité l'indignation à travers le monde. La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "triste" et "en colère". Londres a dénoncé des "scènes honteuses". Le président français Emmanuel Macron a exhorté à ne rien céder face à "la violence de quelques-uns" contre les démocraties.

Du côté des ennemis des Etats-Unis, le président iranien Hassan Rohani a estimé que ces évènements montraient que la démocratie occidentale est "fragile et vulnérable".

Selon la US Capitol Historical Society, c'est la première fois que le Capitole a été envahi depuis que le bâtiment avait été incendié par les troupes britanniques en 1814.

"Nous ne concéderons jamais"

Après l'échec de sa croisade post-électorale devant les tribunaux, Donald Trump avait choisi dans un geste extraordinaire de défier le Congrès en réunissant des dizaines de milliers de ses supporteurs à Washington, au moment même où il devait graver dans le marbre la victoire de son rival.

A cette occasion, il s'en est pris avec un extrême virulence à son propre camp. Les ténors républicains sont "faibles" et "pathétiques", a-t-il lancé sous un ciel chargé de lourds nuages, à des dizaines de milliers de partisans.

"Nous n'abandonnerons jamais. Nous ne concéderons jamais" la défaite, a-t-il martelé, mettant la pression sur son vice-président Mike Pence pour qu'il "fasse ce qu'il faut".

Avant que les débats ne sombrent dans la confusion, Mike Pence avait bien commencé à présider la session conjointe de la Chambre des représentants et du Sénat .

Certains élus républicains avaient émis des objections aux résultats de l'élection dans certains Etats, mais plusieurs d'entre eux ont indiqué, après les incidents violents, qu'ils ne s'associaient plus à la démarche. Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a martelé à la reprise que le Congrès ne se laisserait pas "intimider".

Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, a de son côté annoncé qu'il cessait d'emboîter le pas du président. "Ne comptez plus sur moi. Trop c'est trop", a-t-il dit.

Et, selon certains médias américains, des ministres du milliardaire républicain ont discuté de la possibilité d'invoquer le 25e amendement de la Constitution, qui autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer ses fonctions.

Le Sénat désormais démocrate

Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.

Le candidat démocrate Raphael Warnock a battu la sénatrice républicaine Kelly Loeffler et est entré dans l'Histoire en devenant le premier sénateur noir élu dans cet Etat du Sud traditionnellement conservateur.

Et Jon Ossoff a remporté la deuxième sénatoriale cruciale en Géorgie. A 33 ans, il va devenir le plus jeune sénateur démocrate depuis... Joe Biden en 1973.

Les démocrates auront 50 sièges au Sénat, comme les républicains. Mais comme le prévoit la Constitution, la future vice-présidente Kamala Harris aura le pouvoir de départager les votes, et donc de faire pencher la balance du côté démocrate.

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Climat

Californie: une tempête fait craindre des glissements de terrain

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Après les incendies, Los Angeles et le sud de la Californie se préparent à une forte tempête entre mercredi et vendredi. (© KEYSTONE/EPA/ALLISON DINNER)

La Californie se prépare à subir sa tempête la plus forte de l'hiver, ce qui fait craindre des inondations et des glissements de terrain dans les zones incendiées en janvier autour de Los Angeles.

Entre mercredi et vendredi, le sud de l'Etat va recevoir jusqu'à 15 cm de précipitations par endroits, selon les services météorologiques américains (NWS).

De quoi inquiéter les autorités de la mégapole américaine, qui pansent encore les plaies des feux ayant tué près d'une trentaine de personnes le mois dernier.

"Il s'agit d'une forte tempête, certainement la plus forte de cette saison hivernale", a prévenu Ryan Kittell, un météorologue du NWS, lors d'un point presse mardi. "Il y a un risque élevé d'inondations, en particulier à l'intérieur et autour des routes et des zones urbaines, ainsi qu'un risque significatif de coulées de débris."

Les autorités recommandent aux Californiens vivant près des zones incendiées de se tenir prêts à évacuer. Car les sols fragilisés par le feu font ruisseler l'eau plus rapidement, ce qui crée des coulées de boue pouvant parfois dégénérer en glissements de terrain. "Nos services municipaux sont en état d'alerte", a insisté la maire de Los Angeles, Karen Bass.

Les employés de la ville ont installé des milliers de sacs de sable et de barrières en béton ces dernières semaines pour tenter de limiter l'érosion des sols, a-t-elle rappelé mardi.

Les feux qui ont ravagé la ville et ses abords ont notamment touché le quartier de Pacific Palisades, une zone huppée située dans les collines surplombant la ville, où les terrains en pente constituent une menace lors de fortes pluies. La ville d'Altadena, autre zone très touchée en banlieue de Los Angeles, est également adossée à des montagnes.

Le plus fort de la tempête est attendu jeudi, selon le NWS. "Il est recommandé à tout le monde de rester à l'écart des routes autant que possible jeudi et dans la nuit de jeudi à vendredi", a expliqué M. Kittell, le météorologue.

"Nous sommes bien sûr préoccupés par (Pacific) Palisades et les zones brûlées, mais c'est l'ensemble de Los Angeles qui doit se préoccuper de la pluie et de ses conséquences", a insisté Mme Bass.

Comme souvent en Californie, cette tempête est due à une "rivière atmosphérique", un gigantesque couloir de pluie qui transporte la vapeur d'eau emmagasinée dans les tropiques autour d'Hawaï.

Les précipitations qu'elle amène sont très attendues: avant début février, le sud de la Californie n'avait pas enregistré de pluies significatives depuis huit mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

ATP 250 à Marseille: Wawrinka déjà éliminé

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Une nouvelle défaite pour Wawrinka (© KEYSTONE/EPA/Sander Koning)

Stan Wawrinka (ATP 158) a subi un nouvel échec sur l'ATP Tour. A Marseille, le vétéran vaudois - qui aura 40 ans le 28 mars - a été battu 6-7 (4/7) 7-6 (7/1) 6-3 par le Portugais Nuno Borges (ATP 39).

Le Suisse semblait pourtant être très bien parti dans ce match qui a finalement duré 2h31. Après avoir remporté le premier set au tie-break, Wawrinka a mené 4-1 dans la deuxième manche, mais il n'a pas tenu la distance, une fois encore.

Wawrinka reste désormais sur six défaites consécutives sur le circuit principal, dont cinq dans un premier tour. Son dernier succès sur l'ATP Tour remonte au mois d'octobre à Bâle où il avait passé un tour. Il a livré son meilleur match de l'année la semaine dernière à Rotterdam où il avait pris un set au no 8 mondial Daniil Medvedev.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Ligue des champions: le PSG virtuellement en 8es de finale

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Deux buts pour Ousmane Dembélé (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Le Paris Saint-Germain a virtuellement obtenu son billet pour les 8es de finale de la Ligue des champions. En barrage aller, il a gagné 3-0 à Brest pour se mettre dans une position très favorable.

Les champions de France ont marqué par Vitinha (21e/pen) et Dembélé (45e/66e), qui est vraiment l'homme en forme du moment pour le club de la capitale. Le PSG s'est montré implacable, au contraire des Bretons, qui ont pêché à la conclusion.

Brest, pour qui Edimilson Fernandes est entré à la 63e, a aussi connu un brin de malchance, puisque Donnarumma a été sauvé à deux reprises par ses montants: d'abord sur une tête de Sima (35e), puis sur une reprise contre son but d'Hakimi (39e).

Mais de toute manière, il y avait bien une nette différence de niveau entre les deux clubs de Ligue 1. Le retour au Parc des Princes mercredi prochain ne sera ainsi qu'une formalité pour le PSG.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Zelensky se dit prêt à un "échange" de territoires avec la Russie

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Volodymyr Zelensky se dit prêt à un "échange" de territoires (archives). (© KEYSTONE/EPA/VOLODYMYR TARASOV)

Guerre en Ukraine : Zelensky se dit prêt à un "échange" de territoires avec la Russie, dans le cadre d'éventuelles négociations de paix sous l'égide des Etats-Unis. Il estime que l'Europe seule ne serait pas en mesure d'assurer sa sécurité.

Si le président Donald Trump parvient à amener l'Ukraine et la Russie à la table des négociations, "nous échangerons un territoire contre un autre", a assuré M. Zelensky dans un entretien avec le quotidien britannique The Guardian. Il a précisé qu'il ne savait pas quel territoire Kiev demanderait en retour.

"Je ne sais pas, nous verrons. Mais tous nos territoires sont importants, il n'y a pas de priorité", a-t-il confié. "Des voix s'élèvent pour dire que l'Europe pourrait offrir des garanties de sécurité sans les Américains et je dis toujours non", a martelé Zelensky.

"Les garanties de sécurité sans l'Amérique ne sont pas de vraies garanties de sécurité", a-t-il poursuivi. M. Zelensky doit rencontrer vendredi le vice-président américain J.D. Vance à la conférence sur la sécurité de Munich.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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