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Économie

Le flegme de la BCE à l'épreuve avec un nouveau record d'inflation

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La directrice de la BCE, Christine Lagarde, est affublée en Allemagne du sobriquet de "Madame Inflation" (archives). (© KEYSTONE/DPA AFP Pool/THOMAS LOHNES)

L'inflation en zone euro, qui a atteint un nouveau record en janvier, accroît la pression sur la Banque centrale européenne et risque de renforcer les divisions parmi les gouverneurs qui tiennent jeudi leur première réunion de l'année.

Les espoirs de la BCE de voir baisser progressivement l'inflation à partir de janvier ont été déçus, avec une poussée de 5,1% qui enfonce le précédent record de décembre (5,0%).

Publié la veille d'une réunion des 25 membres du Conseil des gouverneurs, ce chiffre renforce les interrogations quant au moment que l'institut choisira pour enclencher une réponse monétaire.

La BCE maintient jusqu'ici une position plus attentiste que d'autres banques centrales, notamment la Fed, vis à vis de l'inflation.

Sauf surprise, elle s'en tiendra jeudi au dispositif arrêté en décembre, consistant à réduire graduellement ses rachats de dette, selon les observateurs.

Les taux directeurs de l'institut devraient camper à leur plus bas historique et leur relèvement n'intervenir qu'après la fin des achats nets de dette.

Cela exclurait d'emblée une hausse des taux durant l'année 2022, comme la présidente de l'institut, Christine Lagarde, l'a affirmé à plusieurs reprises.

Division au conseil

Ces dernières semaines, les craintes que le variant Omicron ne plombe durablement l'économie se sont apaisées et c'est l'inflation élevée qui mobilise les esprits, avec le risque de voir les prix s'envoler davantage si les tensions entre Russie et Ukraine devaient déboucher sur une guerre.

Dans ce contexte, les frictions chez les gardiens de l'euro, déjà perceptibles en décembre, pourraient s'accentuer entre les "colombes", partisans d'une politique monétaire expansive et les "faucons", favorables à un cap plus resserré.

Rien ne devrait être décidé avant la réunion de mars qui permettra de disposer de nouvelles prévisions d'inflation à l'horizon 2024.

D'autres banques centrales se sont lancées sans délai dans un resserrement monétaire, notamment la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait remonter ses taux en mars, puis à plusieurs reprises au fil de l'année.

La BCE, dont l'objectif d'inflation est de 2% maximum à moyen terme, juge préférable de patienter, toujours convaincue que les prix vont finir par refluer.

Elle juge par ailleurs limitée sa capacité d'agir sur une surchauffe des prix liée à la forte reprise économique mondiale post-confinement. Celle-ci a entraîné un choc d'offre caractérisé par des hausses des coûts de production, elles-mêmes liées à des ruptures dans les chaînes d'approvisionnement et, dans certains secteurs, des pénuries de matières premières et de composants.

"La politique monétaire ne peut pas faire baisser les prix du pétrole ou du gaz", avait souligné en décembre Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE.

Affublée en Allemagne du sobriquet de "Madame Inflation", qui "appauvrit les épargnants et les retraités", Christine Lagarde défend son cap : "On ne peut pas agir dans l'immédiat. Si je remonte les taux d'intérêt, cela aura un effet d'ici 6 à 9 mois. Le temps que cela descende la chaîne des financements. Mais on freine la croissance", avait-elle expliqué mi-janvier.

Effets de second tour

La présidente de la BCE devra jeudi choisir ses mots pour à la fois "confirmer sa position plus ferme sur l'inflation" et tenir "à distance toute spéculation sur des hausses de taux prématurées", selon Carsten Brzeski, économiste de la banque ING.

Car l'institution de Francfort reste très vigilante sur ce qu'elle nomme "les effets de second tour" : si les tensions sur les prix durent plus longtemps que prévu, elles vont alimenter les revendications salariales pour compenser les pertes du pouvoir d'achat.

La spirale prix-salaire ne s'est pas encore matérialisée en zone euro. Aux États-Unis, les hausses de salaire, dans un contexte de pénurie de main d'oeuvre, ont contribué à l'inflation record de 2021 (7%).

Le record d'inflation de janvier, "semble remettre en cause l'engagement de la BCE à laisser les taux d'intérêt inchangés tout au long de 2022", déclare à l'AFP Elga Bartsch, cheffe économiste chez BlackRock Investment Institute.

Les marchés voient désormais la BCE lancer sa première hausse de taux -de 10 points de base- d'ici juillet, contre septembre auparavant, selon les tables de Bloomberg.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

L'Indonésie et l'UE concluent un accord de libre-échange

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Le ministre indonésien de l'économie Airlangga Hartarto a signé un accord de libre-échange avec l'UE. (© KEYSTONE/AP/TATAN SYUFLANA)

L'Indonésie et l'Union européenne (UE) ont conclu mardi à Bali un accord de libre-échange à l'issue de longues négociations qui se sont accélérées après la hausse des droits de douane américains, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'accord signé par le ministre indonésien de l'Économie, Airlangga Hartarto et le commissaire européen au Commerce, le Slovaque Maros Sefcovic, va faciliter les échanges entre les 27 nations du bloc européen et la plus grande économie d'Asie du Sud-Est. Il doit permettre d'ouvrir un nouveau marché aux entreprises européennes, de renforcer l'approvisionnement en matières premières essentielles et de favoriser les investissements dans les secteurs indonésiens en pleine croissance.

L'UE était en 2024 le cinquième partenaire commercial de l'Indonésie, tandis que l'Indonésie occupait la 33e place pour l'UE. Les échanges commerciaux entre les deux marchés s'élevaient à 27,3 milliards d'euros l'an dernier.

L'accord commercial baptisé CEPA (Comprehensive Economic Partnership Agreement) "apportera des avantages considérables aux agriculteurs européens, réduira les droits de douane sur les produits agroalimentaires et les produits traditionnels de l'UE et protègera des secteurs importants tels que ceux de l'automobile, de la chimie et de la construction de machines", a indiqué la Commission européenne par voie de communiqué.

Le texte prévoit la suppression d'environ 600 millions d'euros par an de droits de douane pour les entreprises européennes qui exportent vers l'Indonésie. Cela concerne notamment des voitures, des produits agroalimentaires, des produits laitiers, de la viande, des fruits ou des légumes. La Commission européenne précise qu'il n'y aura pas de libéralisation sur les produits agroalimentaires dits "sensibles" comme le riz, les ½ufs, les bananes, le poulet et l'éthanol, et des "quotas limités" seront appliqués à d'autres produits, comme l'ail, les champignons et le maïs doux.

L'accord comprend par ailleurs des garanties en matière de durabilité, avec des engagements pour le climat, l'environnement et les droits des travailleurs.

La Commission ajoute que les exportations de matières premières critiques comme le nickel, le cobalt, le cuivre et l'étain seront élargies. L'Indonésie possède en effet les plus grandes réserves de nickel au monde et représentait l'année dernière plus de la moitié de la production mondiale. Elle est également le deuxième producteur mondial d'étain.

Le Parlement européen, les États membres et le Parlement indonésien doivent encore se prononcer sur cet accord.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp / blg

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Économie

Les discussions entre pharma et gouvernement patinent

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Les conseillers fédéraux Elisabeth Baume-Schneider et Guy Parmelin ont rencontré les représentants de la pharma lundi soir. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Les discussions entre la pharma et le Conseil fédéral n'ont abouti lundi soir sur aucune solution claire face à la politique douanière américaine. Le ministre de l'économie Guy Parmelin a évoqué des échanges "constructifs" sans toutefois donner de piste concrète.

"Nous avons convenu de poursuivre cette discussion rapidement et de répéter l'exercice ultérieurement", a déclaré le Vaudois à Berne à l'issue d'une table ronde réunissant des représentants de la pharma, des cantons et du Conseil fédéral.

Malgré des échanges "positifs", le ministre n'a pas caché les difficultés auxquelles le secteur fait face. Le président américain Donald Trump a donné jusqu'à fin septembre pour que le prix des médicaments suisses exportés baisse, sans quoi la pharma, pour le moment exemptée de droits de douane, risque de se retrouver taxée.

Interrogée sur une éventuelle augmentation du prix des médicaments en Suisse, la ministre de la santé Elisabeth Baume-Schneider a répondu que la question n'était pas là, mais plutôt de savoir comment agir dans le cadre de la loi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Le Parlement recommande le rejet de l'initiative SSR

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L'initiative SSR a été déposée en août 2023 (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

L'initiative populaire "200 francs, ça suffit" (initiative SSR) fait chou blanc sous la Coupole fédérale. Après le National, le Conseil des Etats a tacitement rejeté lundi ce texte qui veut faire passer la redevance radio-TV de 335 à 200 francs par an.

L'initiative de l'UDC, de l'Union suisse des arts et métiers (usam) et des Jeunes PLR veut abaisser la redevance à 200 francs par an et exonérer toutes les entreprises. Seuls l'UDC et le président de l'usam Fabio Regazzi (Centre/TI) ont défendu le texte, sans formellement le soutenir.

Le Conseil des Etats préfère le contre-projet du Conseil fédéral, opposé à l'initiative, au niveau de l'ordonnance. La redevance doit passer à 312 francs en 2027, puis à 300 en 2029 pour les ménages privés. Le chiffre d'affaires permettant une exonération pour les entreprises est aussi revu à la hausse, de 500'000 francs à 1,2 million.

Longtemps en désaccord, les commissions parlementaires compétentes ont renoncé au final à élaborer un contre-projet parlementaire. Les deux Chambres ont confirmé la décision.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le Centre Pompidou à Paris ferme pour cinq ans de rénovation

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Le Centre Pompidou, à Beaubourg, est fermé pour cinq ans depuis lundi. Il sera rénové. (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Le Centre Pompidou, bâtiment parisien iconique à l'architecture tubulaire multicolore qui abrite le plus important musée d'art moderne au monde avec le MoMA à New York, fermera ses portes lundi pour cinq ans de rénovation.

Le monument, qui a accueilli cinq millions de visiteurs en 2024, s'étend sur neuf niveaux accessibles au public par escalators (120'000 m2) qui ont été progressivement vidés.

Lundi, pour son dernier jour, le centre restera ouvert de 11h00 à 23h00, permettant à ceux qui le souhaitent de voir gratuitement une toute dernière exposition, celle de l'artiste allemand contemporain Wolfgang Tillmans, à la croisée de la photographie, de la vidéo, de la musique et de l'édition.

Inauguré en 1977 et conçu comme un lieu "ouvert à tous" par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers (disparu en 2021), le Centre Pompidou s'est donné pour vocation d'accueillir toutes les formes de cultures. Aussi appelé Beaubourg, il a révolutionné son époque et conquis un public français autant qu'étranger.

Nouvelle terrasse avec vue

Mais il souffre de vétusté. Désamiantage, accessibilité du lieu, sécurité et complet réaménagement intérieur sont au menu d'importants travaux de rénovation.

Une meilleure protection climatique avec une nouvelle étanchéité est également programmée visant à "réduire de 40% la facture énergétique".

Lorsqu'ils reviendront au "Centre Pompidou 2030", les visiteurs découvriront à l'entrée "un tout nouveau forum pluridisciplinaire de 10'000 m2 sur deux niveaux regroupant des salles de spectacle, d'exposition et de cinéma, toutes interconnectées".

Une immense terrasse ouverte au public au septième étage offrira une vue imprenable sur Paris.

Le Musée d'art moderne sera doté d'une nouvelle scénographie et d'un parcours "mettant en valeur la place des femmes artistes et faisant la part belle aux débats de société (écologie, rapport à la ville...) ainsi qu'aux nouvelles technologies".

Le coût global des travaux est estimé à 460 millions d'euros.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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