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Le gazoduc russo-allemand Nord Stream 2 "entièrement achevé"

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Nord Stream 2 doit doubler les livraisons de gaz russe vers l'Allemagne, principal promoteur du projet. Ce tube d'une capacité de 55 milliards de m3 de gaz par an parcourt 1230 kilomètres sous la mer Baltique sur le même parcours que son jumeau Nord Stream 1, opérationnel depuis 2012 (archives). (© KEYSTONE/DPA-Zentralbild/JENS BÜTTNER)

La Russie a annoncé vendredi l'achèvement du gazoduc controversé Nord Stream 2. Les détracteurs du réseau gazier vers l'Allemagne estiment qu'il va accroître la dépendance européenne à l'égard de Moscou.

Le directeur général du géant gazier Gazprom "Alexeï Miller a déclaré que ce matin, à 8h45 heure de Moscou (07h45 en Suisse), la construction du gazoduc Nord Stream 2 avait été complétement achevée", a indiqué le groupe public russe.

Cette annonce a un goût de triomphe pour la Russie, alors que les tensions diplomatiques engendrées par ce projet à 10 milliards d'euros ont un temps été si fortes que certains croyaient qu'il ne verrait jamais le jour.

Pour ses détracteurs, en Europe comme aux Etats-Unis, le tube va accroître durablement la dépendance énergétique européenne à l'égard de la Russie, grand rival stratégique de l'Occident, et constitue une trahison des intérêts de l'Ukraine, un allié occidental face à Moscou.

Nord Stream 2 doit doubler les livraisons de gaz russe vers l'Allemagne, principal promoteur du projet.

Ce tube d'une capacité de 55 milliards de m3 de gaz par an parcourt 1230 kilomètres sous la mer Baltique sur le même parcours que son jumeau Nord Stream 1, opérationnel depuis 2012.

Pendant des années, le projet a opposé Washington et Berlin mais aussi les Européens entre eux, ainsi que la Russie et l'Ukraine. Finalement, un surprenant revirement de Washington, après l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, a permis l'élaboration d'un compromis germano-américain pour tenter de clore ce litige.

Un des aspects les plus controversés de Nord Stream 2 est qu'en contournant la voie de livraison traditionnelle via l'Ukraine, il va priver le pays d'environ un milliard d'euros par an de frais de transit.

Kiev craint également que cela ne la rende plus vulnérable vis-à-vis de Moscou, en le privant d'un levier d'influence important.

Arme géopolitique

Critiquée sur ce dossier, la chancelière allemande Angela Merkel avait souligné fin août en Ukraine que son pays allait tout faire pour faire prolonger le contrat de transit russo-ukrainien expirant en 2024 et insisté que le gaz ne devait pas être utilisé par Moscou comme "une arme".

Mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky lui avait signifié considérer Nord Stream 2 comme une "arme géopolitique dangereuse".

Exploité par le géant russe Gazprom, le projet, estimé à plus de 10 milliards d'euros, a été cofinancé par cinq groupes européens du secteur de l'énergie (OMV, Engie, Wintershall Dea, Uniper et Shell).

L'Allemagne est au sein de l'UE le principal promoteur du gazoduc, qui, selon elle, est avant tout économique et l'aidera à accomplir la transition énergétique dans laquelle elle s'est engagée.

Les Etats-Unis sont depuis le début vent debout contre ce projet qui affaiblirait l'Ukraine, considérant qu'il renforce les intérêts russes, au moment ou les Américains veulent vendre aussi aux Européens leur gaz de schiste.

Les Européens sont divisés. La Pologne ou les pays Baltes s'inquiètent de voir l'UE plier devant les ambitions russes.

Même en Allemagne, Nord Stream ne fait pas l'unanimité. Un rapport de l'institut de recherche économique allemand DIW jugeait en 2018 le gazoduc fondé sur des prévisions qui "surestiment considérablement la demande de gaz naturel en Allemagne et en Europe".

L'administration de l'ancien président américain Donald Trump a voté en 2019 une loi imposant des sanctions contre les entreprises impliquées dans le chantier.

Entamé en avril 2018, le chantier a, de ce fait, été interrompu en décembre 2019 alors qu'il ne restait que 150 kilomètres de tube à poser dans les eaux allemande et danoise, avant de reprendre un an plus tard.

Joe Biden a renoncé à bloquer le projet, estimant qu'il était trop tard et qu'il valait mieux miser sur l'alliance avec l'Allemagne dont Washington souhaite s'assurer la coopération dans d'autres dossiers, notamment face à la Chine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Deux suspects d'agression contre un proche de Navalny arrêtés

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Leonid Volkov, ici en 2018, avait été attaqué le 12 mars à coups de marteau devant son domicile à Vilnius. (© KEYSTONE/AP/JEAN-FRANCOIS BADIAS)

Le président lituanien a annoncé vendredi que deux personnes soupçonnées d'avoir agressé Leonid Volkov, un proche allié du défunt opposant russe Alexeï Navalny, en mars dernier à Vilnius, ont été arrêtées en Pologne.

Attaqué le 12 mars à coups de marteau devant son domicile à Vilnius, M. Volkov, âgé de 43 ans et ex-bras droit de l'opposant russe mort en prison Alexeï Navalny, avait dû être brièvement hospitalisé.

Les services de renseignement lituaniens, qui ont rapidement évoqué une attaque probablement "organisée par la Russie", ont ensuite soupçonné qu'elle avait été perpétrée par quelqu'un recruté au niveau local.

Expulsion prévue

"Deux personnes soupçonnées d'avoir agressé le chef de l'opposition russe Leonid Volkov sont détenues en Pologne", a déclaré vendredi le président lituanien Gitanas Nauseda à la presse.

Le chef de l'État a ajouté que les détenus, dont l'identité n'a pas été révélée, allaient être expulsés vers la Lituanie, mais sans autres détails.

M. Nauseda a indiqué qu'il avait discuté de cette affaire avec son homologue polonais Andrzej Duda et a remercié Varsovie pour son "excellent travail".

Leonid Volkov "heureux"

Leonid Volkov s'est aussitôt déclaré "heureux" de cette annonce. "Je ne connais pas encore d'autres détails, mais je peux dire que j'ai vu avec quelle énergie et quelle persévérance la police lituanienne a travaillé sur cette affaire au cours du mois dernier, et je suis très heureux que ce travail ait porté ses fruits", a écrit l'opposant russe sur le réseau Telegram.

"Nous connaîtrons bientôt les détails. J'ai hâte de les connaître!", a-t-il ajouté. Aucun commentaire du côté polonais n'a été disponible dans l'immédiat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Nissan réduit ses prévisions annuelles de bénéfices

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Nissan anticipe désormais un bénéfice net annuel de 370 milliards de yens (2,17 milliards de francs), contre un objectif précédent de 390 milliards de yens (archives). (© KEYSTONE/EPA/RUNGROJ YONGRIT)

Nissan a abaissé vendredi par surprise ses prévisions de résultats pour son exercice 2023/24 venant de s'achever le 31 mars. Le constructeur automobile japonais invoque le déclin de ses ventes en volume et une hausse des coûts.

Le groupe anticipe désormais un bénéfice net annuel de 370 milliards de yens (2,17 milliards de francs), contre un objectif précédent de 390 milliards de yens.

Cela reviendrait néanmoins à une hausse toujours très significative par rapport à son exercice précédent (+66,7%).

Nissan a aussi réduit sa prévision de bénéfice opérationnel annuel, passée de 620 à 530 milliards de yens (+40,5% sur un an), et n'attend plus qu'un chiffre d'affaires de 12.600 milliards de yens, soit 400 milliards de yens de moins par rapport à son précédent objectif.

Son chiffre d'affaires devrait ainsi avoir progressé d'environ 19% sur un an.

Ses ventes en volume sur son exercice écoulé ont atteint 3,44 millions de véhicules, a encore annoncé Nissan, soit moins que son dernier objectif en la matière (3,55 millions d'unités), qu'il avait pourtant abaissé début février à l'occasion des résultats de son troisième trimestre (octobre-décembre).

Nissan souffre notamment en Chine de la concurrence devenue redoutable des constructeurs locaux, qui comme BYD excellent par ailleurs dans les véhicules électriques à des prix très compétitifs.

Le constructeur, allié au français Renault, a aussi raté la vague des véhicules hybrides en Amérique du Nord (sa technologie "e-Power" dans ce domaine n'a pas encore été déployée dans cette zone), ce qui a freiné la croissance de ses ventes dans cette région.

Nissan doit publier ses résultats annuels définitifs le 9 mai.

Fin mars, le groupe s'est fixé des objectifs de moyen terme ambitieux: il compte notamment vendre quelque 4,5 millions de véhicules dans le monde en 2026/27, soit plus d'un million d'unités de plus que sur l'exercice écoulé, tout en améliorant significativement sa rentabilité.

"Nissan adoptera des modes de collaboration plus efficaces avec ses fournisseurs" pour réaliser ce plan, a assuré vendredi le constructeur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Sur demande de Pékin, Apple retire les applications WhatsApp et Threads en Chine

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De nombreux sites, applications et réseaux sociaux étrangers sont inaccessibles en Chine sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages (image d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/CHRISTOPH DERNBACH)

Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d'applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l'agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.

La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l'Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l'agitation.

De nombreux sites (Google, Youtube...), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook...) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.

"L'administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale", a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l'agence d'information financière Bloomberg.

"Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d'accord", ajoute le texte. Apple n'avait pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire de l'AFP.

Indisponibles

La messagerie instantanée WhatsApp et le réseau social Threads, concurrent de X (ex-Twitter), appartiennent toutes deux au groupe américain Meta, qui a renvoyé l'AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités par l'AFP, ni le régulateur chinois de l'Internet (CAC) ni le ministère de l'Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l'internet, n'ont répondu dans l'immédiat.

Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l'App Store, la boutique virtuelle d'Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.

Les produits Apple, de l'iPhone à l'iPad, sont immensément populaires en Chine, l'un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.

La marque à la pomme s'est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'armée ukrainienne affirme avoir abattu un bombardier russe

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Dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), "plus de dix maisons ont été endommagées" et "six personnes sont mortes, dont des enfants de six et huit ans" dans le district de Synelnykové, a indiqué vendredi matin le ministre de l'Intérieur ukrainien (© KEYSTONE/EPA/STATE EMERGENCY SERVICE HANDOUT)

L'armée ukrainienne a affirmé vendredi avoir abattu un bombardier stratégique à longue portée Tu-22M russe, une première. Au moins 8 personnes dont 2 enfants auraient par ailleurs été tuées et 18 blessées dans des frappes russes sur la région de Dnipropetrovsk.

"Pour la première fois, des unités de missiles antiaériens de l'armée de l'air et en coopération avec les services de renseignements de la défense ukrainienne ont détruit un bombardier stratégique à longue portée Tu-22M3, porteur de missiles de croisière X-22", a déclaré le commandant de l'armée de l'air sur Telegram.

Un des quatre membres d'équipage d'un bombardier supersonique russe Tu-22M3 qui s'est écrasé vendredi dans le sud de la Russie est mort, a pour sa part indiqué le gouverneur de la région.

Deux autres membres d'équipage de l'appareil ont été retrouvés vivants, et les secours cherchent toujours le quatrième, a-t-il précisé. On ignore pour l'instant si le bombardier dont parle le gouverneur et qui s'est écrasé dans la région de Stavropol est le même que celui que l'armée ukrainienne a affirmé avoir abattu.

Huit morts

Dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), "plus de dix maisons ont été endommagées" et "six personnes sont mortes, dont des enfants de six et huit ans" dans le district de Synelnykové, a pour sa part indiqué vendredi matin le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko sur Telegram. Dans la ville de Dnipro, capitale de la région, deux personnes ont été tuées et seize autres blessés, a-t-il ajouté.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a tiré 22 missiles et 14 drones explosifs sur l'Ukraine pendant ses attaques dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle affirme avoir abattu 29 de ces engins.

Sur les dix missiles de croisière et 12 missiles guidés, 15 ont pu être abattus ainsi que tous les drones explosifs "Shahed", a déclaré sur Telegram le commandant de l'armée de l'air ukrainienne, Petro Olechtchouk.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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