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Le secteur aéronautique en demi-teinte pour le salon de Farnborough

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Une perspective florissante pour les avionneurs: Airbus prévoit un besoin de plus de 42'000 nouveaux avions d'ici à 2043. (AP Photo/Frank Augstein, File) (© KEYSTONE/AP/FRANK AUGSTEIN)

Des carnets de commandes d'avions qui débordent, des budgets de défense au sommet, mais un quotidien contraint par des difficultés de production persistantes: le salon aéronautique de Farnborough au Royaume-Uni ouvre lundi ses portes pour un secteur en demi-teinte.

Quelque 75'000 visiteurs professionnels et plus de 1200 exposants sont attendus pendant cinq jours sur l'aéroport du sud-ouest de Londres habituellement utilisé par les vols d'affaires pour ce salon bisannuel, l'un des plus importants au monde.

Cette grand-messe se déroule alors que le trafic aérien mondial doit dépasser cette année son niveau d'avant la pandémie et doubler d'ici vingt ans, pour atteindre 8,6 milliards de passagers, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata).

Une perspective florissante pour les avionneurs: Airbus prévoit un besoin de plus de 42'000 nouveaux avions d'ici à 2043.

Les dépenses de défense s'accélèrent elles aussi et ont atteint le record de 2.300 milliards de dollars au niveau mondial en 2023, selon les estimations de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sifri), sous l'effet de l'invasion russe de l'Ukraine et de la montée en puissance chinoise.

"Cette année, le côté militaire et spatial va être la star du salon compte-tenu de l'environnement géopolitique", pronostique Jérôme Bouchard, expert aéronautique au cabinet Oliver Wyman.

"Pas de grosses nouveautés" à attendre en revanche concernant l'aviation commerciale, selon lui: "On va rester sur les tendances observées au Bourget l'an passé avec les avions décarbonés et les eVTOL", les taxis volants.

Le traditionnel match des commandes entre Airbus et Boeing devrait se faire discret. "Avant, ces salons étaient l'occasion de montrer ses muscles au niveau commercial en encaissant de très belles commandes, il y en aura peut-être mais on n'attend plus les salons pour faire des grosses annonces commerciales", constate-t-il.

Pas d'avion Boeing

Airbus a ainsi annoncé début juillet une commande de la compagnie philippine Cebu Pacific pour 152 appareils, Boeing cette semaine un contrat avec le loueur Aviation Capital pour 35 monocouloirs 737 MAX.

Un salon est l'occasion d'intenses discussions commerciales, mais l'annonce de leur éventuelle conclusion tient beaucoup à la volonté de l'acheteur de se mettre en avant, explique-t-on chez les deux avionneurs.

Avec un carnet de commandes pour Airbus et Boeing qui a grimpé de 18% sur un an pour atteindre près de 15'000 appareils quand les livraisons n'ont augmenté que de 11% dans l'intervalle, "la demande n'est clairement pas le sujet principal de l'industrie", juge Pascal Fabre, expert au cabinet AlixPartners. Il faut déjà produire les avions commandés.

L'avionneur européen lutte pour assurer la montée en cadence qu'il ambitionne, contraint par les difficultés de la chaîne de fournisseurs à monter en puissance après avoir été fragilisé par la pandémie, la hausse des taux d'intérêt, les pénuries et les difficultés à recruter.

Airbus a dû repousser d'un an, à 2027, son objectif de produire 75 A320 par mois et ne compte désormais plus livrer cette année que 770 avions quand il en prévoyait initialement 800.

"Notre trajectoire est en danger", s'est inquiété le patron d'Airbus Avions commerciaux Christian Scherer, qui a annoncé aux salariés un programme de réduction de coûts et un gel des embauches.

Boeing reste quant à lui empêtré depuis de longs mois dans des problèmes de production et de qualité sur ses trois avions commerciaux 737, 787 et 777, qui ont entraîné plusieurs enquêtes.

Il n'est pas question d'envisager une remontée en cadence avant qu'ils ne soient réglés, insistent ses dirigeants, d'autant que la FAA, le régulateur américain, a elle-même plafonné la production de 737 MAX d'ici-là.

L'avionneur américain, qui attend de connaître le nom de son futur patron pour remplacer Dave Calhoun d'ici à la fin de l'année, fait également face à la menace d'une grève des ouvriers si les négociations salariales en cours n'aboutissent pas.

A Farnborough, Boeing entend donc rester discret et a annoncé avoir "ajusté sa présence" pour se "concentrer sur le renforcement de la sécurité et de la qualité et sur le respect des engagements envers ses clients". Il n'y aura ainsi aucun avion de ligne en livrée de Boeing exposé sur le tarmac.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Gaza: le pape appelle à laisser entrer une aide humanitaire décente

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Le pape Léon XIV a donné sa première audience générale hebdomadaire en public sur la place Saint-Pierre. (© KEYSTONE/AP/Gregorio Borgia)

Le pape Léon XIV a lancé mercredi un "appel pressant" à laisser entrer "une aide humanitaire décente" à Gaza et à "mettre fin aux hostilités", "dont le prix atroce est payé par les enfants, les personnes âgées et les malades".

"La situation dans la bande de Gaza est de plus en plus préoccupante et douloureuse", a également déploré le pape lors de son audience générale hebdomadaire en public place Saint-Pierre, la première depuis son élection.

Cet appel du pape intervient alors que l'ONG Médecins sans frontières a accusé mercredi Israël de ne laisser entrer à Gaza qu'une aide "ridiculement insuffisante" face aux besoins du territoire, seulement pour ne pas être accusé "de famine imposée à la population".

L'aide autorisée dans la bande de Gaza, une centaine de camions depuis lundi selon les autorités israéliennes, "n'est qu'un écran de fumée", selon MSF, alors que le siège, qu'Israël a imposé à Gaza début mars pour forcer le Hamas à libérer les otages qu'il détient encore, "se poursuit".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Avec Montmartre, le Tour de France fait sa révolution

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Montmartre avait déjà vu passer les stars du vélo aux JO-2024. (© KEYSTONE/EPA/ANDRE PAIN)

Un an après l'effervescence des Jeux olympiques, le Tour de France va s'aventurer pour la première fois sur la Butte Montmartre en juillet pour une triple ascension qui révolutionne la dernière étape.

Cette 112e édition de la Grande Boucle marquera le cinquantième anniversaire de la première arrivée sur les Champs-Elysées, en 1975. Mais paradoxalement et même si elle sera évidemment au programme, ce ne sera pas "la plus belle avenue du monde" qui tiendra la vedette.

Car c'est bien le triple passage par la rue Lepic et devant des emblèmes comme le Moulin Rouge et le Sacré-Coeur qui monopolisera l'attention le 27 juillet, un an après la course en ligne des JO-2024 qui avait marqué les esprits par l'incroyable ferveur de 500'000 spectateurs agglutinés dans les rues de Paris.

Mercredi, dans les salons de l'Hôtel de Ville, les organisateurs d'ASO, la maire de Paris Anne Hidalgo et le préfet de police Laurent Nuñez ont présenté les détails de cette incursion inédite.

Au lieu des huit tours traditionnels sur les Champs-Elysées, les coureurs vont en effectuer seulement trois (6,5 km à chaque fois), avant de prendre la rue Royale pour aller faire trois fois une boucle de 16,8 km passant par Montmartre.

Au troisième passage au sommet de la Butte, il restera six kilomètres jusqu'à l'arrivée sur les Champs-Elysées, ce qui va forcément favoriser les attaques et sans doute empêcher un sprint massif.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Victime d'une cyberattaque, Marks & Spencer chiffre les retombées

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Marks & Spencer estime l'impact à environ 300 millions de livres sur le résultat d'opérationnel du groupe pour l'exercice 2025/26 (archives). (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

La chaîne de distribution britannique Marks & Spencer a estimé mercredi à 300 millions de livres (environ 334 millions en francs) l'impact de la cyberattaque dont elle est victime depuis plusieurs semaines, lors de la présentation de ses résultats.

"Notre estimation actuelle avant mesures d'atténuation prévoit un impact d'environ 300 millions sur le résultat d'opérationnel du groupe pour l'exercice 2025/26, qui sera réduit grâce à une gestion rigoureuse des coûts, aux assurances et à d'autres actions commerciales", écrit l'entreprise dans un communiqué.

Les perturbations liées à l'attaque, qui ont notamment contraint l'entreprise à suspendre ses ventes en ligne ou le paiement sans contact, se poursuivront jusqu'en juillet, anticipe M&S.

"Les ventes alimentaires ont été affectées par une disponibilité réduite des produits, bien que la situation s'améliore" et "dans les secteurs de la mode, de la maison et de la beauté, les ventes en ligne et le résultat opérationnel ont été fortement touchés" par la suspension temporaire des achats sur internet, ajoute l'entreprise.

"Nous nous concentrons désormais sur la reprise, visant à restaurer nos systèmes, nos opérations et notre offre client au cours du premier semestre", ajoute-t-elle.

L'enseigne avait révélé mi-mai que certaines données personnelles de ses clients avaient été dérobées dans le cadre de cette cyberattaque, qui a débuté mi-avril, mais pas les détails de paiement ou les mots de passe des comptes.

Outre M&S, l'enseigne Co-op a également été victime d'une attaque du même genre, tout comme le prestigieux grand magasin londonien Harrods, contraint de restreindre l'accès à Internet de ses sites au début du mois.

M&S a par ailleurs présenté sur l'année un résultat net en baisse de près d'un tiers, à 295,7 millions, contre 431,2 millions l'an passé. Celui-ci ne tient pas compte de l'impact de la cyberattaque.

Le bénéfice opérationnel a atteint 984,5 millions.

"Cet incident n'est qu'un accident de parcours, dont nous sortirons en meilleure forme", a estimé Stuart Machin, directeur général de M&S, qui compte maintenir sa stratégie et ses plans à long terme.

L'action du groupe était en baisse d'environ 2,6% mercredi peu après l'ouverture à la Bourse de Londres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Procès Kardashian: 10 ans de prison requis contre le "chef" présumé

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Le procès s'est ouvert à Paris près de 10 ans après les faits. (© KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard)

Dix ans de prison ont été requis mercredi contre le "commanditaire" présumé du braquage de la star américaine Kim Kardashian dans sa chambre d'hôtel parisienne en 2016, en pleine Fashion week.

L'homme de 69 ans, malfrat "chevronné" et multirécidiviste, a reconnu sa participation mais toujours nié être le "chef du groupe". C'est lui qui "donne les ordres", qui "recrute", qui va revendre les bijoux en Belgique, a assuré l'avocate générale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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