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International

Les anti-avortement défilent à Washington

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Une fois par an, en janvier, des opposants à l'avortement venus de tous les Etats-Unis défilent à Washington. (© KEYSTONE/AP/Patrick Semansky)

L'humeur était plus combative que festive parmi les milliers d'opposants à l'avortement qui se sont retrouvés vendredi à Washington pour leur marche annuelle, la première depuis la volte-face historique de la Cour suprême américaine.

Même si la haute juridiction a dynamité en juin le droit à l'avortement, "il nous reste tellement de travail à faire", relevait George Muench, un catholique de 74 ans avec un bonnet "March for Life" vissé sur la tête.

Comme lui, la plupart des manifestants croisés par l'AFP prenaient à peine le temps de savourer leur victoire, l'esprit déjà pleinement tourné vers les combats à venir.

Cette marche avait pourtant débuté en 1974 spécialement pour contester l'arrêt Roe v. Wade, adopté un an plus tôt par la Cour suprême et garantissant le droit des Américaines à interrompre leur grossesse.

Une fois par an, en janvier, des opposants à l'avortement venus de tous les Etats-Unis marchaient ainsi jusqu'au bâtiment de marbre blanc qui abrite le temple du droit pour lui demander de revenir en arrière.

Le 24 juin, la Cour, profondément remaniée par l'ancien président républicain Donald Trump, leur a donné raison, rendant à chaque Etat la liberté d'interdire les IVG sur leur sol, ce qu'une quinzaine se sont empressés de faire.

L'atmosphère est donc "un peu plus festive" cette année, relève Barbara Countryman, 61 ans, qui n'a manqué aucune marche depuis une vingtaine d'années.

La foule est aussi "nettement plus jeune", dit cette habitante de l'Etat voisin du Maryland, entourée de nombreux groupes d'élèves d'écoles chrétiennes venus en bus, dont certains arborent des pancartes "Je suis la génération post-Roe".

Mais pour cette militante anti-avortement, qui prie régulièrement devant les cliniques de son Etat, il ne faut pas s'arrêter là: "Je pense que je viendrai jusqu'à ma mort, il faut continuer à convertir les esprits..."

"Pas de complaisance"

"La question de l'avortement est désormais entre les mains des Etats", relève Richard Guill, 50 ans. Lui vit en Virginie, non loin de là, où le gouverneur républicain cherche à restreindre le droit à l'avortement, sans succès jusqu'ici auprès des élus locaux. "On espère qu'ils vont nous entendre aujourd'hui..."

"Beaucoup d'Etats proposent encore d'avorter à la demande", regrette également Kathleen Pilié, 78 ans. Même si Roe est tombé, "on doit rester fort, on ne peut pas céder à la complaisance", estime donc cette habitante de la Nouvelle-Orléans.

Elle se réjouit tout de même que la Louisiane ait immédiatement banni toutes les interruptions de grossesse. "J'espère que les autres Etats vont suivre, mais pour ça, il faudra changer les coeurs et les esprits."

Car tous ont bien conscience que la bataille de l'opinion reste à gagner. Des référendums organisés depuis juin ont tous été remportés par les défenseurs du droit à l'avortement, y compris dans des Etats conservateurs comme le Kansas et le Kentucky.

"Les démocrates en ont fait une question politique, ont investi beaucoup d'argent dans les campagnes, ont parlé des dangers quand il n'y a pas de droit à avorter (...) mais ils n'ont pas dit la vérité", assure George Muench.

Rosario Cazares, une Texane de 27 ans venue exprès en avion avec sa mère Virginia, reconnaît qu'il y a des sujets difficiles, comme les grossesses après un viol, l'inceste ou chez les femmes pauvres. Pour elle, il faut donc aller au-delà des discours.

"Nous devons aussi faire en sorte de vraiment aider les femmes" en leur fournissant diverses ressources gratuitement, assure cette étudiante en santé publique qui espère ouvrir un jour son propre "centre pour femmes enceintes".

En attendant, le rendez-vous est pris pour l'année prochaine. A la tribune, un orateur l'assure: "On va marcher année après année..."

Mais dès dimanche, pour ce qui aurait été le 50e anniversaire de l'arrêt Roe v. Wade, ce sont les défenseurs du droit à avorter qui descendront dans les rues, lors de rassemblements prévus dans plusieurs villes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Uribe accusé formellement de fraude et subornation de témoins

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L'ancien président colombien Alvaro Uribe est accusé par le parquet. (© KEYSTONE/AP/Lina Gasca)

Le parquet colombien a formellement accusé vendredi l'ex-président colombien Álvaro Uribe (2002-2010) de fraude et de subornation de témoins, à l'occasion du premier procès pénal dans ce pays contre un ancien chef d'Etat.

Álvaro Uribe est soupçonné d'avoir "offert de l'argent liquide et autres avantages à certains témoins de faits délictueux pour qu'ils occultent la vérité", dans une affaire qui le lie à des groupes paramilitaires, selon l'accusation présentée par le procureur Gilberto Villarreal.

Lors de la reprise du procès qui a débuté le 18 mai, l'ancien président, qui comparait en visioconférence, a rappelé son innocence et demandé l'abandon des poursuites. "Je n'ai jamais pris l'initiative de rechercher des témoins. J'ai cherché à défendre ma réputation", a affirmé M. Uribe.

La juge Sandra Heredia a rejeté sa demande et reconnu comme d'éventuelles victimes, un sénateur, l'ex-épouse d'un paramilitaire qui a permis de relier M. Uribe à ces groupes armés, et deux anciens procureurs.

Considéré comme l'un des hommes politiques les plus influents de Colombie, M. Uribe, 71 ans, a affirmé avoir ressenti "un choc" en étant le premier ex-président à devoir se défendre devant un tribunal.

Accusé, sur plusieurs fronts, de liens avec le narcotrafic et les paramilitaires, il a subi un effet boomerang du système judiciaire colombien.

En 2012, il avait déposé une plainte contre un sénateur de gauche, Ivan Cepeda, l'accusant d'avoir cherché à obtenir de faux témoignages le liant aux paramilitaires en guerre contre les guérillas de gauche entre les années 1990 et le début des années 2000.

La Cour suprême s'était abstenue de poursuivre M. Cepeda et avait au contraire commencé à enquêter sur M. Uribe. Les juges ont conclu qu'il avait lui-même tenté de manipuler les témoins pour discréditer son adversaire. Des faits pour lesquels il encourt une peine de six à 12 ans de prison.

Selon sa défense, l'ancien sénateur n'a fait que contacter des témoins pour qu'ils disent la vérité dans le cadre d'enquêtes sur son éventuelle implication avec des groupes paramilitaires, un lien qu'il a toujours nié.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Nouvelle-Calédonie: premières évacuations de touristes français

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Le président Emmanuel Macron visite le poste de police central de Nouméa. (© KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL)

L'évacuation de touristes français bloqués en Nouvelle-Calédonie en raison des émeutes a commencé samedi, a indiqué le Haut-commissariat de la République dans l'archipel dans un communiqué.

Alors que l'aéroport international de La Tontouta reste fermé depuis le 14 mai, ces touristes ont décollé à bord d'appareils militaires vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande, depuis l'aérodrome de Magenta à Nouméa, a constaté une journaliste de l'AFP.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le musicien Bastian Baker devient ambassadeur de l'Unicef

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Le Lausannois Bastian Baker veut utiliser sa célébrité pour une bonne cause. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le musicien suisse Bastian Baker est le nouvel ambassadeur du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef). Il est le premier ambassadeur de Suisse romande pour l'Unicef Suisse et Liechtenstein, a annoncé l'organisation samedi.

Bastian Baker veut utiliser sa notoriété pour soutenir ceux qui ont le plus besoin d'aide, a déclaré le musicien cité dans le communiqué. Il veut participer à la création d'un monde dans lequel chaque enfant a la chance de développer son potentiel.

Selon l'½uvre de bienfaisance, outre Bastian Baker, Stefanie Heinzmann, Tina Weirather, Anatole Taubman et Kurt Aeschbacher sont des personnalités suisses de premier plan qui s'engagent pour les droits des enfants. L'auteur-compositeur-interprète lausannois a vendu plus d'un million d'albums et s'est produit dans 50 pays.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Leverkusen face au "plus grand outsider de l'histoire"

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Sacré champion d'Allemagne, le Bayer Leverkusen peut signer le doublé samedi en cas de victoire en finale de la Coupe. (© KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER)

Après sa douloureuse défaite en finale de l'Europa League, le Bayer Leverkusen veut retrouver le sourire. La finale de la Coupe contre Kaiserslautern, club de deuxième division a lieu samedi.

La répartition des rôles au stade olympique de Berlin est plus claire que jamais. Friedhelm Funkel, l'entraîneur de Kaiserslautern, a déclaré dans le journal "Sport Bild" que son équipe était "le plus grand outsider d'une finale dans l'histoire de la Coupe".

Le septuagénaire n'est intervenu qu'en février comme "pompier" auprès du FCK, menacé de relégation, qu'il a réussi à maintenir dans l'antichambre de l'élite allemande. Sur le plan sportif, Kaiserslautern évolue donc aux antipodes de Leverkusen, champion invaincu de Bundesliga.

"La saison presque parfaite"

Le "Werkself" se rend toutefois dans la capitale allemande quelques jours après une cuisante défaite 3-0 concédée à Dublin contre l'Atalanta Bergame. La première après 51 matches d'invincibilité.

Granit Xhaka attend donc une réaction de son équipe. "C'est le moment de voir quel joueur a du caractère et peut se relever rapidement", a expliqué le capitaine de l'équipe de Suisse. "Si ce n'est pas le triplé, ce sera le doublé. Nous avons encore la chance de faire la saison presque parfaite."

Xabi Alonso et ses hommes feront face à un spécialiste de la Coupe en la personne de Funkel. Le technicien de Kaiserslautern s'est déjà retrouvé à quatre reprises à ce stade de la compétition, comme entraîneur et joueur, et à chaque fois en tant qu'outsider.

"Sur un seul match, tu as toujours une chance", a-t-il déclaré avec optimisme. Il tentera de rééditer l'exploit de 1985, lorsqu'il a battu le Bayern Munich alors qu'il évoluait sous les couleurs d'Uerdingen pour décrocher sa seule Coupe d'Allemagne.

D'énormes foules de supporters sont attendues à Berlin pour cette finale. Jusqu'à 50'000 supporters devraient faire le déplacement depuis Kaiserslautern, et 30'000 depuis Leverkusen.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / apa / dpa

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