International
Les pro-civils en masse dans la rue face aux pro-armée
Des dizaines de milliers de partisans d'un pouvoir civil défilent jeudi dans plusieurs villes du Soudan, dont Khartoum. Cette démonstration de force fait face à un sit-in qui réclame depuis six jours "un gouvernement militaire" pour sortir le pays du marasme.
Si partout les défilés se déroulent dans le calme, la police a tiré des grenades lacrymogènes sur l'un d'eux à Omdourman, ville-jumelle de Khartoum, car les manifestants étaient aux portes du bâtiment vide du Parlement, le pays ne s'étant toujours pas doté du conseil législatif promis par les autorités de transition.
Lundi déjà, la police avait dispersé de la même manière des pro-armée aux portes du QG du gouvernement.
La principale crainte reste celle d'un face-à-face entre les deux camps alors que depuis la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019, civils et militaires tentent de mener conjointement une difficile transition. En fin d'après-midi toutefois, ceux-ci étaient toujours séparés par plusieurs kilomètres.
"Le peuple a choisi les civils", proclament à Khartoum et Oumdourman, sa ville-jumelle, des dizaines de milliers de manifestants, l'emportant en nombre sur les partisans d'un gouvernement composé de militaires. Des manifestations en faveur d'un pouvoir civil ont eu lieu aussi à Atbara (nord-est) et même à Port-Soudan (est), poumon commercial du pays secoué par un mouvement de protestation.
"Quitte le pouvoir !"
Craignant sans doute une confrontation, le général Abdel Fattah al-Burhane - à la tête du Conseil de souveraineté, un organe militaro-civil qui chapeaute la transition avec le gouvernement civil - a insisté mercredi soir, pour la première fois, sur "le partenariat entre civils et militaires".
Mais jeudi, des protestataires crient: "Burhane, quitte le pouvoir!". Autre slogan phare repris en choeur: "Pas de retour en arrière", faisant référence aux dernières décennies dominées par islamistes et militaires.
Les manifestants pro-armée, eux, brandissent des portraits du Premier ministre Abdallah Hamdok, un ancien économiste de l'ONU, barrés d'une croix rouge, sur le campement installé depuis le 16 octobre devant le palais présidentiel où siègent les autorités de transition.
Plus nombreux
Des deux côtés, les leaders ont exhorté leurs partisans à respecter l'autre camp tandis que les autorités, à l'instar de responsables étrangers en visite, ont mis en garde contre une escalade dans ce pays, déjà secoué le 21 septembre par une tentative de coup d'Etat.
Pour les militants de la "révolution" de 2019 qui a mis fin aux 30 années de dictature d'Omar el-Béchir, il s'agit de montrer, avec ces manifestations, qu'ils peuvent encore tenir la rue. Aux partisans de l'armée, dont des milliers venus des provinces pauvres et rurales du pays campent à Khartoum, ils ont montré qu'ils étaient plus nombreux.
Et au gouvernement dirigé par M. Hamdok, ils veulent demander de faire plus pour une population asphyxiée par l'austérité imposée par le Fonds monétaire international (FMI) en échange de l'effacement de la dette du Soudan.
Ces manifestants ont choisi une date symbolique, celle du 57e anniversaire de la première "révolution" ayant renversé un pouvoir militaire au Soudan, pays à l'histoire rythmée par les coups d'Etat. "On défile pour montrer qu'il n'y a pas d'autre option qu'un Etat civil", assène à l'AFP Amir Chazli, fonctionnaire de 30 ans.
La rue en "arbitre"
Pour beaucoup de manifestants, le sit-in des pro-armée est une machination des militaires pour reprendre le contrôle du pays. Et la manifestation de jeudi est un moyen de remettre la transition sur les rails, alors que celle-ci doit aboutir in fine à l'établissement d'un pouvoir civil.
Le rassemblement "vise à remettre la présidence du Conseil de souveraineté aux civils", explique à l'AFP Jaafar Hassan, porte-parole des Forces de la liberté et du changement (FLC), l'un des fers de lance de la révolte de 2019. "Et aussi à intégrer les forces des différents mouvements et milices dans l'armée nationale", poursuit-il, en référence au processus auxquels militaires et civils se sont engagés pour aboutir fin 2023 aux premières élections libres en 30 ans.
Cette intégration dans un pays où les groupes armés sont nombreux est une des pommes de discorde qui entravent la transition. Hamada Abderrahmane, un commerçant de 37 ans, est lui venu d'une province au sud de Khartoum pour rejoindre le sit-in pro-armée.
"Ils ont le droit d'exprimer leur opinion (...) Mais c'est nous qui avons raison, ce gouvernement n'a rien fait pour les Soudanais en deux ans",", assure-t-il. "Notre arbitre, c'est la rue. Elle ne ment jamais", renchérit Al-Sadeq Jaafar, 41 ans. "Si eux veulent des prix qui flambent et des corrompus au pouvoir, c'est leur choix, nous n'en voulons pas."
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Finale inédite, Draper et Rune sortent Alcaraz et Medvedev
Jack Draper et Holger Rune ont créé la surprise. Ils ont éliminé le double tenant du titre Carlos Alcaraz et le double finaliste Daniil Medvedev pour filer en finale du Masters 1000 d'Indian Wells.
Un vainqueur inédit sera donc sacré dimanche, tout comme pour le tournoi féminin, dont la finale opposera la sensation russe Mirra Andreeva, âgée de 17 ans, à la no 1 mondiale Aryna Sabalenka.
La plus grande surprise de la journée reste le succès de Draper, 14e mondial, contre Alcaraz (3e), battu 6-1 0-6 6-4 en 1h44. Alcaraz, qui chassait un troisième titre consécutif, se montrait très à l'aise dans la vallée de Coachella depuis la semaine dernière.
Mais l'Espagnol a complètement raté son début de match, ne marquant qu'un point sur les 12 premiers, et perdant rapidement la première manche.
Soudainement plus précis, il a écrasé Draper lors du deuxième set et semblait lancé. Cependant, le gaucher britannique âgé de 23 ans a été très solide, notamment au service. Draper a conclu grâce à deux gros services après avoir lâché deux jeux (6-4). Sa qualification en finale, sa première pour un tournoi de ce niveau, assure à Draper d'intégrer le Top 10 pour la première fois lundi.
Un peu plus tôt, le Danois Holger Rune (13e mondial) s'était imposé contre le Russe Daniil Medvedev (6e) 7-5 6-4, double finaliste perdant du tournoi contre Alcaraz en 2023 et 2024.
Agé de 21 ans, Rune avait remporté le Masters 1000 de Paris-Bercy en 2022. Il avait aussi atteint les finales des Masters 1000 de Monte-Carlo et de Rome en 2023, et jouera dimanche sa première finale en Californie. Lors de leur seul match sur le circuit, Rune avait battu Draper en quart de finale du Masters 1000 de Cincinnati 6-4 6-2 en août 2024.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
Au moins 33 morts dans de violentes tempêtes et tornades aux USA
Au moins 33 personnes sont mortes et des dizaines ont été blessées lors du passage de tornades et de violentes tempêtes dans le centre et le sud des Etats-Unis, ont annoncé samedi les différentes autorités locales.
Venus du sud du pays vendredi, ces épisodes violents sont progressivement montés vers la région des Grands Lacs, près de la frontière canadienne. Selon le site Poweroutage, environ 250'000 foyers étaient privés d'électricité samedi soir.
Les autorités de l'Etat du Missouri ont confirmé 12 "décès liés aux tempêtes", dans un communiqué sur X, ajoutant "travailler sans relâche pour venir en aide à ceux dans le besoin et évaluer les dommages".
Six personnes sont décédées dans le comté de Wayne, trois dans le comté d'Ozark, une dans celui de Butler, une dans le comté de Saint-Louis et une dans le comté de Jefferson, ont détaillé les autorités, qui ont parlé de "tornades, orages et gros grêlons".
Le gouverneur Mike Kehoe avait déclaré dès vendredi l'état d'urgence dans cet Etat, en prévision des tornades à venir.
Les photos publiées par les autorités montrent des maisons et des entrepôts dévastés et des poids lourds retournés sur les routes.
D'autres tornades attendues
"Je n'ai jamais connu quelque chose d'aussi effrayant, tout est arrivé très vite, on avait l'impression que nos tympans allaient éclater. J'ai un enfant de deux ans, je suis à peu près sûre qu'on a perdu notre maison et nos voitures", a témoigné Alicia Wilson, une habitante de la petite ville de Villa Ridge, auprès de la chaine locale KSDK.
Dans l'Etat voisin du Kansas, au coeur du pays, au moins huit personnes sont mortes dans une série d'accidents de voiture impliquant une cinquantaine de véhicules, ont indiqué les forces de l'ordre.
Une "violente tempête de sable" a considérablement amoindri la visibilité sur les routes, a-t-on précisé de même source.
Dans le Sud-Est, le gouverneur du Mississippi Tate Reeves a fait état sur X de la mort de six personnes.
Et au Texas, les autorités locales ont rapporté à l'AFP que quatre personnes étaient également mortes dans des accidents de voiture liés au manque de visibilité provoqué par les tempêtes de poussière et les incendies
Ces conditions météorologiques ont notamment provoqué des carambolages importants.
Dans l'Etat de l'Arkansas, trois personnes sont décédées et au moins 29 ont été blessées, d'après les autorités.
La gouverneure Sarah Huckabee Sanders, a indiqué s'être entretenue avec le président américain Donald Trump.
D'autres tornades, "potentiellement violentes" selon les services de prévision météorologique nationaux américains, étaient prévues samedi notamment en Louisiane, dans le Mississippi, l'Alabama et le Tennessee.
Le vent devrait atteindre 120 km/h, de même source.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Des millions de Cubains passent une deuxième nuit sans courant
Des millions de Cubains se préparaient samedi soir à passer une deuxième nuit sans électricité, au lendemain d'une nouvelle panne générale qui touche l'île, la quatrième en moins de six mois.
Pendant toute la journée, les autorités ont bataillé pour relancer le système électrique national, en panne depuis plus de 24h, mais ont reconnu que les progrès étaient lents.
"Le rétablissement (de l'électricité) n'est pas aussi rapide que l'espéraient les spécialistes, mais ils continuent à travailler pour y parvenir dans les plus brefs délais", a fait savoir le média d'Etat Granma.
La grande majorité des 9,7 millions de Cubains s'apprêtaient à passer une deuxième nuit sans courant, nombre d'entre eux se montrant résignés alors qu'ils subissent leur quatrième panne générale d'électricité depuis octobre.
"Cela fait maintenant 24 heures que nous sommes privés d'électricité et rien n'indique qu'elle sera bientôt rétablie. Certains habitants de la province ont eu au moins quelques heures d'électricité, mais nous n'en avons pas eu une seconde", se désole Daymi Echenique, 26 ans, une habitante de Consolacion del Sur, jointe par téléphone dans la province de Pinar del Rio (ouest).
Entre 1 et 2 jours
Rubén Borroto, 69 ans, vit dans le quartier populaire du Cerro, à La Havane, au septième étage d'un immeuble. Il se retrouve sans ascenseur et sans eau, les pompes à eau étant paralysées par la coupure.
"Je me sens mal, je me sens coincé, très contrarié, et le pire, c'est qu'on ne sait pas quand l'électricité va revenir. Lors de la précédente panne, ils n'ont pas mis autant de temps à la rétablir", a-t-il déclaré à l'AFP.
L'île a déjà subi trois pannes généralisées pendant le dernier trimestre 2024. Deux ont duré plusieurs jours et la dernière environ 24 heures.
Dans certaines rues de La Havane, où l'activité a été ralentie toute la journée, des habitants cuisinaient au feu de bois, a constaté l'AFP.
Les autorités ont indiqué samedi matin que des circuits parallèles avaient été mis en place dans diverses provinces permettant de fournir de l'électricité aux secteurs prioritaires et à certains quartiers proches.
"Plusieurs provinces ont des circuits parallèles et les unités de génération commencent à être synchronisées" avec le système électrique national, a déclaré le président cubain Miguel Diaz-Canel sur X.
Mais dans plusieurs provinces, comme à La Havane ou à Santiago de Cuba, ces circuits n'ont pas tenu, ont reconnu les autorités.
"Le courant a été rétabli vers 15 heures, mais deux heures plus tard, il a de nouveau été coupé", a expliqué à l'AFP Carlos, 72 ans, un habitant de Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays avec ses 500'000 habitants.
"De mal en pis"
La panne s'est produite en début de soirée vendredi sur une sous-station située dans la banlieue de La Havane, provoquant la déconnexion du système à l'échelle du pays.
Il s'agit de la première coupure de courant généralisée de l'année, bien que la population soit confrontée depuis de longs mois à des pannes quasi quotidiennes de quatre ou cinq heures dans la capitale. Dans les provinces, ces délestages peuvent durer plus de 20 heures.
"Que Dieu nous aide, ce pays va de mal en pis!" se désolait Xiomara Castellanos, 82 ans, dans le quartier du Vedado à La Havane. L'octogénaire s'inquiète pour le peu de nourriture qu'elle a dans son réfrigérateur et qu'elle va devoir manger avant que les denrées ne pourrissent si l'électricité ne revient pas rapidement.
Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique et le système électrique vétuste souffre d'avaries fréquentes et de pénuries de combustible.
Les huit centrales électriques du pays, dont aucune n'avait été relancée samedi soir, ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance.
Des centrales flottantes louées à une entreprise turque et les générateurs, qui complètent le système énergétique national, sont alimentées par des combustibles que Cuba, sous embargo américain depuis 1962, importe très difficilement.
Face à l'urgence, le gouvernement met les bouchées doubles pour installer au moins 55 parcs solaires de technologie chinoise en 2025. Selon les autorités, ces parcs produiront 1.200 mégawatts, soit 12% du total national.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Un pêcheur péruvien, naufragé en haute mer, survit 94 jours
Un pêcheur péruvien de 61 ans a été retrouvé vivant dans les eaux internationales après avoir dérivé durant 94 jours. Il a quitté l'hôpital samedi, a confirmé la Marine péruvienne à l'AFP.
C'est un navire équatorien qui a repéré mardi le petit bateau de pêche artisanal de Maximo Napa, dérivant au large du port de Chimbote, dans le nord du Pérou, selon le capitaine de port de la Marine péruvienne, Jorge González.
"M. Napa est arrivé en bonne condition physique. Il pouvait marcher, se laver. Choqué, mais dans un bon état physique", a-t-il déclaré. Il est sorti samedi de l'hôpital Nuestra Señora de las Mercedes de Paita, a-t-il ajouté.
Pas de balise radio
Le pêcheur avait appareillé le 7 décembre dans le port de San Juan de Marcona, à Ica. Mais les mauvaises conditions météorologiques et le courant lui avaient fait perdre le cap. Son petit bateau, qui n'avait pas de balise radio, s'est alors retrouvé en haute mer.
"C'est un miracle qu'ils soient tombés sur mon papa (...). Nous n'avons jamais perdu espoir", a confié à la station de radio RPP sa fille, Ines Napa.
Maximo Napa a survécu en mangeant des cafards, des oiseaux et une tortue, selon le récit qu'il en a fait, en larmes, vendredi soir aux médias locaux, à son retour au Pérou.
"Je ne voulais pas mourir, pour ma mère. J'ai une petite-fille de deux mois, je me suis accroché à ça. Chaque jour je pensais à ma mère", a-t-il dit.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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