Rejoignez-nous

International

Mobilisation en Russie: un chargé du recrutement blessé par balles

Publié

,

le

Une partie des Russes manifestent contre la mobilisation partielle, comme ici à Saint-Pétersbourg. (© KEYSTONE/EPA/ANATOLY MALTSEV)

Un homme a ouvert le feu lundi dans un centre de recrutement de l'armée russe, blessant gravement un officier qui y travaillait. Cela est arrivé au moment où les protestations se multiplient en Russie contre la mobilisation partielle voulue pour combattre en Ukraine.

Aucune indication n'a été donnée sur le mobile du crime. L'incident s'est produit dans un commissariat militaire à Oust-Ilimsk, une ville éloignée dans la région d'Irkoutsk, en Sibérie, alors que le Kremlin est accusé de chercher à mobiliser en priorité dans des zones pauvres et isolées.

Le Comité d'enquête russe a précisé que le suspect, un habitant âgé de 25 ans, avait été arrêté. La victime, elle, est hospitalisée dans un état très grave.

"Le commissaire militaire Alexandre Elisseïev est en réanimation (...) Le tireur a été immédiatement arrêté. Il sera obligatoirement puni!", a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région d'Irkoutsk, Igor Kobzev.

"J'ai honte qu'une telle chose se produise à un moment où, au contraire, nous devrions être unis, et ne pas se battre les uns contre les autres, mais contre les menaces réelles", a-t-il ajouté.

Manifestations dans les régions

Cet incident survient alors que par endroits, la colère monte en Russie contre la mobilisation partielle ordonnée le 21 septembre par le président Vladimir Poutine.

Selon l'ONG OVD-Info, plus de 2300 personnes ont été interpellées depuis cette annonce lors d'actions de protestation depuis cette annonce. D'importants départs de Russes vers des pays frontaliers ont également été signalés.

Ce week-end, des protestations ont eu lieu dans la république russe du Daguestan, une région du Caucase pauvre, multiethnique et à majorité musulmane qui a déjà payé un très lourd tribut dans le conflit en Ukraine.

Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, au moins 100 personnes ont été interpellées dimanche à Makhatchkala, la capitale daguestanaise. Des vidéos, publiées par des médias russes, ont montré des femmes prendre à partie des policiers lors de cette protestation.

"Pourquoi prenez-vous nos enfants?", demande l'une de ces femmes.

Depuis le début de l'offensive russe contre Kiev, le Daguestan est l'une des régions russes qui a la plus forte proportion d'hommes tués au combat en Ukraine, selon les avis de décès publiés en ligne et rassemblés par des médias indépendants.

L'ONG OVD-Info a également signalé 24 arrestations lors d'une action semblable, dimanche, à Iakoutsk, la capitale de l'immense région sibérienne de Iakoutie.

Rumeurs et angoisse

Dès le lancement de l'attaque en Ukraine, des cas d'attaques au cocktail Molotov contre des commissariats militaires ont été signalés à de multiples reprises dans les régions russes.

Mais, depuis l'annonce de la mobilisation partielle, qui doit permettre de trouver 300'000 soldats supplémentaires, la réalité du conflit s'est invitée encore plus concrètement dans les foyers russes, alors que les autorités minimisaient jusqu'à présent son impact, insistant qu'il était le fait de soldats professionnels, formés et équipés.

L'angoisse a été attisée avec la mobilisation, par erreur, de personnes censées être exemptées. M. Poutine avait souligné que seules les personnes ayant une expérience militaire ou des compétences "pertinentes" seraient appelées.

Mais plusieurs cas de personnes ayant dépassé l'âge de combattre, malades ou exemptées pour d'autres raisons, ont provoqué des réactions indignées sur les réseaux sociaux, suscitant l'embarras et l'inquiétude des autorités.

Ce week-end, la présidente du Sénat russe, Valentina Matvienko, a sèchement réprimandé les pouvoirs régionaux, qui supervisent la mobilisation.

Fermeture réclamée

Un autre sénateur russe, Sergueï Tsekov, a toutefois proposé lundi de fermer les frontières pour les hommes pouvant être mobilisés, entre 18 et 55 ans, ce qui risque d'alimenter encore les craintes de la population.

"Dans la situation actuelle, il faut interdire à tous ceux ayant l'âge d'être appelés d'aller à l'étranger", a-t-il indiqué, cité par l'agence de presse Ria Novosti.

Des afflux de Russes ont été signalé aux frontières de la Géorgie, de la Finlande, du Kazakhstan et de Mongolie. Ceux interviewés par l'AFP ont tous indiqué partir pour éviter d'être mobilisés et envoyés au front.

M. Poutine a décrété une mobilisation partielle, après une série de revers sur le front ukrainien et alors qu'il s'apprête à annexer quatre régions ukrainiennes à l'issue mardi de prétendus référendums, dénoncés par la communauté internationale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Quatre longueurs d'avance pour Team New Zealand

Publié

le

Rien ne semble pouvoir arrêter le bateau du Team New Zealand à Barcelone. (© KEYSTONE/AP/Bernat Armangue)

Le Team New Zealand n'est plus qu'à trois victoires de soulever à nouveau la Coupe de l'America. A Barcelone, les "Kiwis" ont remporté la quatrième manche lundi face à Britannia et mènent 4-0.

L'équipage britannique mené par Sir Ben Ainslie (47 ans) pouvait légitimement espérer empocher son premier point dans cette finale lorsque les deux équipes se tenaient dans un mouchoir de poche en début de régate. Mais lors du troisième bord, les Néo-Zélandais ont construit une avance qu'ils n'ont cessé de creuser. Ils ont finalement franchi la ligne d'arrivée avec 23 secondes d'avance.

"On a fait une belle performance", a noté Ben Ainslie. "C'était une course intense et on perd de peu. On doit continuer à travailler et trouver les moyens de combler l'écart", a-t-il ajouté.

"On s'améliore de jour en jour"

Le skipper Peter Burling (33 ans) et ses marins ont encore besoin de trois victoires pour apporter à la Nouvelle-Zélande une troisième aiguière d'argent d'affilée, un exploit rare réalisé pour la dernière fois par les Américains (1987, 1988, 1992). Ils auront l'occasion de s'en rapprocher un peu plus mercredi lors des deux prochaines courses.

"Le départ était serré, il a fallu faire beaucoup d'efforts pour les rattraper", a déclaré l'Australien Nathan Outteridge, l'un des deux barreurs de Team New Zealand. "On s'améliore de jour en jour, mais on est très content du résultat jusqu'à maintenant", a-t-il dit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Liban: 18 morts dans une frappe israélienne sur un village du nord

Publié

le

Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah ont tourné à la guerre ouverte il y a trois semaines (archives). (© KEYSTONE/AP/MOHAMMAD ZAATARI)

Dix-huit personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur un village du nord du Liban, a indiqué la Croix-Rouge locale, tandis que le ministère de la Santé rapporte que "les efforts de secours se poursuivent".

C'est la première fois qu'Aïto, village dans une région montagneuse à majorité chrétienne, est visé depuis que le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre. La frappe a visé un appartement, selon l'agence nationale libanaise ANI.

Selon un photographe de l'AFP, des restes humains étaient visibles devant l'immeuble situé à l'entrée du village qui a été rasé par la frappe, au milieu des va-et-vient des ambulances. L'armée libanaise avait imposé un cordon de sécurité autour du site, où un incendie s'était déclaré, a-t-il ajouté.

Samedi, une frappe israélienne contre un village chiite au nord de Beyrouth, également situé en dehors des fiefs du Hezbollah, avait fait au moins 16 morts, selon le ministère de la Santé. Six autres personnes avaient été tuées en dehors des zones habituellement considérées comme des bastions de la formation pro-iranienne, dont deux dans une maison de Deir Bella "où se trouvaient des déplacés du sud" du pays, bastion du Hezbollah, selon l'ANI.

Depuis un an, Israël et le Hezbollah échangent des tirs transfrontaliers qui ont tourné à la guerre ouverte il y a trois semaines avec des bombardements israéliens massifs à travers le pays et des opérations terrestres dans le sud. Plus de 1300 personnes ont été tuées au Liban depuis l'intensification des frappes israéliennes, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Un jeune Suisse recherché pour des alertes à la bombe en Autriche

Publié

le

Les Chemins de fer autrichiens (ÖBB) ont été particulièrement touchés par les alertes à la bombe (archives). (© KEYSTONE/EPA APA/ROLAND SCHLAGER)

Après la série de 27 menaces à la bombe contre de nombreuses institutions en Autriche, les autorités de sécurité ont localisé l'auteur présumé des e-mails de menace en Suisse.

Le ministère autrichien de l'Intérieur a annoncé lundi qu'un Suisse de 20 ans avait été identifié grâce au travail d'enquête de la protection de l'Etat en collaboration avec les parquets de Graz et de Linz. Le jeune homme est fortement soupçonné. Un mandat d'arrêt européen a été émis à son encontre.

Depuis le 30 septembre dernier, les autorités enquêtent sur 27 alertes à la bombe anonymes reçues dans toute l'Autriche, toujours, par courrier électronique. Les gares ont été particulièrement touchées, mais des menaces ont également été reçues récemment contre des écoles et des centres commerciaux. Les interventions policières qui ont suivi ont parfois conduit à des évacuations.

Contexte à éclaircir

Un porte-parole du ministère de l'Intérieur n'a pas voulu préciser lundi le nombre de menaces dont le Suisse serait concrètement responsable. Le suspect se trouvant toujours en liberté dans son pays, il n'est pas possible d'en dire plus sur l'état actuel de l'enquête, a-t-on appris auprès de l'APA.

Un porte-parole du ministère n'a pas confirmé les informations des médias selon lesquelles le jeune homme aurait déjà été arrêté. Le mandat d'arrêt européen a été transmis aux autorités suisses pour examen et exécution.

"Cela peut prendre quelques semaines", a indiqué le ministère de l'Intérieur. Le contexte de ces courriels anonymes doit en outre encore être éclairci, a souligné le ministère lundi.

Selon les Chemins de fer autrichiens (ÖBB), les cinq premières alertes à la bombe dans les gares ont touché environ 450 trains et des milliers de passagers. Au total, le trafic ferroviaire a été interrompu pendant environ huit heures, ont déclaré les Chemins de fer autrichiens la semaine dernière.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / apa

Continuer la lecture

International

Russie: plus de trois ans de prison requis contre Laurent Vinatier

Publié

le

Laurent Vinatier, chercheur spécialiste de l'espace post-soviétique, travaillait en Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire de Genève. (© KEYSTONE/AP/Pavel Bednyakov)

La justice russe a réclamé lundi une peine de trois ans et trois mois de prison ferme pour le Français Laurent Vinatier, collaborateur d'une ONG suisse accusé de ne pas s'être enregistré en tant qu'"agent de l'étranger". Un réquisitoire jugé "extrêmement sévère".

Les autorités accusent le prévenu d'avoir manqué à son obligation de s'enregistrer en tant qu'"agent de l'étranger" alors même qu'il collectait des "informations dans le domaine des activités militaires" pouvant être "utilisées contre la sécurité" de la Russie. Ce délit est passible de cinq ans de prison.

"L'accusation demande de reconnaître l'accusé coupable (...) Je propose d'imposer une peine de privation de liberté d'une durée de trois ans et trois mois, à purger dans une colonie pénitentiaire", a déclaré la procureure dans la salle d'audience d'un tribunal à Moscou, selon une journaliste de l'AFP présente.

"Déraisonnable"

"Nous considérons que la peine demandée par la procureure est extrêmement sévère", a déploré l'un des avocats russes de M. Vinatier, Oleg Bessonov, qui a rappelé que son client avait "avoué pleinement sa culpabilité" en plaidant l'ignorance.

"Cette demande est déraisonnable et illégale", a martelé son autre avocat Alexeï Sinitsine. Les deux avocats ont demandé que leur client soit sanctionné par "une amende".

Dans le box des accusés, les traits tirés, Laurent Vinatier, qui portait une chemise bleu clair, a quant à lui réclamé un "jugement indulgent et équitable", estimant que "l'emprisonnement affectera(it) les conditions de vie" de sa famille.

Laurent Vinatier, âgé de 48 ans, avait reconnu ne pas s'être enregistré sous ce label d'"agent de l'étranger", utilisé en Russie contre les voix critiques et qui impose de lourdes obligations administratives, sous peine de sanctions pénales. Il avait assuré ignorer que cette obligation avait été introduite au code pénal.

Récolte d'informations

Les services de sécurité russes (FSB) ont eux affirmé début juillet que l'accusé avait établi de "nombreux contacts" avec des politologues, des économistes et des experts militaires russes, ainsi qu'avec des fonctionnaires.

"Au cours d'échanges avec ces personnes, (il) a notamment recueilli des informations militaires et militaro-techniques qui peuvent être utilisées par des services de renseignement étrangers à l'encontre de la sécurité de la Russie", déclarait alors le FSB.

Ces accusations pesant contre lui avaient fait pendant une certaine période redouter une inculpation plus grave, par exemple pour "espionnage", un crime passible de 20 ans de privation de liberté en Russie. Début septembre, la détention provisoire du Français avait été prolongée de six mois au premier jour de son procès, jusqu'au 21 février.

Hors des circuits diplomatiques

Ce chercheur spécialiste de l'espace post-soviétique, qui dit "aime(r) la Russie", d'où sa femme est originaire, travaillait sur le sol russe pour le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels.

Selon des sources interrogées par l'AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine, avant même l'offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des Etats. Jusqu'à son arrestation, il effectuait des voyages dans les deux pays.

Relations tendues

Cette affaire survient aussi à un moment où les relations entre Moscou et Paris sont très tendues: la Russie est accusée d'une série d'actes de déstabilisation et de désinformation sur le territoire français, tandis que la France se voit reprocher son soutien à l'Ukraine.

Ces dernières années, plusieurs Occidentaux, en particulier des Américains, ont été arrêtés en Russie et visés par de graves accusations, Washington dénonçant des prises d'otages pour obtenir la libération de Russes détenus à l'étranger.

Le 1er août, les Occidentaux et la Russie ont procédé au plus grand échange depuis la fin de la Guerre froide de prisonniers, parmi lesquels figuraient le journaliste américain Evan Gershkovich et l'ancien Marine Paul Whelan, libérés par Moscou.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Capricorne

Climat décousu un peu irritant, mais étrangement, vous vous sentez assez serein dans cette fièvre annonciatrice de nouveautés espérées !

Les Sujets à la Une

X