Rejoignez-nous

Économie

Plus de 5 millions de tonnes de céréales grâce à l'accord ukrainien

Publié

,

le

L'ONU souhaite que l'accord pour l'exportation de céréales d'Ukraine puisse être renouvelé par les parties au conflit (archives). (© KEYSTONE/AP/NINA LYASHONOK)

Le volume de céréales exportées depuis l'Ukraine a dépassé les 5 millions de tonnes depuis l'accord entre Kiev et Moscou en juillet, selon l'ONU. Mais elle s'est dite inquiète lundi à Genève du prix des engrais qui pourrait aboutir à une crise d'approvisionnement.

"Il ne fait aucun doute" que l'accord sur les céréales a eu un impact "significatif", a affirmé à la presse la secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) Rebeca Grynspan. La moitié des quelque 250 chargements sont allés vers les pays riches et l'autre vers les pays en développement.

Mais "il est difficile" de savoir où atterrissent ces céréales, ajoute celle qui a porté pour l'ONU cet arrangement. Selon elle, aucune perturbation n'a été observée dans les ports ukrainiens et les chargements augmentent.

L'ONU souhaite que l'arrangement soit renouvelé après quatre mois parce que celui-ci "est un succès pour faire fce à la crise alimentaire". Mais le second accord de juillet, celui qui exempte les exportations russes de céréales et d'engrais de sanctions, "est une partie indispensable" de ce dispositif, a insisté Mme Grynspan. Or, la Russie n'est pas entièrement satisfaite.

L'ONU a oeuvré pour garantir auprès des Etats-Unis et d'autres acteurs l'application de cet accord. "Nous avons continué de résoudre ce problème", a ajouté la secrétaire générale. Plus largement, si les marchés se stabilisent, les prix des denrées alimentaires pourraient encore diminuer, selon elle. L'inquiétude porte désormais sur les tarifs des engrais qui restent "très importants".

Banques centrales pas suffisantes

Selon le rapport de la CNUCED sur le commerce et le développement publié lundi, le Produit intérieur brut (PIB) réel dans le monde devrait encore être inférieur fin 2023 à la situation d'avant la pandémie. L'agence onusienne anticipe un ralentissement de la croissance à à peine plus de 2% l'année prochaine.

Cette année, le PIB mondial ne devrait progresser au final que de 2,5%. En cause, la pandémie et la guerre en Ukraine mais aussi la réponse économique des pays riches dont les banques centrales ont rapidement augmenté les taux d'intérêt.

Et cette approche ne suffira pas à éviter une récession, a affirmé Mme Grynspan. La décision américaine pourrait même coûter plus de 510 milliards de dollars aux pays en développement, en dehors de la Chine. Ces dispositifs sont pris davantage "pour la crédibilité des banques centrales que pour leur impact", estime le directeur de la division de la mondialisation à la CNUCED, Richard Kozul-Wright.

"C'est une période difficile" pour les responsables politiques mais "il est encore temps d'éloigner le risque d'une récession", selon elle. "Nous avons les outils nécessaires pour calmer l'inflation et soutenir tous les groupes vulnérables", ajoute-t-elle, mentionnant une question de "volonté politique".

Près de 100 Etats exposés

Selon la CNUCED, le manque à gagner du PIB réel l'année prochaine pourrait s'établir à près de 18'000 milliards de dollars, soit 20% des revenus mondiaux. Le ralentissement affectera toutes les régions, mais surtout les pays en développement. Le taux de croissance moyen dans ces Etats ne devrait pas dépasser 3%.

Depuis fin 2021, les flux nets de capitaux vers les pays en développement sont devenus négatifs, ces territoires finançant les Etats riches, déplore encore la CNUCED. Près de 100 pays sont exposés à des problèmes économiques multiples.

Selon des estimations, 379 milliards de dollars ont déjà été dépensés par les Etats en développement cette année face aux difficultés monétaires, le double du volume des nouveaux droits de tirage spéciaux qui leur ont été attribués. La CNUCED appelle à une utilisation plus permanente et plus large de ceux-ci et, à nouveau, à un cadre juridique international pour la restructuration de la dette.

Selon M. Kozul-Wright, le problème politique vient davantage d'une crise de la distribution, en raison des dividendes trop nombreux, qu'à une crise de l'inflation. L'agence onusienne appelle à un dispositif pour lutter contre l'augmentation des prix de l'énergie, de l'alimentation et d'autres composantes considérées comme les plus importantes. Elle est favorable à un contrôle des prix et à des taxes exceptionnelles, notamment sur les superprofits comme l'a souhaité le secrétaire général de l'ONU.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

SGS a souffert de la vigueur du franc au 1er trimestre

Publié

le

Entre janvier et fin mars, les revenus de SGS ont crû de 7,1% en termes organiques à 1,58 milliard de francs., mais exprimés en francs, ils ont fléchi de 2,1% (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

SGS a livré un premier trimestre de bonne facture en 2024. Sous la houlette de sa nouvelle patronne, Géraldine Picaud, le géant genevois de l'inspection et de la certification se relance dans les acquisitions destinées à agrémenter sa croissance organique.

Celle-ci s'est montée entre janvier et fin mars à 7,1%, pour des recettes 1,58 milliard de francs. Des effets de change à hauteur de 8,6% ont toutefois contrarié le phénomène et le chiffre d'affaires s'est au final tassé de 2,1% en comparaison annuelle, indique le compte-rendu diffusé vendredi.

Entrée officiellement en fonctions fin mars, Géraldine Picaud redémarre le processus de fusions-acquisitions du groupe de la place des Alpes avec la conclusion d'un accord de rachat sur le spécialiste nord-carolinien de l'industrie sans-fil Arclight Wireless au 1er mai. Le montant de la transaction ne figure pas dans le rapport trimestriel.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

La BCV versera 248 millions de dividendes à l'Etat de Vaud

Publié

le

La BCV versera 370 millions de francs de dividende cette année, dont 248 millions pour l'Etat de Vaud (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Réunie jeudi à Lausanne, l'assemblée générale de la Banque cantonale vaudoise (BCV) a accepté tous les points à l'ordre du jour. Elle a notamment voté une hausse de 50 centimes à 4,30 francs par action de dividende. Au total, le groupe distribuera ainsi 370 millions de francs, dont 248 millions au Canton de Vaud, actionnaire à hauteur de 67%.

L'assemblée a réuni 535 actionnaires, représentant 79% du capital. Ceux-ci ont "approuvé les comptes de l'exercice 2023 du Groupe BCV, qui se soldent par un bénéfice net de 469 millions de francs", écrit la BCV dans son communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Menaces d'activistes: Holcim n'ouvrira pas ses portes à Eclépens

Publié

le

En raison de menaces d'activistes, Holcim renonce à sa journée portes ouvertes du 4 mai à Eclépens (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Holcim renonce à sa journée portes ouvertes du samedi 4 mai à sa cimenterie d'Eclépens (VD). Des menaces d'activistes, qui critiquent l'impact environnemental du groupe, sont à l'origine de cette annulation.

"Nous avons été prévenus d'actions en préparation d'activistes radicaux qui nous ont poussé à prendre cette difficile décision", indique Arthur Got, porte-parole d'Holcim, contacté par Keystone-ATS.

Holcim ne souhaite pas faire d'autre commentaire sur ces menaces qui "se sont malheureusement multipliées ces derniers jours."

Le groupe se trouve sous le feu des critiques des activistes climatiques depuis plusieurs années. A Eclépens, la contestation a culminé entre 2020 et 2021 lorsque la colline du Mormont, où Holcim prélève son calcaire, a été le théâtre de la première Zone à défendre (ZAD) de Suisse.

La sécurité "avant tout"

Pour répondre à ces enjeux environnementaux, l'entreprise a lancé plusieurs projets pour réduire sa production de CO2 (matériaux plus écologiques, recyclage du béton, suppression du pétrole pour alimenter le four d'Eclépens, captage de CO2, etc). Mardi encore, lors d'une visite organisée pour les médias, le cimentier a présenté ses avancées en vue d'une décarbonisation, lui qui souhaite être climatiquement neutre en 2050.

La journée portes ouvertes du 4 mai, la première à Eclépens depuis 2012, visait notamment à montrer ces efforts. La décision d'annuler l'événement, pour lequel Holcim attendait 3000 visiteurs, "va à l'encontre de notre volonté d'ouverture et de dialogue avec toutes nos parties prenantes", regrette l'entreprise. Elle ajoute toutefois que la sécurité de son personnel et des visiteurs "passe avant tout."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Le PIB des Etats-Unis ralentit plus qu'attendu au premier partiel

Publié

le

Le pouvoir d'achat est rogné par l'inflation et la remontée des taux d'intérêts (archives). (© KEYSTONE/AP/MARK LENNIHAN)

La croissance du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a ralenti plus qu'attendu au premier trimestre 2024, à 1,6% en rythme annualisé, contre 3,4% au 4e trimestre 2023, selon la première estimation du département du Commerce, publiée jeudi.

Une croissance de 2,2% était attendue par les analystes pour les trois mois de janvier à mars, selon le consensus de Market Watch.

Les Etats-Unis publient leur croissance en rythme annualisé, qui compare le PIB à celui du trimestre précédent puis projette l'évolution sur l'année entière à ce rythme. Mais en la comparant simplement au trimestre précédent, comme le font d'autres économies avancées, la croissance est de 0,4%.

Ce ralentissement "reflète principalement une décélération des dépenses de consommation, des exportations et des dépenses des États et des administrations locales, ainsi qu'un ralentissement des dépenses du gouvernement fédéral", détaille le département du Commerce dans son communiqué.

La consommation reste cependant le moteur de croissance de la première économie du monde. Néanmoins, si les ménages américains ont consommé plus de services - notamment pour les soins de santé, les services financiers et les assurances -, ils ont en revanche dépensé moins d'argent pour acheter des biens.

La croissance américaine avait surpris en 2023, se montrant bien plus vigoureuse que prévu, et déjouant haut la main les pronostics de récession. Elle avait même accéléré, à 2,5%, contre 1,9% en 2022.

Car la consommation était restée solide, en dépit d'un pouvoir d'achat rogné d'un côté par l'inflation, de l'autre par la hausse des taux d'intérêt.

"Rythme solide" pour 2024

La banque centrale américaine (Fed) avait d'ailleurs relevé nettement sa projection de croissance du PIB pour 2024 lors de la dernière réunion, mi-mars, à 2,1% au lieu de 1,4% précédemment.

Le FMI aussi s'est récemment montré plus optimiste pour la croissance américaine en 2024 qu'il y a trois mois, tablant désormais sur 2,7%, contre 2,1% en janvier, selon ses prévisions économiques actualisées publiées la semaine dernière.

Pour 2024, le président de la Fed de Richmond, Tom Barkin, avait indiqué lors d'une interview à l'AFP début avril, qu'il anticipe un "ralentissement" en 2024 de la croissance de l'économie américaine.

Son homologue de New York, John Williams, avait lui précisé quelques jours plus tard qu'il "pense que l'économie continuera de croître à un rythme solide cette année, probablement pas aussi élevé" qu'en 2023, "mais de l'ordre de 2%".

Tous deux disposent cette année du droit de vote au sein du comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC, qui se réunira mardi et mercredi.

Un maintien des taux à leur niveau actuel, le plus élevé depuis plus de 20 ans, est attendu au moins jusqu'en septembre, en raison du rebond de l'inflation ces derniers mois, après des chiffres pourtant très encourageants fin 2023.

Mais la Fed ne veut pas prendre le risque de voir les prix recommencer à flamber, d'autant plus que la croissance économique et l'emploi se montrent solides, malgré les hausses de taux d'intérêt qui auraient dû peser.

En 2020 et 2021, le PIB américain avait fait le yo-yo, battant des records dans un sens puis dans l'autre.

Il avait d'abord enregistré son plus fort recul depuis 1946 (-3,5%) à cause du Covid-19, avec même deux mois de récession, puis la plus forte croissance depuis 1984 (+5,9%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X