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Climat

Plus de 300 morts dans des inondations en Afrique du Sud

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A certains endroits autour de Durban, les glissements de terrain ont laissé de géantes brèches dans la terre. (© Keystone/EPA/STR)

Les inondations dévastatrices en Afrique du Sud, les pires de l'histoire du pays, ont fait plus de 300 morts et des dizaines de disparus. Elles constituent une "catastrophe aux proportions énormes", a déclaré le président Cyril Ramaphosa mercredi à Durban (est).

Selon le dernier bilan du bureau de gestion des catastrophes de la province du Kwazulu-Natal, épicentre de la catastrophe, 306 personnes ont perdu la vie. Les autorités locales ont déclaré faire face à un afflux de corps dans les morgues.

Les précipitations record, qui ont atteint depuis le week-end dernier un niveau jamais enregistré depuis plus de 60 ans dans cette région ouverte sur l'océan Indien, ont laissé derrière elles des paysages dévastés.

"Les ponts se sont effondrés. Les routes se sont effondrées. Des gens sont morts. Notre peuple est blessé. C'est une catastrophe aux proportions énormes", a déclaré le chef de l'Etat.

A certains endroits autour de Durban, les glissements de terrain ont laissé des brèches géantes dans la terre comme fendue par les torrents d'eau. Des dizaines de personnes sont portées disparues, les secouristes ont décrit "un cauchemar".

Enfants ensevelis

Lors de sa visite, M. Ramaphosa s'est rendu auprès de familles endeuillées. A Clermont, une banlieue pauvre de Durban, il a promis l'aide du gouvernement à un père de famille qui a perdu ses quatre enfants, ensevelis dans l'effondrement d'un pan de leur maison.

Les mains jointes, l'homme a raconté au chef de l'Etat l'eau qui monte au milieu de la nuit, l'électricité coupée, ses enfants endormis dans une autre pièce et qu'il n'a pas réussi à sauver.

"Nous voyons des tragédies similaires frapper le Mozambique, le Zimbabwe, mais aujourd'hui c'est nous qui sommes touchés", a déploré M. Ramaphosa.

450 mm d'eau en 48 heures

Les pluies devraient lentement se dissiper dans la soirée, selon les météorologues. Mais déjà la région ouverte sur l'océan Indien qui a connu des destructions massives lors d'une vague sans précédent d'émeutes et de pillages en juillet, semblait connaître un répit.

Dans une chaleur humide, certains déblayent autour de bâtiments effondrés. Certaines écoles ont ouvert leurs portes, mais les bancs sont majoritairement restés dépeuplés. A l'école primaire de la banlieue noire d'Inanda, seuls deux élèves sur 48 se sont présentés.

"En 48 heures, il est tombé plus de 450 mm d'eau dans certaines zones", a déclaré à l'AFP, Dipuo Tawana, prévisionniste à l'institut météorologique national. Les spécialistes ont comparé le niveau des précipitations à celui "normalement associé aux cyclones".

L'armée mobilisée

L'armée a été mobilisée pour apporter un soutien aérien pendant les évacuations. Des milliers de maisons ont été détruites, au moins 140 écoles ont été touchées, selon les autorités locales.

Depuis plusieurs jours, les principaux axes routiers sont submergés par une mélasse brunâtre, sur laquelle flottent les panneaux et les feux de signalisation. Des montagnes de branches, bouteilles et déchets ont été charriées sur les plages de Durban habituellement prisées des touristes et des familles.

L'activité au port a été suspendue, des conteneurs ont été emportés par les eaux. Des pillages ont été signalés. Les fortes précipitations ont aussi entraîné des coupures d'électricité et perturbé l'approvisionnement en eau. Les liaisons ferroviaires ont été suspendues et les habitants appelés à éviter tout déplacement.

Changement climatique

"Nous savons que c'est le changement climatique qui s'aggrave, on est passé de tempêtes extrêmes en 2017, à des inondations supposées records en 2019 mais clairement dépassées aujourd'hui en 2022", a mis en garde Mary Galvin, professeur d'études du développement à l'Université de Johannesburg.

En 2019, des inondations dans la région et la province voisine du Cap-Oriental avaient déjà fait 70 morts et dévasté plusieurs villages côtiers dans des coulées de boue.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Climat

L'ouragan Rafael, de catégorie 3, a touché terre à Cuba

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Un homme marche dans le vent et la pluie provoqués par l'ouragan Rafael à La Havane mercredi. (© KEYSTONE/AP/Ramon Espinosa)

L'ouragan Rafael de catégorie 3 a touché terre mercredi après-midi à l'ouest de La Havane. L'île est plongée dans le noir en raison de l'effondrement de son système électrique causé par les vents soufflant en rafales à plus de 185 km/h.

"Rafael a touché terre dans la province cubaine d'Artemisa" à l'ouest de La Havane, "avec des vents soutenus de près de 185 km/h", a indiqué le NHC, basé aux Etats-Unis, dans son bulletin publié à 21h15 GMT (22h15 heure suisse).

Selon les images tournées par les journalistes de l'AFP à Publo Candelaria, ville de 20'000 habitants à 65 kilomètres à l'ouest de la Havane, les rues désertes sont balayées par de forts vents en rafales, accompagnés de pluie, qui ont arraché des branches d'arbres dont les cimes sont balancées en tous sens.

Un peu plus tôt, les "vents violents provoqués par l'ouragan Rafael de forte intensité ont provoqué la déconnexion du système électrique national", a indiqué sur X la compagnie nationale d'électricité (UNE).

Cuba et ses dix millions d'habitants a été déjà éprouvé il y a deux semaines par une panne électrique géante durant quatre jours et par le passage de l'ouragan Oscar qui a provoqué la mort de huit personnes.

Le NHC a alerté sur le risque de "submersions potentiellement mortelles, des vents destructeurs (...) et des crues soudaines" dans cette zone du pays.

"Ouragan sévère avec des vents maximums soutenus de 185 km/h", ce qui en fait un ouragan de catégorie 3 sur 5 selon l'échelle de Saffir-Simpson, a renchérit sur X l'Institut de météorologie cubain (Insmet).

A La Havane, où vivent deux millions d'habitants, les rues désertes étaient balayées par de fortes rafales accompagnées de pluies intenses, a constaté l'AFP. Commerces, bureaux et écoles avaient été fermés par anticipation.

"Rafael se déplace vers le nord-ouest à une vitesse de 20 km/h (...) et devrait traverser Cuba ce soir et émerger sur le sud-est du golfe du Mexique dans la soirée ou le week-end", est-il ajouté.

Un avis de tempête tropicale a été lancé sur l'archipel des Keys de Floride.

"Courage Cuba"

Les autorités cubaines avaient multiplié les appels à la vigilance et les mesures de prévention "pour protéger la population et sauvegarder les ressources matérielles".

"Nous sommes en communication constante avec les territoires qui ressentiront le plus les effets de l'ouragan Rafael", a déclaré mercredi le président cubain Miguel Diaz-Canel sur X. "Courage Cuba!", a-t-il lancé.

Neuf provinces (sur les quinze que compte le pays), situées dans l'ouest et le centre de l'île, dont celle de La Havane, ont été placées en "alerte cyclonique".

Par ailleurs, le "Conseil national de défense", constitué de militaires, a été activé mardi pour répondre à la situation d'urgence météorologique.

Des opérations de mise à l'abri ont été menées dans diverses provinces du pays concernant plusieurs dizaines de milliers de Cubains, en particulier dans l'ouest et le centre du pays.

Environ 13'000 personnes ont notamment été mises sous protection dans la province centrale de Villa Clara, selon la presse officielle, qui a toutefois précisé que l'alerte avait été levée dans la province de Guantanamo (est), la plus durement touchée par l'ouragan Oscar.

Ce dernier, de catégorie 1, a frappé l'est de l'île le 20 octobre avant de se transformer en tempête tropicale. De graves inondations ont surpris les habitants de deux localités de Guantanamo, San Antonio del Sur et Imias, où huit personnes ont péri.

Oscar est survenu alors que l'île souffrait d'un black-out général. Pendant quatre jours, l'île a été privée de courant en raison d'une panne géante qui s'est déclarée le 18 octobre à la suite de pénuries de combustibles et d'une avarie sur la principale centrale du pays.

La disponibilité de l'électricité "dépendra beaucoup des effets de l'ouragan", avait prévenu à la télévision cubaine Lazaro Guerra, directeur de l'électricité au ministère de l'Énergie et des mines.

La semaine dernière, le ministre de l'Énergie et des mines, Vicente de la O Levy, avait reconnu que la situation du système électrique restait "tendue", les délestages se poursuivant de façon chronique.

En septembre 2022, l'île avait déjà connu une panne électrique généralisée après le passage du puissant ouragan Ian qui avait frappé l'ouest de l'île

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Japon: première neige sur le mont Fuji, la plus tardive jamais vue

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Le manteau neigeux sur le mont Fuji commence à se former en moyenne le 2 octobre (archives). (© KEYSTONE/EPA JIJI PRESS)

La neige est enfin tombée sur le mont Fuji, comme le montrent des photographies partagées par les autorités locales et des résidents mercredi matin. Jamais la montagne la plus célèbre du Japon n'avait attendu si longtemps ses premiers flocons.

"Voici des photographies du mont Fuji prises depuis l'hôtel de ville ce matin. Nous avons pu voir une fine couche de neige près du sommet", écrit sur le réseau social X la ville de Fuji, dans la région centrale de Shizuoka, à l'ouest de Tokyo.

L'agence météorologique japonaise (JMA) n'a toutefois pas encore confirmé officiellement que cette journée marquait un record, la date la plus tardive jamais constatée à l'automne pour apercevoir la neige sur le mont.

Le 2 octobre en moyenne

La JMA a expliqué à l'AFP que la couverture nuageuse l'empêchait pour l'heure de faire des observations comparables à celles des années précédentes.

Le manteau neigeux sur le mont Fuji commence à se former en moyenne le 2 octobre. L'an passé, la neige avait été aperçue officiellement pour la première fois par la JMA le 5 octobre.

L'apparition de la neige pour l'année 2024 est donc la plus tardive depuis que des données comparatives sont disponibles en 1894, battant le précédent record du 26 octobre - vu deux fois, en 1955 puis en 2016.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Espagne: vaste plan d'aide de plus de dix milliards d'euros

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Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé mardi une aide de plus de 10 milliards d'euros pour les régions sinistrées. Le nombre de soldats et policiers envoyés sur place a été doublé, à 15'000. (© KEYSTONE/EPA/MARISCAL)

Le gouvernement espagnol a dévoilé mardi un plan d'aide de 10,6 milliards d'euros pour les dizaines de milliers d'habitants et entreprises sinistrés du sud-est du pays, une semaine après les dramatiques inondations qui ont fait au moins 219 morts.

Le gouvernement va activer des "aides directes pour les citoyens et les entreprises touchées, comme nous l'avons fait pendant la pandémie, avec le moins de paperasse possible et la plus grande célérité", a dévoilé le Premier ministre Pedro Sánchez à l'issue du Conseil des ministres.

"Ce que veulent les citoyens, c'est voir leurs institutions non pas se battre entre elles, mais travailler côte à côte", a-t-il insisté, alors que l'exécutif et le gouvernement de Valence, région la plus touchée par les inondations, font l'objet de vives critiques depuis une semaine pour leur gestion de la catastrophe.

Assurant que l'Etat central était aux cotés des sinistrés, Pedro Sánchez a dévoilé une série de mesures comprenant des aides directes pour près de "65'000 travailleurs indépendants" et "30'000 entreprises".

Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement prendrait en charge "100%" des dépenses urgentes engagées par les municipalités pour venir en aide à leurs administrés et déblayer les rues.

"L'investissement total de toutes ces premières mesures" va dépasser les "10,6 milliards d'euros", a expliqué M. Sánchez, en précisant avoir "formellement demandé" à Bruxelles l'aide du Fonds européen de solidarité.

"Il reste des personnes à localiser, des maisons et des entreprises sont détruites, enterrées sous la boue et beaucoup de gens souffrent de graves carences. Nous devons continuer à travailler", a-t-il rappelé.

"Nous n'allons pas bien"

Selon l'exécutif, l'électricité a été rétablie dans "98% des foyers" et "68%" des lignes téléphoniques endommagés ont été réparées. En outre, 40 kilomètres de routes et 74 kilomètres de voies ferrées ont été réparés.

Sur le terrain, la situation reste cependant très compliquée, une semaine après les intempéries.

A Paiporta, ville de 25'000 habitants considérée comme l'épicentre de la tragédie, avec plus de 70 victimes, l'eau potable est de nouveau disponible mais les rues sont encore encombrées de véhicules.

"Nous allons mieux, mais nous n'allons pas bien", a résumé la maire Maribel Albalat sur la chaîne publique TVE. "Nous avons besoin de machines, nous avons besoin de professionnels qui viennent nettoyer les rues, les vider, pour que les gens puissent s'occuper de leurs maisons", a-t-elle imploré.

Selon les bilans fournis par les autorités, nationales et locales, 219 personnes sont décédées dans ces intempéries, la pire catastrophe naturelle de l'histoire récente de l'Espagne, selon l'exécutif. Parmi elles, 214 ont péri dans la région de Valence, quatre en Castille-la-Manche et une en Andalousie.

Les tribunaux ont déjà autorisé la remise de "près de cinquante corps" de défunts à leurs familles, a indiqué le tribunal supérieur de justice de Valence sur le réseau social X.

Et la priorité reste toujours la localisation des disparus dont le nombre précis n'a jamais été communiqué.

"Sentiment d'abandon"

Les autorités s'inquiètent en particulier de la situation dans de nombreux parkings souterrains, totalement inondés, et qui n'ont pas encore été complètement inspectés.

Ces derniers jours, les effectifs de l'Unité militaire d'urgence (UME), qui interviennent lors de catastrophes naturelles, ont installé de nombreuses pompes pour commencer à évacuer l'eau.

A Picanya, près de Valence, "des voisins" manquent encore à l'appel, souligne le maire Josep Almenar, qui, une semaine après le désastre continue de "sortir les poubelles de la ville, sortir les voitures".

Au total, près de 15'000 soldats et policiers sont déployés pour venir en aide aux habitants et procéder aux opérations de déblaiement, selon l'exécutif, qui précise que ce nombre a doublé en trois jours.

"Au cours des 72 heures écoulées depuis ma dernière prise de parole (...), le nombre de soldats, de membres de la police nationale, de gardes civils, déployés par le gouvernement espagnol est passé de 7300 à 14'898", a précisé M. Sánchez lors d'une conférence de presse.

Un déploiement toutefois jugé insuffisant par une partie de la population. "Ca fait six jours, déjà six jours, et il n'y a que la population qui nous aide, on ne peut compter que sur la solidarité de la population", déplore auprès de l'AFP Matilde Gregori, propriétaire d'un magasin dévasté par les inondations à Sedavi, près de Valence.

"Les politiques, où sont-ils? Où sont-ils? Pourquoi n'ont-ils pas donné l'alerte? Assassins. Ce sont des assassins", lance-t-elle, alors qu'elle participe à une distribution d'aide.

Cette exaspération s'est matérialisée dimanche par une explosion de colère d'habitants contre le roi d'Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez et le président de la région de Valence Carlos Mazón, lors d'une visite à Paiporta, accueillis justement aux cris d'"Assassins !" et visés par des jets de boue et d'objets.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Sánchez annonce un premier plan d'aide de 10,6 milliards d'euros

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Plan d'aide de 10 milliards pour les zones sinistrées par les inondations autour de Valence. (© KEYSTONE/EPA/MANUEL BRUQUE)

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé mardi un premier plan d'urgence de 10,6 milliards d'euros (10 mrds de frs) pour venir en aide aux habitants et entreprises affectés par les inondations historiques et meurtrières qui ont ravagé le sud-est du pays.

"L'investissement total de toutes ces premières mesures" va dépasser les "10,6 milliards d'euros", a déclaré le dirigeant socialiste en dévoilant une série d'aides pour les sinistrés, mais aussi pour les collectivités locales concernées. "C'est un bon premier pas, un pas agile", a-t-il insisté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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