Coronavirus
Supermarchés de nuit pris d'assaut en Italie
A Rome ou Naples, des supermarchés de nuit ont été pris d'assaut par des Italiens apeurés par un décret gouvernemental, ont constaté des médias italiens. Le texte ordonne aux 60 millions d'habitants de rester chez eux afin de lutter contre le coronavirus.
Des employés sont préposés à l'entrée des supermarchés pour réguler les entrées des consommateurs, qui font sagement la queue dehors avec des chariots, selon des images. Pommes de terres, biscottes, lait, sucre, farine, mais aussi savons et désinfectants, partent en premier des rayonnages, comme en temps de guerre, souligne un vendeur interrogé par l'agence de presse Ansa.
"Tutti a casa" (tous à la maison), "tout ferme": les titres de la presse italienne résumaient ainsi mardi le nouveau décret signé par le chef du gouvernement Giuseppe Conte, qui étend à toute l'Italie les mesures drastiques confinant depuis dimanche un quart de la population dans le nord du pays.
"Je vais signer un décret que l'on peut résumer ainsi: 'Je reste chez moi'. Il n'y aura plus de 'zone rouge dans la péninsule' (...) L'Italie toute entière deviendra une zone protégée", a-t-il affirmé sur un ton grave lors d'un point presse au siège du gouvernement à Rome. Tous les Italiens devront "éviter les déplacements" sauf pour aller travailler, pour se ravitailler ou encore pour des soins médicaux. Les rassemblements sont également prohibés.
Toute l'Europe touchée
Une note explicative du gouvernement, rappelant lundi soir que les supermarchés resteront ouverts et seront "régulièrement" approvisionnés, recommande à la population de ne pas "s'affoler pour acheter des denrées alimentaires ou des biens de première nécessité, qui pourront être achetés dans les prochains jours".
L'Italie, pays membre du G7, devient ainsi le premier pays dans le monde à généraliser des mesures aussi draconiennes pour tenter d'enrayer la progression du coronavirus. La Chine a certes confiné elle aussi plus de 50 millions de personnes à leur domicile, mais aucun pays n'a pris de telles mesures à l'échelle de tout son territoire depuis le début de l'épidémie en décembre.
L'Italie est le deuxième pays le plus touché après la Chine, d'où est partie l'épidémie, avec plus de 9000 cas dont 463 morts. Au niveau mondial, le nombre de décès dus au nouveau coronavirus a dépassé dans la nuit de lundi à mardi la barre de 4000 avec 17 nouveaux morts rapportés par la Chine, selon un comptage de l'AFP. Par ailleurs, plus de 113'000 personnes ont été contaminées dans plus de 101 pays et territoires.
Toute l'Union européenne est désormais touchée, avec l'annonce lundi de deux premiers cas à Chypre. La Mongolie a aussi enregistré son premier cas, ont annoncé mardi les autorités. Le patient, un ressortissant français travaillant dans le pays asiatique, n'aurait pas respecté la quarantaine obligatoire de 14 jours à son arrivée sur le territoire, selon le ministère mongol de la Santé.
Vers une pandémie
Après un lundi noir sur les Bourses mondiales, les grandes Bourses asiatiques limitaient les dégâts mardi en matinée, soulagées par un rebond des prix du pétrole après leur krach de la veille et par l'espoir de mesures budgétaires des Etats pour soutenir leurs économies, qui vacillent à cause du coronavirus.
Si l'Organisation mondiale de la santé a estimé que la Chine (plus de 80'700 cas) était "en train de maîtriser l'épidémie", elle a parallèlement averti lundi que "la menace d'une pandémie" à l'échelle de la planète était "devenue très réelle". L'OMS, qui appelle à des "actions rapides et décisives", a néanmoins ajouté que "ce serait la première pandémie de l'histoire qui pourrait être contrôlée".
Le FMI a appelé à "une réponse internationale coordonnée". Les dirigeants européens discutent mardi pour coordonner leurs actions, et la Banque centrale européenne pourrait déployer jeudi un éventail de mesures de soutien dans la zone euro. Car si la Chine semble sortir de l'ornière, les autres pays ont vu leurs bilans humains gonfler et multiplient les mesures pour tenter d'endiguer la contagion. La Corée du Sud, troisième pays le plus touché, a quant à elle vu les chiffres décroître. Le total est à 7513 dont 54 décès après la mort de trois personnes lundi.
Quarantaines imposées ou volontaires
La quarantaine a été imposée à tous les voyageurs arrivant en Israël et, en Egypte, un bateau de croisière avec 171 passagers dont 101 touristes étrangers a été évacué à Louxor (sud) après la découverte de 45 porteurs du virus à son bord. Les autorités tunisiennes ont pour leur part décidé de suspendre toutes les liaisons maritimes avec l'Italie.
La France et la Roumanie ont interdit dimanche les rassemblements de plus de 1000 personnes. L'Allemagne pourrait prendre une mesure identique. En Slovénie, le plafond est de 100 personnes. L'Irlande a annulé les parades prévues à Dublin et à Cork pour la Saint-Patrick le 17 mars. Tout comme Boston.
Coronavirus
Alain Berset admet des contacts avec le directeur de Ringier
Le ministre de la santé Alain Berset admet avoir eu connaissance des contacts avec le directeur du groupe Ringier pendant la pandémie. Mais rien de confidentiel n'a été échangé, affirme-t-il mercredi soir dans la presse.
Le conseiller fédéral tire à boulets rouges sur le rapport des commissions de gestion (CdG) rendu public il y a deux semaines. "J'aurais attendu une enquête ouverte", dit-il dans les titres alémaniques du groupe Tamedia.
Le document ressemble, aux yeux du Fribourgeois, à une tentative de prouver que toutes les indiscrétions proviennent du Département fédéral de l'intérieur. "Je tiens à préciser d'emblée que je ne tolère aucune violation du secret de fonction au sein de mon département", précise-t-il.
"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le directeur de Ringier", affirme Alain Berset, admettant avoir été parfois présent lors de ces échanges. L'administration a toujours des contacts avec les milieux concernés par les décisions, dit-il.
"Je ne savais pas"
Le ministre de la santé affirme en outre que pas un seul élément du rapport des CdG montre que des informations auraient été utilisées pour influencer les décisions du gouvernement via les médias. Les contacts avec le directeur de Ringier étaient d'une toute autre nature qu'un contact avec un professionnel des médias, dit-il.
Alain Berset affirme en outre avoir pris connaissance des informations confidentielles partagées par son chef de la communication pendant l'enquête. "Je ne le savais pas, dit-il. Il va de soi que je ne lis ni ne contrôle les emails de mes collaborateurs".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Coronavirus
Fuites: Alain Berset au courant des échanges mais pas du contenu
Le président de la Confédération Alain Berset avait connaissance des échanges entre son chef de la communication et les médias dans le cadre des fuites pendant la pandémie. Mais il n'aurait pas su leur contenu, ont informé vendredi les commissions de gestion.
Il n'y a aucun indice qui permet de ne pas croire ce qu'a dit M. Berset, a indiqué Philippe Bauer (PLR/NE) au nom des commissions de gestion du Parlement devant la presse à Berne.
Les commissions ont rapidement pu établir qu'il y a eu de nombreuses indiscrétions. Mais "nous n'avons pas réussi à identifier tous les auteurs des indiscrétions, ni tous les destinataires", a précisé M. Bauer. "Des e-mails ont été effacés." L'ancien chef de la communication du Département fédéral de l'Intérieur (DFI) a notamment fait effacer ses mails privés.
M. Bauer a toutefois ajouté que, selon les commissions de gestion, d'autres mails envoyés par ou destinés à l’ancien chef de la communication du DFI laissent penser que les informations classifiées ou non publiques étaient traitées "à la légère". Il n’était pas rare que des informations soient sciemment partagées avec des personnes extérieures ou des médias.
Interrogé sur sa définition d'une indiscrétion, l'ancien chef de la communication Peter Lauener a indiqué que des renseignements pouvaient sans problème être partagés avec des journalistes afin de leur donner des informations contextuelles. Mais cette conception ne correspond pas aux prescriptions, indiquent les commissions dans leur rapport.
Le Neuchâtelois a cependant précisé: "Nous avons voulu garder la proportionnalité." Il n'est pas possible de contrôler toutes les adresses mails privées et publiques de toutes les personnes susceptibles d'avoir été concernées.
200 articles concernés
Quelque 200 articles publiés par 24 titres de presse concernant le Covid-19 ont été rédigés sur la base d'indiscrétions. Et 38 séances sur 50 du Conseil fédéral ont été "contaminées", a précisé Thomas de Courten (UDC/BL).
Les commissions ont étudié environ 500 articles et 50 séances du gouvernement. Seules douze d'entre elles n'ont pas été sujettes à indiscrétions. Dans les 38 autres cas, les décisions du Conseil fédéral avaient été publiées avant la séance.
Ce sont surtout les médias alémaniques, en premier lieu les médias de Ringier et de Tamedia, qui ont profité des indiscrétions de l'administration fédérale et obtenu des informations classifiées. Le Blick, le Sonntagsblick, le Tages-Anzeiger et la SonntagsZeitung ont publié chacun 60 articles sur la base d'informations confidentielles; contre seulement six pour Le Temps et 24 heures.
Dans certains cas, ces journaux alémaniques étaient les premiers à publier des projets de mesures ou des contenus de propositions ou de co-rapports. D’autres journaux ont ensuite explicitement fait référence à ces premières publications dans leurs propres articles.
Perte de confiance
Le Conseil fédéral a essayé de prendre un certain nombre de mesures à cet égard, qui se sont "vite révélées relativement vaines", a poursuivi Philippe Bauer, citant par exemple l'augmentation du degré de classification des documents. Au final, le gouvernement "s'est résigné". Cela a conduit à une perte de confiance de la part de certains conseillers fédéraux, qui ont renoncé à déposer des co-rapports, ou alors ceux-ci étaient simplifiés.
En janvier dernier, les commissions de gestion ont décidé d’enquêter sur les indiscrétions liées aux affaires du Conseil fédéral relatives au Covid-19, y compris sur le rôle du chef du Département fédéral de l’intérieur.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Coronavirus
PNR 78: coopération insuffisante entre science et politique
La science et la politique n'ont pas suffisamment collaboré pendant la pandémie de coronavirus. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les chercheurs dans le rapport de synthèse du Programme national de recherche "Covid-19" (PNR 78).
Le partenariat entre la communauté scientifique et les institutions publiques n'a pas été suffisamment développé pour résister à l'énorme pression d'une crise pandémique, peut-on lire dans le rapport final publié mardi devant la presse à Berne.
Sur le fond, les chercheurs tirent toutefois un bilan positif. Le programme de recherche a apporté une contribution constructive à la compréhension scientifique de la pandémie en Suisse, indique le rapport.
Le PNR 78, financé à hauteur de 20 millions de francs, a été lancé en avril 2020 dans le but d'acquérir de nouvelles connaissances sur Covid-19, d'élaborer des recommandations pour la gestion clinique et la santé publique et de faire progresser le développement de vaccins, de traitements et de diagnostics.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Coronavirus
Le soutien du personnel fédéral à Lonza jugé positif
Le soutien temporaire du personnel de la Confédération à l'entreprise Lonza à Viège (VS) durant la crise du Covid-19 est positif, a estimé mercredi le Conseil fédéral. Cette intervention étatique n'a pas distordu la concurrence et ne nécessite pas de revoir la loi.
En avril 2021, le Conseil fédéral a lancé le projet "Leute für Lonza" pour soutenir le site de production qui peinait à recruter du personnel. L'objectif était d’éviter tout retard dans la livraison des vaccins contre le Covid-19.
Au total, 29 spécialistes de l’Institut fédéral de métrologie, d’Agroscope, de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires et des deux écoles polytechniques fédérales (EPFZ et EPFL) ont travaillé pour Lonza jusqu'à fin 2021.
A la demande de la commission de gestion du Conseil national, le Conseil fédéral a évalué ce programme notamment en ce qui concerne l'intervention étatique dans l'économie privée et les bases légales. Il conclut que les collaborateurs de la Confédération ont "apporté une contribution précieuse pour renforcer la sécurité de la production."
Engagement volontaire
Etant donné qu’à ce moment-là, seule Lonza produisait un composant d’un vaccin contre le Covid-19 en Suisse et qu’elle était en manque de personnel, le programme n’a pas faussé la concurrence, indique-t-il sur la base d'un rapport qu'il a adopté mercredi.
Par ailleurs, l’engagement des personnes concernées ne pose pas de problème au regard de la loi sur le personnel de la Confédération. Les collaborateurs fédéraux ont décidé volontairement de s'engager. Mais si le placement avait eu lieu contre leur volonté, il faudrait compléter la loi, selon le rapport.
Le Conseil fédéral n’estime donc pas nécessaire d’adapter la loi sur le personnel de la Confédération. Tout programme similaire restera fondé sur le volontariat, précise-t-il.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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