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Trump mis en accusation, un deuxième "impeachment" historique

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Le procès de Donald Trump, par les sénateurs, devrait se dérouler après son départ de la Maison Blanche, le 20 janvier. (Image d'archive - ©KEYSTONE/AP/Gerald Herbert)

Le président américain Donald Trump a été mis en accusation mercredi au Congrès. Il s'agit d'un deuxième "impeachment" historique une semaine avant la fin de son mandat qui s'achève dans la confusion et dans un climat d'extrême tension.

La Chambre des représentants, dominée par les démocrates, s'est prononcée en faveur de l'"impeachement" par 232 voix contre 197.

Le milliardaire républicain de 74 ans, qui cèdera la place à Joe Biden le 20 janvier, est accusé d'avoir encouragé l'assaut de ses partisans contre le Capitole qui a fait cinq morts et ébranlé la démocratie américaine.

"Il doit partir, il est un danger évident et immédiat contre la nation que nous aimons tous", avait déclaré peu avant Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre, l'accusant d'avoir "incité à cette insurrection, cette rébellion armée". Et d'ajouter après le vote que "personne n'est au-dessus de la loi, pas même le président".

Dans une vidéo diffusée par la Maison Blanche, Donald Trump a de son côté appelé depuis le Bureau ovale les Américains à "l'unité", sans mentionner son second infamant renvoi en procès. Et s'il ne reconnaît toujours pas la moindre responsabilité dans les violences de la semaine dernière, il a assuré que leurs auteurs ne pouvaient pas être ses "véritables partisans".

A quelques jours de son départ pour Mar-a-Lago, en Floride, où il devrait entamer sa nouvelle vie d'ex-président, Donald Trump apparaît très isolé.

"Pas d'excuse"

Contrairement à l'acte d'impeachment dans l'affaire ukrainienne il y a plus d'un an, plusieurs républicains - 10 au total - ont voté en faveur du renvoi en procès. Parmi eux, Dan Newhouse a martelé qu'il n'y avait "pas d'excuse pour les actes du président Trump".

Ce vote marque l'ouverture formelle de la procédure de destitution contre Donald Trump, et il appartient désormais au Sénat de le juger.

Mais ce procès, qui ne s'ouvrira pas avant l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, soulève de nombreuses questions.

Il est impossible que le Sénat puisse juger de manière "équitable" Donald Trump avant la fin de son mandat, a estimé mercredi le chef républicain de la chambre haute, Mitch McConnell. "Il n'y a simplement aucune chance de pouvoir conclure son procès de manière sérieuse avant la prestation de serment du président élu" Joe Biden, mercredi 20 janvier, a-t-il dit dans un communiqué.

Le calendrier reste donc incertain. Pour les démocrates, le risque est qu'il accapare toute l'attention et entrave l'action législative du début de mandat en monopolisant les séances.

"J'espère que le Sénat trouvera une façon de gérer ses responsabilités constitutionnelles concernant le procès en destitution, tout en conduisant les affaires urgentes de la nation", a demandé Joe Biden. Il a entre autres cité la confirmation des membres de son cabinet, la relance de l'économie américaine, et la poursuite du plan de distribution de vaccins contre le Covid-19.

Washington sous haute tension

Quelques heures avant le vote, et dans une ville de Washington sous haute tension, Donald Trump avait lancé un nouvel appel au calme tardif.

"PAS de violence, PAS de délits, PAS de vandalisme", a-t-il exhorté dans un communiqué alors que de nouvelles manifestations sont annoncées pour le week-end.

"J'appelle TOUS les Américains à contribuer à apaiser les tensions", a ajouté celui qui a été privé ces derniers jours de l'essentiel de ses canaux de communication préférés sur les réseaux sociaux.

La capitale fédérale, placée sous très haute sécurité, était méconnaissable.

Militaires au Capitole

Images saisissantes: des dizaines de militaires réservistes ont passé la nuit à l'intérieur du Congrès, dormant encore à même le sol alors même que les élus affluaient.

Des blocs de béton ont été disposés pour bloquer les principaux axes du centre-ville, d'immenses grilles métalliques entourent nombre de bâtiments fédéraux, dont la Maison Blanche. La Garde nationale est omniprésente.

Toute la journée, les débats ont été vifs.

L'élue démocrate Ilhan Omar a qualifié Donald Trump de "tyran". "Nous ne pouvons simplement pas tourner la page sans rien faire", a-t-elle lancé.

Chez les républicains, les positions étaient plus contrastées. Des fervents soutiens du milliardaire républicain l'ont défendu bec et ongles, à l'instar de Jim Jordan qui a dénoncé "une obsession" des démocrates. Ou de Matt Gaetz qui a souligné que "des millions de personnes aiment tellement" le président sortant.

Prise de distance

Mais d'autres ont pris clairement leurs distances.

"Le président porte une responsabilité dans l'attaque" contre le Congrès "par des émeutiers", qu'il "aurait dû dénoncer immédiatement", a reconnu le chef de file des députés républicains Kevin McCarthy, demandant une "commission d'enquête" et le vote d'une "motion de censure".

Il a toutefois estimé qu'une mise en accusation si près de la fin de son mandat serait "une erreur".

Mardi, Donald Trump avait tenté de réduire la procédure le visant à une énième "chasse aux sorcières". Et avait obstinément refusé de reconnaître la moindre responsabilité dans l'assaut contre le Capitole, jugeant que son discours avait été "tout à fait convenable".

L'approbation de McConnell

Mais dans son camp, peu d'élus partagent cette analyse.

Plus inquiétant pour le milliardaire et son éventuel avenir politique, Mitch McConnell, puissant chef de file des républicains au Sénat, a fait savoir qu'il n'excluait pas de voter la destitution.

"Je n'ai pas pris ma décision définitive sur mon vote, j'ai l'intention d'écouter les arguments juridiques quand ils seront présentés au Sénat", a-t-il écrit à ses collègues républicains dans une note rendue publique.

Cet habile stratège, très influent, pourrait, s'il donne un signal en faveur de la destitution, aider le parti républicain à tourner définitivement la page Trump.

Série de démissions

Les démocrates prendront le 20 janvier le contrôle de la chambre haute mais auront besoin du ralliement de nombreux républicains pour atteindre la majorité des deux tiers nécessaire à la condamnation.

Malgré son assurance affichée et le soutien de certains élus très loyaux, Donald Trump est plus seul que jamais après une série de démissions dans son gouvernement et des critiques cinglantes.

Critiqué pour avoir tardé, mercredi dernier, à envoyer la Garde nationale, le Pentagone a cette fois autorisé le déploiement de 20'000 soldats pour la cérémonie d'investiture prévue le 20 janvier justement sur les marches du Capitole, siège du Congrès.

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Petra Kvitova remporte le tournoi de Miami pour la première fois

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Petra Kvitova a remporté le tournoi de Miami (© KEYSTONE/AP/Wilfredo Lee)

Petra Kvitova, 12e mondiale, a remporté samedi pour la première fois de sa carrière le tournoi WTA 1000 de Miami. Elle a battu en finale 7-6 (16/14), 6-2 la Kazakhe Elena Rybakina (7e).

Cela prive Rybakina d'un "Sunshine Double" après sa victoire à Indian Wells.

La Tchèque, double championne à Wimbledon en 2011 et 2014, décroche à 33 ans le neuvième titre de sa carrière dans un tournoi de cette catégorie, juste en-dessous des Grands Chelems, cinq ans après le précédent glané à Madrid.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Cisjordanie occupée: attaque à la voiture bélier, le suspect tué

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L'armée a indiqué qu'un "terroriste" avait mené une attaque à la voiture bélier dans la ville de Beit Ummar. (© KEYSTONE/AP/Mahmoud Illean)

Trois Israéliens ont été blessés samedi en Cisjordanie occupée dans une attaque à la voiture bélier dont l'auteur présumé a été tué par des soldats. Un nouvel épisode de violences après un calme relatif.

Moins de 24 heures plus tôt, la police israélienne a abattu un Arabe israélien qui s'était emparé, selon elle, de l'arme d'un policier et avait tiré avec dans la Vieille ville de Jérusalem.

Ces nouvelles violences mettent fin à une relative pause dans le conflit israélo-palestinien, depuis le début du mois de jeûne musulman du ramadan il y a dix jours.

L'armée israélienne a indiqué qu'un "terroriste" avait mené une attaque à la voiture bélier près de Beit Ummar, dans le sud de la Cisjordanie, avant d'être neutralisé. Un porte-parole a confirmé ensuite à l'AFP qu'il était décédé.

Selon le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, trois Israéliens ont été blessés, dont un grièvement.

Dans un communiqué, l'Autorité palestinienne a identifié l'homme tué comme Mohammed Baradyah, un Palestinien de 23 ans.

Beit Ummar est située dans le sud de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

La police israélienne avait fait état plus tôt dans la nuit de vendredi à samedi d'un incident près de la porte de la Chaîne, un des accès à l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte, annexé par Israël.

"En danger"

Des policiers ont interpellé un "suspect" et, alors qu'il était en train d'être interrogé, "le terroriste a soudain attaqué" l'un d'eux, attrapé son arme et a tiré, a indiqué la police dans un communiqué.

Les policiers "qui étaient en danger (...) lui ont tiré dessus", a ajouté la police, précisant que des médecins avaient ensuite constaté son décès.

L'homme tué a été identifié comme Mohammed al-Assibi, un étudiant en médecine de 26 ans qui habitait Houra, ville bédouine du sud d'Israël. Sa famille a rejeté la version de la police et demandé à voir les images de caméras de surveillance, selon des médias locaux.

La police a dit qu'il n'y en avait pas.

Critiques

Mansour Abbas, le chef du parti arabe israélien Raam (islamiste modéré), représenté au Parlement, a contesté la réponse de la police selon laquelle il n'y avait pas d'images de vidéosurveillance de l'incident.

"C'est une tentative pour cacher la réalité", a-t-il dit sur Twitter, réclamant l'ouverture immédiate d'une enquête. Le Haut comité de suivi, une organisation représentant la minorité arabe israélienne, a annoncé "une grève générale et un jour de deuil" dimanche à la suite de "l'exécution" de Mohammed al-Assibi.

La police a maintenu sa version des évènements et a diffusé un autre communiqué affirmant que "l'attaque elle-même n'a pas été enregistrée par des caméras de sécurité ou sur celles portés par les policiers".

L'incident est survenu après qu'une foule immense de fidèles palestiniens s'est rassemblée vendredi sur l'esplanade des Mosquées pour la grande prière de la mi-journée à l'occasion du deuxième vendredi du ramadan.

La police israélienne, qui garde les entrées de l'esplanade, a indiqué que plus de 100'000 fidèles s'y étaient réunis et que plus de 2000 policiers avaient été mobilisés à travers la ville.

Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 88 Palestiniens (parmi lesquels des combattants et des civils, dont des mineurs), un Arabe israélien, 14 autres Israéliens (dont des membres des forces israéliennes et des civils) et une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Le Bayern écrase Dortmund, soirée noire pour Kobel

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Le portier suisse de Dortmund Gregor Kobel, ici face à Jamal Musiala, a commis une grosse bourde en début de partie. (© KEYSTONE/AP/Matthias Schrader)

Le Bayern Munich a repris la tête de la Bundesliga à la faveur de son spectaculaire succès 4-2 contre le Borussia Dortmund. Héros malheureux de ce "Klassiker" le portier suisse Gregor Kobel.

Ce Bayern a paru transcendé par l'arrivée de Thomas Tuchel sur le banc. L'ancien entraîneur du Paris St-Germain a remis ses joueurs sur le bon chemin. Ils ont complètement dominé ce choc au sommet. Les Bavarois ont été bien aidés par une incroyable bourde du portier helvétique de Dortmund. Kobel, qui blessé avait dû renoncer aux derniers matches de l'équipe de Suisse, a complètement manqué sa sortie sur une passe en profondeur de Upamecano (13e). Sorti en dehors de ses seize mètres, le gardien helvétique a shooté dans l'air au lieu du ballon, qui est allé mourir dans son but.

Les coéquipiers de Kimmich ont rapidement clos l'affaire par la suite avec un doublé de l'éternel Thomas Müller (18e/24e). Sur le 3-0, l'attaquant bavarois a parfaitement exploité un renvoi de... Kobel dont ce n'était pas le jour.

De l'autre côté, Yann Sommer a passé une fin d'après-midi presque tranquille, se contentant la plupart du temps d'un rôle de spectateur. Il n'a été battu que sur un penalty de Emre Can et encore le portier helvétique était parti du bon côté. Puis à la 90e, le Bâlois était surpris par un tir placé de Malen alors qu'il semblait être gêné par un adversaire hors-jeu de position.

Le Bayern est donc à nouveau en tête du classement avec deux points d'avance sur son adversaire du soir.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Une seconde tour Eiffel à Paris pour le 1er avril

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La tour Eiffel originale est dix fois plus grande que sa copie (archives). (© KEYSTONE/AP/EMILIO MORENATTI)

"Deux tours Eiffel pour le prix d'une": une réplique du célèbre édifice parisien, dix fois plus petite que son modèle, a été installée samedi matin sur le Champ-de-Mars, sans faire toutefois l'unanimité auprès du public et des riverains.

"Il y a sept ans m'est venue l'idée, une nuit comme ça, de construire la tour Eiffel à l'échelle 1/10. (...) Le but, c'est de faire un moment de légèreté, d'insouciance. Dans la conjoncture actuelle, j'estime qu'on en a beaucoup besoin et il n'y a pas d'autre but que de créer du bonheur et de créer du lien", a expliqué à l'AFP le créateur d'Eiffela, Philippe Maindron.

La réplique est haute de 33 mètres et pèse 32 tonnes.

Assemblée en Vendée, à environ 400 km au sud-est de Paris, son arrivée samedi à proximité de son modèle a fait l'objet d'un tweet de la Ville de Paris, avec pour message: "rassurez-vous, vous voyez bien clair". Le tweet est accompagné d'une photo des deux tours, en ce 1er avril, journée qui donne traditionnellement lieu à des blagues.

Elle doit y rester jusqu'au 10 avril, selon le journal Le Parisien.

Copie conforme

Sur place, Dominique Dimitroff, une retraitée parisienne, trouve l'installation "très, très chouette", avec "deux tours Eiffel pour le prix d'une", quand Frédéric Lepetit, un touriste de 35 ans, souligne que c'est "la copie conforme de sa grande soeur".

Des voix dissonantes se sont également fait entendre sur les réseaux sociaux. Le collectif "Les amis du Champ-de-Mars" a ainsi critiqué cette initiative, affirmant sur Twitter que "la plupart des citadins souhaite simplement se promener dans des (beaux) jardins".

La tour Eiffel, achevée il y a tout juste 134 ans, a aussi été l'objet d'un vrai canular sur le même réseau social samedi: son compte officiel annonce ainsi que "le plus haut toboggan du monde sera installé sur mon sommet à partir du 1er juillet!", vidéo-montage à l'appui. Mais, cette fois, comme le suggère une pancarte avec des poissons dans le court film, la plaisanterie est évidente.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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