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Un nouveau président pour l'Italie fin janvier, Mario Draghi favori

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Mario Draghi est crédité d'avoir réussi à gérer la crise sanitaire et amorcé des réformes (archives). (© KEYSTONE/EPA/Riccardo Antimiani)

Le parlement italien est convoqué le 24 janvier pour élire le président de la République. Un poste prestigieux pour lequel l'actuel Premier ministre Mario Draghi est donné favori, au risque de déstabiliser la péninsule bien en peine de lui trouver un successeur.

Même si ses fonctions sont en théorie essentiellement honorifiques, le président de la République italienne a un rôle-clé en cas de crise gouvernementale.

C'est d'ailleurs dans ce contexte que le président sortant Sergio Mattarella, dont le septennat s'achève le 3 février, a recouru en février 2021 à l'ex-chef de la Banque centrale européenne pour succéder à Giuseppe Conte, qui avait perdu sa majorité au parlement.

Large coalition

Mario Draghi, 74 ans, est depuis cette date à la tête d'une large coalition gouvernementale allant de la gauche à la Ligue souverainiste de Matteo Salvini en passant par la droite de Silvio Berlusconi, qui à 85 ans se verrait bien président mais est jugé clivant, sans oublier ses casseroles judiciaires.

A la tête de cet attelage hétéroclite, ce personnage apprécié des partenaires internationaux de la péninsule, notamment Bruxelles, est crédité d'avoir réussi à gérer la crise sanitaire et amorcé des réformes (numérisation, réforme de l'administration publique, transition écologique...), tout en utilisant la manne du méga-plan de relance européen post-pandémie.

La troisième économie de la zone euro en est la première bénéficiaire avec 191,5 milliards d'euros (198,6 milliards de francs) prévus sur la période 2021-2026.

Draghi, qui s'est bien gardé de s'exprimer publiquement sur son éventuel intérêt pour la présidence, "est par défaut le candidat favori, parce que je ne vois personne d'autre qui puisse actuellement être soutenu par tous les partis politiques", estime Lorenzo Codogno, professeur invité à la London School of Economics, dans un entretien avec l'AFP.

Le problème de la succession

L'accession de M. Draghi à la présidence de la République poserait le problème épineux de lui trouver un successeur capable de maintenir la cohésion de la majorité actuelle, qui tire déjà à hue et à dia, et pourrait conduire à des élections anticipées.

Nombreux sont ceux qui préféreraient d'ailleurs le voir rester à son poste de Premier ministre jusqu'aux élections législatives prévues en 2023 afin de poursuivre les réformes qu'il a entamées depuis un an.

"Draghi a fait un bon boulot, mais la plupart des chantiers qu'il a lancés sont encore en cours et loin d'être finis", s'inquiète Lorenzo Codogno. "Il sera crucial d'avoir un nouveau gouvernement aussi impliqué dans l'application des réformes que l'actuel".

M. Draghi n'est pas le seul en course: la presse italienne se fait l'écho depuis des semaines des différents noms circulant pour succéder à M. Mattarella, un Sicilien de 80 ans qui a su incarner l'unité dans la tempête.

Parmi les plus cités figurent notamment l'ancien président démocrate-chrétien de la Chambre des députés, Pier Ferdinando Casini, les anciens chefs de gouvernement Paolo Gentiloni, actuel commissaire européen à l'Economie, et Giuliano Amato, un fervent européen de 82 ans qui a participé à la rédaction de la Constitution européenne.

"Le moment est arrivé d'élire une femme", ont affirmé ce week-end dans une tribune des personnalités du monde de la culture. Dans ce scénario inédit, l'actuelle ministre de la Justice Marta Cartabia, 58 ans, aurait une carte à jouer, tout comme Paola Severino, 73 ans, elle aussi ministre de la Justice entre 2011 et 2013 dans le gouvernement de Mario Monti.

Election complexe

Le mode d'élection du président est plutôt complexe. Les députés et sénateurs, rejoints par des représentants de 20 régions italiennes, soit environ un millier de personnes au total, se réunissent pour voter.

Aux trois premiers tours de scrutin, une majorité des deux tiers est nécessaire, mais à partir du 4ème tour de vote la majorité simple suffit. Le vote a lieu à bulletins secrets, ce qui a réservé bien des surprises par le passé, nombre de votants n'hésitant pas à s'affranchir de la discipline partisane.

L'incertitude reste donc forte sur l'issue de cette présidentielle, "ce qui est typique de la politique italienne", observe Lorenzo Codogno avec philosophie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Italie: Amazon condamné pour pratiques commerciales déloyales

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L'organisme de surveillance italien a aussi fait part de ses préoccupations concernant la présélection de l'option "livraison rapide payée". (archive) (© KEYSTONE/AP/REED SAXON)

L'autorité italienne de la concurrence (ACGM) a condamné deux entreprises du groupe Amazon, Amazon Services Europe et Amazon EU, basées au Luxembourg, à verser une amende de 10 millions d'euros. Des pratiques commerciales déloyales leur sont reprochées.

Amazon est accusé d'avoir incité les clients à accepter des achats en ligne "récurrents" plutôt que "ponctuels". Dans un communiqué publié mercredi, l'AGCM a déclaré que l'option permettant d'effectuer des achats réguliers était "présélectionnée par défaut" sur une large sélection de produits répertoriés sur le site italien d'Amazon. "La présentation graphique de l'option d'achat récurrent présélectionnée peut conduire les consommateurs à acheter des produits périodiquement, même s'ils n'en ont pas réellement besoin, limitant ainsi leur capacité à choisir librement", précise l'AGCM dans son communiqué.

"En tant qu'opérateur majeur, Amazon est censé concevoir ses interfaces en ligne, en particulier celles liées aux processus d'achat, d'une manière qui permette aux consommateurs de prendre des décisions commerciales libres et éclairées", poursuit l'institution. L'organisme de surveillance a aussi fait part de ses préoccupations concernant la présélection de l'option "livraison rapide payée".

Il a toutefois souligné qu'il ne prenait aucune mesure supplémentaire à l'encontre du groupe, Amazon ayant accepté de ne présélectionner à l'avenir que l'option de livraison gratuite et de dédommager les consommateurs qui s'étaient plaints de ce procédé l'an passé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Prêtre ayant prononcé une oraison funèbre pour Navalny sanctionné

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Alexeï Navalny, principal ennemi politique du Kremlin, est mort le 16 février dans des circonstances restées troubles, dans une prison de l'Arctique où il était soumis à des conditions de détention particulièrement sévères. (© KEYSTONE/AP/EBRAHIM NOROOZI)

Un prêtre ayant prononcé une oraison funèbre pour l'opposant Alexeï Navalny le mois dernier ne pourra plus conduire d'office religieux pendant 3 ans. C'est ce qu'indique un décret signé par le chef de l'Église orthodoxe publié sur le site du Patriarcat de Moscou.

Outre cette interdiction, le prêtre, Dimitri Safronov, ne peut plus "porter la soutane et la croix", peut-on lire dans ce décret signé par le patriarche Kirill le 15 avril.

Dimitri Safronov, qui officiait jusque-là dans une église du centre de Moscou, exercera désormais les fonctions de sacristain dans une autre église de la capitale russe, selon ce décret, qui ne précise pas les raisons de cette sanction.

"Les raisons de l'interdiction ne sont pas indiquées dans le document (mais nous comprenons bien pourquoi)", a écrit l'équipe de Navalny dans un communiqué partagé mardi sur Telegram.

Selon les partisans d'Alexeï Navalny, Dimitri Safronov avait prononcé cette oraison funèbre le 26 mars, soit 40 jours après la mort de l'opposant, conformément à la tradition orthodoxe. Le service s'était déroulé en présence de la famille et de sympathisants de l'opposant, au cimetière moscovite de Borissovo où Alexeï Navalny est enterré.

Autorités accusées de meurtre

Alexeï Navalny, principal ennemi politique du Kremlin, est mort le 16 février dans des circonstances restées troubles, dans une prison de l'Arctique où il était soumis à des conditions de détention particulièrement sévères. Les autorités russes ont affirmé qu'il était mort de causes naturelles, mais les proches de l'opposant les accusent de meurtre.

La répression des voix dissidentes en Russie s'est considérablement accrue depuis le début de l'offensive russe en Ukraine. Des milliers de Russes ont été arrêtés pour avoir manifesté leur désaccord avec l'offensive et des centaines d'entre eux ont été condamnés à des peines de prison.

La quasi-totalité des opposants d'envergure sont derrière les barreaux ou en exil à l'étranger.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Économie

Contrôleurs aériens en France: un syndicat lève le préavis de grève

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Le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens a levé son préavis de grève prévue jeudi en France (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/ARMANDO FRANCA)

Le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français a annoncé mercredi la levée de son préavis de grève pour jeudi, un mouvement qui s'annonçait massivement suivi.

"Un accord a été trouvé, le SNCTA lève son préavis", a expliqué l'organisation dans un court message sur son site internet, à l'issue d'une conciliation de "dernière minute" dans la nuit de mardi à mercredi avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Contactée par l'AFP, l'administration n'a pas confirmé cette information dans l'immédiat.

Deux autres syndicats, l'Unsa Icna et l'Usac-CGT, avaient également appelé à la grève. Le SNCTA n'a pas communiqué de détails sur le protocole de sortie de crise. Il protestait contre les mesures d'accompagnement, notamment salariales, d'une refonte du contrôle aérien français.

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait demandé aux compagnies de renoncer à une majorité de leurs vols jeudi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Des chevaux en cavale en plein centre de Londres

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Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent deux animaux, l'un blanc et couvert de sang et l'autre noir, galoper sur une avenue de Londres. (© KEYSTONE/AP/Jordan Pettitt)

Des chevaux en liberté ont été vus galopant à vive allure à travers le centre de Londres mercredi, à la stupéfaction des passants et automobilistes, selon la police et des médias.

Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent deux animaux, l'un blanc et couvert de sang et l'autre noir, galoper sur une avenue, dépassant un scooter et semblant un moment percuter un taxi après avoir grillé un feu rouge.

Ils portent selles, brides et mors. Selon le site du Telegraph, cinq chevaux en tout ont été vus en liberté.

La police de Londres a indiqué sur X (ex-Twitter) avoir été avertie vers 08h40 que des animaux se trouvaient en liberté et en avoir rattrapé et maitrisé deux sur une avenue du quartier de Limehouse, à l'est de la ville.

"Nous attendons un box de l'armée pour les récupérer et les transporter vers un vétérinaire", a-t-elle précisé. Plusieurs régiments militaires disposent d'écuries dans le centre de Londres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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