Rejoignez-nous

Coronavirus

Six cantons romands regrettent des dispositions trop restrictives

Publié

,

le

Moyennant des plans de protection stricts, les cantons n'acceptent pas la fermeture des restaurants à 19h00, même si celle des bars peut être "admise". (Image d'archive - ©KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Les gouvernements de six cantons romands (Fribourg, Vaud, Neuchâtel, Valais, Jura et Berne) regrettent mercredi que des dispositions aussi restrictives soient imposées à des cantons "qui ont pris leurs responsabilités". Ils réagissaient à l'annonce du Conseil fédéral.

Le gouvernement fédéral a mis en consultation dès mardi soir toute une série de mesures visant à lutter contre le coronavirus. Il reprend la main et envisage dès samedi des mesures pour toute la Suisse: fermeture des magasins et restaurants à 19h00, réunions privées limitées à cinq personnes et activités culturelles interdites.

Dans un communiqué commun diffusé mercredi, les six cantons en question expriment leur désaccord sur l'ampleur du dispositif et déplorent la façon avec laquelle il a été élaboré. Ils admettent toutefois que la Confédération puisse reprendre la main et édicter des mesures uniformisées au niveau national.

Assouplissements

Les gouvernements romands demandent des assouplissements, pour que la population puisse, "sous strictes conditions", avoir accès à d'autres activités que celles strictement liées au travail et aux achats. Ils souhaitent par exemple qu'il n'y ait pas de mesures spécifiques supplémentaires pour le dimanche et les jours fériés.

Les six cantons demandent en outre qu'il soit possible de se rencontrer à 10 personnes dans le cercle privé le week-end des 19 et 20 décembre. De nombreuses personnes mobilisées par la crise, dont le personnel soignant, travailleront les 24-25-26 décembre et ne pourront passer Noël en famille, selon eux.

Moyennant des plans de protection stricts, les cantons n'acceptent pas la fermeture des restaurants à 19h00, même si celle des bars peut être "admise". Ils avancent également que les théâtres, cinémas et salles de spectacle puissent accueillir jusqu'à 50 personnes au maximum.

Enfin, les six cantons appellent à l’instauration dès janvier d’un dialogue confédéral pour permettre une meilleure prise en considération de l’avis des cantons en amont, ainsi qu’une meilleure prévisibilité des mesures envisagées. En cas d’éventuelles restrictions supplémentaires décidées par la Confédération, celles-ci devront être compensées par des aides financières fédérales "importantes allouées aux secteurs concernés".

"Devant le fait accompli"

Dans la journée de mercredi, plusieurs représentants cantonaux avaient déjà fait part de leur irritation. "C'est la première fois depuis le début de cette crise que le Conseil fédéral nous met devant le fait accompli. Il va à la presse avant d'avoir consulté les cantons", avait relevé devant le Parlement jurassien le ministre Jacques Gerber.

Le conseiller d'Etat valaisan Christophe Darbellay avait lui écrit sur Facebook: "Le Conseil fédéral a misé sur le fédéralisme. Les Romands ont assumé. Pourquoi les mépriser ce soir?" De son côté, le conseiller d'Etat neuchâtelois Laurent Kurth avait estimé que "la pratique nuit à la crédibilité des institutions".

Les députés vaudois réunis au Grand Conseil ont vivement réagi mercredi. "Le Conseil fédéral est sorti de sa léthargie car les cantons alémaniques n'ont pas fait leur part, alors que les Romands ont fait d'importants sacrifices. Cette punition collective n'est pas acceptable", a déploré Jérôme Christen (Vaud Libre).

Dans le canton de Neuchâtel, le conseiller d'Etat Laurent Kurth a réagi: "Etre informé en 25 minutes mardi soir avant même d'avertir les cantons constitue une première". "Cette pratique nuit à la crédibilité des institutions".

Le canton de Genève ne s'est pas associé au communiqué commun. Lors d'une conférence de presse mercredi après-midi, la présidente Anne Emery-Torracinta s'est cependant montrée surprise par le timing et la forme des annonces de Berne.

Des annonces qui interviennent après des assouplissements prévus en Suisse romande: en effet, les restaurants doivent rouvrir jeudi. Le conseiller d'Etat Mauro Poggia a lui déploré que le problème soit perçu comme national quand la Suisse alémanique est touchée, mais que local quand c'est la Suisse romande qui est concernée.

Situation extraordinaire

Dans les autres cantons de Suisse, le Tessin prévoit de créer six centres de vaccination. Il compte commencer les vaccinations immédiatement après l'approbation du vaccin par Swissmedic.

Particulièrement touché par la recrudescence d'infections au coronavirus, le canton de St-Gall appelle le Conseil fédéral à déclarer la situation extraordinaire. Il n'introduit pas de nouvelles mesures immédiates. Son gouvernement veut se baser sur les restrictions fédérales attendues pour vendredi.

L'un de ses cantons voisins, Glaris, appliquera le même principe. Il a décidé en outre mercredi de serrer la vis face à un nombre stagnant de nouvelles infections. Le nombre maximal de personnes autorisé lors d'évènements publics ou privés est désormais réduit à 10 en terres glaronnaises.

A Bâle-Campagne, l'exécutif suspend ses nouvelles mesures, communiquées mardi et qui devaient entrer en vigueur vendredi, ce "pour éviter que des décisions contradictoires de la Confédération et des cantons ne désécurise la population". Il estime que le fait que le Conseil fédéral ait exigé de nouvelles mesures de la part des cantons, puis ait annoncé ses propres mesures à la surprise générale est "extrêmement décevant".

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Coronavirus

Allemagne: un sexagénaire vacciné 217 fois contre le coronavirus

Publié

le

Le sexagénaire allemand se porte bien malgré ses nombreuses vaccinations (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Des scientifiques allemands se sont penchés sur un homme de 62 ans qui s'est fait vacciner plus de 200 fois contre le coronavirus. Son système immunitaire fonctionne "tout à fait normalement", a indiqué l'Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg.

Aucun effet négatif sur le système immunitaire n'a été constaté, rapportent les scientifiques dans la revue britannique The Lancet Infectious Diseases. Certaines cellules immunitaires et certains anticorps contre le SARS-CoV-2 sont même nettement plus fréquents que chez les personnes qui n'ont reçu que trois vaccins.

Jusqu'à présent, on ne savait pas exactement quels étaient les effets de ce que l'on appelle l'hypervaccination sur le système immunitaire. Certains scientifiques partent du principe que les cellules immunitaires deviennent moins efficaces en raison d'un effet d'accoutumance. Or, ce n'est pas le cas chez l'individu en question.

L'attention des scientifiques avait été attirée par des articles de presse sur ce résident de Magdebourg (D) qui, selon ses propres dires, s'était fait vacciner 217 fois en 29 mois contre le Covid-19; 134 de ces vaccinations ont été officiellement confirmées.

Aucun dommage

Le parquet de Magdebourg a ouvert une enquête contre l'homme pour fraude, écrivent les chercheurs dans l'étude. Il n'a toutefois pas été mis en accusation.

La fonction du système immunitaire contre d'autres agents pathogènes n'a pas non plus été modifiée, comme l'ont montré d'autres tests. Aucun dommage n'a été constaté malgré les nombreuses vaccinations.

Les auteurs de l'étude ont également souligné qu'il s'agissait d'un cas isolé. Il n'est donc pas possible d'en tirer des conclusions ou des recommandations pour la population générale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Coronavirus

Maurer réaffirme qu'il y a eu "une hystérie autour du Covid"

Publié

le

L'ancien conseiller fédéral Ueli Maurer se dit surpris du tollé suscité par ses propos tenus deux semaines plus tôt sur le Covid (archives). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Deux semaines après avoir tenu des propos sur le coronavirus ayant suscité une vive réaction, Ueli Maurer assume. "Bien sûr qu'il y a eu une hystérie autour du Covid", réaffirme-t-il dimanche dans la presse.

Cette hystérie était même "d'ampleur mondiale", assure le Zurichois dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. "On a dit que le Covid était mortel, et à partir de cette supposition, on a tendu un filet sanitaire comme on n'en avait jamais vu auparavant, assure-t-il. Quiconque osait poser une question critique était écarté ou traité de 'conspirateur'".

Ueli Maurer avait déjà tenu des propos similaires dans la presse dominicale deux semaines plus tôt, suscitant une vive réaction. "Concernant le Covid, je n'ai que répété ce que j'ai toujours dit, réagit-il. Que cela ait suscité pareil tollé m'a surpris". Les critiques provenaient surtout des médias, selon l'ancien ministre des finances, qui dénonce un "réflexe anti-Maurer".

"Pas un antivax"

L'ancien conseiller fédéral nuance toutefois ses déclarations sur les vaccins anti-Covid qui ont particulièrement choqué. Il avait affirmé que ces vaccins renfermaient "beaucoup d'air chaud". "Bien sûr, on a tout de suite affirmé que j'étais un antivax. Ce qui n'est pas vrai", dit-il.

L'utilité des vaccins n'est pas contestée, mais la Suisse est allée trop loin en disant à tout le monde de se vacciner, assure Ueli Maurer. "Je suis convaincu que, ces prochaines années, nous nous occuperons de façon croissante des dommages causés par le vaccin", ajoute-t-il.

"L'Etat pas responsable de tout"

L'ancien conseiller fédéral revient également sur les crédits Covid dont il était en charge durant la pandémie. Il lui avait été notamment reproché d'avoir laissé tomber les PME. "L'Etat ne peut pas être responsable de tout. Il ne peut pas non plus protéger chacun de la mort", se défend-il.

La responsabilité individuelle a, selon lui, été dissoute comme jamais auparavant, poussant la Confédération à dépenser sans compter. "L'Etat doit protéger, mais il ne peut distribuer que l'argent qu'il prend d'abord aux gens".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Coronavirus

Le "contact-tracing" n’a eu qu’une efficacité relative

Publié

le

Le suivi des contacts mis en place pendant la pandémie de coronavirus n'a eu qu'une efficacité relative (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Environ 40% des personnes infectées par le coronavirus ont été identifiées par le biais du suivi des contacts, selon une étude genevoise. Ces résultats suggèrent que le "contact-tracing" à lui seul ne suffit pas à stopper la propagation du coronavirus.

De surcroît, la proportion de personnes infectées identifiées de cette manière a fluctué selon le variant en cause, le type de logement habité, et la richesse du quartier.

En cas d'épidémie, le suivi des contacts doit donc être complété par une multitude d'autres mesures qui tiennent compte des caractéristiques spécifiques de chaque maladie, ont indiqué mercredi l'Université et les Hôpitaux universitaires de Genève (UNIGE/HUG) dans un communiqué.

Pour évaluer l'efficacité du traçage des contacts, une équipe dirigée par Delphine Courvoisier a analysé les données de plus de 140'000 cas de coronavirus recensés dans le canton de Genève entre juin 2020 et mars 2022. Ces résultats sont publiés dans la revue Eurosurveillance.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Coronavirus

Des chercheurs trouvent des traces de Covid long dans le sang

Publié

le

Les chercheurs de l'université et de l'hôpital de Zurich ont analysé plus de 6500 protéines dans le sérum sanguin de 113 personnes infectées par le Covid-19 et de 39 personnes en bonne santé, indique l'étude publiée jeudi dans la revue "Science". (© KEYSTONE/DPA/MARCUS BRANDT)

Une équipe de chercheurs zurichois a identifié une spécificité dans les protéines sanguines des personnes atteintes de Covid long. Elle pourrait servir à mieux diagnostiquer le problème et peut-être aussi à le traiter de manière plus ciblée.

Les chercheurs de l'université et de l'hôpital de Zurich ont analysé plus de 6500 protéines dans le sérum sanguin de 113 personnes infectées par le Covid-19 et de 39 personnes en bonne santé, indique l'étude publiée jeudi dans la revue "Science". Chez les personnes infectées, dont 40 ont développé un Covid long, ils ont réexaminé le schéma sanguin après 6 et 12 mois.

Dans le sérum des personnes atteintes de Covid long, ils ont constaté une modification des protéines liées au système dit "du complément", qui fait partie du système immunitaire. Ce système, qui lutte contre les infections, ne revient pas comme il le devrait à l'état de repos après l'infection chez les cas de Covid long, a expliqué Onur Boyman, responsable de l'étude, à Keystone-ATS. Il provoque ainsi des dommages cellulaires.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Bélier

Dès le réveil, votre dynamisme est au rendez-vous, vous permettant de faire face, avec succès, aux exigences des tâches du moment !

Les Sujets à la Une

X