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Athlétisme : Julien Wanders en veut beaucoup plus

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Julien Wanders en veut beaucoup plus (©KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Julien Wanders a marqué les esprits cet hiver, battant notamment le record d'Europe du semi-marathon. "Je ne suis jamais satisfait", explique le Genevois. Interview.

  • Etes-vous un athlète heureux?

"Je suis très heureux, mais je ne suis jamais satisfait. Sur le moment, j'étais heureux d'avoir atteint un objectif en battant ce record d'Europe. Mais un ou deux jours après, j'étais passé à autre chose. C'est mon caractère. J'ai du mal à fêter longtemps les choses. Je suis content de ce que j'ai fait (réd: il a également battu cet hiver le record du monde du 5 km sur route et le record d'Europe du 10 km sur route). Mais j'ai tout de suite eu un nouvel objectif en tête: la piste. Ce qui est bien, ce que c'est super tôt pour commencer la préparation sur la piste. Là, je vais me reposer une semaine afin de récupérer mentalement et d'être prêt à travailler pendant les trois prochains mois."

  • Louis Heyer, l'entraîneur national du fond, a qualifié votre record d'Europe du semi-marathon de "plus grande performance suisse de toute l'histoire, tous sports d'endurance confondus". Mais vous n'êtes que le 38e performer mondial de l'histoire. Comment jugez-vous ce chrono de 59'13?

"Je vois ce record comme une très jolie étape, comme un cap de passé. Avant, je battais des records de Suisse, et maintenant je bats des records d'Europe. Mais ce n'est pas une finalité en soi. Comme vous l'avez dit, une trentaine de coureurs ont fait mieux que moi. Je suis donc loin d'être arrivé là où je veux. Je n'ai pas pour objectif d'être le meilleur blanc ou le meilleur Européen. Ce chrono commence à être intéressant, mais j'en veux beaucoup plus. Je veux courir en 58', et après je viserai le record du monde."

"J'irai à Doha pour la gagne"

  • Tadesse Abraham estime que les médailles sont au final plus importantes que les records. Qu'en pensez-vous?

"J'ai jusqu'ici eu plus de records que de médailles. Je n'ai d'ailleurs gagné aucune médaille dans un championnat international. Et je suis d'ailleurs fâché contre moi-même de ne pas y être encore parvenu. Les deux choses ont leur importance. Une carrière avec seulement des médailles, c'est beau, mais un record y ajoute quelque chose. Et c'est sûr que mon record d'Europe est important. Mais en même temps, je n'ai terminé que 4e à Ras Al Khaimah. C'est forcément autre chose de gagner un championnat du monde."

  • Une médaille est-elle déjà envisageable cette année aux Mondiaux de Doha?

"Je pars toujours dans l'idée que tout est possible. Sans cela, je ne serais pas motivé. Je ne suis pas motivé par la perspective de terminer 10e. Même si ça peut paraître trop ambitieux, j'irai à Doha pour la gagne. Mais je ne vais pas le crier sur tous les toits. C'est ambitieux, c'est certain. Mais je veux avoir cette ouverture d'esprit et me dire que c'est possible."

"J'apprécie plus les choses à leur valeur"

  • Pourriez-vous imaginer revenir vous entraîner en Suisse?

"Je suis déjà en Suisse l'été, pendant trois mois. Et l'hiver, c'est exclu (rires). L'environnement kényan me convient parfaitement. Et je pense que je ne pourrais pas être au niveau qui est le mien si je m'entraînais en Europe."

  • La Suisse vous manque-t-elle lorsque vous êtes au Kenya, ou est-ce plutôt l'inverse?

"Le Kenya me manque quand je suis en Suisse. Plus que l'inverse. Bien sûr, ma famille et mes amis qui restent en Suisse me manquent. Mais quand je suis en Suisse, c'est toute ma vie au Kenya qui me manque. J'ai compris dès le début que cette vie était faite pour moi. Après mon premier séjour, c'était même plus dur de quitter le Kenya. J'avais le blues en rentrant en Suisse, j'étais vraiment mal. Mais maintenant, ça va mieux!"

  • Vous ne pourriez pas vous entraîner aussi durement si vous viviez en Suisse...

"Je pense que le fait de vivre avec moins de luxe, dans des conditions plus dures, m'aide dans ma préparation. J'apprécie plus les choses à leur valeur. Et ça m'a endurci."

 

(KEYSTONE-ATS)

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Hockey

Lausanne n'a plus le droit à l'erreur face à Zurich

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Les Zurichois ont plié le match en 51 secondes. ©KEYSTONE/Michael Buholzer

Puck de coupe pour Zurich. Les ZSC Lions ont battu Lausanne 3-0 à domicile et mènent à nouveau 3-2 dans la série.

Quel premier tiers de la part du LHC pourtant. Les Lausannois sont tout de suite entrés dans leur match, signant une première grosse occasion après une minute de jeu. Quelques secondes après, rebelotte avec une action juste devant la cage, mais Hrubec a défendu son territoire comme un vrai chef de meute.

Les hommes de Geoff Ward ne se sont pas arrêtés là, Cody Almond offrant un bon centre à Tim Bozon qui manque le but. Et à la 7e minute, Andrea Glauser est arrivé depuis l’arrière pour récupérer un puck au centre de la zone offensive, comme lors de son but deux jours auparavant. Mais lui aussi a vu son tir passer à côté.

Lausanne a ensuite dû tenir deux minutes avec un homme de moins sur la glace, Glauser ayant été puni pour coup de crosse. C’est là que Zurich a commencé à se monter dangereux. Heureusement, les Vaudois ont très bien défendu. Cette phase de supériorité numérique a néanmoins eu le don de réveiller les ZSC Lions qui à partir de là ont commencé à se créer des occasions.

Notamment à la 13e avec une situation très chaude devant les filets de Connor Hughes. Le gardien lausannois a peiné à bloquer le puck et tout le monde a tenté de le jouer. Le portier réalisera encore un excellent double sauvetage quelques instants plus tard avant que Tim Bozon n’aille tenter une dernière fois d’ouvrir le score avant la sirène, sans succès. Ce premier tiers, le LHC l’a clairement dominé. Mais il y aura des regrets de ne pas avoir concrétisé.

2e tiers fatal

En deuxième période, Connor Hughes a montré qu’il était en pleine forme, déviant et arrêtant les pucks qu’il fallait. Et Lausanne avait besoin de ça car les Zurichois se sont montrés beaucoup plus agressifs. Les occasions de but, on les a plutôt vues dans leur zone offensive. Puis tout a semblé s’enchaîner très vite. Les Lausannois n’ont pas su être efficaces en powerplay. Ils ont bien défendu en boxplay. Zurich était au taquet après avoir joué à 5 contre 4. Les deux équipes ont manqué de grosses occasions.

Jusqu’à la première erreur de Connor Hughes et l’ouverture du score par les ZSC Lions. Juho Lammikko a traversé toute la glace, talonné par Lawrence Pilut. Il s’est ensuite placé sur la gauche de la cage, pratiquement au niveau de la ligne de but. Son tir a complètement trompé le portier lausannois (38e, assists: Jesper Frödén et Dean Kukan).

L’histoire, malheureusement se répète. Le LHC a, à nouveau, connu un passage à vide dans les instants suivants. 51 secondes plus tard c’est Vinzenz Rohrer qui a eu raison de Connor Hughes, notamment à cause d’un rebond malheureux (39e, assists: Derek Grant et Willy Riedi). Les explications de Damien Riat, attaquant du LHC.

Pendant ces 20 minutes de jeu, les Lausannois n’ont eu quasi aucune chance de revenir. Les statistiques parlent d’elles-mêmes, c’est 15 tirs cadrés pour Zurich contre 1 pour le LHC. Les Zurichois ont vraiment poussé au maximum. Et c’est la troisième fois que Lausanne encaisse deux buts en très peu de temps. Difficile cependant d’expliquer le pourquoi du comment. "On est en train de chercher la solution. Si on savait on ne serait pas en train de répondre à cette question", lâche Joël Genazzi.

Ces deuxièmes tiers, c’est un des points sur lesquels il faudra être vigilent samedi. "On doit être meilleurs, analyse simplement Mikka Salomäki. Je ne sais pas si c’est eux qui sont bons ou nous qui sommes mauvais mais on doit régler ça." D’autant plus avec cette capacité des Zurichois à marquer très vite. On retrouve Damien Riat.

Mais comment expliquer cette force des ZSC Lions dans les deuxièmes tiers?

"Déjà oublié"

Les Lions lausannois sont revenus aussi forts qu’en début de match. Ils ont tout tenté pour tourner le match. Ils se sont crées de belles occasions. Mais c’est l’exemple type de "quand ça veut pas, ça veut pas". Quand ce n’était pas Hrubec qui déviait ou bloquait, c’était le poteau qui attirait le puck à lui. Il y aura bien eu un dernier but en fin de match, mais c’était une fois encore pour Zurich et Justin Sigrist, dans la cage vide (60e).

Il est certain que le match aurait été différent si les Lausannois avaient marqué sur les nombreuses occasions du premier tiers. Il y aura peut-être des regrets. Mais quelques minutes après la sirène finale, les joueurs vaudois balaient les questions sur la frustration. "Déjà oublié. Plus de frustration du tout, lance Joël Genazzi, co-capitaine du LHC. On baisse pas la tête, on est déjà dans le match 6. J’ai déjà oublié ce qu’il s’est passé dans le match."

Même son de cloche du côté de Damien Riat.

Est-ce que ce ne sont que des paroles pour les médias, ou est-ce vraiment ce qui se passe dans la tête des joueurs? Seuls les principaux concernés ont la réponse, mais au vu de la mentalité dont ils ont fait preuve tout au long de la saison, ce ne sont probablement pas des paroles en l’air.

Damien Riat prend même la situation avec le sourire. "C’est comme ça, on laissera le suspense pour le 7e match apparemment, plaisante l’attaquant avant de reprendre son sérieux. C’est un match qu’on met dernière nous, on n’a rien à perdre. Mais voilà, on va aller d’abord gagner ce prochain match à la maison, c’est sur ça qu’on est concentrés."

Les Lions ont un peu plus de 24 heures pour reprendre des forces, analyser et ajuster leur jeu. Avec une mission, que Miikka Salomäki résume simplement: "On doit bien jouer pendant 60 minutes, c’est le plus important. On a joué deux bonnes périodes, mais en finale, ça ne suffit pas" Dans tous les cas, les Lausannois n’ont plus le droit à l’erreur s’ils veulent décrocher leur premier titre. L’Acte VI ce sera samedi à la Vaudoise Aréna. Le match se jouera à guichets fermés.

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Hockey

Live: Lausanne se déconcentre et encaisse deux fois en 1 minute

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©KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi

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Football

Xavi sera toujours l'entraîneur du FC Barcelone

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Xavi reste à la barre du FC Barcelone. (© KEYSTONE/EPA/JUANJO MARTIN)

Après avoir annoncé fin janvier qu'il quitterait son poste à la fin de la saison, Xavi Hernandez sera toujours l'entraîneur du FC Barcelone. Le Barça a officialisé cette nouvelle mercredi.

Comme l'affirmaient ces dernières heures les médias espagnols, le technicien catalan, qui avait prolongé jusqu'en 2025 à l'automne dernier, a accepté d'honorer son contrat, au terme d'une journée de réunions avec son président Joan Laporta et le directeur sportif Deco. L'élimination en quart de finale de la Ligue des Champions et la défaite dimanche à Madrid lors du Clasico face au Real n'ont apparemment refroidi le Champion du monde 2010...

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Dembélé et Mbappé trop forts pour Mvogo

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Ousmane Dembélé arme sa frappe face à Yvon Mvogo. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED BADRA)

Yvon Mvogo n’a rien pu faire ! Malgré toute sa bravoure, le portier de Lorient a été désarmé devant la verve d’Ousmane Dembélé et de Kylian Mbappé qui ont mené le PSG à la victoire 4-1.

En Bretagne, les deux attaquants ont joué au chat et à la souris avec la défense adverse. Ils ont signé chacun un doublé pour signer la victoire qui peut offrir le titre à leurs couleurs. Le PSG sera, en effet, sacré ce mercredi si Monaco ne bat pas Lille en Principauté.

Avant-dernier donc relégable, Lorient n’a pas vraiment existé lors de cette rencontre. Yvon Mvogo n’endosse aucune responsabilité sur les quatre buts encaissés. Le Fribourgeois a empêché que l’addition soit plus lourde encore.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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