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Culture

Cinéma suisse: plusieurs défis de taille à relever

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Suite à l’échec de l’accord-cadre avec l’Union européenne (UE), la participation au programme MEDIA reste un objectif, a relevé jeudi le conseiller fédéral Alain Berset au festival de Locarno. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Reprise, collaborations internationales, égalité: la branche du cinéma est confrontée à plusieurs défis de taille. Le conseiller fédéral Alain Berset est revenu jeudi sur la politique mise en place pour y faire face devant la presse au festival de Locarno.

La reprise ne sera pas une mince affaire pour la branche du cinéma. Il s'agit pour les films suisses de faire leur place dans les salles face à une forte concurrence internationale de films dont la sortie a été repoussée.

Campagne "Back to the Cinema"

Pour y parvenir, l'Office fédéral de la culture (OFC) soutient dix films suisses pour leur diffusion en salles et sur les plateformes de vidéos à la demande (VOD).

La confiance du public doit être par ailleurs regagnée. L'OFC cofinance dans ce but avec Pro Cinema la campagne "Back to the Cinema".

La Confédération a, dès le début de la pandémie de coronavirus, mis sur pied des mesures de soutien spécifiques pour le secteur culturel, rappelle jeudi le Département fédéral de l'Intérieur (DFI) dans un communiqué. Quelque 360 millions de francs ont été versés jusqu'à maintenant pour les mesures Covid-Culture par la Confédération et les cantons.

Dans le domaine du cinéma, l'OFC a ajusté ses mesures d'encouragement. Il a adapté le système de bonifications "Succès cinéma" et introduit, en collaboration avec la SSR, Cinéforom et la Zürcher Filmstiftung, des financements complémentaires pour tenir compte des tournages retardés ou des plans de protection à mettre en place.

Soutien à la production nationale

Accélérée avec la pandémie, la numérisation a opéré une transformation globale de toute l'industrie du cinéma, qui aura des conséquences fondamentales sur la branche.

Cette évolution souligne l'importance d'élargir aux plateformes de diffusion en ligne l'obligation d'investir dans la production nationale, déjà en vigueur pour les diffuseurs régionaux, souligne le DFI. L'introduction de cette obligation permettrait à la Suisse de disposer d'instruments comparables à ceux des Etats voisins.

Impact de l'échec de l'accord-cadre

Un autre enjeu pour la branche du cinéma sera de pouvoir continuer à développer des collaborations internationales. Une participation de la Suisse au programme MEDIA de l'Union européenne reste un objectif, malgré l'échec de l'accord-cadre avec Bruxelles.

Avec les mesures compensatoires, la Suisse dispose depuis 2014 d'un dispositif de soutien qui fonctionne. Elle poursuivra également sa stratégie internationale fondée sur des accords de coproduction bilatéraux, un accord avec le Canada étant d'ailleurs en voie de signature.

En complément, la Suisse a ratifié en 2019 le nouvel accord européen de coproduction du Conseil de l'Europe, qui simplifie les coproductions avec les plus petits pays.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

A près de 90 ans, Nana Mouskouri veut faire ses adieux à la scène

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A près de 90 ans, Nana Mouskouri envisage de faire ses adieux à la scène. (© KEYSTONE/DPA/BRITTA PEDERSEN)

Peu avant ses 90 ans, la Grecque Nana Mouskouri, icône de la chanson populaire dans le monde, a annoncé vouloir faire ses adieux à la scène dans un entretien au magazine allemand Der Spiegel diffusé jeudi.

"Je vais encore faire quelques représentations, et puis ce sera tout", a-t-elle déclaré dans cette interview publiée sur l'édition en ligne de l'hebdomadaire.

"Je crois que j'en ai assez fait", a-t-elle ajouté.

"Je ne peux pas faire semblant d'être une jeune femme. Je ne veux pas faire souffrir les gens. Je n'ai pas le droit de monter sur scène et de chanter mal, même si le public m'applaudissait pour cela", a-t-elle encore estimé.

En 2008, Nana Mouskouri, qui a enregistré plus de 1500 chansons, avait fait ses adieux lors d'un concert à Athènes, mais dès l'année suivante elle était remontée sur scène, confiant qu'elle s'ennuyait trop loin de son public.

Le 13 octobre, Mouskouri fêtera ses 90 ans. A cette occasion sortira un album de quelques-uns de ses succès réenregistrés par un orchestre. "Quand j'entends ces enregistrements, je ne peux m'empêcher de pleurer", a-t-elle confié à Der Spiegel.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Lausanne: le MCBA propose une plongée dans l'imaginaire de la mer

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Plusieurs récifs coralliens, reproduits au crochet, sont présentés dans la nouvelle exposition du MCBA à Lausanne. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Pour sa nouvelle exposition, le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA) propose un voyage sur le thème de mer. Les oeuvres présentées, entre enchantement et tragédie, montrent comment les artistes ont imaginé la mer du 19e siècle à nos jours.

A voir jusqu'au 12 janvier 2025, "Thalassa! Thalassa!" démarre dès le hall d'entrée du MCBA, dont la verrière a été recouverte de feuilles argentées par l'artiste lausannoise Sandrine Pelletier, comme si une vague géante s'était écrasée sur le vitrage. L'exposition se déploie ensuite sur deux étages, tous deux découpés en trois parties, comme autant de territoires à explorer: rivages, profondeurs et abysses.

La mer y est vue sous tous ses aspects. Le rivage, par exemple, peut être celui des muses du tableau "Soir antique" d'Alphonse Osbert - qui sert d'affiche à l'exposition -, où la mer et l'horizon sont sources d'émerveillement. Ces mêmes rivages sont aussi évoqués sous une forme moins romantique, avec par exemple plusieurs tableaux sur le début du tourisme balnéaire, voire dramatique, à l'image de photos de migrants échoués sur des plages espagnoles.

Après les rivages, l'exposition devient "verticale" avec une descente dans les profondeurs et les abysses. Cette plongée se fait notamment au travers de deux classiques littéraires, "Vingt mille lieues sous les mers" de Jules Verne et la "Petite sirène" d'Andersen. Mais aussi grâce aux différents objets et oeuvres exposés, de collections de coquillages aux représentations des abysses par les surréalistes, en passant par des extraits des premiers documentaires sur les animaux marins.

Coraux en crochet

Le clou de l'exposition tient sans doute au projet "Crochet Coral Reef", soit la création en crochet de récifs coralliens. Cette oeuvre collaborative s'est développée à travers le monde sous l'initiative de deux soeurs australiennes, Margaret et Christine Wertheim. A Lausanne, ce sont six îles coralliennes qui sont exposées, créées par 4000 adeptes du crochet pour le musée Burda à Baden-Baden en Allemagne. Sous ses apparences joyeuses et archi-colorées, cette installation "immersive" se veut, surtout, comme une action artistique en réaction à la mort programmée des coraux.

Jeudi lors de la présentation de l'exposition à la presse, les deux commissaires Catherine Lepdor et Danielle Chaperon ont expliqué qu'elles n'avaient pas conçu "une exposition sur la mer, mais sur l'imaginaire de la mer". Un imaginaire qui embrasse toutes sortes d'émotions, même si ce sont surtout des tonalités sombres et angoissantes qui ressortent de l'exposition.

Celle-ci se clôt d'ailleurs sur une oeuvre de Miriam Cahn, "Notre fond de mer", où une femme et son enfant sombrent dans les abysses. Juste à côté, une installation vidéo de Yael Bartana montre, sur fond noir et avec une bande-son anxiogène, une pluie ininterrompue d'objets évoquant des drames collectifs, notamment des guerres et naufrages.

"Le titre de l'exposition, Thalassa ! Thalassa ! (c'est-à-dire mer ! mer !) est un cri de joie. Mais cette tonalité de joie n'est plus vraiment actuelle aujourd'hui", a remarqué Catherine Lepdor, évoquant les drames liés à la mer et les différentes atteintes à sa biodiversité.

Pour créer cette exposition, le MCBA s'est appuyé sur ses propres collections, ainsi que sur plusieurs prêts de collections privées et de musées suisses ou européens, à l'image par exemple du musée d'Orsay et du Petit Palais à Paris ou de musée de la Vie romantique à Vienne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Un docteur lié à la mort de Matthew Perry plaide coupable

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Dans ses mémoires publiés en 2022, Matthew Perry avait confié avoir suivi 65 séances de sevrage, dépensant plus de neuf millions de dollars (archives). (© KEYSTONE/AP/Willy Sanjuan)

Le médecin de Los Angeles soupçonné d'être lié à la mort par surdose de kétamine de Matthew Perry, la vedette de la série télévisée "Friends", a plaidé coupable mercredi devant un tribunal de Californie. Il risque jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.

Mark Chavez, 54 ans, a reconnu avoir illégalement contribué à fournir de la kétamine à l'acteur, qui incarnait Chandler dans la série culte. Ce professionnel, qui a été interdit de pratiquer la médecine, évite ainsi un procès.

Le prononcé de sa peine aura lieu le 2 avril 2025. Le docteur Chavez est l'un des cinq suspects impliqués dans le décès du comédien, selon la justice américaine.

La mort de Matthew Perry, retrouvé inconscient dans son jacuzzi en octobre 2023, avait choqué les fans de "Friends" et suscité une pluie d'hommages à Hollywood. L'acteur avait parlé publiquement de ses problèmes d'addiction.

Dépression

Il prenait de la kétamine de manière supervisée dans le cadre de sessions de thérapie contre la dépression. Mais cet anesthésiant légal est parfois détourné à des fins stimulantes ou euphorisantes, et il est retombé dans l'addiction à l'automne 2023, selon le parquet fédéral. Cette rechute l'a poussé dans les griffes de médecins "sans scrupules", affirment les autorités.

D'après l'enquête, un autre médecin, Salvador Plasencia, a eu un rôle bien plus important pour nourrir l'addiction de M. Perry. C'est lui qui aurait organisé "l'exploitation" de l'acteur malade, selon Anne Milgram de la DEA, l'agence fédérale antidrogue.

"Je me demande combien ce crétin va payer", a écrit en septembre 2023 le docteur Plasencia, dans un SMS exhumé par l'enquête. Après le décès de M. Perry, il a "falsifié des dossiers médicaux" pour tenter de légitimer son action, selon le parquet. M. Plasencia doit être jugé en mars et plaide non coupable. Il risque jusqu'à 120 ans de prison.

Les flacons de kétamine coûtaient environ 12 dollars aux médecins impliqués, mais étaient revendus "2000 dollars" à l'acteur.

L'autre accusée au centre du dossier est Jasveen Sangha, une vendeuse de drogue connue à Hollywood comme la "reine de la kétamine". Cette Américano-Britannique de 41 ans a vendu le flacon de kétamine qui a tué l'acteur et risque la prison à perpétuité. Elle doit également être jugée en mars et plaide non coupable.

L'assistant personnel de Matthew Perry et un intermédiaire sont également poursuivis par la justice.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Des scientifiques percent le secret de "La Jeune Fille à la perle"

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Le regard du spectateur est dans un premier temps attiré par l'oeil de la jeune fille. Il se déplace ensuite vers sa bouche, glisse vers la perle, et remonte de nouveau vers l'oeil - et ainsi de suite. (archives) (© KEYSTONE/AP/PETER DEJONG)

Des scientifiques pensent avoir percé le secret derrière la renommée de "La Jeune Fille à la perle" du peintre Johannes Vermeer, après avoir mesuré l'effet de l'oeuvre sur le cerveau de ceux qui la contemplent.

Le musée Mauritshuis de La Haye, qui abrite l'oeuvre mondialement connue, a demandé à des neuroscientifiques de mesurer l'activité cérébrale des spectateurs observant le portrait ainsi que d'autres oeuvres exposées dans l'établissement.

Ils en ont conclu que le spectateur se retrouve pris dans ce qu'ils appellent une "boucle d'attention soutenue" (Sustained Attentional Loop), un phénomène neurologique qui selon les scientifiques serait propre à "La Jeune Fille à la perle".

Le regard du spectateur est dans un premier temps attiré par l'oeil de la jeune fille. Il se déplace ensuite vers sa bouche, glisse vers la perle, et remonte de nouveau vers l'oeil - et ainsi de suite.

Cette boucle d'attention est la raison pour laquelle on s'attarde plus longtemps sur ce tableau que les autres, explique Martin De Munnik, de la société de recherche Neurensics qui a mené l'étude.

"Vous êtes obligé d'être attentif, que vous le vouliez ou non", a-t-il ajouté.

En mesurant l'activité cérébrale des participants, les scientifiques ont également découvert une forte stimulation du précuneus, la partie du cerveau qui gouverne la conscience et l'identité personnelle.

"On s'attendait à ce que la jeune fille soit spéciale. Mais le 'pourquoi' nous a également surpris", a déclaré M. De Munnik.

"Pourquoi connaissez-vous cette peinture et pas les autres ? Grâce à ce je ne sais quoi".

Selon lui, il s'agit de la première étude de ce type qui utilise les technologies de l'électroencéphalogramme (EEG) et de l'IRM afin de mesurer une réaction neurologique face à une oeuvre d'art.

Le cerveau ne ment pas

Les scientifiques ont également comparé la réaction du cerveau lorsque le spectateur contemple le tableau original dans le musée et lorsqu'il regarde une reproduction.

Ils ont également constaté que l'émotion ressentie par le spectateur était dix fois plus forte que pour un poster.

Pour mener à bien leur étude, les scientifiques ont attaché un capteur oculaire ainsi que des électrodes autour des têtes de chacun des 10 participants afin de suivre leur activité cérébrale face à des peintures originales et des reproductions.

Martine Gosselink, directrice du Mauritshuis, estime que ces découvertes soulignent l'importance de se rendre au musée pour voir des oeuvres originales.

"Il est très important de s'intéresser à l'art, qu'il s'agisse de photographie, de danse ou des oeuvres de l'âge d'or néerlandais", a-t-elle déclaré lors d'un entretien avec l'AFP.

"Le cerveau ne ment pas", a-t-elle ajouté.

Dans ses oeuvres, Vermeer attire souvent l'attention sur un point précis, peignant les détails environnants de manière floue, explique Mme Gosselink.

Cependant, "La Jeune Fille à la perle" comporte trois points de focalisation : l'oeil, la bouche et la perle. Selon la directrice du musée, cela la distingue des autres peintures de Vermeer.

"Ici, nous voyons quelqu'un qui vous regarde vraiment, alors que dans tous les autres tableaux de Vermeer, on voit quelqu'un qui écrit ou bien qui fait des travaux d'aiguille, a-t-elle déclaré.

M. De Munnik a déclaré qu'il serait intéressant de réaliser des études similaires sur d'autres peintures célèbres, comme la Joconde de Léonard De Vinci.

"Les gens appellent parfois ("La Jeune Fille à la perle") la Joconde du Nord, mais je pense que les temps changent, alors peut-être que la Joconde est devenue la Jeune Fille du Sud", plaisante Mme Gosselink.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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