Rejoignez-nous

Suisse

Karin Keller-Sutter, la "Dame de fer" de St-Gall

Publié

,

le

Après avoir présidé cette année le Conseil des Etats, Karin Keller-Sutter était la favorite mercredi (archives). (©KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La grande favorite Karin Keller-Sutter a été élue au Conseil fédéral. Elle est la première femme libérale-radicale à occuper cette fonction depuis Elisabeth Kopp. La Suisse orientale est ainsi à nouveau représentée à l'exécutif fédéral.

Karin Keller-Sutter a été donnée favorite dès l'annonce de sa candidature. Durant toute la campagne, il n'y a jamais eu de doute sur le fait qu'elle allait être élue. On ne lui a pas trouvé de point faible.

La St-Galloise a suivi un parcours classique à tous les échelons de la politique. Issue d'une famille PDC, elle a choisi le PLR, tourné le dos au conservatisme et soutenu le droit à l'autodétermination de la femme.

Dans sa jeunesse, puis comme étudiante, Karin Keller-Sutter a été fascinée par les Lumières et le libéralisme. Plus tard, elle s'est distinguée de son environnement familial en soutenant la solution des délais en matière d'avortement. "Le droit à l'autodétermination de la femme, capable de prendre une décision adéquate, est important pour moi", expliquait-elle il y a quelques années.

Traductrice

Parfaitement bilingue, Karin Keller-Sutter a suivi une partie de sa scolarité à Neuchâtel. Interprète et traductrice diplômée, puis enseignante dans une école professionnelle avant de devenir une professionnelle de la politique, elle dispose aussi d'un bagage universitaire en sciences politiques et en pédagogie.

En 1992, elle a été élue au parlement communal de Wil (SG), qu'elle a présidé cinq ans plus tard. Dès 1996, elle siège au Grand Conseil st-gallois, avant d'être élue au gouvernement cantonal quatre ans plus tard seulement. Elle y dirige le département de justice et police durant douze ans.

"Dame de fer" à St-Gall

Durant ses trois mandats de ministre, Karin Keller-Sutter s'est forgé une image de fermeté dans le domaine migratoire, notamment en tant que présidente de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police. Elle a mis en oeuvre des contrats d'intégration aux objectifs précis à atteindre par les migrants.

Sous son impulsion, St-Gall a aussi été l'un des premiers cantons à édicter une réglementation sévère en matière de débordements de fans de football et de hockey sur glace. L'ancienne conseillère d'Etat a été également très active dans la lutte contre la violence conjugale et les mariages forcés.

Echec en 2010

En 2010, elle brigue la succession de Hans-Rudolf Merz au Conseil fédéral. Donnée alors déjà favorite, du moins sur le papier, elle échoue pourtant, devancée par Johann Schneider-Ammann (PLR). Jean-François Rime (UDC) la double même lors de l'avant-dernier tour.

De son propre aveu, cet échec fait partie des moments les plus sombres de sa vie. Peut-être parce que sa carrière politique s'était quasiment déroulée sans accroc jusque-là.

En 2011, la libérale-radicale entre au Conseil des Etats. Elle est réélue aisément quatre ans plus tard et préside la Chambre des cantons depuis décembre 2017.

Santé et économie aux Etats

Eloquente, ambitieuse, dotée d'une grande maîtrise des dossiers, Karin Keller-Sutter a fait de la politique économique et sociale son domaine de prédilection à la Chambre des cantons. Membre des commissions de l'économie, de la santé et de la politique extérieure, la sénatrice a activement combattu la réforme des retraites, rejetée par le peuple en septembre 2017.

Aujourd'hui, la gauche ne considère plus Karin Keller-Sutter comme une alliée de l'UDC. La libérale-radicale a formé un binôme pragmatique au Conseil des Etats avec son compatriote st-gallois Paul Rechsteiner (PS), futur ex-président de l'USS. Elle convainc en s'attaquant à des dossiers comme la santé ou l'UE.

Selon les observateurs, la sénatrice ne voulait pas se lancer une nouvelle fois dans la course au Conseil fédéral sans la garantie d'être largement soutenue cette fois. Cette condition a été réunie, à tel point qu'Hans Wicki a fait figure de candidat alibi. L'élection de Karin Keller-Sutter a pris des allures de formalité, trente ans après la démission de la première conseillère fédérale, sa collègue de parti Elisabeth Kopp.

 

(KEYSTONE-ATS)

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Suisse

Rente mensuelle de 30 ans décrochée à l'Eurodreams

Publié

le

En Suisse, Eurodreams est exploité par la Loterie romande et par Swisslos côté alémanique. (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Une personne chanceuse a décroché le gros lot à l'Eurodreams lundi soir. Elle a gagné une rente mensuelle de 22'222 francs durant 30 ans, en cochant les six bons numéros 4, 14, 24, 28, 34 et 40, ainsi que le numéro spécial "dream" 4, a annoncé la Loterie romande.

Le pactole a été remporté en France, l'un des huit pays européens proposant ce jeu. En Suisse, Eurodreams est exploité par la Loterie romande et par Swisslos côté alémanique.

Une autre personne, en Espagne, a remporté le deuxième rang de gain, obtenu avec six numéros gagnants, mais sans le numéro "dream", qui propose une rente mensuelle de 2222 francs durant cinq ans. Le tirage du jeu est effectué les lundis et jeudis soir.

https://jeux.loro.ch/games/eurodreams

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

La Ville de Genève inaugure sa troisième crèche municipalisée

Publié

le

La maire de Genève Christina Kitsos entourée de Sandra Gomez, directrice de la crèche Eglantyne Jebb, et de Philipp Jaffe, professeur a l'UNIGE et membre du Comite des droits des enfants de l'ONU. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Ville de Genève a officiellement inauguré, lundi, la crèche Eglantyne Jebb, en plein coeur du quartier des Eaux-Vives. Cette crèche est la 87e structure de ce type en Ville de Genève et la troisième qui est municipalisée.

"En 2021, le Conseil administratif a adopté le principe de la municipalisation par étapes des structures d'éducation préscolaire", rappelle la maire de la Ville de Genève Christina Kitsos, dans un communiqué. Ce fut une victoire historique, difficilement acquise, qui a mis un terme à des années de discussions, ajoute l'élue.

La crèche Eglantyne Jebb accueille depuis la rentrée d'août 27 enfants. Elle atteindra sa pleine capacité de 59 places pour des enfants de 0 à 4 ans à la rentrée 2026. La crèche se présente sur 3 étages. Elle est équipée d'une cuisine et d'une salle de pause. Elle offre deux espaces de jeux extérieurs.

La crèche porte le nom d'Eglantyne Jebb, l'autrice de la Déclaration de Genève, en 1924, un texte qui reconnaît des droits universels aux enfants. Cette déclaration a inspiré l'actuelle Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Climat

Lausanne: des TL 100% électriques en 2030

Publié

le

@ Keystone ATS

Les transports publics de la région lausannoise entendent faire passer l'entier de leur flotte de véhicules à l'ère électrique d'ici environ 5 ans, à l'exception de quelques minibus. Le remplacement de 162 autobus diesel par des véhicules électriques est prévu.

A l'heure actuelle, trois quarts des 126 millions de passagers que transportent les TL chaque année voyagent à bord d'un véhicule électrique. "L'entreprise entend porter ce chiffre à 100% d'ici à l'horizon 2030", annonce-t-elle lundi. Les investissements supplémentaires liés à la décarbonation de la flotte avoisinent les 130 millions de francs. La mesure s'inscrit dans le cadre des Plans climat des collectivités publiques.

A Lausanne, la mobilité représente en effet près d'un quart des émissions directes de gaz à effet de serre. "La Ville vise zéro émission directe dès 2030 dans le domaine de la mobilité. La décarbonation de la flotte TL nous permet d'avancer vers cet objectif", a déclaré Florence Germond, citée dans un communiqué.

Florence GermondConseillère municipale en charge de la mobilité de la Ville de Lausanne

Nombreux défis

Les bus diesel seront remplacés "au fur et à mesure de leur fin de vie". Le délai final de 2030 sera tenu "si toutes les procédures d'achat, d'infrastructure et d'équipement nécessaires (...) peuvent être réalisées", avertissent les TL. Ceux-ci qualifient les défis techniques de "nombreux mais clairement identifiés".

Pour parvenir à leurs fins, les TL misent sur deux technologies différentes, à savoir les trolleybus avec recharge en mouvement et les autobus électriques à batterie (e-bus) avec recharge au terminus et/ou au dépôt.

Delphine MorlierDirectrice des Routes des TL

Le passage au 100% électrique implique en outre une consommation accrue d'électricité pour les TL, ce qui pousse l'entreprise à des réflexions sur son approvisionnement en énergie. Un programme de production d'énergie solaire sur les bâtiments, ainsi qu'une recherche de sobriété et d'efficacité énergétiques sont prévus afin de limiter l'accroissement des besoins en électricité.

Moins de bruit et de pollution

Outre la diminution des gaz à effet de serre, la décarbonation de la flotte doit amener d'autres bénéfices à la population de l'agglomération lausannoise. Parmi ceux-ci, une "amélioration de la qualité de l'air et une réduction du bruit aujourd'hui causé par les moteurs thermiques".

Tinetta MaystrePrésidente du Conseil d'administration des TL

Le réseau de trolleybus de Lausanne, présent depuis 1932, constitue par ailleurs le pilier de la stratégie de décarbonation des TL, souligne l'entreprise. Ce réseau, déjà en cours d'extension, va être encore étendu d'ici 2030, avec notamment le prolongement de la ligne 9, le passage de la ligne 18 en trolleybus et le prolongement de la ligne 21 au Mont-sur-Lausanne.

Yann Rossier avec Keystone ATS

Continuer la lecture

Lausanne

Lausanne: trois fois plus de policiers dans les rues

Publié

le

Le municipal Pierre-Antoine Hildbrand (à gauche) et le commandant de la police Olivier Botteron ont annoncé lundi une réorganisation de la police lausannoise. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

La lutte contre le deal de rue se renforce à Lausanne. Police-secours et Proximité ne forme qu’une seule et même division depuis le début du mois. Une fusion qui permet de renforcer la présence policière, jour et nuit, dans les rues.

La Police de Lausanne resserre les rangs. Ses effectifs sont au cœur d’un projet-pilote depuis le début du mois : la fusion des divisions Police-secours et Proximité. L’idée est de renforcer la présence des patrouilles dans les rues. Car si jusqu’ici seuls une cinquantaine de policiers sillonnaient la ville, ils sont désormais près de 200. L’objectif : sécuriser l’espace public, alors que le sentiment d’insécurité va croissant dans la capitale vaudoise notamment face au deal de rue. Pierre-Antoine Hildbrandt, municipal chargé de la sécurité.

Pierre-Antoine HildbrandtMunicipal lausannois chargé de la sécurité

Aucune formation supplémentaire n’est nécessaire pour les agents, puisque l’école de police leur a enseigné tous les fondamentaux. Reste à savoir si ce renforcement des patrouilles se fait au détriment de certaines autres tâches. Réponse du Commandant du corps de police de Lausanne, le colonel Olivier Botteron.

Colonel Olivier BotteronCommandant du Corps de police de Lausanne

Notons que la fusion de ces divisions Police secours et Proximité n’est qu’une première étape, selon Olivier Botteron. Pour le Colonel, il est aujourd’hui indispensable que la police innove en repensant son fonctionnement. Un fonctionnement basé, donc, davantage sur les patrouilles en villes. Mais n’y a-t-il pas un risque de simplement déplacer le problème ? Réponse du commandant du Corps de police de Lausanne.

Colonel Olivier BotteronCommandant du Corps de police de Lausanne

Renforts en vue

La nouvelle division compte donc actuellement 186 équivalents plein temps. Et l’effectif sera bientôt revu à la hausse. On retrouve une dernière fois le Colonel Olivier Botteron.

Colonel Olivier BotteronCommandant du Corps de police de Lausanne

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X