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Économie

La BNS étend l'apport de liquidités à toutes les banques suisses

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La BNS table sur une large participation des établissements exerçant des activités hypothécaires. A en croire M. Schlegel, la "Suisse entière" profitera de cette "contribution à la stabilité financière et à la résilience du système bancaire". (KEYSTONE/Michael Buholzer). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Les banques suisses pourront bénéficier du mécanisme de garantie de liquidités mis en oeuvre après le rachat de Credit Suisse par UBS. La Banque nationale suisse (BNS) a décidé d'étendre ce dispositif à tous les établissements, pas uniquement d'importance systémique.

A l'avenir, la BNS pourra accorder à toutes les banques domiciliées en Suisse des liquidités en échange de garanties sous formes de créances hypothécaires, a expliqué jeudi en conférence de presse Martin Schlegel, vice-président de l'institut d'émission. Cette aide publique d'urgence sera cependant conditionnée à une préparation préalable des établissements concernés. La banque centrale helvétique a informé les acteurs du secteur en juillet dernier.

Les créances hypothécaires devront être transférées à la BNS pour qu'elles soient considérées comme garanties, ce qui implique des "préparatifs nécessaires aux niveaux juridique et opérationnel" pour les établissements concernés, précise la banque centrale helvétique, qui a lancé cette initiative en 2019 puis débuté sa mise en oeuvre l'année dernière dans le cadre d'un projet pilote.

SIX Terravis, plateforme numérique destinée au marché hypothécaire du groupe de services financiers SIX, contribuera à l'extension du dispositif d'approvisionnement en liquidité du secteur bancaire par la BNS. Ce système permet de gérer les informations sur les créances hypothécaires et les lettres de gage au porteur correspondantes dans un système central et de les transmettre à la banque centrale, a expliqué la société dans un communiqué.

La BNS table sur une large participation des établissements exerçant des activités hypothécaires en Suisse. A en croire M. Schlegel, le secteur bancaire ne sera pas l'unique bénéficiaire de ce dispositif. La "Suisse entière" profitera de cette "contribution à la stabilité financière et à la résilience du système bancaire".

Plus d'instruments nécessaires

Début septembre, le Conseil fédéral a adopté le message relatif au mécanisme public de garantie des liquidités ("Public liquidity backstop" ou PLB) pour les seules banques systémiques, à savoir UBS, Raiffeisen, Postfinance et la Banque cantonale de Zurich. Le gouvernement helvétique avait déjà jeté les bases du dispositif PLB en mars 2022, puis l'avait mis en oeuvre par ordonnance une année plus tard suite à la crise de Credit Suisse.

Pour M. Schlegel, le rachat de l'ex-numéro deux bancaire helvétique en difficulté a "mis en évidence, une fois de plus, combien il est important pour les banques de se montrer prévoyantes en matière de liquidités". "Quelle que soit sa taille, un établissement bancaire peut se retrouver dans une situation où un grand volume de liquidités devient rapidement nécessaire", a-t-il affirmé devant la presse, en marge de l'examen trimestriel des situations monétaire et économique.

Interrogé par l'agence AWP sur la nécessité d'introduire de nouvelles mesures pour renforcer davantage le secteur bancaire suisse, M. Schlegel a répondu que les autorités helvétiques, y compris la BNS, étaient en train de préparer un nouveau rapport à ce sujet qui sera publié au printemps.

Depuis le rachat forcé de Credit Suisse, au bord de la faillite, par UBS décrété en mars par les autorités, les voix fusent pour un meilleur encadrement des banques suisses. Dans un récent entretien au journal NZZ, la présidente de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) Marlene Amstad avait suggéré que son institution avait besoin de plus d'outils de coercition.

Le régulateur voudrait ainsi être en mesure de prononcer des amendes et d'appliquer un régime de certification des cadres supérieurs ("Senior Management Regime"). Ce dernier, en vigueur notamment au Royaume-Uni, prévoit une plus grande responsabilisation des cadres dirigeants d'un établissement financier.

fr/rq/jh/al/ib

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La BC de Bâle-Campagne liquide sa filiale Radicant

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La BLKB a passé dans ses comptes un nouveau correctif de valeur de 105,5 millions de francs sur sa participation dans Radicant, désormais en liquidation. (archives) (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA BELLA)

La Banque cantonale de Bâle-Campagne (BLKB) a décidé de rendre la licence bancaire de sa filiale à problèmes Radicant et d'engager sa liquidation. Le bénéfice annuel de l'établissement rhénan en sera lourdement affecté, mais les dividendes maintenus.

"Après un examen approfondi des différentes options de vente, aucune solution permettant la poursuite des activités de Radicant n'a pu être trouvée", précise le président de la BLKB à titre intérimaire, Thomas Bauer, mardi dans un communiqué. Le conseil de banque avait décidé fin septembre de céder sa participation dans la banque numérique.

"Les dépôts des clients restent toutefois entièrement protégés et des solutions de remplacement sont actuellement à l'étude", ajoute Marco Primavesi, président de Radicant. Les collaborateurs seront également "soutenus tout au long du processus".

Le résultat annuel de la maison mère devrait être amputé de 60 millions de francs cette année, par rapport à l'an passé, tandis qu'une performance stable est attendue au niveau opérationnel. La banque prévoit toutefois de maintenir sa rétribution pour les actionnaires et le canton.

Départs groupés

Début juillet, la BLKB avait annoncé passer dans ses comptes un nouveau correctif de valeur de 105,5 millions de francs sur sa participation dans Radicant, fusionnée avec Numarics et qui ne parvenait pas à atteindre le seuil de rentabilité.

Une expertise indépendante, commandée par la banque, avait conclu à des lacunes et des manquements, notamment dans le cadre de la fusion avec Numarics.

Ces difficultés avaient coûté leurs postes aux directeur général de la BLKB, John Häfelfinger, et au président du conseil de banque, Thomas Schneider, dont les départs avaient été annoncés début juillet. Dans la foulée, Marco Primavesi avait annoncé renoncer ses fonctions au sein de l'organe de surveillance de Radicant dès la fin de l'année en cours.

L'ancien président de la Finma Thomas Bauer avait été désigné président de la BLKB par intérim fin août sur décision du conseil d'Etat du demi-canton, afin d'assurer un minimum de gouvernance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Les salariés dans la restauration veulent sortir des bas salaires

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Les négociations pour une nouvelle convention collective dans l'hôtellerie-restauration reprennent ce mois (photo d'illustration). (© Keystone/URS FLUEELER)

Meilleurs salaires, améliorations dans l'équilibre entre vie privée et travail et mesures contre le harcèlement sexuel et moral: telles sont les revendications des salariés de l'hôtellerie-restauration en vue du renouvellement de la convention collective de travail.

La convention collective nationale de travail (CCNT) sera négociée ce mois. Elle règle les salaires de plus de 250'000 salariés de la restauration, de l’hôtellerie et de la livraison de repas.

Dans ce contexte, l’organisation Hotel & Gastro Union et les syndicats Unia et Syna ont présenté lundi leurs revendications. Objectif principal: sortir des bas salaires. Le salaire minimum le plus bas est d’environ 3700 francs. Le salaire médian des employés sans fonction de cadre est de 4335 francs.

Concrètement, les organisations des travailleurs demandent une compensation automatique du renchérissement sur les salaires minimums et une augmentation réelle des salaires effectifs. "L’objectif est que les salariés titulaires d’un CFC ou d’un diplôme équivalent gagnent au moins 5000 francs", souligne Véronique Polito, vice-présidente du syndicat Unia.

Rendre le métier attractif

Hotel & Gastro Union et les syndicats demandent aussi que les employeurs participent davantage à la formation continue. La convention permet déjà de financer un vaste éventail d'offres, mais aujourd’hui, les salariés contribuent à 90% au financement de ces coûts.

Les associations demandent en outre une réduction de la durée de travail hebdomadaire qui, selon le type d’établissement, est actuellement de 42, 43,5 ou 45 heures. Une meilleure planification des jours de congé, l'élargissement du congé maternité ou plus de flexibilité pour le retour au travail permettrait de mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Des mesures de protection contre le harcèlement sexuel sont aussi exigées.

Les partenaires sociaux sont parvenus à un accord sur les salaires minimaux pour les années 2026 et 2027. Ils entendent négocier jusqu'à fin 2026. L'objectif est que la nouvelle CCNT puisse entrer en vigueur au 1er janvier 2028. L'actuelle convention date de 2017.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La boutique Shein à Paris a attiré "plus de 50'000 personnes"

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Le patron du BHV s'est félicité de la fréquentation de la boutique Shein. (archives) (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

La boutique Shein du grand magasin BHV à Paris, dont l'inauguration mercredi s'est faite en plein scandale autour de la plateforme asiatique, a accueilli "plus de 50'000 visiteurs", a annoncé dimanche Frédéric Merlin, patron de la société possédant le BHV.

L'ouverture du premier magasin pérenne de la plateforme au monde a suscité l'émoi en France après la vente en ligne sur la plateforme de Shein de poupées sexuelles ressemblant à des fillettes, ainsi que d'armes de catégorie A.

Après avoir supprimé de son site tous les produits illicites, Shein échappe pour l'heure à une suspension en France, mais reste "sous surveillance rapprochée" du gouvernement et toujours sous le coup de procédures judiciaires.

Concernant la plateforme de vente en ligne, un nouveau point de situation est prévu la semaine prochaine à la demande du Premier ministre français Sébastien Lecornu, alors que le ministère de l'Intérieur a saisi vendredi le tribunal judiciaire de Paris pour "faire cesser les graves dommages à l'ordre public causés par les défaillances répétées de Shein".

Le patron du BHV s'est quant à lui félicité de la fréquentation de la boutique Shein, plateforme fondée en 2012 en Chine et désormais basée à Singapour, et régulièrement accusée de pollution environnementale et de conditions de travail indignes.

"En quelques jours, plus de 50'000 visiteurs sont venus découvrir la première capsule Shein au BHV", a déclaré dimanche Frédéric Merlin sur Instagram.

45 euros

Il a fait état d'"un panier moyen de 45 euros" pour les clients, et affirmé que "près de 15% d'entre eux ont poursuivi leurs achats dans les autres rayons" du grand magasin situé dans le centre de Paris, en face de l'hôtel de ville.

Le dirigeant a également dit vouloir "élargir la capsule avec une offre homme plus complète, un espace enfant, une gamme de robes plus large et des basiques plus accessibles pour répondre à tous les styles de vie".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Paralysie budgétaire: trafic aérien américain bientôt réduit

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Paralysie budgétaire oblige, le régulateur américain de l'aviation (FAA) demande aux compagnies de réduire leur programme, entrainant l'annulation de plus d'un millier de vols par jour. (image symbolique) (© KEYSTONE/AP/Ross D. Franklin)

Les perturbations du trafic aérien américain se sont aggravées avec plus de 2000 vols annulés dimanche. Il s'agit de la conséquence directe d'une paralysie budgétaire qui pourrait être bientôt en voie de résolution après 40 jours de blocage.

Pour la première fois depuis des semaines, l'activité du Sénat semble indiquer une percée dans les négociations entre républicains et démocrates pour trouver une issue à ce qui est déjà le plus long "shutdown" de l'histoire du pays.

Cette perspective de résolution intervient alors que la pagaille dans les aéroports est devenue le principal point d'attention de la bataille politique sur le budget, chaque parti cherchant à rejeter sur l'autre la responsabilité des galères vécues par les voyageurs à travers le pays.

Plus de 2200 vols ont été annulés dimanche aux Etats-Unis, un chiffre bien plus important que samedi, selon le site spécialisé Flightaware. Les trajets internationaux sont pour l'essentiel épargnés.

Depuis vendredi, le régulateur américain de l'aviation, la FAA, demande aux compagnies de réduire progressivement leur programme de vols intérieurs, alors qu'un grand chassé-croisé s'approche dans le pays.

"Le trafic aérien va se réduire à peau de chagrin alors que tout le monde veut voyager pour voir sa famille" à l'occasion de la traditionnelle fête de Thanksgiving fin novembre, a alerté le ministre des Transports, Sean Duffy, sur Fox News.

"Vous allez voir moins de contrôleurs aériens venir au travail, ce qui signifie qu'il n'y aura qu'une poignée de vols qui vont décoller et atterrir", a-t-il ajouté.

"Grosses perturbations"

La réduction progressive du trafic doit atteindre 10% de vols annulés vendredi prochain, contre environ 4% aujourd'hui, a précisé le ministre de Donald Trump. "Ca va être de grosses perturbations, et les Américains vont être énervés par cela."

"Remerciez un démocrate", a lancé sur X l'un des comptes officiels de la Maison Blanche, qui accuse l'opposition d'être responsable du blocage.

L'Etat américain est depuis début octobre en situation de paralysie budgétaire. Des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux travaillent sans être payés, dont les contrôleurs aériens.

Certains d'entre eux "vont être confrontés à l'idée (...) de trouver un boulot en plus pour boucler les fins de mois", a regretté le ministre des Transports sur CNN.

Mais, pour le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, les consignes d'annulation de vols sont "une combine" politique qui n'a "rien à voir avec la sécurité".

Rare progrès au Congrès

Depuis des semaines, la pression monte sur les parlementaires pour s'entendre sur une sortie de crise -- une pression qui semble dimanche en voie de déboucher sur de premiers progrès.

Un accord "s'approche", a déclaré à la presse américaine le chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune.

"Après 40 jours (de blocage), le Sénat montre de réels signes de progrès," a aussi expliqué sur X l'élu démocrate de la Chambre des représentants, Henry Cuellar, évoquant un "groupe de sénateurs des deux partis" tombés d'accord pour financer le gouvernement "jusqu'en janvier."

"C'est l'avancée la plus importante vers un compromis depuis des semaines", a-t-il ajouté.

Le Sénat pourrait voter dès dimanche soir.

Mais une approbation, pas acquise à ce stade, ne garantit pas la fin de l'impasse budgétaire, car le texte devrait ensuite passer à la Chambre des représentants, où la majorité républicaine est très fine.

La paralysie budgétaire perturbe aussi le programme fédéral d'aide alimentaire qui soutient 42 millions d'Américains - un sur huit - chaque mois. Son non-versement en raison du "shutdown" fait l'objet d'une procédure judiciaire mais, en attendant, des milliers de bénéficiaires sont plongés dans l'incertitude.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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