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Coronavirus

La Suisse compterait près de 10'000 cas

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Se laver les mains régulièrement fait partie des mesures préconisées pour limiter la propagation du coronavirus. (©KEYSTONE/GAETAN BALLY)
Selon l'analyste Pierre Dessemontet, le nombre de personnes affectées en Suisse par le coronavirus est beaucoup plus élevé que les chiffres officiels et se monterait plutôt à 10'000. Lui et d'autres experts appellent la population à suivre les consignes sanitaires.

"En réalité si l'on extrapole sur la base de la vitesse de la progression, la Suisse compte sans doute près de 10'000 cas", explique Pierre Dessemontet, spécialiste dans les données géographiques, à La Liberté, au Courrier et à Arcinfo. Il se base notamment sur une étude publiée le 10 mars sur le site Medium.com, largement partagée depuis sur les réseaux sociaux.

Intitulée "Coronavirus: Why you must act now" (ndlr: "Coronavirus: Pourquoi vous devez agir maintenant"), elle tentait de dresser un tableau plus réaliste de la situation du coronavirus dans le monde, concluant à un nombre de cas nettement supérieur aux chiffres officiels.

"Cette conclusion résulte d'un vrai travail de statisticien. Elle se base sur le nombre de décès, en prenant en compte les conditions et la qualité des systèmes sanitaires propres à chaque pays, laquelle peut varier de un à trois ou de un à quatre en fonction de la qualité de la réponse apportée par les autorités", commente Pierre Deesemontet, aussi directeur du bureau d'études Migrogis à Yverdon.

Et de souligner ainsi que la progression du nombre de cas dépend donc aussi de la robustesse du système sanitaire. "Le nôtre est bien organisé et ne devrait pas être submergé", ajoute le chargé de cours à l'EFPL.

"Discipline de la population"

Pour expliquer ce décalage, l'analyste souligne que les statistiques sont basées sur le nombre de cas connus et identifiés. Mais, selon M. Dessemontet, de nombreuses personnes ne s'annoncent pas car elles ne se rendent même pas compte qu'elles sont infectées ou infectent les autres.

Interrogé sur la courbe de progression du virus en Suisse par Le Nouvelliste, le directeur de l'Hôpital du Valais, Eric Bonvin, estime que le message de l'Office fédéral de la santé publique est clair: "on ne maîtrise plus les cas d'infection, mais nous reste la possibilité de les freiner."

Pour ce faire, le médecin souligne à plusieurs reprises que la "discipline de la population" face aux recommandations des autorités sanitaires est primordiale. Si chacun prend ses responsabilités, la propagation peut ralentir et les services d'urgence et de soins intensifs ne seront pas surchargés, ajoute-t-il. "Chacun d'entre nous est la frontière", résume aussi Pierre Dessemontet dans Le Courrier.

Même constat de l'infectiologue Philippe Eggimann interrogé dans La Liberté et Arcinfo. Selon lui, les gens qui présentent des symptômes (toux, fièvre, problèmes respiratoires) doivent rester à la maison et être suivis par leur médecin. "Cela permettrait d'étaler la courbe de l'épidémie".

Quelles mesures?

Différents scénarios circulaient dans la presse en attendant les éventuelles nouvelles mesures que le Conseil fédéral devraient annoncer vendredi. L'un d'eux évoque la possibilité de descendre la barre des manifestations autorisées de 1000 personnes à 300. Pour l'infectiologue Philippe Eggimann, de nouvelles mesures sont en tout cas nécessaires avant le week-end, "un moment où les gens se rencontrent davantage".

Le temps d'incubation moyen de la maladie étant de trois à cinq jours, le Conseil fédéral pourrait "décourager les gens à fréquenter les endroits où il y a du monde" pendant ce laps de temps, estime aussi celui qui préside aussi la Société vaudoise de médecine (SVM). "A l'orée du week-end, cela permettrait de faire le point de la situation dans les hôpitaux d'ici lundi et d'adapter des mesures proportionnées ensuite.

Eric Bonvin note aussi que "si la vague de la pandémie est là, celle de la guérison aussi. Près de 99% des gens malades seront très probablement guéris."

"La mémoire s'est largement perdue"

Enfin, rappelle Pierre Dessemontet, les réponses des pays dépendent largement de leurs expériences passées. De fait, les voisins de la Chine, encore traumatisés par l'épidémie du SRAS en 2003 ont immédiatement réagi à l'annonce des premiers cas. "Chez nous, la dernière fois qu'une épidémie de cette ampleur s'est produite, c'était en 1918. La mémoire s'est largement perdue".

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Alain Berset admet des contacts avec le directeur de Ringier

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"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le CEO de Ringier", affirme Alain Berset dans la presse. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le ministre de la santé Alain Berset admet avoir eu connaissance des contacts avec le directeur du groupe Ringier pendant la pandémie. Mais rien de confidentiel n'a été échangé, affirme-t-il mercredi soir dans la presse.

Le conseiller fédéral tire à boulets rouges sur le rapport des commissions de gestion (CdG) rendu public il y a deux semaines. "J'aurais attendu une enquête ouverte", dit-il dans les titres alémaniques du groupe Tamedia.

Le document ressemble, aux yeux du Fribourgeois, à une tentative de prouver que toutes les indiscrétions proviennent du Département fédéral de l'intérieur. "Je tiens à préciser d'emblée que je ne tolère aucune violation du secret de fonction au sein de mon département", précise-t-il.

"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le directeur de Ringier", affirme Alain Berset, admettant avoir été parfois présent lors de ces échanges. L'administration a toujours des contacts avec les milieux concernés par les décisions, dit-il.

"Je ne savais pas"

Le ministre de la santé affirme en outre que pas un seul élément du rapport des CdG montre que des informations auraient été utilisées pour influencer les décisions du gouvernement via les médias. Les contacts avec le directeur de Ringier étaient d'une toute autre nature qu'un contact avec un professionnel des médias, dit-il.

Alain Berset affirme en outre avoir pris connaissance des informations confidentielles partagées par son chef de la communication pendant l'enquête. "Je ne le savais pas, dit-il. Il va de soi que je ne lis ni ne contrôle les emails de mes collaborateurs".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Fuites: Alain Berset au courant des échanges mais pas du contenu

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Le président de la Confédération Alain Berset était au courant des échanges entre son chef de la communication et les médias pendant la crise du coronavirus, mais pas de leur contenu. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Le président de la Confédération Alain Berset avait connaissance des échanges entre son chef de la communication et les médias dans le cadre des fuites pendant la pandémie. Mais il n'aurait pas su leur contenu, ont informé vendredi les commissions de gestion.

Il n'y a aucun indice qui permet de ne pas croire ce qu'a dit M. Berset, a indiqué Philippe Bauer (PLR/NE) au nom des commissions de gestion du Parlement devant la presse à Berne.

Les commissions ont rapidement pu établir qu'il y a eu de nombreuses indiscrétions. Mais "nous n'avons pas réussi à identifier tous les auteurs des indiscrétions, ni tous les destinataires", a précisé M. Bauer. "Des e-mails ont été effacés." L'ancien chef de la communication du Département fédéral de l'Intérieur (DFI) a notamment fait effacer ses mails privés.

M. Bauer a toutefois ajouté que, selon les commissions de gestion, d'autres mails envoyés par ou destinés à l’ancien chef de la communication du DFI laissent penser que les informations classifiées ou non publiques étaient traitées "à la légère". Il n’était pas rare que des informations soient sciemment partagées avec des personnes extérieures ou des médias.

Interrogé sur sa définition d'une indiscrétion, l'ancien chef de la communication Peter Lauener a indiqué que des renseignements pouvaient sans problème être partagés avec des journalistes afin de leur donner des informations contextuelles. Mais cette conception ne correspond pas aux prescriptions, indiquent les commissions dans leur rapport.

Le Neuchâtelois a cependant précisé: "Nous avons voulu garder la proportionnalité." Il n'est pas possible de contrôler toutes les adresses mails privées et publiques de toutes les personnes susceptibles d'avoir été concernées.

200 articles concernés

Quelque 200 articles publiés par 24 titres de presse concernant le Covid-19 ont été rédigés sur la base d'indiscrétions. Et 38 séances sur 50 du Conseil fédéral ont été "contaminées", a précisé Thomas de Courten (UDC/BL).

Les commissions ont étudié environ 500 articles et 50 séances du gouvernement. Seules douze d'entre elles n'ont pas été sujettes à indiscrétions. Dans les 38 autres cas, les décisions du Conseil fédéral avaient été publiées avant la séance.

Ce sont surtout les médias alémaniques, en premier lieu les médias de Ringier et de Tamedia, qui ont profité des indiscrétions de l'administration fédérale et obtenu des informations classifiées. Le Blick, le Sonntagsblick, le Tages-Anzeiger et la SonntagsZeitung ont publié chacun 60 articles sur la base d'informations confidentielles; contre seulement six pour Le Temps et 24 heures.

Dans certains cas, ces journaux alémaniques étaient les premiers à publier des projets de mesures ou des contenus de propositions ou de co-rapports. D’autres journaux ont ensuite explicitement fait référence à ces premières publications dans leurs propres articles.

Perte de confiance

Le Conseil fédéral a essayé de prendre un certain nombre de mesures à cet égard, qui se sont "vite révélées relativement vaines", a poursuivi Philippe Bauer, citant par exemple l'augmentation du degré de classification des documents. Au final, le gouvernement "s'est résigné". Cela a conduit à une perte de confiance de la part de certains conseillers fédéraux, qui ont renoncé à déposer des co-rapports, ou alors ceux-ci étaient simplifiés.

En janvier dernier, les commissions de gestion ont décidé d’enquêter sur les indiscrétions liées aux affaires du Conseil fédéral relatives au Covid-19, y compris sur le rôle du chef du Département fédéral de l’intérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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PNR 78: coopération insuffisante entre science et politique

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Quelque 200 chercheurs ont étudié différents aspects du coronavirus dans le cadre du Programme national de recherche "Covid-19". (Photo d'archives) (© Keystone/CHRISTIAN BEUTLER)

La science et la politique n'ont pas suffisamment collaboré pendant la pandémie de coronavirus. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les chercheurs dans le rapport de synthèse du Programme national de recherche "Covid-19" (PNR 78).

Le partenariat entre la communauté scientifique et les institutions publiques n'a pas été suffisamment développé pour résister à l'énorme pression d'une crise pandémique, peut-on lire dans le rapport final publié mardi devant la presse à Berne.

Sur le fond, les chercheurs tirent toutefois un bilan positif. Le programme de recherche a apporté une contribution constructive à la compréhension scientifique de la pandémie en Suisse, indique le rapport.

Le PNR 78, financé à hauteur de 20 millions de francs, a été lancé en avril 2020 dans le but d'acquérir de nouvelles connaissances sur Covid-19, d'élaborer des recommandations pour la gestion clinique et la santé publique et de faire progresser le développement de vaccins, de traitements et de diagnostics.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le soutien du personnel fédéral à Lonza jugé positif

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Lonza a produit des vaccins anti-Covid sur le site de Viège (VS) (archives). (© Keystone/GAETAN BALLY)

Le soutien temporaire du personnel de la Confédération à l'entreprise Lonza à Viège (VS) durant la crise du Covid-19 est positif, a estimé mercredi le Conseil fédéral. Cette intervention étatique n'a pas distordu la concurrence et ne nécessite pas de revoir la loi.

En avril 2021, le Conseil fédéral a lancé le projet "Leute für Lonza" pour soutenir le site de production qui peinait à recruter du personnel. L'objectif était d’éviter tout retard dans la livraison des vaccins contre le Covid-19.

Au total, 29 spécialistes de l’Institut fédéral de métrologie, d’Agroscope, de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires et des deux écoles polytechniques fédérales (EPFZ et EPFL) ont travaillé pour Lonza jusqu'à fin 2021.

A la demande de la commission de gestion du Conseil national, le Conseil fédéral a évalué ce programme notamment en ce qui concerne l'intervention étatique dans l'économie privée et les bases légales. Il conclut que les collaborateurs de la Confédération ont "apporté une contribution précieuse pour renforcer la sécurité de la production."

Engagement volontaire

Etant donné qu’à ce moment-là, seule Lonza produisait un composant d’un vaccin contre le Covid-19 en Suisse et qu’elle était en manque de personnel, le programme n’a pas faussé la concurrence, indique-t-il sur la base d'un rapport qu'il a adopté mercredi.

Par ailleurs, l’engagement des personnes concernées ne pose pas de problème au regard de la loi sur le personnel de la Confédération. Les collaborateurs fédéraux ont décidé volontairement de s'engager. Mais si le placement avait eu lieu contre leur volonté, il faudrait compléter la loi, selon le rapport.

Le Conseil fédéral n’estime donc pas nécessaire d’adapter la loi sur le personnel de la Confédération. Tout programme similaire restera fondé sur le volontariat, précise-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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