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Suisse

La violence domestique augmente en Suisse

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Des femmes crient des slogans en marchant lors d'une manifestation contre les violences sexistes et sexuelles à Lausanne (Archives © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La violence contre les femmes et la violence domestique ont augmenté en Suisse: 20'123 infractions ont été recensées en 2020. Un premier rapport relatif à la Convention d'Istanbul fait le point sur les mesures de lutte en vigueur et à venir.

En moyenne, une femme meurt des suites de telles violences toutes les deux semaines et demie en Suisse. Et 27'000 enfants sont concernés chaque année par la violence domestique, indique le gouvernement dans un communiqué.

Ce fléau cause de grandes souffrances et des mesures ont été prises à plusieurs niveaux, indique vendredi le gouvernement. Le rapport sur la mise en oeuvre de la Convention d'Istanbul ratifiée par la Suisse en 2018 dresse un état des lieux. Cette convention a déclenché en Suisse une nouvelle dynamique pour mieux lutter contre ces violences, écrit le gouvernement.

Selon ce rapport, la législation fédérale répond dans l'ensemble aux exigences de la Convention d'Istanbul. Elle a été renforcée depuis la signature de la convention. Une loi sur l'amélioration de la protection des victimes de violences est par exemple entrée en vigueur l'année dernière.

Plan d'action national

Dans le programme de législature 2019-2023, le Conseil fédéral a décidé de faire de la lutte contre la violence de genre l'un des axes principaux de la Stratégie Egalité 2030. Le Parlement a en outre intégré un plan d'action national pour la mise en oeuvre de la convention.

Confédération et cantons ont signé une feuille de route définissant plusieurs mesures, dont la mise en place d’un numéro de téléphone central pour les victimes. Divers cantons et communes ont aussi adopté leurs propres plans d’action et trains de mesures visant à mettre en œuvre la Convention d’Istanbul.

Au niveau national, les organisations privées et publiques ont, depuis cette année, la possibilité de solliciter des aides financières de la Confédération pour leurs projets de prévention et de lutte contre la violence envers les femmes. S’agissant du volet protection et aide, une plateforme en ligne (www.aide-aux-victimes.ch) fournit depuis 2019 des informations et du soutien aux victimes de violence.

Mieux définir le viol

D'autres mesures sont prévues. La disposition concernant la surveillance des décisions d’interdiction géographique ou de contact entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Par ailleurs, une commission parlementaire a mené une consultation sur une révision des normes pénales punissant les infractions sexuelles.

Au final, le rapport souligne la nécessité de mener des actions en collaboration avec les cantons, les communes et la société civile. Le gouvernement répète que la lutte contre la violence envers les femmes est une priorité.

Ce premier rapport de la Suisse sert de point de départ au monitorage effectué par le groupe d’experts GREVIO (Group of experts on action against violence against women and domestic violence). Ce dernier effectuera une visite et formulera des recommandations d'ici à la fin 2022.

Mesures insuffisantes

Pour le Réseau Convention Istanbul, qui regroupe les milieux actifs sur le terrain, les mesures actuelles et prévues ne sont de loin pas suffisantes. Il manque un financement substantiel pour lutter contre la violence domestique. Il y a aussi trop de différences entre les cantons. Le Réseau publiera son propre rapport le 5 juillet.

Les chiffres sont en effet inquiétants malgré les stratégies de lutte mises en place. Les infractions relatives à la violence envers les femmes augmentent depuis 2018. Cette année-là, les polices en recensaient 18'522, en 2020 plus de 1600 supplémentaires. Les homicides sont restés stables (28 en 2020) tout comme les lésions corporelles simples (2123).

En revanche, la statistique recense 6576 infractions liées à des voies de fait, à savoir des infractions contre la vie et l'intégrité corporelle qui ne causent ni lésion corporelle ni atteinte à la santé. C'est 850 de plus qu'en 2018. Les injures ont aussi augmenté, passant de 3265 à 3815 cas en 2020.

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Vaud

Un centre de santé pour les personnes précaires à Yverdon

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 Yverdon a ouvert, pour une phase test, un Centre d'accueil en santé et orientation pour les personnes précaires. (Photo d'illustration © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

En partenariat avec Médecins du Monde Suisse, Yverdon-les-Bains a ouvert un Centre d'accueil en santé et orientation. Ce projet-pilote vise à offrir aux personnes précaires et/ou vulnérables un accès gratuit à des soins et conseils. Le centre a ouvert ses portes mardi à la Maison Pré-du-Canal, dans le quartier des Moulins, pour une période-test de quatre mois.

Durant cette phase, il s'agira notamment de tester une gamme restreinte de prestations: soins infirmiers, accompagnement social et administratif, identification des besoins pédiatriques, prévention bucco-dentaire, ateliers de prévention et éducation à la santé.

Pierre DessemontetSyndic d'Yverdon-les-Bains

Un infirmier responsable de projet, une infirmière ainsi qu'une intervenante sociale seront présents au centre tous les mardis (09h00-18h00) et les mercredis (13h00-21h00). Cette phase-pilote permettra d'étudier "la pertinence d'une telle offre, afin de pouvoir statuer sur une éventuelle mise en oeuvre pérenne", selon les autorités yverdonnoises.

Ce projet est évidemment accès sur la santé et les soins, mais également sur des offres sociales ou administratives :

Pierre DessemontetSyndic d'Yverdon-les-Bains

A noter que cette expérience repose sur une collaboration étroite avec les Etablissements hospitaliers du Nord Vaudois, dont les médecins seront consultés pour tout avis médical nécessaire, initialement par téléphone. De quoi permettre "une évaluation rapide des besoins et une orientation appropriée vers les soins spécialisés si requis".

Pierre DessemontetSyndic d'Yverdon-les-Bains

L'origine de ce projet remonte à janvier 2022 et à un postulat de la conseillère communale écologiste Céline Ehrwein. Celle-ci demandait d'étudier la possibilité de créer à Yverdon une telle structure, inexistante dans le Nord vaudois.

Robin Jaunin avec Keystone-ATS
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Suisse

Vif débat sur le budget de l'armée

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Les débats tournent autour de l'augmentation du plafond des dépenses de l'armée (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le débat sur le budget de l'armée est vif. Gauche et droite s'affrontent sur l'orientation de l'armée jusqu'en 2035 et le plafond des dépenses. Le National est entré en matière mercredi sur les deux projets ainsi que sur les crédits pour l'armée.

C'est ce dernier point qui a donné lieu aux plus vifs affrontements. Le Conseil fédéral a placé le plafond des dépenses pour les années 2025 à 2028 à 25,8 milliards. Le Conseil des Etats l'a augmenté de 4 milliards afin d'atteindre 1% du PIB d'ici 2030 et non 2035 comme le demande le Conseil fédéral. En compensation, il propose de couper 2 milliards dans la coopération internationale.

Sur le principe, le National est favorable à une augmentation du plafond des dépenses. Mais, a souligné Jean-Luc Addor (UDC/VS) au nom de la commission, "la question est de savoir comment financer".

Le National doit trouver une solution parmi pléthore de propositions entre compensations dans d'autres domaines ou fonds spécial temporaire et remboursable. Martin Candinas (C/GR) a parlé de "concours d'idées".

L'essentiel, selon lui, est que le budget de l'armée soit augmenté. "Notre pays a besoin de plus de moyens pour la sécurité de la population". Et Isabelle Chappuis (C/VD) de rappeler que "nous ne pouvons pas laisser une dette sécuritaire à la génération future."

Fonds ou compensations

"Est-il vraiment plausible que l'armée russe se retrouve à nos portes?", lui a demandé Priska Seiler-Graf (PS/ZH). Même le Conseil fédéral répond par la négative. Pour la gauche, la sécurité doit être comprise de manière globale et prendre en compte les autres menaces comme le terrorisme, les cyberattaques ou le changement climatique. Le parti socialiste est favorable à un fonds temporaire.

L'UDC y est clairement opposée. "Ce n'est pas sérieux de devoir rembourser", a critiqué Thomas Hurter (UDC/SH). Si cette solution est adoptée, le parti conservateur refusera le plafond. Il préfère clairement passer par des compensations.

Une solution également préconisée par le PLR. "Il existe des moyens de compenser l'augmentation du budget de l'armée. De nombreuses subventions peuvent être remises en question", a lancé Jacqueline de Quattro (PLR/VD).

Les Vert-e-s ont été les seuls à s'opposer à une augmentation du budget de l'armée. Le peuple doit pouvoir s'exprimer, a dit Marionna Schlatter (Vert-e-s/ZH). Un doublement des dépenses d'ici 2030 est "inutile" et "le résultat d'une propagande alarmiste de l'armée".

Orientation stratégique

Deuxième point de friction: l'orientation stratégique de l'armée. Cette orientation doit permettre d'éviter des lacunes de sécurité, a expliqué la ministre de la défense Viola Amherd. L'armée doit pouvoir répondre à différents types d'attaques.

Il s'agit pour le Parlement de définir "les capacités dont nous voulons doter l'armée d'ici 2035", a souligné M. Addor. Et Mme de Quattro de rappeler qu'il faut "rassembler nos forces pour atteindre l'objectif qui est de défendre notre pays et sa population".

Pour Fabien Fivaz (Vert-e-s/NE), ce projet est "un grand bazar". Le Conseil fédéral a retenu un scénario qui permet de ne pas faire de choix et de "coller aux envies de l'armée". Cela lui permet de continuer à développer ses capacités conventionnelles et s'adapter aux menaces comme le cyberterrorisme, les ruptures de chaînes d'approvisionnement en énergie, etc., a critiqué le Neuchâtelois.

Cette orientation n'est "qu'une vague déclaration d'intention" qui ne prend pas suffisamment au sérieux les menaces réelles. "La sécurité de la Suisse ne doit pas être assurée uniquement par des chars, mais aussi par la diplomatie", a lancé Gerhard Andrey (Vert-e-s/FR).

La gauche souhaite orienter plus fortement l'armée sur les capacités de protection de la population ou l'aide en cas de catastrophes. Mais les partis bourgeois font barrage. L'armée doit pouvoir agir en cas de menace militaire à distance et de conflit hybride. L'UDC veut que l'exercice en vaille la peine et demande de tirer un bilan au terme de la période.

Au final, les députés sont entrés en matière par 129 voix contre 59. Seule la gauche était opposée au projet.

Le débat se poursuit.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Mandat à la Suisse pour une réunion sur les Conventions de Genève

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La Suisse se voit demander d'organiser une réunion sur le droit international humanitaire (DIH) alors que de nombreuses violations dans l'offensive israélienne dans la bande de Gaza sont ciblées par la communauté internationale. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

L'Assemblée générale de l'ONU a donné le mandat à la Suisse d'organiser une réunion des parties aux Conventions de Genève dans les six mois sur le conflit au Proche-Orient. Dans un texte adopté à New York, elle exige la fin de l'occupation israélienne dans les 12 mois.

Le projet de résolution de la Palestine a été approuvé mercredi par 124 voix, contre 14 oppositions et 43 abstentions, soit les deux tiers requis. La Suisse s'est abstenue.

Ces derniers jours, Berne avait dit "étudier sérieusement" la possible demande d'une réunion des hautes parties contractantes aux Conventions de Genève. Elle considérait qu'un vote en faveur du texte lui donnerait un "mandat".

La demande la plus significative porte sur la fin de l'occupation israélienne d'ici une année. En juillet, dans un avis demandé par l'Assemblée générale, la Cour internationale de justice (CIJ) avait dit que "la présence continue d'Israël dans le territoire palestinien occupé est illicite". L'Etat hébreu est "dans l'obligation (d'y) mettre fin (...) dans les plus brefs délais", selon elle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Une Nuit des Musées étoilée dans la région lausannoise

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La Nuit des Musées est faite pour découvrir les grandes institutions, ici Plateforme 10, comme celles qui sont davantage méconnues. (©Keystone/LAURENT GILLIERON)

Il est temps de vadrouiller de musée en musée. La Nuit des musées revient pour une 23ème édition dans la région lausannoise ce samedi. Curieux et curieuses pourront découvrir 30 institutions entre Pully et Ecublens. Une exploration qui se fera sur le thème des étoiles.

Un samedi placé sous le signe de la culture. La Nuit des musées revient pour une 23ème édition dans la région lausannoise. En tout, ce sont 30 institutions entre Pully et Ecublens qui sont de la partie entre 14h et 2h du matin. Et l’une d’elle participe pour la première fois. Julien Friderici, coordinateur de la Nuit des Musées.

Julien FridericiCoordinateur de la Nuit des Musées

Et c’est bien là un des objectifs de la manifestation organisée par l’entité « Lausanne Musées » : encourager le public à découvrir des institutions qui sont parfois méconnues.

Julien FridericiCoordinateur de la Nuit des Musées

30 étoiles dans le ciel muséal

Le thème de cette 23ème édition : des étoiles plein les yeux. Une manière, évidemment, de rappeler le nom de la manifestation. A chaque musée de s’approprier ce thème comme il l’entend. On retrouve Julien Friderici, coordinateur de la Nuit des musées.

Julien FridericiCoordinateur de la Nuit des Musées

Le thème de l’astronomie permet aussi à Lausanne Musées de tracer une carte des constellations formées par les institutions. Une idée plutôt pratique pour s’y retrouver, comme nous l’explique le coordinateur de la Nuit des Musées.

Julien FridericiCoordinateur de la Nuit des Musées

La manifestation, organisée par l’entité « Lausanne Musées », se tiendra donc ce samedi. Rendez-vous est donné sur la place des Pionnières à Lausanne.

Julien FridericiCoordinateur de la Nuit des Musées

Pour profiter de la Nuit des Musées, il faudra débourser 10 francs par adulte. La manifestation est gratuite pour les enfants jusqu’à 16 ans.

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