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Suisse

Le National se prononce pour l'achat de nouveaux avions

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La gauche demandait au gouvernement d'acheter un modèle de combat léger d'ici 2025, afin de prolonger la durée de vie des F/A 18 Hornet, réservés pour des missions plus complexes (archives). (©KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Conseil national a soutenu lundi par 124 voix contre 68 l'acquisition de nouveaux avions de combat. Il a suivi le projet du Conseil fédéral sur l'enveloppe de 6 milliards de francs et sur les affaires compensatoires.

Les députés n'ont pas suivi la proposition de non-entrée en matière des Verts. Sur 30 ans, ces avions coûteront 24 milliards à la Suisse, a argué Balthasar Glättli (Verts/ZH). Il a plaidé en vain pour le rejet d'un "chèque en blanc". "En cas de violation de l'espace aérien, il faut huit minutes pour traverser la Suisse, il faudra être très rapide pour stopper" une intrusion, a ironisé Daniel Brélaz (Verts/VD), questionnant l'utilité de nouveaux avions.

Pour les autres partis, il s'agit avant tout de la sécurité de la stabilité de la Suisse et pour cela l'armée doit pouvoir assurer une police aérienne, a expliqué Thomas Hurter (UDC/SH) au nom de la commission. Sans renouvellement des avions de combat, la Suisse ne pourra plus défendre son espace aérien à partir de 2030, a précisé la ministre de la défense Viola Amherd.

60% d'affaires compensatoires

Les députés ont suivi le Conseil fédéral sur la question des affaires compensatoires. Le gouvernement prévoit que les entreprises étrangères qui obtiennent des mandats dans le cadre de l'acquisition doivent compenser 60% de la valeur du contrat en Suisse, dont 20 % directement et 40% indirectement dans le domaine de la base technologique et industrielle en lien avec la sécurité, a rappelé Mme Amherd.

Ces affaires amènent un surcoût de 8 à 15% sur le prix d'achat, a souligné Beat Flach (PVL/AG) qui demandait de ne pas dépassé les 50% d'affaires compensatoires. Sa proposition a été écartée tout comme une version à 20% proposée par la gauche qui a même plaidé pour y renoncer complètement. Les affaires compensatoires renchérissent les prix et s'apparentent à des subventions cachées, a argué Priska Seiler Graf (PS/ZH).

Le Conseil des Etats s'était prononcé pour une compensation totale. Cette version va trop loin, car elle reviendrait à soutenir des entreprises qui ne font pas partie de l'industrie défense, a estimé Ida Glanzmann-Hunkeler (PDC/LU).

Dans ces conditions, la Suisse romande, qui ne compte pas d'industries en lien avec la défense et l'armement, pourrait être exclue de ces affaires, a prévenu Olivier Feller (PLR/VD). De telles entreprises existent en Suisse romande, a tenu à préciser Viola Amherd.

Sur la question de la répartition de ces compensations, les députés se sont ralliés à la décision des Etats. Ils demandent que 65% de ces dernières reviennent à la Suisse alémanique, 30% à la Suisse romande et 5% à la Suisse italienne.

Pas d'avions légers

Les députés ont enterré plusieurs propositions de la gauche pour une enveloppe d'achat différente, dont un projet pour l'ensemble du programme de défense, soit les avions de combat et la défense sol-air qui ne dépasserait pas 4 milliards de francs ou l'achat d'un modèle de combat léger d'ici 2025. Ce type d'avions serait adapté à la quasi-totalité des missions de police aérienne en Suisse et coûterait beaucoup moins cher, selon Pierre-Alain Fridez (PS/JU).

Le dossier retourne aux Etats. Sans changement majeur au projet, le Parti socialiste et les Verts lanceront le référendum. En cas de vote, les Suisses ne se prononceront ni sur le modèle d'avion ni sur leur nombre mais uniquement sur le principe de l'achat. Le Conseil fédéral se prononcera sur le type de jet après le scrutin populaire, qui devrait avoir lieu en septembre ou en novembre 2020.

Quatre jets ont été évalués entre avril et juin à Payerne (VD) pour remplacer les 26 Tiger et les 30 F/A-18 de l'armée. Le français Rafale (Dassault), l'européen Eurofighter (Airbus) et les deux avions américains: le successeur du FA-18, le Super Hornet de Boeing, et le F-35A de Lockheed-Martin. Le suédois Saab a retiré le Gripen E de l'évaluation.

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Suisse Romande

Salle de réalité virtuelle pour enseigner la chimie à Fribourg

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La première salle de réalité virtuelle dédiée à l’enseignement de la chimie en Suisse permettra aux étudiants en chimie d’interagir avec des molécules en trois dimensions. (© Uni Fribourg - Département de chimie)

Le département de chimie de l'Université de Fribourg a inauguré officiellement vendredi la première salle de réalité virtuelle dédiée à l’enseignement de la branche en Suisse. Le lieu permettra aux étudiants d’interagir avec des molécules en trois dimensions.

"Grâce aux nouvelles technologies, l’enseignement peut véritablement devenir interactif", a indiqué Esra Coskun, président du département de chimie, cité dans un communiqué, à l'occasion d'un événement tenu en présence de Katharina Fromm, la nouvelle rectrice de l'Universtié de Fribourg. La salle est équipée de 20 casques de réalité virtuelle.

Les étudiants pourront y manipuler directement des molécules en trois dimensions, ont précisé les organisateurs de la manifestation. "Ce qui leur permettra de se rendre compte en détail de leur structure chimique, opération qui n’est tout simplement pas possible avec des supports traditionnels en deux dimensions."

La technologie garantira par ailleurs aux étudiants d’acquérir les concepts fondamentaux de la chimie de manière attractive et interactive.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Politiques culturelles: les cantons latins unissent leurs forces

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Six ministres de la culture cantonaux de Suisse romande étaient présents vendredi à Lausanne, avec en plus la ministre tessinoise qui est intervenue par vidéoconférence. (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Les cantons latins veulent unir leurs forces en matière de politique culturelle. Intitulée "Vers un espace culturel romand", leur stratégie commune a été présentée vendredi à Lausanne en présence de huit ministres. Objectif: améliorer les conditions-cadres du secteur.

"La crise du Covid 19 a mis en lumière le caractère essentiel de la culture pour la population, tout en révélant la précarité économique des actrices et acteurs culturels", affirment les sept conseillers et conseillères d'Etat en charge de la culture de leur canton (Vaud, Genève, Valais, Fribourg, Neuchâtel, Jura et Tessin) lors d'une conférence de presse conjointe.

La stratégie pour renforcer le secteur culturel romand s'articule en cinq axes principaux. Il s'agit de clarifier le statut juridique et économique des acteurs culturels, d'améliorer leur rémunération ainsi que leur prévoyance professionnelle, améliorer l'information et la formation, harmoniser les dispositifs de soutiens cantonaux et, enfin, mieux prendre en compte les publics dans les politiques de soutien à la culture.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Le freemium, un modèle de jeux vidéo préoccupant ?

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Parmi les nouvelles monétisations du jeu vidéo, on retrouve les contenus appelés freemium. A comprendre que le jeu est gratuit, mais des achats y sont intégrés. Cela peut amener à des dérives. (Image d'illustration © Unsplash)

En 2024, de plus en plus de monde consomme des jeux vidéo. La branche évolue aussi avec l'arrivée de nouvelles plateformes, comme les smartphones, et tente de nouveaux modèles économiques. C'est le cas des jeux gratuits, mais remplis d'achats intégrés. Une situation préoccupante, notamment pour les mineurs ou personnes à risques.

Avec l’essor des smartphones et l’augmentation de la part de la population s’adonnant à des loisirs vidéoludiques, les modèles économiques de cette branche évoluent. Depuis quelques années, c’est le freemium qui se démocratise.

A comprendre que l’obtention du jeu est gratuite, mais des achats sont malgré tout possibles. Offres limitées, micro transactions ou coffres à butin, un modèle qui peut rapporter gros.

Un des exemples les plus parlants aujourd’hui : Fortnite, qui réunit des milliers de joueurs de tous les âges.

David JavetCo-fondateur du GameLab UNIL-EPFL

Des mécanismes qui se rapprochent donc de certains jeux d’argent, ou de hasard. Mais avec son volet numérique, il est encore plus difficile de contrôler les règles qui régissent les gains.

Luca NotariChef de projet chez Addiction Suisse

Et pour pousser à la consommation, les développeurs utilisent ce qu’on appelle des dark patern. L’utilisation de biais cognitifs qui pousse à consommer. Des méthodes utilisées largement sur internet :

David JavetCo-fondateur du GameLab UNIL-EPFL

Des méthodes qui peuvent avoir des conséquences sur les mineurs, mais également sur une frange de la population plus à risque, par exemple de développer une addiction.

David JavetCo-fondateur du GameLab UNIL-EPFL

Pour Addiction Suisse, on craint que l’utilisation de plus en plus courante des lootboxes ne conduise à une banalisation de ces pratiques :

Luca NotariChef de projet chez Addiction Suisse

La politique prend son temps

Sophie Michaud Gigon est la secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs, la FRC, et conseillère nationale. Elle s’est déjà engagée sous la coupole pour une réglementation de ces boîtes à butin. Ces dernières ne sont pas inclues dans la loi sur les jeux d’argent, car même si le hasard est bien présent, il ne s’agit pas d’une récompense pécuniaire.

Sophie Michaud GigonSecrétaire générale de la FRC et conseillère nationale

La FRC souhaite pouvoir placer des gardes-fou pour ces modèles économiques.

Sophie Michaud GigonSecrétaire générale de la FRC et conseillère nationale

Du côté de la prévention, Addiction Suisse reconnaît qu'il reste du travail. Pas forcément évident quand tout le monde peut être concerné, via son ordinateur, son smartphone, sa console.

Luca NotariChef de projet chez Addiction Suisse

Parmi certains conseils, si on est parent, prendre le temps de parler avec son ou ses enfant(s) de jeux vidéo, du comportement à adopter face à ce type d'économie. Il peut être aussi possible d'utiliser des cartes prépayées par exemple.

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Suisse Romande

La récolte de livres "Partager Lire" s'achève ce samedi

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La récolte de livres "Partager Lire" de Payot se terminera le samedi 27 avril 2024 (Imagine d'illustration: ©PIXABAY - EliFrancis).

Dernier moment pour participer à la 16ème édition de la récolte solidaire de livres de Payot. Elle s’achèvera ce samedi. Tous les ouvrages sont ensuite donnés à des personnes qui ont moins facilement accès à la lecture. Parmi les bénéficiaires: l'école du seul chocolatier du Burkina Faso.

Il est temps de faire du tri dans votre bibliothèque. C’est même le dernier moment puisque l’action “Partager Lire” de Payot se termine demain. L’idée est tout simplement de faire don des ouvrages qui prennent la poussière chez nous pour qu’ils atterrissent entre les mains de personnes qui n’ont pas facilement accès à la lecture. Cette année, Payot fera notamment don de la récolte à l’Association Hallo Kongo et à la Swiss UMEF University of Niger. Mais une partie des livres de cuisine voyagera aussi jusqu’au Burkina Faso. Ils garniront la bibliothèque d’un centre de formation des métiers de bouche, celle du chef André Bayala. Cela fait maintenant deux ans que son école bénéficie de la récolte solidaire. La bibliothèque de l’établissement est maintenant riche de 3'000 ouvrages. On écoute le Chef André Bayala.

Chef André BayalaDirecteur du centre de formation des métiers de bouche André Bayala au Burkina Faso

André Bayala, qui a été formé en Suisse, était de passage pour aider au tri des livres de l’action. Il est aujourd’hui le seul chocolatier de son pays et dirige donc son centre de formation. Pour entrer dans cette école burkinabée, une seule condition : savoir lire et écrire. L’occasion de donner sa chance à tous, dans un pays où de nombreux jeunes sont encouragés à décrocher le bac sans certitude de trouver un emploi à la fin de leurs études. On écoute André Bayala, directeur de l’école et unique chocolatier du Burkina Faso.

Chef André BayalaDirecteur du centre de formation des métiers de bouche André Bayala au Burkina Faso

Les dons peuvent être déposés dans les librairies Payot, les magasins Coop ou chez Nature & Découvertes.

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