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Suisse

Le vélo reconnu dans la Constitution

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Le vélo a de bonnes chances d'être inscrit dans la Constitution. Après le Conseil des Etats, le National a reconnu jeudi ses vertus dans la mobilité douce. Il a cependant préféré un contre-projet moins contraignant à l'initiative Pro Velo.

Le contre-projet direct du Conseil fédéral reprend les buts de l'initiative. Il encourage la création d'un réseau de voies cyclables en Suisse, mais sans mesures contraignantes pour les cantons et les communes. La Confédération pourra, mais ne devra pas, coordonner la promotion du vélo.

"Tout le monde s'accorde sur les bienfaits de la petite reine, que ce soit pour résoudre les problèmes de trafic en milieu urbain, pour la santé et pour l'environnement", a résumé pour la commission Jacques-André Maire (PS/NE). Il sera ainsi possible d'étendre le réseau deux-roues et d'améliorer la sécurité des usagers, a-t-il ajouté.

Une majorité de droite a rejeté par 121 voix contre 61 l'initiative de la faîtière des cyclistes, privilégiant le contre-projet par 120 voix contre 67. Déposée en mars 2016, l'initiative "Pour la promotion des voies cyclables et des chemins et sentiers pédestres" veut mettre sur pied d'égalité l'aménagement destiné aux cyclistes et celui réservé aux piétons.

Inutile pour l'UDC

Aujourd'hui, il manque une stratégie d'ensemble qui inclut le vélo au quotidien et pendant les loisirs, a plaidé Regula Rytz (Verts/BE). "Si on veut reconnaître le rôle de la bicyclette, il faut s'en donner les moyens et octroyer plus de compétences à la Confédération", a complété Lisa Mazzone (Verts/GE).

Mais plusieurs orateurs UDC se sont justement montrés hostiles à trop de compétences données à la Berne fédérale. "On s'ingère trop avant dans les compétences cantonales et communales", selon Thomas Hurter (UDC/SH).

Pour lui, tant l'initiative que le contre-projet sont inutiles. Il craint plutôt une augmentation des conflits entre piétons et cyclistes. "Où va-t-on construire les pistes cyclables en ville sans mordre sur les trottoirs?" Son collègue de parti Manfred Bühler (UDC/BE) s'est lui inquiété d'une explosion des coûts.

Cantons et villes respectés

Certes aujourd'hui, certains cyclistes montrent un peu d'incivilité en ville, a reconnu Kurt Fluri (PLR/SO). "Mais il faudra bien prévoir une coexistence des uns avec les autres et les villes se sont déjà lancées dans des projets encourageant la circulation à vélo", a-t-il rappelé.

Pour lui et le PDC, le contre-projet respecte justement l'autonomie des collectivités locales. La mise en oeuvre du nouvel article constitutionnel pourra se faire via une révision de la loi sur les chemins de randonnée pédestre.

Adèle Thorens (Verts/VD) réfute également l'existence d'une concurrence entre usagers. "Marcheurs et cyclistes sont des acteurs complémentaires." Le tourisme en profitera aussi, a renchéri Mathias Reynard (PS/VS). "Jusqu'à présent, les adeptes du vélo sont restés les parents pauvres de nos projets de mobilité", a déploré Isabelle Moret (PLR/VD).

Pour la cheffe du Département fédéral des transports Doris Leuthard, la revendication de fond de l'initiative est légitime. Il est bon que la Confédération continue d'intervenir à titre subsidiaire, comme l'a montré la pratique depuis 40 ans pour les chemins pédestres.

Retrait de l'initiative?

Le contre-projet est soutenu par de nombreuses associations, dont le TCS. Son coût est modeste pour la Confédération: un peu plus d'un million de francs par année et 1,5 poste. Le nouveau Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA) pourra être utilisé dans le cadre du trafic d'agglomération.

Les initiants ont indiqué adhérer au contre-projet, un retrait de leur texte n'est donc pas exclu.

(ATS)

CREDIT PHOTO : KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

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Lausanne

L'association Prométerre souffle ses 30 bougies en 2025

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Depuis 30 ans, l'association vaudoise Prométerre promeut les métiers de la terre (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

L'Association vaudoise de promotion des métiers de la terre, Prométerre, fête ses 30 ans d'existence en 2025. Elle a présenté et lancé vendredi à Lausanne le programme des festivités qui se dérouleront tout au long de l'année. Il sera articulé autour d'un livre sur les cultures paysannes.

"Nous voulons continuer à resserrer les liens entre la population et ceux qui la nourrissent", a déclaré devant la presse Claude Baehler, président de Prométerre, à l'occasion du jour de commémoration de l'indépendance vaudoise et de la traditionnelle "Journée du papet" au Forum de l'Hôtel de Ville de Lausanne.

"L'association n'a cessé et ne cesse de s'adapter rapidement aux évolutions et changements de la société civile et de la société agricole. Avec souplesse, nous cherchons toujours à être en adéquation avec les attentes, les goûts et parfois les modes de la population", a résumé le président pour évoquer la grande fierté de l'association. "On est toujours là, comme une sorte de laboratoire à ciel ouvert pour une agriculture pro-active", a-t-il ajouté.

"Ce qui n'a pas changé en 30 ans et qui ne change pas, en revanche, c'est de produire de la nourriture pour une population d'un terroir, d'un territoire, d'une région", complète Martin Pidoux, directeur de Prométerre. Parmi les "grands défis" mis en avant par les deux responsables figurent les prix des produits, l'auto-suffisance alimentaire et le réchauffement climatique.

Agriculture, nourriture, culture

Pour marquer ce 30e anniversaire, les dirigeants de Prométerre ont concocté une demi-douzaine d'événements durant l'année, qui se veulent "festifs, ludiques et culturels". "Nous voulons être tournés vers une communication positive et conviviale avec le public, axée sur les solutions, qui fera la part belle au triptyque agriculture, nourriture et culture", souligne Alexandre Truffer, porte-parole de l'association.

Celle-ci sera notamment présente au Comptoir du Nord vaudois du 28 mars au 6 avril, avec le lancement d'un concours de nouvelles littéraires sur le thème de la vache, mêlant grand public et écrivains confirmés. Elle organisera ensuite un événement autour du miel et de l'apiculture en mai et un autre autour du blé en août à Echallens. Elle promet aussi une tentative de record gourmand du monde lors de sa participation à la Semaine suisse du goût à Aigle.

Toutes ces activités et d'autres encore en préparation s'articuleront autour d'une publication que Prométerre a décidé de soutenir, via la Société vaudoise d'histoire et d'archéologie (SVHA). Il s'agit d'un nouveau et gros volume de la Revue historique vaudoise dédié aux "cultures paysannes", qui sera édité aux éditions Antipodes au mois d'octobre prochain.

Points de vue élargis

"L'idée est de faire converger différents points de vue variés sur différents sujets autour du monde paysan et agricole et de les faire dialoguer entre eux", a expliqué Philippe Kaenel, professeur d'histoire de l'art contemporain à l'Université de Lausanne et codirecteur de l'ouvrage.

Des historiens de l'art, de la littérature, de la politique, de l'architecture, du patrimoine, de la durabilité, de la médecine vétérinaire ainsi que des associations agricoles proposeront un "éclairage plutôt qu'une encyclopédie" sur les cultures paysannes. Une histoire qui restait à écrire pour le canton de Vaud, selon lui.

Issue de la fusion entre la Chambre vaudoise d'agriculture, la Fédération rurale vaudoise et du Service vaudois de la vulgarisation agricole, Prométerre oeuvre depuis 30 ans à la promotion des métiers de la terre et à la défense des produits de proximité. Elle a développé tout au long de ces années différents services, de la fiduciaire aux assurances en passant par la promotion professionnelle ou le dépannage agricole.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Les renvois de requérants déboutés ont augmenté de 18,5% en 2024

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Plus de 7200 requérants déboutés ont quitté la Suisse en 2024 (photo d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/ULI DECK)

Le nombre de requérants déboutés qui ont quitté la Suisse a augmenté de 18,5% l'année dernière. Ils étaient au total 7205 contre 6077 en 2023, a indiqué vendredi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

Le nombre de départs a été nettement plus élevé l’année dernière qu’en 2023, qu’il s’agisse de retours au pays (4248, +14,7%) ou de transferts Dublin (2491, +23,3 %), précise le SEM. Les transferts Dublin ont augmenté malgré la décision du gouvernement italien, qui continue à ne pas accepter de tels transferts en provenance de la Suisse ou de tout autre Etat européen.

Sur les 7205 requérants déboutés qui ont quitté la Suisse, 2467 (soit 34,2%) sont partis de manière autonome et 4738 (65,8%) ont été renvoyés sous escorte dans leur pays d’origine, dans un Etat tiers ou dans l’Etat Dublin compétent.

Dans le premier cas, les Turcs constituaient le plus grand groupe (667, +96,1% par rapport à 2023), suivis des Algériens (317, -9,4%) et des Géorgiens (250, +4,2%). Dans le second cas, les Algériens étaient les plus nombreux (742, +37,4%), devant les Marocains (416, +32,5%) et les Afghans (382, +6,4%).

6000 Ukrainiens rentrés au pays

Malgré un nombre élevé de nouvelles demandes d’asile, le SEM indique être parvenu, en collaboration avec les autorités cantonales, à stabiliser plus ou moins le nombre de départs en suspens. Au total, 4323 personnes tenues de quitter la Suisse n’avaient pas encore pu être renvoyées, contre 4162 fin 2023.

En 2024, 6059 bénéficiaires du statut de protection S sont rentrés volontairement au pays. Ce chiffre est nettement inférieur à celui enregistré l’année précédente (10'978).

Au total, le nombre de personnes ayant quitté la Suisse - qu'il s'agisse de requérants déboutés ou d'Ukrainien - a donc été de 13'264 en 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

La Vaudoise Aréna en fête pour la Women's National Cup

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La Vaudoise Aréna avait déjà accueilli les compétitions de hockey sur glace féminin lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2020. ©KEYSTONE/Laurent Gillieron

La finale de la Coupe de suisse de hockey féminin, c’est ce weekend à la Vaudoise Aréna. Une belle occasion de faire la fête sur et hors de la glace.

La Women's National Cup aura lieu sur deux jours. En demi-finale samedi, Davos affrontera Zug et Ambri-Piotta jouera contre Fribourg. La finale aura lieu le dimanche. C’est la première fois que le dernier carré de la compétition se dispute en Suisse Romande. Une fierté pour la patinoire lausannoise.

Samira MarquisDirectrice générale de la Vaudoise Aréna.

En plus des matchs, des activités seront aussi organisées tout au long du weekend, notamment des initiations au hockey. La finale de la Women’s National Cup sera aussi l’occasion de fêter les 5 ans des Jeux Olympiques de la Jeunesse, qui s’étaient entre autres déroulés à la Vaudoise Aréna. L’événement avait d'ailleurs contribué à la construction de l'enceinte sportive. Plus de 600’000 personnes avaient assisté aux compétitions et autres festivités. Samira Marquis se remémore ces JOJ.

Samira MarquisDirectrice générale de la Vaudoise Aréna.

La Women's National Cup c'est donc ce weekend à la Vaudoise Aréna. Samedi, les demi-finales se joueront à 13h30 et 17h. La finale de dimanche est agendée à 16h.

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Suisse

Plus de 50 rencontres bilatérales pour le Conseil fédéral au WEF

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Au terme d'une semaine bien chargée, Guy Parmelin a présidé vendredi une réunion informelle de l'OMC à Davos. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les membres du Conseil fédéral n'ont pas chômé cette année à Davos (GR), avec plus d'une cinquantaine d'entretiens bilatéraux. Alors que la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter a reçu les dirigeants de haut rang, Guy Parmelin a été le plus occupé.

Le ministre de l'économie a eu plus de vingt rencontres bilatérales au Forum économique mondial (WEF). Des discussions centrées notamment sur le commerce. M. Parmelin a ainsi signé deux accords de libre-échange entre l'Association européenne de libre-échange (AELE) et le Kosovo d'une part, la Thaïlande d'autre part.

Le chef du Département fédéral de l'économie (DEFR) a aussi présidé vendredi une réunion informelle de l'Organisation mondiale du commerce.

Il a par ailleurs profité de son séjour à Davos pour tisser des contacts pour d'autres accords. Il a notamment annoncé que des discussions vont "commencer" prochainement avec la nouvelle administration américaine. Pour M. Parmelin, Davos offre "des conditions de rêve" pour de tels contacts.

Zelensky et Milei

La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter a de son côté rencontré treize chefs d'Etat et de gouvernement, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président ukrainien Volodymyr Zelensky ou le vice-premier ministre chinois Ding Xuexiang. La recherche de la stabilité géopolitique et le développement économique étaient au coeur des entretiens.

La ministre des finances a également eu un entretien jeudi avec le président argentin Javier Milei. Les deux dirigeants ont évoqué l'accord de libre échange en cours de négociation entre l'AELE et le Mercosur.

La géopolitique a aussi marqué les treize rencontres d'Ignazio Cassis à Davos. Le chef de la diplomatie suisse s'est entretenu notamment avec des représentants d'Israël, de Syrie, d'Irak, de Jordanie ou d'Iran. Il a aussi partagé une fondue avec le commissaire européen Maros Sefcovic pour évoquer les négociations entre la Suisse et l'UE.

Rencontre avec l'Otan

Présente un seul jour à Davos, pour son dernier WEF en tant que conseillère fédérale, Viola Amherd a notamment reçu le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte pour discuter de la sécurité en Europe et de la collaboration entre la Suisse et l'Alliance atlantique.

Le ministre de justice et police Beat Jans a quant à lui parlé de migrations, notamment avec un représentant tunisien et avec le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés Filippo Grandi. Il a aussi profité du WEF pour rencontrer le directeur d'Interpol, la directrice d'Europol et le secrétaire général du Conseil de l'Europe Alain Berset.

La ministre de la santé Elisabeth Baume-Schneider a quant à elle parlé de numérisation et de santé au WEF. Elle a aussi évoqué l'annonce du retrait des Etats-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avec la directrice générale adjointe de l'OMS.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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